Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Cesar Aira [Argentine]

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MessageSujet: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyDim 18 Avr 2010 - 16:54

Cesar Aira [Argentine] Cesar_10

Cesar Aira est né à Coronel Pringles, Province de Buenos Aires en 1949.

Il est l' auteur d' une soixantaine d' ouvrages, romans mais aussi essais, nouvelles et théatre, sans
oublier un Dictionnaire des auteurs latino américains aussi monumental que subjectif.

Selon ses éditeurs et la plupart des critiques, il est considéré comme un écrivain novateur et parmi les plus excentriques de l' espèce. Ce dernier trait a joué longtemps contre lui. Mais il est à présent
reconnu et traduit en six langues.

Bibliographie française sélective :


- Canto castrato, 1992

- Les Larmes, 2000

- Le Manège, 2003

- Les Nuits de Florès, 2005

- Varamo, 2005

- Le Prospectus, 2006

- J' étais une petite fille de six ans

- La Preuve, 2008

- Les Fantomes, 2 013
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MessageSujet: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 21:49

LE MAGICIEN : Cesar Aira

Hans Chans jouit d' un pouvoir inoui. Il es t magicien. Un vrai magicine. Autrement dit, il peut tout faire et
sans trucage.
Et pourtant, pendant des années il est resté à l' ombre de collègues besogneux mais qui ont eu du succès
en exécutant leurs tours.
Mais lui, qui peut tout, ne controle en rien la réalité, la sienne ou celle des autres et craint les conséquences
qui adviendtraient s' il agissait.
Résultat : il se perd en questions abstraites en se demandant que faire, mais que faire sans aller au delà...


Dans un supreme effort, il se mit à penser. Que faire ? la vieille question léniniste revenait, elle revenait du bout du monde, et dans son cas, elle revenenait en portant le poids du monde entier, dans sa variété bigarrée.
Quelle réponse lui donner, puisqu' il savait tout faire.
Il essaya de s' imaginer sur scène, reveur, indifférent, tenant l' univers entier entre ses doigts...

L' image se formait, mais elle restait là sur le seuil des possibles.
Et l' appel résonnait au plus profond : Quee faire ?


Le Magicien, p. 76

C' est comme si un rideau s' était levé. La solution était si simple, si proche...
S' il n' avait jamais osé utiliser la magie, c' était à cause des altérations qu' elle risquait de causer dans le

tissu de l' Univers.

Le Magicien, p. 148

En tout cas, si ce livre-là est une métaphore de l' artiste et dans son intelligence, il y a de la magie. Oui.


Dernière édition par bix229 le Ven 23 Aoû 2013 - 16:05, édité 3 fois
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MessageSujet: Cesar Aira {Argentine}   Cesar Aira [Argentine] EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 22:46

La princesse Printemps. - André Dimanche éd., 2 005

Il était une fois une princesse nommée Printemps. Elle vivait dans un chateau sur une ile, pas très loin du Panama.
La princesse était jeune, belle, intelligente, mais pauvre. Enfin, relativement. Il y avait des serviteurs dans le chateau et meme une gouvernante  grincheuse, nommé Wanda Toscanini Horowitz.
Et oui, c' était la veuve du pianiste.

Le chateau était somptueux et le parc magnifique. Elle y veillait personnellement.
Les habitants, des simples pecheurs, n' étaient pas ses sujets. Ils étaient sur l' ile eux aussi et voilà tout.
La princesse vivait et faisait vivre son entourage en faisant des traductions. Des romans anglais et français plutot mauvais et meme franchement mauvais souvent.
Ses traductions étaient parfaites et elle était d' une ponctualité de montre suisse. Son travail était très mal payé, mais le cout de la vie sur l' ile était ridiculement bas.

La princesse était consciente de traduire des navets alors qu' elle aurait pu s' attaquer à des oeuvres infiniment plus élevées. Elle se posait bien parfois des questions sur son travail et sur ses lecteurs.  Mais elle était habituée à sa routine et à son mode vie. C' était son coté petit-bourgois. Dixit l' auteur.

Et puis,  le climat de l' ile était extraordinairement clément tout au long de l' année. Printanier très exactement. C' est bon pour le moral et pour les fleurs.
Pour des raisons qui ne sont pas explicitées (n' ouliez pas qu' il s' agit d' un conte) le climat printanier
était le fait de la princese Printemps. Si vous voyez...

(Non ? ça va venir...) oui 

Mais un jour -maudit, bien entendu- l' apparence des choses se modifie sensiblement. Rien de très
concret tout d' abord, mais un malaise que chacun ressent.
Et, ne voilà t-il pas qu' un navire de guere immense surgit, noir et super équipé et vient assiéger l' ile. L' envahisseur n' est autre que le général Hiver, le cousin maudit de la princesse Printemps. Il veut la
mort de sa cousine et rattacher l' ile à la Sibérie. Rien de moins.

