Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Ogawa Yôko

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Anna
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyMar 24 Mai 2011 - 22:29

J'ai découvert l'oeuvre de Yôko Ogawa avec "La grossesse" et "La piscine". Ma réaction : Shocked. Les livres avec une part de fantastique, de personnages et d'évènements étranges ne sont pas ma tasse de thé.

Heureusement, "La formule préférée du professeur" m'a réconcilié avec l'auteur. C'est à ce jour mon livre préféré de Yôko Ogawa. Par la suite, j'ai lu "Les tendres plaintes" et "La marche de Mina", deux romans que j'ai appréciés.

Dans ma PAL, m'attendent "Manuscrit zéro" et "Une parfaite chambre de malade".
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyMar 24 Mai 2011 - 23:17

Anna a écrit:
Dans ma PAL, m'attendent "Manuscrit zéro" et "Une parfaite chambre de malade".
Une parfaite chambre de malade, c'est un des tous premiers textes d'Ogawa (un an avant La Piscine, je crois), et Manuscrit zéro son dernier en date (publié).
Il y a un petit peu d'étrangeté dans Manuscrit zéro, mais pas de l'étrangeté malsaine comme dans La grossesse ou La piscine. Quelques situations, ou plutôt des situations un peu surprenantes...
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyMer 25 Mai 2011 - 19:36

kenavo a écrit:
et moi j'attends qu'elle retrouve sa voix 'tordue' Wink
Je suis comme toi Kena. Depuis la délicate Marche de Mina sans surprise même si d'une belle écriture, je me sentais un peu en manque. Là je viens de faire le plein de la période diabolique de Yoko (La Piscine. Le Réfectoire un soir et une piscine sous la pluie). J'ai envie d'un retour à une littérature très surprenante.
J'ai pris aussi Cristallisation secrète mais j'ignore si je vais y retrouver l'angoisse attendue qu'elle arrive à diffuser vu que la traduction en français est de 2009. Le texte lui est paru au Japon en 1994. La 4e a l'air excellente.
Sait-on si les traductions chez nous on suivi les parutions?
- Et pourquoi ce revirement dans le style ou l'intention chez Yoko?
ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Ogaway11ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Book_c10ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Ogawa-10
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyMer 25 Mai 2011 - 22:33

Dans Cristallisation secrète, il y a de l'angoisse, mais plutôt l'angoisse de vivre sous un gouvernement totalitaire, avec embrigadement des esprits. Comme très souvent chez Ogawa, il y a le thème de la perte, qui est ici extrêmement présent.
C'est un livre qui date de 1994. La traductrice le qualifie de "livre fondateur de toute l'oeuvre de Yoko Ogawa".
Il est vraiment très bien, mais, par rapport aux autres livres qu'elle avait écrit jusque là, l'histoire a apparemment été jugée trop longue et trop triste... et donc pas très vendable par les éditeurs (je fais de la paraphrase, ce n'est pas bien) : c'est ce qui explique qu'il a fallu attendre aussi longtemps pour le lire.
C'est un livre à part, ni doux, ni tordu, mais mystérieux et oppressant.

De même, certains recueils (Les Paupières, La Bénédiction inattendue) me semblent parus avec beaucoup de retard parce qu'ils sont mineurs, mais là ça n'engage que moi (je n'ai pas de confirmation/infirmation à ce sujet).

A propos du "revirement" dans le style, je crois (je n'arrive plus à remettre la main sur l'info) que Ogawa a eu l'impression d'avoir fini un cycle, et qu'elle est dans un autre cycle, ou phase.
Peut-être avait-elle fait le tour de ce qu'elle avait à dire sous la forme "diabolique" ?

A propos de La Mer, c'est un livre écrit sous l'influence des petits textes de Kawabata, semble-t-il (Ogawa aime beaucoup Kawabata ; "L'annulaire" fait référence au "Bras" de Kawabata).
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyMer 25 Mai 2011 - 22:40

Je repensais aux deux (pour simplifier) styles de Ogawa. Le style tordu est finalement plus littéraire : l'adaptation de l'Annulaire m'a paru très décevante par rapport au livre. Alors que l'adaptation de La Formule préférée du professeur (jamais sorti en France, pour le voir, il faut se débrouiller comme on le peut), bien que réalisée me semble-t-il avec moins de moyens, est finalement meilleur.
La gentillesse passe mieux à l'écran que l'ambiguité. Les mots sont peut-être plus aisément ambigus que les images, qui sait...
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyJeu 2 Juin 2011 - 22:04

ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Ogawa-10
Livre photographié dans les jardins Albert Kahn, 1er mai 2011.

