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 Ernest Hemingway

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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyMer 7 Mai 2014 - 7:42

Coli, si cet extrait te plait, tu pourrais tenter. J'ai beaucoup aimé ces passages où on est dans la tête des gens, où s'expriment le chaos et les obsessions.

L'une des idées maîtresses du livre est : qu'importe la brièveté pourvu qu'on ait l'intensité. J’imagine que ça te parle, bix
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyMer 7 Mai 2014 - 12:03

bix229 a écrit:
Un mot aussi sur ce que j' avais note dans Pour qui sonne le glas.
Ce sont les pensées de Robert Jordan, alors qu' il sait que le temps lui est comté. Le temps de vivre
le temps d' aimer...


"Quand on vit comme nous vivons maintenant, il faut concentrer tout ce qu' on aurait du avoir
dans le court espace de temps où l' on peut l' avoir." 

"Mais Maria t' as fait du bien, n' est-ce pas ? Oh, quel bien elle t' a fait. Voilà donc ce que la vie
me réserve peut etre.
Peut etre que c' est cela ma vie, et que au lieu de durer soixante dix ans, elle n' aura duré que soixante dix heures...
Il doit etre, je pense, aussi possible de vivre toute une vie en soixante dix heures qu' en
soixante dix ans... à condition que cette vie ait été bien remplie..."

Belle citation, bix229. Il faut avoir effectivement du vécu pour apprécier rétrospectivement ce qu'on vient de vivre en 70 heures. Comme ça peut nous projeter dans le futur quoique ça semble jeune de le dire.
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyLun 16 Juin 2014 - 19:16

La casa vigia, la maison d'Hemingway dans la banlieue de La Havane, on y voit la Pilar le bateau du Vieil Homme et la mer, c'est un diaporama....


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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyLun 16 Juin 2014 - 22:26

Certains commentaires sur cet auteur condamnent l'homme et parfois l'auteur, il est vrai que si nous essayons de le comprendre avec un regard contemporain on peut retracer des grands traits de son caractere qui de nos jours sont montrés du doigt (par exemple son côté macho), mais si nous nous replacions dans le contexte de l'epoque son attitude est banale, elle est presente chez beaucoup d'auteurs de cette epoque, par exemple Joseph Kessel. Lire une oeuvre avec un oeil critique actuel c'est la denaturer, un auteur a son histoire, qui est celle des gens de son epoque, ses reactions sont à l'aune de celle de ses contemporains. Lorsque je lis un ecrivain je recherche sa biographie, je veux savoir à quoi se refere son oeuvre, par exemple pour Hemingway l'exasperation de son côté machiste tiendrait peut être à sa petite enfance : sa mère aurait voulu qu’il soit une fille et pour ce faire l’habillait en fille, ne lui coupait pas les cheveux et l’appellait « poupée chérie », Hemingway haissait sa mère et la qualifiait de "salope"...
Voici une relation de l'oeuvre et de la vie d'Hemingway ecrite par Leonardo Padura (ecrivain Cubain) parue dans le Figaro:
"
L'Article du Figaro : Hemingway vu par Leonardo Padura (écrivain cubain)
"Cuba : Adios Hemingway

Il ne cesse de rallumer nerveusement une cigarette dont il fume quelques bouffées avant de l'éteindre à nouveau. Pour faire durer. La rumeur du boulevard envahit la pièce. Leonardo Padura ferme la fenêtre, tire une taffe. “La lecture de Hemingway a fait de moi un écrivain. Je l'ai admiré, infiniment. Mais j'ai découvert sa part d'ombre. Et j'ai écrit Adios Hemingway pour régler mes comptes avec lui.
L'intrigue commence comme un polar. Dans le parc de La Vigía, demeure de Hemingway transformée en musée, un ouragan arrache un manguier. Sous la souche, des ossements humains. Mario Conde, ex-policier, fan de Hemingway et écrivain en herbe, est chargé de résoudre cette ténébreuse affaire sur laquelle plane l'ombre du plus célèbre des Cubains d'adoption.

