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| Carole Martinez | |
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Auteur | Message |
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kathel Main aguerrie
Messages : 349 Inscription le : 16/01/2008
| Sujet: Carole Martinez Mer 22 Juil 2009 - 15:44 | |
| Née en 1966, ancienne comédienne, Carole Martinez se recycle dans l'enseignement et devient professeur de français dans un collège d'Issy-les-Moulineaux. Elle profite d'un congé parental en 2005 pour se lancer dans l'écriture. Elle désire écrire 'quelque chose qui soit entre le conte et le roman.' Puisant dans les légendes de sa tradition familiale espagnole, elle brode à partir des histoires que sa grand-mère lui racontait. Le cœur cousu est un succès et Carole Martinez reçoit le prix Renaudot des lycéens en 2007. (source Evene)Un article très intéressant http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/05/22/linconnue-aux-8-prix | |
| | | kathel Main aguerrie
Messages : 349 Inscription le : 16/01/2008
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 22 Juil 2009 - 15:48 | |
| Le cœur cousuPrésentation de l'éditeur : Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.J'avais l'impression d'être une des dernières à avoir résisté à ce roman, que beaucoup ont adoré, mais depuis sa sortie en poche, il me faisait vraiment de l’œil à chaque passage en librairie, j’ai donc cédé comme il se doit ! Alors ? Je m’ajoute à la liste des lecteurs conquis ! Au départ, ce paysage du sud de l’Espagne, ce petit village reculé pétri de croyances et de superstitions ne constituaient pas mon décor romanesque préféré, sensiblement plus urbain, plus réaliste aussi. Car dès les premières pages, ce roman se démarque d’autres fresques familiales et paysannes par une abondance d’évènements marqués par un léger fantastique, en même temps réaliste et terriblement poétique qui laisse des images persistantes et très belles. Je ne vous raconterai pas cette famille davantage que ne le fait la quatrième de couverture, que selon mon habitude, je n‘avais que survolée, la découverte n’en a donc été que plus intense ! L’amour, la maternité, l’enfance, la mort, la guerre, la folie, l’errance, tout cela est présent dans ce livre et bien d’autres thèmes encore, formant un superbe conte où les différentes parties s’enchaînent tels les récits d’une conteuse le soir à la veillée. Un coup de cœur que je ne peux que conseiller à ceux qui ne s’y sont pas encore risqués ! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 22 Juil 2009 - 18:31 | |
| Merci pour ce fil Kathel.. depuis le temps que je cherche à motiver quelqu'un pour l'ouvrir | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 22 Juil 2009 - 18:36 | |
| Merci, pr moi aussi! Je ne connaissais pas. |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 22 Juil 2009 - 21:41 | |
| J'ai le roman dans ma PAL | |
| | | kathel Main aguerrie
Messages : 349 Inscription le : 16/01/2008
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 22 Juil 2009 - 22:18 | |
| - kenavo a écrit:
- Merci pour ce fil Kathel..
depuis le temps que je cherche à motiver quelqu'un pour l'ouvrir Après l'avoir cherché en vain aux quatre coins du forum, j'ai fini par comprendre qu'il fallait l'ouvrir ! - Lara a écrit:
- Merci, pr moi aussi!
Je ne connaissais pas. De rien, si je peux le faire connaître, j'en suis ravie ! - Chatperlipopette a écrit:
- J'ai le roman dans ma PAL
Tant mieux, bientôt un autre avis ! | |
| | | anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 4 Nov 2009 - 19:23 | |
| J'ai commencé Le coeur cousu, mais je n'accroche pas; j'ai bien aimé l'épisode de la boite mystérieuse, mais je trouve lourd les longues descriptions et sans doute le réalisme magique ne m'intéresse pas | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carole Martinez Sam 12 Déc 2009 - 21:28 | |
| Comme anagramme, j'ai rapidement décroché, à mon corps défendant, perturbé par cet overdose de réalisme magique. Je suis allé au bout de ce Coeur cousu mais sans passion. Tant pis pour moi. | |
| | | anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
| Sujet: Re: Carole Martinez Lun 14 Déc 2009 - 16:52 | |
| Overdose, voilà le mot. Je me sens moins seule d'un coup... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Carole Martinez Sam 26 Juin 2010 - 14:21 | |
| Mon avis enthousiaste:
Ce livre est sans cesse à la frontière du réel et du fantastique ; et c’est ce qui en fait sa richesse, sa magie.
L’écriture de Carole Martinez est un régal à lire :fine, émouvante, ciselée, précise. Tout comme son héroïne, elle réussi à faire avec les mots, ce que Frasquita réalise avec ses fils précieux : un récit à la fois émouvant, difficile et fantastique.
Il n’est pas aisé de résumé ce livre. La narratrice, Soledad, met en scène, bien avant sa naissance, sa famille dont le pivot est Frasquita Carasco sa mère, dans une Espagne archaïque, ancrée dans ses traditions et ses croyances.