Qui dit princesse, dit prince -charmant en principe- Sachez qu' un jeune aventurier, nommé Picnic,
a fui le stress de la  mondialisation pour une vie certes plus risquée, mais moins conformiste.
Le navire sur lequel il a embarqué a fait naufrage, et le jeune homme a été rejeté sur une plage de l' ile. Après une nuit de bon sommeil, il s' est réveillé, frais comme un gardon et il s' est mis en route
pour explorer l' ile...

Le reste, vous l' apprendrez si vous lisez le livre. Shocked 

J' aurais aimé vous dire que ce mélange de genres- allégorie, conte moderne - était plein de charme, d' humour, de fantaisie, d' aventures...
C' est vrai ! Mais en partie seulement.


J' ai l' impression que l' auteur était pressé (il en était à son 54e livre), qu' il avait envie de voyager ou alors il vivait peut etre une histoire amoureuse très compliquée... Allez savoir !  
Et bref, je pense qu' il  a mélangé les ingrédients de façon un peu désinvolte et le résultat m' a un peu déçu.

Mais Cesar Aira est un romancier interessant et je sais que d' autres, ici meme en ont  parlé avec
plaisir et donc, ne le négligez pas.
Vous pouvez aussi imaginer le livre tel quel et l' accomoder selon votre imagination. C' est que je fais
souvent, et je m' en trouve bien....jypeurien 
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MessageSujet: César Aira   Cesar Aira [Argentine] EmptyVen 16 Mai 2014 - 12:16

La preuve

Cesar Aira [Argentine] Aira-preuve2

Le temps de narration de la preuve est celui d'une soirée, ou l'on rencontre Marcia, jeune adoslecente pas trop bien dans sa peau, qui semble plutôt "sage" et commune, sortant du collège. Aprés avoir déambulé parmis les groupes de jeunes ados réunis sur le trottoir pres du disquaire du coin, elle se fait interpeller, par deux punkettes Mao et Lénine : "Tu baises ?"

S'en suis une discussion en forme de trio, de digression nihiliste et punk sur l'amour, le désir. Puis il y a un sourire, le sourire de Marcia, discret, muet, qui peut être ne comprend pas tout, ou est en train de comprendre. Au fil de leur marche et de leur discussion, il apparait que l'amour n'a de sens que par ses preuves, alors nous comprenons que l'écriture amène vers la grande preuve d'amour de Mao et Lénines pour Marcia et cela se jouera au supermarché du coin.

Ce livre est un coup de poing donné sur la quête de la beauté et du bonheur, au travers du discours de ces trois adolescentes tourmentées et du final catastrophique.

Il n'est pas question de morale, d'interrogation, de jugement des valeurs. Non voilà face a l'expression la plus brutale des sentiments, erronée ou non, dans une hallucination grandiose et effrayante, enflammée et ravageuse, adolescente.

incipit de la Preuve a écrit:

- Tu baises ?
Marcia fut tellement surprise qu'elle ne comprit pas la question. Elle regarda autour d'elle tout émue, pour voir qui l'avait posée... Après tout, cette question n'était pas si déplacée que ça. Peut-être même ne pouvait-on s'attendre à autre chose, dans ce labyrinthe de voix et de regards, tout à la fois transparent, léger, sans conséquence, et dense, véloce, un peu sauvage. Mais bon, si l'on commençait à s'attendre à quelque chose...
Trois cents mètres avant la place Flores se déployait, de ce côté-ci de l'avenue, un monde juvénile, figé et mobile, tridimensionnel, qui rendait palpables ses contours et le volume qu'il créait. C'étaient des groupes nourris de garçons et de filles, surtout de garçons d'ailleurs, aux portes des deux magasins de disques, dans l'espace libre du cinéma Flores et contre les autos en stationnement. À cette heure, ils étaient sortis de leurs lycées et se réunissaient là. Elle aussi était sortie de son lycée depuis deux bonnes heures (elle était en quatrième '), mais loin d'ici, un kilomètre et demi plus bas, à Caballito, et elle faisait sa promenade quotidienne. Marcia avait un problème d'excès de poids, et aussi un problème de vertèbres qui à seize ans n'était pas grave, mais qui pouvait le devenir. Personne ne lui avait recommandé de marcher; elle le faisait par instinct thérapeutique. Et pour d'autres motifs, principalement l'habitude ; la grave dépression dont elle avait souffert, et dont le climax s'était situé quelques mois auparavant, l'avait obligée à se remuer sans cesse pour survivre et, maintenant, elle le faisait dans une bonne mesure sans raison précise, par inertie ou par superstition. À ce moment de l'exercice, presque arrivée à l'endroit où elle rebroussait chemin, c'était comme si elle commençait à décélérer; entrer dans cette nouvelle zone saturée de jeunes, après un kilomètre plutôt neutre, le long de l'avenue Rivadavia, qui séparait un quartier de l'autre, revenait à ralentir sa marche, même si son pas restait le même. Elle se heurtait à la charge des signes flottants, chaque pas et chaque ondulation des bras contenaient d'innombrables réponses, d'innombrables allusions... Flores, avec son foisonnement de jeunesse, se dressait comme un miroir de sa propre histoire, un peu éloigné de son décor original, mais pas tant que ça, à portée d'une promenade vespérale; de toute façon, il était logique que le temps s'épaississe quand elle arrivait là. Hors de son histoire, elle se sentait glisser trop vite, comme un corps dans l'éther sans résistance. Et il ne fallait pas non plus qu'il y ait trop de résistance, ou alors elle resterait paralysée, comme cela lui était arrivé dans la période assez tragique qui commençait enfin à s'estomper dans le passé.
Bien qu'il fût à peine sept heures, le ciel s'était obscurci. On était en hiver, et la nuit tombait précocement. Pas la nuit noire, c'était trop tôt. Dans le sens de sa marche, Marcia avait le crépuscule devant elle ; au fond de l'avenue, il y avait une lumière intense, rouge, violette, (...)
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyVen 16 Mai 2014 - 12:54

