Voir Naples (et alentours) et sourire

À cause de recherches sur Shirley Hazzard, j'ai trouvé qu'elle avait écrit aussi un livre sur Naples.. pour l'instant malheureusement pas encore traduit (de même pour celui sur Graham Green à Capri) et si les amateurs de Naples lisent en anglais, voilà:


Shirley Hazzard, The Ancient Shore: Dispatches from Naples

Un tout petit mot sur la côte amalfitaine. Facile d'accès en bateau, de juin à septembre, grâce au "Métro de la mer". Hors saison, on peut prendre le RER ou un hydroglisseur jusqu'à Sorrente puis un bus brinquebalant qui offre des points de vue somptueux sur la côte. C'est ce que j'ai fait, en choisissant Positano comme point de chute. Déposé en haut du village, il ne me restait plus qu'à descendre à pied au village. Une bien belle promenade. Le plus dur est de remonter pour attraper le bus du retour.





La côte amalfitaine est connue dans le monde entier pour son relief très accidenté, la beauté de ses paysages, ses villages pittoresques. Elle est classée au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1997. Les principales cités de cette côte rocheuse spectaculaire sont, en venant de Sorrente : Positano, Amalfi et Ravello.

Il faut y consacrer un peu de temps à cette côte amalfitaine, c'est absolument magnifique

Epi a écrit:

Il faut y consacrer un peu de temps à cette côte amalfitaine, c'est absolument magnifique

Un petit goût de paradis sur la terre....
Sorrento a été la destination d'un de mes premiers voyages "à l'étranger", j'ai été éblouie....faudra que j'y retourne absolument

Dernière partie de cette tranche napolitaine : Pompéi !
Avant toute chose (ou après), il est recommandé de faire un tour au Musée archéologique de Naples qui conserve la plupart des mosaïques et sculptures retrouvées sur le site.

Pompéi est aux portes de Naples. Trente minutes de RER et descente à la station Pompei Scavi.

Première impression : mitigée. La foule des scolaires et des touristes n'incite pas à la concentration. Et puis, petit à petit, le sortilège agit et le visiteur et se téléporte comme par enchantement le 24 août 79. Le jour où le Vésuve se mit vraiment en colère.
Ensevelie sous une gaine protectrice, la ville fut redécouverte par hasard au XVIIe siècle et retrouvée dans un état de conservation inespéré : les fouilles exécutées au XVIIIe siècle permirent d'exhumer une cité florissante, précieux témoignage de l'urbanisme et de la civilisation de l'Empire romain.






Du côté des thermes.


Dans la rue Lupanara, une maison close richement décorée. La légende dit que la célèbre Zahia y avait pour client fidèle un certain Riberius, centurion de l'armée romaine, et qu'ils furent surpris en pleine action, mais bon, nous n'avons pas de preuves.


La visite de cette ville fantôme est finalement vertigineuse, comme si elle restait figée pour l'éternité. Une expérience unique transcendée par le pouvoir de l'imagination.

Petit moment de grâce. Un ténor napolitain pousse la chansonnette devant des touristes japonais interloqués.


Enfin, Apollon, lui-même, m'indique la sortie. Grazie mille !






FINE

J'ai vraiment beaucoup aimé Naples : c'est bruyant, bordélique, bouillonnant, ça a des aspects de sauvagerie urbaine qui me plaisent... même si il faut un petit temps d'adaptation au lieu : traverser les routes absolument n'importe comment, s'imposer en tant que piéton face aux bagnoles et aux scooters qui foncent dans le tas, eux aussi.
Se ranger toutes les deux secondes sur le bord de la route (pas de trottoir, quasiment) dès qu'on entend un petit coup de klaxon (pour ceux qui connaissent, ça rappelle le danse entre piéton et vélo à Amsterdam).

Les gens, contrairement à Traversay, je ne les ai pas trouvés si sympathiques (les italiens en général). Un peu secs, brutaux, extrêmement familier, pas souriants. Ils font leur taf et c'est tout.

