Bret Easton Ellis

Tiens rentrons dans le débat sur la notion du Beau dans l'Art, qu'on se marre...

Queenie a écrit:

Tiens rentrons dans le débat sur la notion du Beau dans l'Art, qu'on se marre...

Oh ouiiiii.

Pichnette13 a écrit:

Pour ceux qui veulent vraiment connaître tout l'art fictionnel de Bret easton ellis, il faut à tout prix lire Les lois de l'attraction!! Un petit bijou de techniques narratives tel que la polyphonie, les retours en arrière, les points de vues...

Je ne l'ai pas lu, celui-là. Mais le côté festival de techniques narratives me fait un peu peur. Ca ne fait pas trop exercice de style, au moins ?

Citation :

Tiens j'avais pas vu le commentaire Hautement Pertinent et Foutrement bien argumenté de Sidney)

Faut-il devenir cynique au moindre commentaire que l'on perçoit comme négatif visant un écrivain dont on est fan?

Je n'ai pas argumenté parce que mon commentaire me semblait pertinent pour qui a lu American Psycho. En outre, mon commentaire n'avait rien de négatif, et puisque cela semble nécessaire, je vais m'expliquer.

Je ne prétends pas qu'American psycho est un mauvais livre (quel prétention serait-ce...!) mais que c'est un roman inesthétique. Ca n'a rien de péjoratif, et j'ajouterai que c'est un roman nécessaire. Il fallait le faire.

Il me semble évident que c'est précisément cette "mocheté" qui fait tout l'intérêt du livre. Les descriptions des crimes, dans American psycho, comme les énumérations de marques vestimentaires ou de menus de restaurant sont rébarbatives, et complètement inintéressantes en tant que telle. Elles ne le sont qu'en tant que concept et n'ont de sens qu'en ce quelle sont répulsives par leur abondance et leur redondance.

Le sujet de Easton Ellis est laid, alors il l'écrit laid, comme il ne fait pas de différence narrative entre les scènes de restaurants et les scènes de crimes parce que son personnage n'en fait pas non plus.

Aussi, mon commentaire précédent n'avait rien d'une critique négative (et je m'en rends compte maintenant, ça demandait à être éclairci), bien au contraire. Je trouve qu'il est absolument essentiel d'avoir une forme narrative qui soit le reflet de son sujet. Et en cela, American psycho est une vraie réussite.

Nezumi a écrit:

Pichnette13 a écrit:

Pour ceux qui veulent vraiment connaître tout l'art fictionnel de Bret easton ellis, il faut à tout prix lire Les lois de l'attraction!! Un petit bijou de techniques narratives tel que la polyphonie, les retours en arrière, les points de vues...

Je ne l'ai pas lu, celui-là. Mais le côté festival de techniques narratives me fait un peu peur. Ca ne fait pas trop exercice de style, au moins ?

Non bien sûr, c'est avant tout l'histoire qui est palpitante, ou plutot le manque d'histoire? Euh comment dire? il s'agit en fait d'êtres qui ont perdus le comment du pourquoi de la vie et qui depassent les limites pour tenter de retrouver un sens. J'ai parlé des figures de style parce que j'aime beaucoup analyser tout ça mais il faut le lire aussi pour le reste.

Sydney a écrit:

"Aussi, mon commentaire précédent n'avait rien d'une critique négative (et je m'en rends compte maintenant, ça demandait à être éclairci), bien au contraire. Je trouve qu'il est absolument essentiel d'avoir une forme narrative qui soit le reflet de son sujet. Et en cela, American psycho est une vraie réussite.

Oui bien sur c'est une réussite et je suis d'accord avec toi poiur dire qu'il devait être créer et qu'il est important dans le monde de la littérature -il a d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre. Mais perso, je n'ai pas accrocher.

Pichnette13 a écrit:

Non bien sûr, c'est avant tout l'histoire qui est palpitante, ou plutot le manque d'histoire? Euh comment dire? il s'agit en fait d'êtres qui ont perdus le comment du pourquoi de la vie et qui depassent les limites pour tenter de retrouver un sens. J'ai parlé des figures de style parce que j'aime beaucoup analyser tout ça mais il faut le lire aussi pour le reste.

Ok, alors j'y jetterai un oeil à l'occasion. Merci.

Les lois de l'attraction, je l'ai trouvé encore plus glauque que Moins que Zéro. Là où dans moins que zéro tout est nihilisme, dans les lois de l'attraction il y a de l'espoir mais rarement. Une lueur qui finalement n'existe pas. Espoir non rendu. Pire.

Charles a écrit:

[...]
Bah American repose sur un concept de mise en place sur le long terme du personnage et prolonge donc sa scène d’exposition durant tout le roman. Cette volonté d’appauvrissement et cette condamnation des ellipses entrainent un nombre incalculable de répétitions et de temps morts rendant ainsi la narration rébarbative et chiantissime. L’analogie que tu fais semblant de ne pas comprendre tient tout bêtement au fait que le posteur auquel tu réponds considère une bonne partie de l’art contemporain comme une illustration supra laide d’idées intéressantes.

N'oublions pas, tout de même, l'importance prédominante de l'abstraction, mettant en avant avec moult procédés elliptiques, l'aspect fondamentalement éphémère et viscéralement superficielle de l'existence humaine. Mise en abîme par le côté cyclique et des miroirs de soi-même à travers la profusion d'objets consuméristes, l'art contemporain ici désigné sous le prisme de l'œuvre de Monsieur Bret Easton Ellis est donc fatalement chiant et rébarbatif, puisque l'on peut supposer que ces qualités sont inhérentes à l'essence humaine.
De cela il nous restera à déterminer si la beauté peut en effet émaner de la démonstration ostentatoire du Néant fondateur de l'Humanité, ou si, tout cela n'est que laideur. Ou si... finalement, le beau du laid restent tout de même des notions frôlant la vulgarité dans un monde où l'esprit humain tente de toucher à quelque chose d'autre.

Euh malgré le cynisme que l'on perçoit dans certains messages, je suis assez d'accord avec Charles. Vous faites semblant d'y voir du français hyper compliqué, mais cela me semble plutôt clair Bon en même temps chacun son avis mais il me semblait tout de même que le sien n'était pas totalement dénué de sens...

Personnellement j'ai à moitié lu un livre de cet auteur, et aujourd'hui le nom m'échappe totalement, pour vous dire combien cela m'a marqué... Comme vous dite c'est hard et j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur se complaisait là dedans, essayait toujours dans rajouter une couche par plaisir... Ca m'a quelque peu dégouter mais surtout ennuyé. Au final j'ai abandonné et vendu le bouquin n'en ayant lu que la moitié. Vraiment pas un auteur ou un concept pour moi