Remontons le temps. Jusqu'à ce printemps 1928, où l'écrivain foula pour la première fois le pavé havanais en compagnie de sa seconde épouse, Pauline Pfeiffer, lors d'une escale du vapeur Orita en provenance de La Rochelle. C'est le coup de foudre. Hemingway revient à Cuba pour pêcher l'espadon, il y découvre la saveur des fruits tropicaux, le goût du rhum. L'île est propice à l'écriture. L'auteur, déjà célèbre, s'installe dans la chambre 511 de l'Hotel Ambos Mundos. Il y travaille à L'Adieu aux armes, un roman qui s'appuie sur ses souvenirs d'ambulancier héroïque lors de la guerre de 1914-1918, où il a été grièvement blessé.

Transformée en minimusée, la chambre 511 accueille les nostalgiques de “Papá”, surnom affectueux que les Cubains donnaient à Hemingway. Ils y trouvent photos et souvenirs. Mais c'est la vue, depuis la fenêtre d'angle, qui ouvre sur l'âme de l'écrivain : la mer, dont jamais il ne voulut trop s'éloigner, et le port s'y devinent au nord. Au sud, la cathédrale émerge de l'océan des toits de tuile de la Vieille Havane, inscrite au patrimoine de l'humanité. Les quais ne sont qu'à quelques centaines de mètres.

Au pied de l'immeuble néo-colonial, un carrefour, joyeux, bruyant. La musique, toutes les musiques cubaines, montent vers le ciel: salsa, son, rumba, cha-cha-cha, boléros se mélangent dans la rue, font vibrer l'air moite. 1936 : la guerre d'Espagne éclate. L'écrivain y est correspondant de guerre, et continue de forger le mythe planétaire d'un Hemingway dur à cuire, qui n'hésite pas à faire le coup de feu. Un mythe que Padura démonte dans son roman. Car jamais, en effet, l'auteur de Pour qui sonne le glas ne prit les armes en d'autres occasions que lors de ses nombreuses parties de chasse, où il fit montre d'un goût consommé pour le sang et la poudre.

“Il n'aurait pas eu les couilles pour tuer quelqu'un”, fait dire Padura à son héros désenchanté. Ce qui n'empêche pas Hemingway, de retour à sa table de travail de l'Hotel Ambos Mundos, d'écrire un roman intitulé fort à propos : En avoir ou pas. Le récit prend pour cadre La Havane : “Tu sais comment est La Havane tôt le matin, avec les vagabonds appuyés contre les murs, avant que les camions frigorifiques apportent la glace aux bars.” De fait, La Havane est un port, canaille, comme tous les ports. Il suffit de passer les limites de la zone classée par l'Unesco pour accéder à l'âme profonde de la ville, suintant de ses façades lézardées, pour retrouver, intacte, la cité évoquée par Hemingway. Splendeur fanée des frontons décrépits, des couloirs ombreux aux senteurs humides, une poésie que l'on imaginait reléguée aux arrière-cours des immeubles du Paris du XIXe siècle décrites par Maupassant, émane des rues en damier de la Vieille Havane.

N'empêche, il y a péril en la demeure, comme en témoignent les nombreux immeubles effondrés, privés de toits, de balcons. Il faut, à contre-courant, fendre la foule des badauds qui se pressent le long des vitrines de la rue Obispo. Enfin, le Floridita offre le havre de sa fraîcheur climatisée. Le bar fut l'un des quartiers généraux de Papá Hemingway. Une statue de bronze à son effigie, accoudée au comptoir, rappelle qu'il y éclusa force daïquiris, dont il inventa ici une recette singulière, le “Papá Doble” : double ration de rhum. Sans sucre. Une hérésie pour Leonardo Padura, qui affirme son goût pour le sucre de canne, seul apte – nous ne lui donnerons pas tort – à rendre buvable un daïquiri digne de ce nom.

Il faut de l'imagination pour convoquer en ces lieux les fantômes d'Errol Flynn, de Sartre ou de Gary Cooper parmi les touristes, dont certains flanqués de jineteras bien trop jeunes pour eux. Les nostalgiques préféreront sans doute la barrade La Bodeguita del Medio, au début de l'étroite rue Empedrado. Un simple trou dans le mur également fréquenté par les spectres du poète cubain Nicolás Guillén, du Chilien Salvador Allende. “Mon daïquiri au Floridita, mon mojito à la Bodeguita”, lançait, dit-on, Hemingway, un verre dans chaque main. Le cocktail culte de Cuba y demeure la boisson de référence, et la recette en reste inchangée depuis qu'Angel Martínez servait Papá.