Une fois qu'on a assimilé tout ça, on peut se laisser couler dans la ville. Pas d'impression de danger comme on m'en a tanné les oreilles : avant mon départ, et sur place (par une de mes logeuses à Rome). C'est crade, délabré, pauvre, mais ça ne ressemble pas à un coupe-gorge.


Alors, débarquement à Naples, de la gare. Et y'a des trucs qui ne sont pas des légendes...
Les poubelles qui s'entassent un peu partout dans la ville :

Par contre... Étrangement, elles ne puent pas. Sauf celles réellement aux abords de la ville. Juste des tas un peu crados qui empiètent sur le trottoir.


Premier repas dans une trattoria conseillée par le gars de l'hôtel : des pâtes ! et des crustacés !
Le gars parle à peine anglais, et je me démêle les pinceaux en italien. On s'en sort. On peut manger. Délice ! La nourriture est simple, et gouteuse. Ça cale le bedon pour pas cher.
Et puis v'là qu'il nous pose (impose... presque!) des verres de digestifs à l'amande :



Faudra s'y faire, à Naples ils ne sont décidemment pas délicat, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont "méchants". Ça me va.


Autre légende véridique de l'Italie : le linge suspendu aux fenêtres. (Et aberrants : ils ont tous un chien là-bas ! Y'en a même quelques-uns qui vagabondent (à Pompei aussi), et qui te suivent un peu, se couchent à tes pieds, paresseusement, comme pour avoir un peu de compagnie, et quand tu t'en vas ils vont rejoindre un nouveau groupe d'humains).


(Il n'y a pas que les vieilles mamma qui squattent les fenêtres pour mater ce qui se passe dans la rue!)

J'ai ADORE les Graffs partout. Certains y verront certainement de la pure et simple dégradation, moi je trouve que ça fait ressentir les palpitations de la ville. Et inscrit réellement l'homme dans son milieu. Même des monuments "un peu beaux" sont colorisés, signés, phrasés. Appropriés. Il y n'a pas un respect silencieux, sobre, et froid.

Je vais alimenter le fil des graffs d'ici peu, ici un aperçu de l'ambiance Napoli :



Ce qui est génial ce que souvent leurs graffs sont soit très politique (anarchistes, pour faire libérer un gars, parfois contre la police) mais les 3/4 du temps ce sont des phrases d'amour, des déclarations pleine de romantisme latin. Ça fait franchement sourire d'en voir autant, partout.





Dans un petit troquet, à boire son café du matin au comptoir.

Les petites rues de Napoli. Qui vraiment ont un charme FouFouFou.






Quand le marché envahi la rue.

merci trop bon de voyager avec les parfumés

Merci pour ces photos Queenie. Elles traduisent bien l'ambiance des rues de Naples. Quand j'y suis allée il n'y avait pas tous ces problèmes de poubelles. C'est assez impressionnant.


J'aime beaucoup la photo avec le chien au balcon.

Merci pour le partage Queenie.

Moi c'est la photo du marché qui déborde dans la rue que je trouve sympa, ça fait bien vivant tout ça...

J'adore les graffs ... un véritable inventaire à la Prévert, à peu près tout y passe : le foot, Léonardo di Caprio, Gianfranco Fini, un coucou à une soeur, etc ...

Merci pour tes photos Queenie, c'est un panorama intéressant de la ville que tu nous présentes. La cuisine italienne toujours simple et au top, par contre de voir des graffitis sur des monuments je trouve ça dommage.

Waouh !! Super Queenie ! C'est marrant que tu n'aies pas trouvé les italiens très chaleureux, moi c'est tout le contraire, je les ai toujours trouvé très souriants et aimables et serviables mais je ne suis pas allée à Naples, c'est peut-être différents dans les plus petites villes.

J'adore le chien curieux et c'est intéressant ce que tu dis au sujet des graffs, ils ont l'air bien plus poétiques qu'ici !

Je me mets vraiment Naples au programme, peut-être l'année prochaine, tiens.
Merci, Queenie !