Cet auteur est noté quelque part dans une de mes listes et ce fil va sans doute me décider à l'emprunter !!
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptySam 17 Mai 2014 - 15:07

J'me dis que tu aimeras surement la preuve. En tout cas j'aurai plaisir et curiosité à lire ton commentaire.

L'auteur est très productif et si son style se reconnait toujours parmis ces différentes production, ce texte est peut être le moins "onirique" ou "magique", mais tout de même, cette fin est une véritable métamorphose du réel, un aboutissement du discours qui la précède et cet ensemble vaut vraiment le coup d'être lu. Percutant.
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptySam 17 Mai 2014 - 15:54

En fait Aira a plusieurs sources d' inspiration et de façons de les traiter. L' une d' elles est, disons,
plus réaliste, une autre plus fantastique. Le point commun est l' humour et un style qu' on recocnnait
de livre en livre.
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GrandGousierGuerin
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptySam 17 Mai 2014 - 22:42

bix229 a écrit:

 Cesar Aira  est né à Coronel Pringles, Province de Buenos Aires en 1949.

C'est une blague ?
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyDim 18 Mai 2014 - 0:57

Il vaudrait mieux que ce soit une blague, mais non ! Coronel Pringles existe bien et c' est aussi moche
et sinistre que certaines villes de l' Europe ex communiste...

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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyDim 18 Mai 2014 - 13:57

ce sont les hommes qui sont moches et mauvais Bix, la ville est la victime !
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyMer 11 Juin 2014 - 10:03

Cesar Aira [Argentine] Aira10 La robe rose - Les brebis

Waouh ! Attention ! Grand moment de lecture !!

Ce n'est pas un hasard si les deux histoires merveilleusement racontées (et même contées) par César Aira se situent près d'un lieu appelé La Pensée. Car c'est bien de cela dont il est question dans ces deux textes, dont l'auteur dit qu'il considère La robe rose comme son premier conte et Les brebis comme son premier roman.

César Aira nous invite à nous interroger sur le temps, cyclique, circulaire, sur l'éternel retour du même, sur l'immuabilité des évènements qui rejoint une sorte d'éternité qui serait une forme d'immortalité. La robe rose est cet objet-talisman qui passe de main en main pour revenir dans celle de celui qui en était le premier passeur. Juste retour au temps primitif qui ne l'est plus tout à fait et qui permet d'offrir au lecteur dans une langue éminemment personnelle, le panorama d'une pampa aride ou se mêlent sans se mélanger les blancs et les indiens.

Mais au-delà de cette figuration d'un temps éternel, Aira pose la question de la pensée.

D'où vient-elle, comment se forme t' elle ? Quel est son moyen de perception ? A quoi peut bien penser Acis, considéré comme un idiot, à moins qu'il ne le soit pas plus qu'un autre ? Pense-t-il, d'ailleurs ? Et s'il pense, sa réflexion n'est-elle pas celle d'un idiot plutôt que celle d'un être 'intelligent' et alors ? Quelles en sont les nuances ? Et qu'est-ce qui fait l'intelligence ?