Manuscrit zéro (Genkô Zeromai Nikki, 2010), traduit en 2011 par Rose-Marie Makino. 235 pages. Actes Sud.
"Aujourd'hui, telle une pause formelle et dans une langue beaucoup plus immédiate, Manuscrit zéro s'impose au coeur de son oeuvre", dit la quatrième de couverture. Je n'avais jamais trouvé que la langue des livres d'Ogawa fût particulièrement tarabiscotée... elle m'a toujours paru au contraire immédiate, et c'est notamment le décalage entre l'immédiateté de la langue et la non-immédiateté de l'histoire qui est intéressante. Ce décalage n'a (heureusement) pas changé.

Il est difficile de catégoriser ce livre.
Il s'agit d'un journal, ou du moins de fragments d'un journal, le "Manuscrit zéro". Et puis il y a d'autres extraits de manuscrits qui viennent s'intercaler de temps à autre.
Ce n'est donc pas un roman, ce ne sont donc pas vraiment des nouvelles non plus, mais ça y ressemble.
C'est comme une suite d'histoire quotidiennes plus ou moins fausses ou imaginées, ou fantasmée, d'Ogawa.

Par rapport à ses précédents ouvrages, il y a ici beaucoup de mousses et de végétation... et même un "Restaurant spécialisé dans la préparation des mousses." (page 13). Le livre s'ouvre donc avec une étrangeté bienvenue.
Par contre, les thèmes habituels sont bien présents.
On a ainsi le thème de la disparition : le nom d'un écrivain qui brusquement échappe... mais a-t-il vraiment existé ? Et son roman, dont la narratrice se souvient aussi bien, n'a-t-il jamais existé ailleurs que dans son imagination ?
Pour ne pas oublier, pour fixer les choses, la narratrice - en plus d'être écrivain - est une experte dans les “grandes lignes", dont elle assure un cours (jusque là, contre l'oubli et la détérioration du temps, on avait eu les musées, les classements divers).
Citation :
"Le cours des grandes lignes est l'un de ceux qui sont proposés au public, mais il ne paraît pas avoir autant de succès que la peinture à l'encre de Chine, la broderie française ou le taï-chi-chuan, et il a lieu de manière irrégulière sur le rythme nonchalant d'une fois tous les quatre ou six mois. Chaque fois, l'assistance n'atteint pas dix personnes." (page 86).
Le cours a lieu dans une petite pièce à l'écart.
Citation :
"Grâce à l'atmosphère stagnante, les grandes lignes qui tourbillonnent nous enveloppent en nous mettant à distance du monde extérieur afin qu'il ne nous dérange pas." (page 102).
On retrouve ce type de lieu favori de l'auteur : un lieu calme, isolé. Le monde existe, mais il est loin, il n'interfère pas.
(Dans un même ordre d'idée, on fera la connaissance des crevettes spongicola venusia. Ce sont deux crevettes, le mâle et la femelle, qui pénètrent dans une euplectelle - une éponge siliceuse - lorsqu'elles sont encore au stade larvaire, et y restent toute leur vie entière sans pouvoir en sortir. Il paraît que c'est un symbole de fidélité au Japon.)
La narratrice extrait donc les grandes lignes des livres, en deux cents caractères, et trouve les "deux ou trois petits cailloux d'exception qui se cachent au fond du courant.
Même exceptionnels, ces petits cailloux ne scintillent pas comme des joyaux, ils sont plutôt moussus, discrets et foncés, dissimulés entre les herbes aquatiques, ou bien emportés par le courant, il s'égarent en roulant dangereusement au fond de l'eau, alors il faut y faire attention." (page 88).
On a ainsi une très bonne partie, celle avec le professeur Z.

Le livre est un petit peu lent à démarrer, avec des passages un peu trop longs, notamment quand elle est interviewée par une journaliste, et puis la réunion sportive, le pilleur de cocktail...

Mais, progressivement, ça devient bien (ça l'était déjà au début avec le restaurant de mousses) : les Grandes lignes, le Santé Super Land, le festival de bonsaïs... On retrouve donc les singularités qu'on aime chez Ogawa : dans le salon de thé attenant au festival de bonsaïs, le thé est servi avec un arrosoir à bonsaïs, c'est un très joli passage.
Et le sumô des pleurs d'enfants !
Sans parler du festival d'art contemporain, qui rappelle un peu tout petit peu La Guide (nouvelle du recueil La Mer), mais ici, on sent que Cristallisation secrète n'est pas loin...


