Christophe Honoré

P.S: Louis Garrel est un cabot irritant et détestable, comme quoi "tel père, tel fils"... mouais, pas vraiment d'accord.

(Ah, ça fait du bien quand ça sort)

Sam Paradise a écrit:

P.S: Louis Garrel est un cabot irritant et détestable, comme quoi "tel père, tel fils"... mouais, pas vraiment d'accord.

(Ah, ça fait du bien quand ça sort)

Comme chez le psy !
Ca me rappelle un peu (toute proportion gardée) la liste des "artistes les plus sur-estimés", comme dans un film de Woody Allen.
Il y a toujours des gens qui sont encensés, loués, et qu'on trouve médiocres...

Sam Paradise a écrit:

A mon goût, le seul film de Christophe Honoré qui ne soit pas désolant de médiocrité, rempli de prétention et mauvais reste Dans Paris qui est vraiment très bien.
La Belle Personne est grotesque, même s'il part d'une très belle et légitime démarche et Les Chansons d'amour sont pitoyable. Christophe Honoré représente tout ce qui me lasse et me désole dans le cinéma français actuel à quelques exceptions près.
Sinon, le titre de son prochain film, Non ma fille tu n'iras pas danser, est pas mal. Espérons que le film soit à la hauteur.

Sam Paradise a écrit:

P.S: Louis Garrel est un cabot irritant et détestable, comme quoi "tel père, tel fils"... mouais, pas vraiment d'accord.

(Ah, ça fait du bien quand ça sort)

Tout ce que j'avais peur de rencontrer dans les films d'Honoré+Garrel : prétention, effet de style, intellectualisation, surenchérissement de l'émotion par le mot... un film français de chez français.

Et finalement, ça a fait Boum. Et ça vient d'une sorte d'auto-dérision, et d'une sincérité dans la démarche, le propos qui touche. L'effet de style et le besoin de tout intellectualiser sont là, mais je ne sais comment, y'a une sorte de fraîcheur, et une violence de vivre qui en ressortent je trouve.

Et je trouve que ça colle très très bien avec cet état adolescent : on se prend la tête, on passe des heures à emberlificoter dans des mots les maux (ouais! Exactement comme ça!), on lit de la poésie et des auteurs torturés, et on s'auto-satisfait dans son malheur. Et pourtant chaque jour apporte une sensation nouvelle, qu'on goûte, et qu'on avale avec férocité, avec désir.

Je trouve qu'Honoré arrive à rendre ça.

Je comprends que ça puisse être agaçant, énervant... etc... comme un ado en pleine crise d'ado qu'on a envie de claquer.

Non ma fille, tu n'iras pas danser

Heureusement, il y a les paysages bretons, beaux et paisibles qui permettent de se reposer. Mais ce n'est que partie infime d'un film verbeux, irritant, déprimant, signé par un Christophe Honoré, plus "auteur" que jamais. Les portes claquent, les larmes coulent, les enfants regardent : c'est la chronique d'une famille dysfonctionnelle que la caméra de Honoré ne rend jamais sympathique et dont les désaccords dissonants altèrent les tympans. L'interprétation est médiocre dans son ensemble et même Chiara Mastroianni ne parvient pas à convaincre, dans un rôle, il est vrai, peu gratifiant. Au milieu du film vient se greffer une légende bretonne, muette (ça repose) et gracieuse, mais dont on se demande ce qu'elle vient faire ex abrupto (justifier le titre du film ?). C'est le genre d'oeuvre que les anglo-saxons risquent de trouver délicieusement française. Alors que c'est un chemin de croix, un calvaire (breton), perclus d'ennui.

Non ma fille, tu n'iras pas danser

En grosso modo, parce que j'ai beaucoup aimé sans y retrouver l'extra plaisir des autres films.

C'est vrai que les paysages sont superbement bien filmés!

J'ai trouvé des morceaux de famille psychotiques assez touchants, le frère est terrible (il m'a énormément fait penser à Louis Garrel d'ailleurs), les relations amour-haine familiales sont bien tranchées.
C'est clair, par contre, qu'on a du mal à sympathiser avec le personnage de Chiara... et pourtant, je l'ai trouvé attendrissante tellement elle était paumée et en colère. Envie de la papouiller de câlins et de lui dire : ça va passer. Hurle un bon coup et ça ira un peu mieux. Et patiente.

J'ai adoré les dialogues tellement cruels qu'ils en deviennent drôles. C'est horrible comme on rit de l'horreur.
Et des situations cocasses, ridicules.

Après c'est sûr que ce n'est pas vraiment l'envie qui nous manque de leur flanquer des baffes parfois. Mais ça m'a étrangement rappelé J'ai tué ma mère, par ce côté "on montre le pire du pire des relations familiales, mais de cette mélasse triste et colérique on en ressort un peu de tendresse".
Puis des films comme Festen aussi.


Pas trop trouvé d'utilité au conte breton de la danse vers le milieu de la fin. Ai même failli m'endormir du coup.


Il manque surtout de fraîcheur, ce qu'il y avait dans les autres, et un peu plus de tendresse, de moments pour être proches des personnages, les cerner un peu mieux.
Je ne sais pas, peut-être que ce thème (femme en plein divorce, avec ses deux enfants, et ses problèmes familiaux) est trop adulte pour Honoré. Quand il fait surgir Garrel et son amour passionné et adulescent pour le personnage de Chiara, ce sont des moments de pure oxygénation.
Ainsi que les passages entre le fils de 10 ans (?) et la mère, carrément touchants, et flippants (parce que c'est le gamin qui prend soin de sa môman).