L'histoire de cette robe rose est un conte surprenant, tendre, drôle, tour à tour surnaturel et bien réel, dit avec poésie, dans une langue unique, ravagée par les longues chevauchées sur la pampa argentine, mêlée de sueur et de peur, d'odeurs de chevaux et de corps fatigués. Une histoire qui raconte l'aventure de cette terre indienne , conquise par les blancs, de cette terre hostile, aride, éprouvante.


On retrouve cette atmosphère dans Les brebis, qui raconte l'histoire d'un troupeau de mille bêtes confrontées à la sécheresse et qui se mettent à penser… Mais c'est bien connu les brebis de pensent pas… alors ?? Alors l'auteur parvient à nous faire percevoir ce que chaque brebis éprouve et voit et touche et ressent et finit par… penser (bêêê oui) et, en un final époustouflant, halluciné et hilarant, l'auteur nous révèle la fameuse philosophie ovine dont on ne revient pas. Et ces brebis égarées, courant après de vertigineux mirages inventés par la soif, ne cessent de poser cette question : est-ce la perception qui crée la chose ? Est-ce le fait de voir ou de toucher un objet qui lui donne une réalité/vérité absolue ?

Des textes qui une fois lus donnent envie d'y revenir, encore et encore, tant leur richesse semble infinie, tant la langue y est surprenante et unique, tant la réflexion y est dense, passionnée et passionnante.

Merci bix et merci Hamsterkiller !!
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyMer 11 Juin 2014 - 10:06

Extrait, à lire très lentement pour en saisir et en goûter toute la puissance (il s'agit du tout début de La robe rose) :


Citation :
Vers le milieu du siècle, près de l'un des derniers relais de poste avant la frontière du pays indien, vivait un enfant trouvé d'âge indéterminé (entre vingt et trente ans). Il avait l'air quelque peu demeuré, soit qu'il le fût vraiment, soit qu'il en eût simplement l'apparence. Ou les deux à la fois. Ou le contraire. Il était là, bouche bée, les yeux écarquillés, le verbe lent et les gestes légèrement décalés, massif hurluberlu, toujours très serein mais nimbé d'un halo d'inquiétude : la crainte de ne rien comprendre. Les autres ne pouvaient avoir le cœur net à son sujet, et cette ambiguïté, sans doute, ne demeurait que faute d'occasions où l'on aurait eu le loisir de vérifier s'il raisonnait ou non comme le reste du monde. Mais peut-être n'y avait-il rien à vérifier ? Sa présence fortuite s'ajustait bien à l'instant présent, mais elle n'éclairait pas assez le passé ni l'avenir pour permettre de lever le doute. L'intensité de sa présence brouillait le destin qu'il aurait dû incarner. En général, on l'acceptait pour ce qu'il était : un péon serviable, un cavalier accompli, un piètre interlocuteur. Quelque chose semblait l'isoler, mais c'était justement ce qui le pliait aux circonstances ordinaires. S'il y en avait de moins ordinaires, elles se volatilisaient dans le ciel de la pampa avec tout leur cortège de chimères, sans même effleurer le front du jeune homme d'un céleste peton nacré en prenant leur envol. Du reste, ses distractions et son conformisme surnaturel n'étaient guère mis à l'épreuve par les exigences d'une réalité plutôt pauvre et monotone.
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyMer 11 Juin 2014 - 10:34

shanidar a écrit:
 Mais c'est bien connu les brebis de pensent pas… alors ?? Alors l'auteur parvient à nous faire percevoir ce que chaque brebis éprouve et voit et touche et ressent et finit par… penser (bêêê oui)

 rire 

Je n'ai pas lu celui ci de l'auteur mais ce que tu en dis en donne bien envie.

J'en ai lu une bonne dizaine je pense, tous ne m'ont pas touché au même point, mais tous présentent ce "langage personnel" qui arrive a nous enlacer et semble nous mener là où l'on ne pensait pas aller.

Merci à toi pour ce commentaire.
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyMer 11 Juin 2014 - 14:53

Bien tentant cet auteur qui me permettra peut être de rejoindre la lecture commune sur la littérature sud-américaine.
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MessageSujet: Re: Cesar Aira [Argentine]   Cesar Aira [Argentine] EmptyMer 11 Juin 2014 - 16:18

Juste un petit avertissement !
J' ai lu plusieurs livre de Aira. Or, c' est un auteur très prolixe et varié quant aux sujets traités et à la
manière de les traiter....
De sorte qu' on peut très bien tomber sur livre qui ne nous interessera que modérément. Ou au contraire
Ou au contraire un livre enthousiasmant...
Et donc répéter l' expérience...

Déjà les livres présentés sont un bon échantillonnage.
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