Ce n'est donc pas un recueil de nouvelles séparées les unes des autres, ce n'est pas non plus un roman, c'est un texte curieux (dans le sens qu'on a du mal à le catégoriser), intéressant, avec quelques passages un peu longs, mais aussi de très bons "épisodes".
Un livre bien supérieur (pour moi, bien sûr) au précédent sorti en français, Les Tendres plaintes.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyDim 12 Juin 2011 - 15:33

Ma marche de Mina

J’avais aimé la musicalité des tendres plaintes, et de fait j’avais envie de retrouver Yoko Ogawa dans sa " veine gentille".
L’écriture est tout aussi élégante, poétique parfois. Seulement voilà, malgré cela, ce livre n’a pas eu grand effet sur moi .Si j’en ai apprécié la lecture durant la première moitié, c’était sans passion et sans sursaut de curiosité qui pousse inexorablement vers la fin.
Il m’a fallu le temps pour venir à bout de la seconde moitié du livre tant il y a de longueurs et de petites choses sans intérêt qui finissent par lasser.
Yoko Ogawa, a comme souvent en littérature asiatique, une écriture lente, voir contemplative. Cela ne me gêne pas dans la mesure où j’ai une béquille suffisamment nourricière pour me tenir en éveil. Ce fut le cas dans les tendres plaintes, où la musique, le clavecin stimulaient en moi un certain nombre de récepteurs.
Ce ne fut pas le cas avec la marche de Mina, qui malgré les petites histoires, qui malgré Pochiko et sa façon bien à lui d’accueillir son monde, ne renfermait pas le terreau pour fertiliser cette lecture.
J’ai pu, ici ou là apprécier la tendresse et l’attachement entre Mina et Tomoko…mais…pas au-delà.
Ce roman aux qualités indiscutables n’a pas fait naître d’émotion particulière ; ni dégout ni enthousiasme. Et c’est peut-être ce qui est pire, que de ne rien ressentir du tout, si ce n’est l’envie, à un moment donné d’en finir au plus vite.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyLun 13 Juin 2011 - 9:58

eXPie a écrit:
Je repensais aux deux (pour simplifier) styles de Ogawa. Le style tordu est finalement plus littéraire : l'adaptation de l'Annulaire m'a paru très décevante par rapport au livre. Alors que l'adaptation de La Formule préférée du professeur (jamais sorti en France, pour le voir, il faut se débrouiller comme on le peut), bien que réalisée me semble-t-il avec moins de moyens, est finalement meilleur. La gentillesse passe mieux à l'écran que l'ambiguité. Les mots sont peut-être plus aisément ambigus que les images, qui sait...
Il y a donc eu des adaptations??
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyLun 13 Juin 2011 - 10:22

La Piscine
Je suis frappée par la description très précise que réalise Ogawa lors des passages à l'acte de l'adolescente : ces moments où elle accomplit un acte quasi pervers. "Pleure encore pour moi...". Un texte très littéraire par lequel on touche physiquement ce qu'elle éprouve alors : la tension, cette montée du désir de faire mal et la conscience du pouvoir qu'elle en tire sur l'être le plus faible, quasiment un bébé.
Elle semble alors s'exclure de l'anonymat dans lequel ses parents l'ont condamnée et jouir d'une identité propre dans la réalisation de l'action.
A l'intérieur et en communauté, aux yeux de tous, logée à la même enseigne que les autres enfants recueillis, elle est dans une neutralité complète, aucun album photo ne l'identifie comme la fille de ses parents, elle n'a pas d'existence ni de singularité. Les parents ne la regardent pas, ne lui parlent pas.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyLun 13 Juin 2011 - 22:04

Babelle a écrit:
eXPie a écrit:
Je repensais aux deux (pour simplifier) styles de Ogawa. Le style tordu est finalement plus littéraire : l'adaptation de l'Annulaire m'a paru très décevante par rapport au livre. Alors que l'adaptation de La Formule préférée du professeur (jamais sorti en France, pour le voir, il faut se débrouiller comme on le peut), bien que réalisée me semble-t-il avec moins de moyens, est finalement meilleur. La gentillesse passe mieux à l'écran que l'ambiguité. Les mots sont peut-être plus aisément ambigus que les images, qui sait...
Il y a donc eu des adaptations??
Ah oui, L'Annulaire est même passé sorti en salles et passé à la télé, c'est un film de Diane Bertrand (2005). L'autre film, tiré de la Formule préférée du Professeur (Hakase no aishita sûshiki) est sorti au Japon en 2006, il n'y a pas beaucoup de chances que ça sorte un jour chez nous, pour le voir au cinéma...
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyVen 24 Juin 2011 - 8:52

ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Ogawa10

Après une première approche assez décevante avec cet auteur (je ne sais plus le titre du livre) je ne m'attendais pas à un tel revirement avec ce recueil de nouvelles.
Une douzaine de nouvelles dont le thème principal peut se résumer au titre.
Mais l'auteur ne ne contente pas d'un récit sur ces actes(revanches) et leur programmation, elle tisse une toile subtile entre les nouvelles par un détail ou un personnage ou un lieu qui apparaît et qui annonce la prochaine nouvelle ou qui renvoie à la précédente.
C'est très fort et entoure le tout d'un mystère, on a presque droit à un roman ainsi fait, et chemin faisant l'histoire prend énormément de sens.