Ce dernier ne tarda pas à poser son sac à Cuba après qu'en 1939, Franco a triomphé de la République espagnole. En Europe, la guerre gronde. Hemingway, qui la couvrira jusqu'au débarquement de Normandie, est de retour dans la chambre 511. Il entame la rédaction de Pour qui sonne le glas, chef-d'œuvre qu'il achèvera à La Vigía. Papá est habitué à écrire dans des chambres d'hôtel, des bars, des lieux improbables, trimballant partout sa machine à écrire portative. Mais l'Hotel Ambos Mundos est devenu trop bruyant. Ce sont les arbres des neuf hectares du paisible parc de la Finca La Vigía, une demeure perchée sur les hauts de San Francisco de Paula, qui séduiront l'écrivain. “Sans eux, La Vigía n'est rien”, écrit encore Padura.

Hemingway y réside jusqu'en 1959, alternant voyages aux Amériques – notamment à Key West, Floride, puis à Ketchum, Idaho, où il acquiert son ultime maison – et en Afrique, où il survit miraculeusement au crash de son avion au cours d'un safari. Quand il est à La Vigía avec sa quatrième épouse, Mary Welsh, Papá écrit, boit, reçoit. Les toreros Dominguín et Ordóñez, Gary Cooper, sans oublier les plus belles femmes du monde : Ingrid Bergman, Ava Gardner. En 1942, à bord de son yacht, El Pilar, Hemingway sillonne les Caraïbes à la recherche de sous-marins allemands.

Padura n'est pas dupe, qui parle d'épopée imbibée et foutraque. Nul, hormis les chercheurs, n'est autorisé à pénétrer dans le sanctuaire de La Vigía. Le visiteur découvre l'univers hemingwayen à travers les fenêtres ouvertes. La maison est en ordre. Comme si l'écrivain venait de s'absenter. Comme au lendemain de son départ vers les Etats-Unis en 1959, en route vers son suicide au seuil de la folie, deux ans plus tard.

Une ultime mise en scène, pour Mario Conde, amer et lucide, soliloquant dans Adios Hemingway : partout, des trophées de chasse, des armes. Sur une étagère, la machine portative Royal, avec laquelle il écrivait, debout comme un boxeur, dit la légende. Parce qu'une vieille blessure lui rendait la station assise douloureuse, corrige Padura. Qu'importe, le mythe est intact.

Sur le bureau de Papá, un étrange panonceau clame : “Les visiteurs non invités ne seront pas reçus.”Dans le dressing, uniforme de correspondant de guerre, bottes et chaussures astiquées patientent, comme à la parade. C'est dans la salle de bains que Mario Conde découvre les inscriptions les plus touchantes, relatives au poids de Hemingway, véritable obsession. Se croyant physiquement atteint, à la fin de sa vie, Papá se pèse quotidiennement et note le résultat à même la cloison.

Cet homme- là, saisi de peur devant la vieillesse qui approche, la folie qui guette, trouve enfin grâce aux yeux de Leonardo Padura. Quand son humanité profonde, sa fragilité, se laissent entrevoir derrière une légende lézardée. La Vigía est d'abord la maison d'un romancier. Les livres sont partout, jusque dans la salle de bains. Quelque 9000 ouvrages, la plupart annotés de la main de Hemingway. Sa correspondance, des lettres d'Adriana Ivancich, comtesse de 19 ans dont il tomba éperdument amoureux, et 3 000 photos et négatifs qui font la joie des chercheurs et des biographes.

De la tour, la vue sur La Havane et la mer qu'il chérissait tant est époustouflante. Là, son épouse installa un bureau où jamais il n'écrivit. Il semble qu'à la vue de l'océan il préféra certains jours celle, imprenable, d'Ava Gardner se baignant nue dans la piscine, sans savoir qu'un jour elle serait l'objet des rêves érotiques d'un héros de polar.

L'autre domicile de Hemingway est un yacht. El Pilar, veillé par les tombes des chiens défunts de l'écrivain, sommeille, protégé des embruns par un auvent. Son inconsolable capitaine, Gregorio Fuentes, qui inspira Le Vieil Homme et la mer, l'avait reçu en héritage de Papá. Le marin fit don du Pilar à l'État et vécut jusqu'à 104 ans. Témoin silencieux d'une passion, le fauteuil de pêche au gros où Hemingway lutta contre thons et espadons. Sa vérité est là. Pas dans le sanctuaire de la Virgen del Cobre, patronne des Cubains, où Papá fit déposer le Nobel reçu en 1954 – encore une mise en scène, affirme l'auteur d'Adios Hemingway –, mais dans le petit port voisin de Cojímar où mouillait habituellement le Pilar.

