[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

traversay a écrit:: Il faut dire que je l'ai vu à 11 heures, seul et unique spectateur. J'ai même changé de place à un moment. Je fais des trucs de dingue, des fois.

Et en quoi consistait ce changement de place ? Est-ce que tu es allé plus près, plus loin, sur les côtés ?

Heyoka a écrit:

traversay a écrit:: Il faut dire que je l'ai vu à 11 heures, seul et unique spectateur. J'ai même changé de place à un moment. Je fais des trucs de dingue, des fois.

Et en quoi consistait ce changement de place ? Est-ce que tu es allé plus près, plus loin, sur les côtés ?

Plus près, un peu sur le côté. dentsblanches

[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 26 Papavi10

Papa vient dimanche de Radu Jude

Citation :: Marius est un jeune père divorcé. Sa fille de cinq ans vit désormais chez son ex-femme. Cet éloignement est un déchirement. Alors Marius se fait une joie de passer quelques jours à la mer avec la petite quand son tour de garde arrive. Mais ce dimanche-là, rien ne se passe comme prévu.

L'école roumaine, quoique plus discrète ces dernières années, reste à part dans les cinématographies européennes par son réalisme grinçant. Papa vient dimanche débute mollement avant de finir dans l'hystérie totale. Tout cela parce que deux divorcés se chamaillent pour la garde de leur fille et ne peuvent se parler qu'en s'insultant copieusement. Le film suit "l'action" quasi en temps réel et se déroule pour la plus grande partie en appartement. Radu Jude, auteur précédemment de l'excellent La fille la plus heureuse du monde, fait monter la tension avec un savoir-faire certain à l'aide de dialogues violents dans une scène de ménage qui prend des proportions hallucinantes. En fait-il un peu trop ? Sans doute, à partir d'un point de non retour, mais ce psychodrame familial se suit malgré tout comme un thriller qui se rapprocherait d'un film d'horreur. Avec un pétage de plomb XXL comme on en voit rarement au cinéma.

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La vie domestique d'Isabelle Czajka

Citation :: Juliette n’était pas sûre de vouloir venir habiter dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne. Les femmes ici ont toutes la quarantaine, des enfants à élever, des maisons à entretenir et des maris qui rentrent tard le soir.
Elle est maintenant certaine de ne pas vouloir devenir comme elles.

Vernoux, Malle, Denis, Zlotowski, Ropert, Simon, Triet, Bercot, Czajka ... Et bientôt Moreau, Quillévéré et Bruni-Tedeschi. Un point commun, peut-être ? Mais oui, ce sont des femmes cinéastes qui "envahissent" nos écrans. Une bonne nouvelle même si on est encore loin de l'égalité avec ces messieurs. Isabelle Czajka, donc, a choisi d'adapter un roman de Rachel Cusk. Avec une grande fidélité, les lieux importent peu, l'esprit est là. Portraits de femmes et de mères, sans emploi, appartenant à la bourgeoisie résidentielle. La vie domestique, titre parfait, débute et se termine par un dîner. Un concentré de banalités et de propos misogynes et racistes qui fait mouche. La réalisatrice a opté pour un ton vaguement ironique pour souligner une aliénation plus ou moins bien vécue. Le personnage d'Emmanuelle Devos, la plus lucide d'entre ces femmes, sert de catalyseur. Elle est au bord de la crise de nerfs, s'engueule avec son mari, très occupé bien entendu, et cherche à retravailler. Pas loin de la dépression mais elle tient. Pour combien de temps ? Isabelle Czajka filme la monotonie et la vacuité d'existences sans relief. En adoptant un ton neutre, lourd de sous-entendus, mais néanmoins relativement plat. Le seul élément dramatique est hors champ. Montrer l'ennui est immensément dangereux. En littérature, le style permet de dépasser cet écueil. Au cinéma, c'est plus compliqué. La vie domestique a un ton mais ni ampleur ni densité.

[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 26 21018210

[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 26 21018210

Guillaume Canet incarnera le gendarme tueur de Chantilly

Rhaaaa ! Je n'ai qu'un mot à dire : enfin ! (ce qui est marrant, c'est que j'en parlais il y a peu ici même....)
Depuis que j'ai eu connaissance de l'histoire du gendarme-tueur de l'Oise, je me suis dit que la réalité avait dépassé la fiction, et que l'on pouvait juste tourner l'action sans rien y ajouter : c'était un film en soi.
Je ne comprends même pas que personne ne l'ait fait plus tôt ?
A titre personnel, j'aurais bien vu Boisselier jouer Alain Lamare, mais je ne me souviens pas avoir vu Cannet incarner un personnage négatif. Même si je pense qu'il pourra bien s'en sortir...

Ici, Issoudun. A voir à partir de 15 heures : The Lunchbox, La Vénus à la fourrure et Nos héros sont morts ce soir. A suivre.

