Joan Didion [Autobiographie]

Merci Bix, notamment pour toute cette liste d'auteurs, certains que je connais, d'autres non, mais aucun que je n'ai lus; je note.

Je voulais savoir si quelqu'un avait un autre livre de Joan Didion. J'ai lu "L'année de la pensée magique" et j'étais tentée de continuer à découvrir...

J'ai lu depuis Maria avec et sans rien, mais ce roman-culte aux USA ne m'a pas touchée personnellement. Beaucoup de sensations de creux et de vides, mais je suis restée en lisière tout le long de ma lecture, indifférente à ce que je lisais. Ce roman court m'a semblé bien long et j'ai peiné pour y venir à bout

J'ai préféré, et de très loin, L'année de la pensée magique

Meme impression que Senti... Pourquoi ce livre est il devenu culte ? On se le demande !

S e méfier des livres cultes, à la mode, primés, médiatisés ...

J'ai été assez déçue, je l'avoue. Du coup, je me méfie beaucoup de ces livres cultes méconnus chez nous mais subitement traduits ou réédités suite à un récent succès de l'auteur

Bon,en lisant vos avis je crois que je vais attendre alors !

Je ne suis pas tellement emballée non plus. Mais il y a quelques passages très bien foutus.

Citation :

Elle les avait observées dans les supermarchés et elle connaissait les symptômes. À sept heures le samedi soir, elles faisaient la queue devant la caisse en lisant l'horoscope du Harper's Bazaar et, dans leur chariot, il y avait une seule côte d'agneau et peut-être deux boîtes de pâté pour chat et le journal du dimanche, l'édition du matin avec la section des bandes dessinées à l'extérieur. Elles étaient très jolies quelquefois, leurs jupes avaient la bonne longueur et leurs lunettes de soleil la bonne teinte et leur bouche une petite crispation un peu vulnérable, peut-être, rien de plus mais elles étaient là quand même, avec une seule côte d'agneau et de la pâtée pour les chats et le journal du matin. Pour éviter de présenter ces symptômes-là, Maria faisait toujours des courses pour toute une famille, elle achetait des litres de jus de pamplemousse, de grands paquets de haricots secs, des lentilles et des pâtes à potages, des nouilles et des patates douces en boîte, des paquets de dix kilos de détergent. Elle connaissait tous les indices qui trahissaient l'esseulée oisive, jamais elle n'achetait un petit tube de pâte dentifrice, jamais elle ne laissait tomber un magazine dans son chariot. La maison de Beverly Hills regorgeait de sucre, de pâtes à petits pains, de rôtis congelés et d'oignons d'Espagne. Maria mangeait du fromage blanc.

Un bel extrait, il est vrai ! Mais qui ne sauve pas vraiment le roman qui dans l'ensemble fut plutôt ennuyeux

Je le referme, et j'en suis bien contente. Car en effet, il est d'un ennui mortel. Tout plat. Plein d'ellipses, on se demande pourquoi, ah si, peut-être à se la jouer décalqué, décalé, et ça lui donne un côté hype contemporain. BofBof.

C'est très creux, et je ne comprends pas le "culte" dans tout ça. Et Didion qui sert de Muse à Bret Easton Ellis, Jay McInerney ou Donna Tartt. soit j'ai raté un sacré wagon, soit en anglais c'est meilleur (parce que là, le style est d'une pauvreté salsifis purée ahurissante), soit... je vais voir si je trouve des explications.

Dans le thème et certains passages presque absurdes tant ils touchent à la frivolité, je comprends l'intérêt. Heureusement que d'autres le font bien mieux.

Le Bleu de la nuit

Le fait que l’œuvre de J. Didion soit encensée par la critique, qui en fait une auteure culte, est un mystère pour moi.
Après L’Année de la pensée magique j’ai décidé de lui donner une seconde chance avec Le Bleu de la nuit. Décidément, ce n’est pas pour moi. Une fois de plus je me suis ennuyée (et avec un sujet aussi fort que la perte d’un enfant c’est un exploit). Ce que raconte J.Didion ne m’intéresse pas. Je trouve qu’elle n’atteint pas assez l’universel en restant confinée dans son monde de scénariste, dans ses hôtels d’Hawaï, ses fêtes à Saint-Tropez.

Je suis d'accord avec Queenie, c'est plat et creux.

Sur un même sujet (le deuil) et avec la même absence de pathos je conseille plutôt J’ai réussi à rester en vie de Joyce Carol Oates.

L'année de la pensée magique

J'ai mis très très longtemps à rentrer dedans. Toute la partie où Joan Didion tourne en rond dans ses recherches et répétitions d'informations dans un but salvateur, se défend à coup de rationalité alors même qu'elle vit inconsciemment le retour de John comme évidente, je suis restée au bord, à la regarder se débattre sans compassion.
Et puis, passé les 3/4, les choses ont commencé à bouger, j'ai mieux partagé son émotion et son combat .
Mais bon, je ne peux pas dire que ce livre ait été pour moi réellement bouleversant comme il aurait dû l'être.

Au suivant donc !

Heyoka a écrit:

Au suivant donc !

D'un certain côté, ça me rassure; il ne suffit pas qu'un livre parle de deuil pour qu'il me "plaise".