Au bar La Terraza, où l'écrivain éclusa des litres de rhum en compagnie de pêcheurs qui se moquaient bien de ses best-sellers. Hemingway les payait bien, les considérait. Les jours de mouise, il leur offrait même le produit de sa pêche. Il était devenu l'un des leurs. Si bien qu'à sa mort ils se cotisèrent pour récolter du bronze et faire fondre un modeste buste qui contemple la mer et le vieux fort. Le sculpteur n'exigea pas un peso. “C'est ce qui m'a réconcilié avec Hemingway, affirme Leonardo Padura. L'hommage des pêcheurs est le seul sincère et désintéressé qui lui ait jamais été rendu.” À l'homme, pas à sa légende."
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyMar 17 Juin 2014 - 13:27

J'ai eu l'occasion d'ecrire une biographie d'Ernest Hemingway, et comment ne pas le faire et s'y interesser lorsque l'on a vécu trois années à un kilometre de la casa Vigia, avoir frequenté la ville de pécheurs de Cojimar et croisé ses souvenirs dans les rues de la Vieille Havane...
J'appose ici deux images pour etayer mon commentaire ci dessus :
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une autre d'Hemingway à gauche et de son petit fils à droite :
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptySam 2 Aoû 2014 - 15:52

En 1954, Hemingway reçoit le prix Nobel de littérature.
Concis, là comme ailleurs.

L'Académie suédoise a vanté la précision du regard de l'écrivain comme sa retenue dans la description des luttes humaines dans des temps modernes turbulents et beaucoup regretté que les blessures reçues lors d'un safari en Afrique ne permettent pas au grand auteur d'être présent à Stockholm.

C'est  l'ambassadeur des Etats-Unis en Suède, John Cabot,qui lit son discours, le 10 décembre 1954.

Traduction R. Asselineau  

Citation :
"Messieurs les Membres de l'Académie suédoise, Mesdames, Messieurs,
Comme je n'ai aucune facilité pour faire des discours, ni le don de l'éloquence, ni le sens de la rhétorique, je désire simplement remercier de ce prix ceux qui gèrent la donation généreuse d'Alfred Nobel.

Tout écrivain, sachant quels grands écrivains n'ont pas reçu ce prix, ne peut l'accepter qu'avec humilité. Il est inutile de dresser la liste de ces écrivains. Chacun des assistants peut dresser sa propre liste selon ses connaissances et sa conscience. Je ne saurais demander à l'ambassadeur de mon pays de lire un discours dans lequel un écrivain dirait tout ce qui est dans son coeur. Ce qu'un homme veut dire n'est pas toujours immédiatement perceptible dans ce qu'il écrit et, pour ce qui est de cela, il a quelquefois de la chance ; mais, à la fin, ce qu'il veut dire deviendra tout à fait clair et c'est cela, et le degré d'alchimie qu'il possède, qui déterminera s'il durera ou sera oublié.

La vie d'un écrivain, en mettant les choses au mieux, est une vie solitaire. Les groupements d'écrivains pallient la solitude, mais je doute qu'ils améliorent son style. Son importance grandit aux yeux du public lorsqu'il renonce à sa solitude, mais souvent son oeuvre en souffre.

Car il œuvre dans la solitude et, s'il est assez bon écrivain pour cela, il doit chaque jour affronter l'éternité, ou son absence.

Chacun de ses livres devrait être, pour un véritable écrivain, un nouveau commencement, un départ une fois de plus vers quelque chose qui est hors d'atteinte. Il devrait toujours essayer de faire quelque chose qui n'a jamais encore été fait, ou que d'autres ont essayé de faire, mais en vain. Alors, quelquefois, avec beaucoup de chance, il réussira.

Comme il serait simple d'écrire s'il fallait seulement écrire autrement ce qui a déjà été bien écrit. C'est parce que nous avons eu de si grands écrivains dans le passé qu'un écrivain est maintenant obligé d'aller très loin par-delà l'endroit qu'il peut normalement atteindre, là où personne ne peut plus l'aider.

J'ai parlé trop longtemps pour un écrivain. Un écrivain devrait écrire ce qu'il a à dire au lieu de parler. De nouveau je vous remercie."


