Christophe Honoré

Et pour les pauvres auvergnats pas gâtés côté programmation:

Rediffusions Arte de La Belle Personne:

2/10 à 1h05 (du matin mais j'en connais qui sont sur PArfun de livres à cette heure là)

5/10 à 15h40

Mais sur le site d'Arte ils disent: pas de rediffusion...

markofr a écrit:

Et pour les pauvres auvergnats pas gâtés côté programmation:

Rediffusions Arte de La Belle Personne:

2/10 à 1h05 (du matin mais j'en connais qui sont sur PArfun de livres à cette heure là)

5/10 à 15h40

Mais sur le site d'Arte ils disent pas de rediffusion...

...Il passe déjà sur ARTE?

Il est même passé avant la sortie en salle!!! Ils font ça de plus en plus souvent surtout quand c'est une coproduction Arte. Quand je pense que j'ai oublié de l'enregistrer alors que j'attendais depuis plusieurs jours!

markofr a écrit:

Il est même passé avant la sortie en salle!!! Ils font ça de plus en plus souvent surtout quand c'est une coproduction Arte. Quand je pense que j'ai oublié de l'enregistrer alors que j'attendais depuis plusieurs jours!

Ah oui....je suis passée à côté de cette sortie...Je note sur mon agenda...Merci!

Dans Paris


Moins aimé, surtout pour cette musique jazzy continuelle qui bouffe les mots et l'ambiance des scènes je trouve. Le début est un peu trop brouillon embrouillé.
Mais que de phrases pleines de vérité qui déchirent là où il faut.

et puis la chanson est terrible
Avant la Haine

Le jeu de Garrel est un poil différent, plus masculin, moins intellectuel. C'est la vie, le corps qui bouge. Face à son frère, ensevelie dans sa douleur, ses larmes et ses cris refoulés. (La scène de la baignoire est ... incroyable, leur échange de regard était... flippant)

Un peu de poésie et d'aérien qui se pose de-ci de-là.

Des fissures qui suppurent quelques maux retenus.

ça m'a complètement, définitivement déprimée.

Queenie a écrit:

Dans Paris

ça m'a complètement, définitivement déprimée.

Non non Queenie...Pas définitivement!...

Va voir ou revoir Be Happy!

Je reprends cette citation du Monde pour te répondre Tommy...Et je crois que nous n'aurons pas de sitôt la clé...

coline a écrit:

L'article du Monde sur La belle personne "ce nouveau film souffre du même mal que les précédents, celui d'une distanciation agaçante, dont on ne sait jamais bien si elle relève d'un parti pris éthique - celui d'un cinéaste persuadé d'être arrivé après la mort du cinéma -, ou de la peur panique de se mettre à nu."

tommy a écrit:

coline a écrit:

Je reprends cette citation du Monde

Je ne vois rien de tout cela dans les chansons d'amour .. sauf peut être de la pudeur, que je prefere à l'hystérie
Pour moi il est tout nu !

Je préfère aussi la pudeur à l' hystérie ...Mais je n'ai pas eu du tout le même ressenti que toi. Voici ce que j'écrivais après le film:

coline a écrit:

Les personnages de Christophe Honoré meurent à 20 ans mais autour d’eux les amis, les amours, la famille…tout ce petit monde reste léger…
Est-ce possible ?
Christophe Honoré conçoit l’existence de façon décalée et opte pour une absence de dramatisation et d’émotion.
On ne ressent pas la douleur des personnages, difficile donc de faire preuve pour eux de compassion. Tellement que je suis restée en dehors de leur histoire…et que je n’ai pas cru vraiment ni au drame ni à leur peine….
Je me suis même demandé si l’on s’aimait dans ce film tant il paraît facile de partager… et aussi de tourner les pages …

Comme bien souvent...il semble que nous ne voyions pas le même film...Ce que nous sommes, notre état, notre histoire, ce que nous vivons, entre complètement dans la perception que nous en avons...

tommy a écrit:

Enfin, j ai peur qu on ne soit jamais d'accord sur ce film qui priiilégie l'élégance et le bonheur au pathos et à la déprime, et c est pour cela que je l aime ! Cela ne veut pas dire qu il soit facile ni léger même si l'on y chante.

On n'a pas besoin de tomber d'accord...
Ce qui compte c'est de pouvoir exprimer et comparer ce que nous avons vu et ressenti...(Je n'aime pas du tout les films, livres, pièces de théâtre qui donnent dans le pathos moi non plus )

tommy a écrit:

Les chansons d'amour

Eh bien je ne partage pas du tout votre avis, pas du tout.