Dernière édition par traversay le Dim 6 Oct 2013 - 20:53, édité 1 fois

Petites notes au débotté :

The Lunchbox : 8/10
La Vénus à la fourrure : 7/10
Nos héros sont morts ce soir : 4/10

Léoparde domestiquée Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007

traversay a écrit:: Le seul élément dramatique est hors champ. Montrer l'ennui est immensément dangereux. En littérature, le style permet de dépasser cet écueil. Au cinéma, c'est plus compliqué. La vie domestique a un ton mais ni ampleur ni densité.

Ouch.

Déjà le roman de Rachel Cusk m'avait fait grincer des dents tellement l'ennui était abyssal, alors là je m'inquiète. Dans un sens on peut dire que le film colle bien à l'esprit du livre... dentsblanches

Dernière édition par traversay le Dim 6 Oct 2013 - 20:54, édité 1 fois

Les garçons et Guillaume, à table ! 7/10

Ruez-vous dans les salles dès le 20 novembre pour voir cette comédie autobiographique déjantée. Un coming out hétéro qui décoiffe hyper grave !

Léoparde domestiquée Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007

Guillaume à table, je l'avais vu au théâtre il y a 3 ans (déjà!) et j'avais adoré. Trop heureuse qu'il ressorte en film.

ICI

Je vous reposte mon com' en spoiler pour ne pas encombrer.

Spoiler:

Dernière édition par traversay le Dim 6 Oct 2013 - 20:54, édité 1 fois

Super, Aeriale, on en reparlera certainement à sa sortie.

Un nouveau choc avec le premier film de l'anglaise Clio Barnard : Le géant égoïste (sortie le 18 décembre). A coté les Ken Loach et Lynne Ramsay sont presque des bluettes. 8/10

[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 26 Parkland+Movie+Poster

Synopsis

22 novembre 1963, 12 h 38. C’est un patient peu ordinaire qui arrive en urgence au Parkland Memorial Hospital de Dallas. Il s’agit du président John F. Kennedy, sur qui on vient de tirer alors qu’il traversait Dealey Plaza en limousine décapotée, acclamé par la foule. Tandis que la nouvelle se répand dans le monde, une page méconnue de l’histoire s’écrit dans cet hôpital qui n’était absolument pas préparé à affronter cet événement. Autour du corps, les questions et les émotions s’accumulent. La pression monte. Proches, anonymes, officiels, tous vont être confrontés à une prise de conscience et à des décisions qui changeront leur vie à jamais…

Des films sur l'assassinat de Kennedy, des documentaires, il y en a eu des tas...
Mais celui-ci part d'un parti-pris inédit, il ne s'intéresse ni à l'enquête et ses zones d'ombre, ni aux diverses théories du complots (que seul un œil averti peut deviner, car certains faits qui ont participé de ces théories sont montrés)... il s'intéresse aux gens. Aux médecins et infirmières de l'hôpital, qui tenteront avec autant d'acharnement à sauver le Président Kennedy comme son assassin (ironie de l'histoire, Lee Harvey Oswald sera soigné au même endroit que sa victime quelques jours plus tôt), aux policiers, aux agents secrets incrédules que l'on ait pu tuer sous leur nez "leur homme", au malheureux tailleur Zapruder, auteur malgré lui du plus célèbre film de l'histoire, et qui en restera traumatisé à vie, à Jackie Kennedy, figure même du trauma et du chagrin, couverte de sang, perdue avec dans les éclats du crâne de son mari à la main, à la famille Oswald, le frère Robert qui cherche à sauver ce qu'il reste d'une famille entre un frère devenu assassin et homme le plus haï d'Amérique, et une mère à demi-folle, et à tous ses quidams le long du chemin du cortège présidentiel, ou chez eux, à leur travail pendu aux nouvelles de la radio ou de la télévision, eux aussi traumatisés...

Landesman filme au plus près leurs visages, leurs mains, leurs émotions, leurs regards des tous ses êtres propulsés dans une tragédie qui les dépasse et qui tentent de surnager comme ils peuvent, sans les juger. Il les montre sans effet de manches superflu... quelle effet de plus peut-on donner à ces événements qui ont secoué le monde ?
En nous plongeant littéralement dans l'action, il nous donne l'occasion de voir d'un autre œil ce que l'on a pu lire dans les livre... et on a beau connaître l'issue de cette journée du 22 novembre 1963, la scène où le président est déclaré mort nous saisi d'émotion.
Servi par un casting impeccable, il redonne chair et sang à la grande Histoire en nous rappelant que l'Histoire n'a de chair et de sang qu'à travers ceux qui l'ont vécue.

Dernière édition par traversay le Dim 6 Oct 2013 - 20:55, édité 1 fois

Dernier film du jour : Les interdits (sortie le 27 novembre).
Pas aimé du tout. 4/10

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

Chymère a écrit:: Servi par un casting impeccable, il redonne chair et sang à la grande Histoire en nous rappelant que l'Histoire n'a de chair et de sang qu'à travers ceux qui l'ont vécue.

wow, quel beau commentaire... je ne peux pas aller au ciné pour l'instant, mais je vais noter ce film, tout autour de cet événement m'intéresse et tu m'as donné très envie de le voir!

Zen littéraire Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 42

Merci Chymère pour Parkland... l'à-priori du synopsis donne le goût de voir cet angle inédit de l'événement historique dont il fut question.

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