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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 14:35

L'étrange contrée:

Une nouvelle assez plaisante à lire, qui, sans forcément m'emporter outre mesure, m'a fait passer un bon moment. Je préfère Hemingway dans les courts récits, je trouve que cela lui va mieux. J'avais eu du mal à rentrer dans son roman Pour qui sonne le glas, et au contraire j'avais beaucoup aimé Le vieil homme et la mer.
L'étrange contrée est un petit road-movie entre la Floride et la Nouvelle-Orléans, sous couvert de légèreté, il nous entraîne dans un côté incestueux, avec sa fille quasi lolita.
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 15:42

ArturoBandini a écrit:
L'étrange contrée:

Une nouvelle assez plaisante à lire, qui, sans forcément m'emporter outre mesure, m'a fait passer un bon moment. Je préfère Hemingway dans les courts récits, je trouve que cela lui va mieux. J'avais eu du mal à rentrer dans son roman Pour qui sonne le glas, et au contraire j'avais beaucoup aimé Le vieil homme et la mer.
L'étrange contrée est un petit road-movie entre la Floride et la Nouvelle-Orléans, sous couvert de légèreté, il nous entraîne dans un côté incestueux, avec sa fille quasi lolita.

c'est une découverte, merci Arturo Very Happy
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 17:05

Chamaco a écrit:
J'ai eu l'occasion d'ecrire une biographie d'Ernest Hemingway, et comment ne pas le faire et s'y interesser lorsque l'on a vécu trois années à un kilometre de la casa Vigia, avoir frequenté la ville de pécheurs de Cojimar et croisé ses souvenirs dans les rues de la Vieille Havane...
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 17:22

Je suis d'accord, la culotte courte c'est vraiment démodé ! (je crois n'avoir jamais rien lu d'Hemingway...).
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 17:33

Chamaco a écrit:
ArturoBandini a écrit:
L'étrange contrée:

Une nouvelle assez plaisante à lire, qui, sans forcément m'emporter outre mesure, m'a fait passer un bon moment. Je préfère Hemingway dans les courts récits, je trouve que cela lui va mieux. J'avais eu du mal à rentrer dans son roman Pour qui sonne le glas, et au contraire j'avais beaucoup aimé Le vieil homme et la mer.
L'étrange contrée est un petit road-movie entre la Floride et la Nouvelle-Orléans, sous couvert de légèreté, il nous entraîne dans un côté incestueux, avec sa fille quasi lolita.

c'est une découverte, merci Arturo Very Happy

De rien! :) Cette nouvelle fait partie du recueil Le Chaud et le Froid, mais a été éditée en poche seule.
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 18:27

shanidar a écrit:
Je suis d'accord, la culotte courte c'est vraiment démodé ! (je crois n'avoir jamais rien lu d'Hemingway...).

N'oublies pas Shanidar nous avions projeté dans le cadre de la LC guerre d'Espagne de lire Pour qui sonne le glas !

peut-être d'autres seront intéressés !
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyJeu 14 Mai 2015 - 19:59

Bédoulène a écrit:
shanidar a écrit:
Je suis d'accord, la culotte courte c'est vraiment démodé ! (je crois n'avoir jamais rien lu d'Hemingway...).

N'oublies pas Shanidar nous avions projeté dans le cadre de la LC guerre d'Espagne de lire Pour qui sonne le glas !

peut-être d'autres seront intéressés !

Je n'oublie pas, Bédou ! ce sera une manière motivante de découvrir cet auteur !
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyVen 15 Mai 2015 - 17:58

marc et cie a écrit:


horrible d'habiller ainsi son garçon !

J'ai eu l'occasion de lire (mais difficile de retrouver la source) que le fait d'avoir été habillé en fille dans son enfance aurait traumatisé cet auteur, il s'en est plaint par la suite. Ce fait aurait peut être expliqué le machisme exacerbé d'Hemingway, son besoin de conquêtes féminines, et sur le plan comportemental l'affirmation surdimentionnée de son égo (grand chasseur de fauve, amour de la tauromachie, concours de beuveries..etc, tout ce qui pose un bonhomme en tous les cas...) Very Happy
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 EmptyVen 15 Mai 2015 - 18:28

cette explication me parait psychologiquement compréhensible Chamaco, je pense ! toutefois il me semble que dans des temps anciens les petits garçons portaient robe non ?
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MessageSujet: Re: Ernest Hemingway   Ernest Hemingway - Page 7 Empty

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