Ce film m est tombé dessus sans crier et m'a retourné. Et pourtant, je n'adhérais pas trop auparavant au cinema de Chritophe Honoré. J avais trouvé "Ma mere" tres glauque et "Dans Paris" trop branché
Mais la ... je sortais d'une periode tres difficile, la mort d'un jeune neveu qui a boulevesé profondément tout l'équilibre familial, et j ai été bouleversé par la destinée du héros (Garrel) qui, confusément, avec maladresse, privilegie la vie à la douleur, et se rue, se vautre dans le bonheur malgré tout, l'espoir et l'amour. Et non, ce n est pas si facile que cela, en temoigne son état a la fin du film, sa visite au cimetière. Rester léger sous la douleur, ce n est pas si facile, non . Hein Coline, comme dit Barbara, ça ne previent pas, ça arrive, ca vient de loin, et puis un matin au réveil ...
Ne pas céder à la tristesse, ne pas abandonner l'espoir et le gout de la vie, même si ca passe par des trajets bien etanges et fort peu maitrisés .
Oui cela m'a beaucoup touché, et je trouve contrairement a vous que l' émotion passe; elle passe dans la belle scene avec Chiara Mastroiannni au perc, elle passe dans la ferveur du jeune Erwan.
Et puis les hommages à Jacques DEMY,
Et puis cette belle phrase qui cloture le film "Aime moi moins fort, mais aime moi longtemps"
Et puis les mélodies d'Alex Baaupain
Et puis la chanson de Barbara
Et puis Paris
C est un tres beau film.

Je partage ton enthousiasme même si ce n'est pas pour les mêmes raisons... La dimension du deuil ne m'a "touché" qu'en surface notamment parce que le jeu de Garrel me semble toujours tellement artificiel que je n'y crois pas. Il y par contre une mélancolie et une justesse dans ce portrait d'une certaine jeunesse de l'après 68 qui se trouve souvent en pleine confusion devant l'éventail des possibles. Il est surtout un des rares cinéastes à abolir avec autant de vérité les frontières artificielles entre hétéro et homosexualité qu'il filme sur le même pied d'égalité comme des évidences et sans clichés. Il filme le désir, le trouble et l'égarement amoureux, la nostalgie, avec une certaine magie. Il réussit là où un Gaël Morel se plante complètement à mon avis. Ozon est dans la même veine mais plus cérébral, moins sensuel.

Les chansons d'amour

Après vous avoir lus, j'ai eu envie de me faire une opinion! Je n'avais donc pas du tout aimé Dans Paris, mais là, je suis beaucoup plus partagée..Et contente de l'avoir vu!
Bon, au niveau musical, ce n'est quand même pas Michel Legrand..
Bien sûr on pense à Demy, mais aussi à François Truffaut, Antoine Doisnel et Jean Pierre Léaud. Peut être à cause de la façon de bouger de Garrel, que j'ai bien aimé dans ce film!
Quant aux émotions...je n'ai pas eu du tout l'impression que tout le monde restait léger. Mais plutôt que la douleur typique du deuil ( qui est quand même bien traduite, en particulier chez la mère et les soeurs- magnifique Chiara Mastroianni..) , c'est une espèce de rage de vivre et de vivre tout de suite ( la dernière chanson de Ludivine Sagnier- Si tard) le dit bien , il faut arriver à l'heure lorsque le temps nous presse...
Si tard

Marie a écrit:

Les chansons d'amour


Si tard

Ce passage me donne envie de revoir le film...

Les chansons d’amour

Après avoir vu ce film j’ai seulement regardé si on avait en fait un fil soit pour le réalisateur soit pour le film. Et c’est à ce moment là que je n’ai lu vos commentaires

Je me retrouve un peu dans les avis de Coline et Aériale en ce qui concerne la distance des protagonistes vis-à-vis de la douleur

Coline a écrit:

On ne ressent pas la douleur des personnages, difficile donc de faire preuve pour eux de compassion.

Si quelqu’un se met à ‘chanter’ – n’importe le contenu de cette chanson – après qu’un être cher est mort, je veux bien lui ‘croire’ son chagrin – mais cela me passe trop léger..

Mais à part ce petit ‘lapsus’ j’ai bien aimé
Et je le suis par après aussi dans cette envie de « légèreté » - et je rejoins Tommy dans ce qu’il a dit
(et oui.. Tommy est toujours là grâce aux citations – et celle-ci est tellement juste )

tommy a écrit:

j ai été bouleversé par la destinée du héros (Garrel) qui, confusément, avec maladresse, privilegie la vie à la douleur, et se rue, se vautre dans le bonheur malgré tout, l'espoir et l'amour. Et non, ce n est pas si facile que cela, en temoigne son état a la fin du film, sa visite au cimetière. Rester léger sous la douleur, ce n est pas si facile, non .

Et tout comme lui j’adore :

Tommy a écrit:

Et puis cette belle phrase qui cloture le film "Aime moi moins fort, mais aime moi longtemps"

Un bon moment de cinéma, je sais que je n’ai pas découvert avec celui-là « la culture cinématographique française » mais déjà merci à ma bonne âme qui veut m’éduquer dans ce domaine-là

A mon goût, le seul film de Christophe Honoré qui ne soit pas désolant de médiocrité, rempli de prétention et mauvais reste Dans Paris qui est vraiment très bien.
La Belle Personne est grotesque, même s'il part d'une très belle et légitime démarche et Les Chansons d'amour sont pitoyable. Christophe Honoré représente tout ce qui me lasse et me désole dans le cinéma français actuel à quelques exceptions près.
Sinon, le titre de son prochain film, Non ma fille tu n'iras pas danser, est pas mal. Espérons que le film soit à la hauteur.