Le style est très fluide, phrases courtes, mais très évocatrices.

Pour vraiment exprimer ce que je ressens à cette lecture, voici un court extrait d'une de ces nouvelles où un personnage découvre un passage d'un manuscrit écrit par une femme rencontrée.

Le style n'avait rien de particulier. Il n'y avait pas de personnages sortant de l'ordinaire, ni de scènes entièrement nouvelles. Simplement, sous les mots de cette histoire passait un courant froid dans lequel je plongeais sans arrêt mon coeur pour le refroidir.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptySam 3 Sep 2011 - 19:36

ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Yoko_o11

Avalé ce petit livre en rien de temps, l'histoire d'une jeune femme intriguée par une autre à la piscine où elle tente de se délivrer d'un mal de dos lancinant, elle la suit et découvre un univers particulier, celui d'une chambre hexagonale, simple petite pièce avec un banc, un abat jour, fermée, où des personnes se succèdent pour parler, seules.
Pas d'écoute, personne ne les entend, c'est le contraire d'un confessionnal, l'opposé d'une séance de psychanalyse sur divan.

Un côte vaguement lynchéen la sobriété en plus (pas de lumière rouge ni monstre....), le thème de la solitude et d'incommunicabilité sont bien présents, mais sans en faire des tonnes.
La banalité du quotidien est toujours teintée d'étrangeté, on ne sait pas où l'auteur nous emmène, mais peu importe, les impressions demeurent et le film se déroule sans bruit.

Et le corps toujours omni présent avec ses souffrances, le reflet de dysfonctionnements plus profonds et jamais de psychologie étouffante, juste des moments, des petites peintures.
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyDim 4 Sep 2011 - 17:12

Le musée du silence

ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 Musee-10

Un jeune muséographe débarque dans un village éloigné à la demande d’une vieille femme acariâtre qui aimerait lui confier le soin de recenser et de mettre en scène une collection d’objets volés insolites : chaque objet représente un villageois décédé censé le définir au mieux, ultime vestige d’une intimité anonyme dont il ne resterait rien sans cette soustraction quelques heures après la mort de leur propriétaire, à l’insu de leur famille.

Un roman lent au charme étrange et envoûtant, une atmosphère inquiétante et oppressante d’un curieux village qui semble être coupé du monde et dont on ne revient jamais, des processions originales comme la fête des pleurs supposé repousser le plus longtemps possible les effets d’un hiver triste et froid, des prédicateurs du silence qui recueillent les confessions des villageois, une bombe qui éclate et des meurtres en série qui contrastent avec la tranquillité apparente de l’endroit.

Le devoir de mémoire et la volonté de garder une empreinte du temps qui passe, l’importance de la transmission et de la continuité, la solitude et le silence qui nous entourent, la manipulation et l'incommunicabilité des êtres, les obsessions conduisant au fétichisme morbide.

Un roman idéal pour découvrir l’univers singulier et méphitique de Yôko Ogawa.

Citation :

- Tu as peur de ne plus pouvoir parler avec lui ?

- Je ne sais pas. C'est que je n'ai aucune idée du silence qui va en sortir.
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Cachemire
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyLun 5 Sep 2011 - 12:43

Citation trés bien choisie Senti. Cela me replonge dans cette ambiance effectivement très particulière du "musée du silence" que j'ai, de beaucoup, préféré à "l'hôtel Iris".
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MessageSujet: Re: Ogawa Yôko   ogawa yoko - Ogawa Yôko - Page 19 EmptyLun 5 Sep 2011 - 14:39

Cachemire a écrit:
Citation trés bien choisie Senti. Cela me replonge dans cette ambiance effectivement très particulière du "musée du silence" que j'ai, de beaucoup, préféré à "l'hôtel Iris".
Merci Cachemire.
Le musée du silence fait fortement penser à L'annulaire du même auteur : le second est plus volontiers malsain mais on y retrouve ce fétichisme et cette manie de collectionner des objets de notre passé, témoin révélateur de notre intimité. J'ai beaucoup pensé également au roman La femme des sables de Kôbô Abé, avec ce lieu coupé du monde sans possibilité de retour, et surtout cette résignation que nous retrouvons parfois dans les romans japonais, cette acceptation d'une tâche imposée, avec le devoir de s'y conformer le mieux possible comme s'il faisait partie de nos choix initiaux. Pas de révolte mais une humilité, un respect et une certaine modestie qui ne confère pas pour autant à la servilité : ce travail imposé devient "sien", il se l'approprie en quelque sorte, même si on ne lui a pas vraiment demandé son avis. Une conception très éloignée de notre culture que nous trouvons du coup très "exotique".
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