Un très bon film, avec plein de moments flottants, et plein de choses qui auraient dû être plus approfondis.

Et j'aime beaucoup son côté verbeux à Honoré, je trouve que les dialogues sont extra, et souvent posé avec une acidité comique qui me fait beaucoup rire.

Comme à chaque fois, Honoré divise sur le forum...Il faudra ajouter vos posts sur son fil...
Cela donne envie d'aller voir pour se rendre compte...Merci de vos avis!

coline a écrit:

Comme à chaque fois, Honoré divise sur le forum...Il faudra ajouter vos posts sur son fil...
Cela donne envie d'aller voir pour se rendre compte...Merci de vos avis!

Heu... On est sur son fil.

Queenie a écrit:

coline a écrit:

Comme à chaque fois, Honoré divise sur le forum...Il faudra ajouter vos posts sur son fil...
Cela donne envie d'aller voir pour se rendre compte...Merci de vos avis!

Heu... On est sur son fil.

Après ses expériences avec Secret Story et Koh Lanta, notre Coline semble troubée

kenavo a écrit:

Queenie a écrit:

coline a écrit:

Comme à chaque fois, Honoré divise sur le forum...Il faudra ajouter vos posts sur son fil...
Cela donne envie d'aller voir pour se rendre compte...Merci de vos avis!

Heu... On est sur son fil.

Après ses expériences avec Secret Story et Koh Lanta, notre Coline semble troubée

La preuve ! Un Saint-Honoré à déguster.

Je déguste le Saint-Honoré et ravale ma honte...
Je me croyais sur le fil "A l'affiche"...
Excusez-moi...

Je viens de voir "Non ma fille tu n'iras pas danser" et j'ai adoré, pourtant l'idée de départ du film ne m'emballait pas .
Cette galerie de portraits d'une même famille et ces multiples conflits avérés ou sous jascents sont tellement bien traités que Christophe Honoré parvient à rendre tous ses personnages attachants .

Les dialogues sont percutants , tellement acides qu'ils en deviennent cocasses , j'ai franchement éclaté de rire parfois .

Pas la peine de s'étendre sur le jeu des acteurs , ils sont tout bonnement exellents (ma petite palme allant à Marina Fois , dont le jeu m'a paru presque plus crédible que celui de Chiara Mastroianni et à ce Julien Honoré plus beau que beau ).

Je n'ai rien , mais alors rien du tout à reprocher à ce film , pas une fausse note , même l'intrusion de ce conte breton ne m'a pas dérangé , c'est dire...

Après "La belle personne" que j'avais déja beaucoup aimé , je sais au moins que Christophe Honoré a un talent fou , émouvoir de la sorte et captiver autant sur des sujets assez rebattus , pour moi c'est du grand art.

Je n'aime pas ce que fait C H mais là je ferais peut-être une exception en salle demain soir après le taf. Parce que c'est une histoire de famille, comme chez Desplechin.
Y a-t-il des repas?
(je suis dingue des repas de famille au cinéma et en littérature, avec des crises et des silences qui en disent long...).

Spoiler:

Je n'arrive même plus à me rappeler des repas (pourtant j'aime bien quand ça claque entre deux louches) j'ai d'ailleurs déjà oublié pas mal de choses.

Darkanny a écrit:

Cette galerie de portraits d'une même famille et ces multiples conflits avérés ou sous jascents sont tellement bien traités que Christophe Honoré parvient à rendre tous ses personnages attachants

Pas vraiment d'accord. Je n'ai pas pu m'attacher à ces personnages tous gentiment à côté de la plaque. D'habitude j'aime bien ce genre de famille un peu barrée où ça gueule, ça chiale et ça s'embrasse dans la même volée, mais là il m'a manqué des moments de réelle émotion.

D'accord plutôt avec ça.

Queenie a écrit:

Il manque surtout de fraîcheur, ce qu'il y avait dans les autres, et un peu plus de tendresse, de moments pour être proches des personnages, les cerner un peu mieux.

Je n'ai pas eu le temps d'éprouver la moindre empathie et les pleurs interminables de cette pauvre Chiara (que j'adore d'habitude) m'ont même plutôt fait sourire, limite agacée.

Les meilleurs moments pour moi? Un dialogue entre la mère de Chiara (vers la fin) et ceux avec son fils (très mûr le fils, et même trop le pauvre. Ca, par contre, m'a beaucoup touchée) les apparitions toutes saugrenues du frère ou les dialogues corsés entre les deux soeurs aussi soudées que différentes.
Les moins bons: Les scènes avec Garrel pas assez développées et d'autres un peu jetées ça et là (mais c'est la fameuse touche Honoré) avec le conte breton qui détend un peu mais pour lequel on se demande ce qu'il vient faire ou les sempiternels je m'en vais et je reviens entre Barr et sa femme.

Bref, un manque de coordination de l'ensemble qui semble être la marque du cinéaste mais qui me fera oublier très vite ce film où finalement la forme prévaut sur le fond.
(c'est un peu le reproche que je ferais à Honoré, en général)

Plus que mitigée donc...Pas frapper les filles

Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seule...
Je pourrais avoir écrit certaines de tes phrases : je n'ai pas éprouvé de sympathie pour ces personnages, même si je reconnais que c'est bien joué.
C'est plutôt le scénario qui ne me satisfait guère !

Hé ! Oui y'a des repas !
Oh la scène de la tartiflette et des endives braisés : j'étais pétée de rire! (t'en souviens pas Aériale?)

Chiara Mastroianni a une de ces façons de balancer ses répliques, c'est tordant (déjà remarqué ça dans d'autres films comme Un chat un chat)