Les trois parties du livre constituent 3 périodes de sa vie bien distinctes : - De son entrée dans sa vie de femme et son « initiation » par sa mère Francisca avec une boite à couture et des prières que l’on se transmet durant la Semaine Sainte, à son mariage avec José et la naissance de 4 de ses enfants. - Sa longue traversée du désert, à travers l’Espagne après qu’elle eût été jouée et perdue par un mari rustre. - La naissance de la narratrice en Afrique du Nord
J’ai trouvé assez orignal cette narration « ante-natale, puisque Soledad n’apparaît pas avant les deux tiers du livre ;comme pour mieux souligner cette phrase :
« Ma vie s’est jouée avant que je ne vienne au monde. N’est-ce finalement pas le cas de tout un chacun. Notre vie n’est le fruit d’un passé qu’on ne maîtrise absolument pas » p321 (édition brochée)
Quelle vie difficile que celle de ces femmes du 19ème siècle dans une Espagne ancrée dans ses traditions et son catholicisme. Le destin des femmes y est tout tracé :les rites d’initiation, le mariage auquel on n’échappe pas, les naissances qui sont plus de ressort de la bestialité que de la maternité. Carole Martinez a le mérite de l’écrire avec élégance et finesse sans rien n’enjoliver pour autant.
Malgré cette vie pleine de difficulté, Frasquita, accepte telle une fatalité cette vie et ses avatars sans mot dire.
Le thème de l’héritage, est omniprésent dans ce roman .Pour preuve :
« N’est-ce pas la douleur de nos mères que nous léguons depuis la nuit des temps dans cette boite en bois ? » p 323
Au-delà du symbole de cette boite à couture, l’auteur nous interpelle sur ce le fait que tout individu, inconsciemment, reproduit, génération après génération, un certain nombre de choses, de faits qui font nos difficultés profondes. | |
| | | Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 17 Aoû 2011 - 19:33 | |
| Le coeur cousu Aucune overdose en ce qui me concerne ! Tout comme Mimi 54 et Kathel, j'ai adoré et dévoré ce roman. J'ai été fascinée par ce monde magique. Il est difficile de résumer l'histoire et je pense même que cela serait dommage de trop en dévoiler. Il y a une femme, la Francisca, ses enfants, l'Espagne, une boîte ... une atmosphère parfois étouffante et surtout La Couture. Des aiguilles, des fils qui bâtissent la vie de cette femme.Chaque personnage de cette famille possède une particularité. Une sorte de don transmis à la naissance ou lors de l'ouverture de la boîte. Les personnages sont envoûtants, fascinants. Les femmes sont les clés de ce monde. Elles représentent la vie, l'amour, la mort ... Elles sont fortes. J'ai apprécié cette écriture tout en finesse, très poétique, imagée. J'ai songé au livre de Laurent Gaudé : 'Le soleil des Scorta'; avec cette idée de transmission , de fatalité. Comme si chaque vie était déjà écrite et qu'il suffisait de suivre le fil. - Citation :
- Oui, plus j'y pense, plus je suis certaine que tout cela recelait quelque magie. A moins que nous ne soyons pétris de mots.
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carole Martinez Jeu 18 Aoû 2011 - 15:38 | |
| Deuxième tentative, toute aussi infructueuse que la première. Je n'accroche pas à la prose de Carole Martinez. Le livre devrait pourtant séduire de nombreux lecteurs, je n'ai aucun doute là-dessus. Même s'il est très différent du précèdent. Du domaine des Murmures - Citation :
- En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l’entraînera jusqu’en Terre sainte.
Dans Domaine des Murmures ( avec une majuscule à Murmures, puisque qu'il s'agit du nom du château/domaine), Esclarmonde (joli prénom), la narratrice, s'adresse directement à ceux qui liront sa singulière histoire, près de dix siècles plus tard. Mais comment la faire s'exprimer, a dû se demander Carole Martinez. Ni en vieux françois, illisible, ni en langue moderne, anachronique. La romancière a donc opté pour un style précieux, légèrement affecté diront ses détracteurs, où les subjonctifs imparfaits font la roue et les métaphores abondent. Esclarmonde, jeune pucelle de 15 ans, a refusé le mariage et a choisi l'enfermement, emmurée au domaine des Murmures. Cette vierge médiévale va subitement devenir une sorte de sainte quand un enfant naîtra en sa cellule. Recluse, mais ouverte sur le monde, l'héroïne de Carole Martinez écoute volontiers les pèlerins qui viennent la trouver et "voit" dans ses songes tout ce qui se trame en son fief. Elle voyage bien plus loin en pensée, suivant à la trace son père parti pour les Croisades. Un récit mystique et onirique qui devrait trouver aisément son public, mais qui peut aussi laisser totalement froid. Bien entendu, à travers la destinée d'Esclarmonde, Carole Martinez évoque la condition féminine, du Moyen-Âge à nos jours. On ne niera pas son talent de conteuse. Mais on ne se sentira pas forcément en phase avec sa façon d'écrire. | |
| | | MartineR Main aguerrie
Messages : 364 Inscription le : 10/09/2010 Localisation : essonne
| Sujet: Re: Carole Martinez Ven 16 Sep 2011 - 12:10 | |
| - menine a écrit:
- Le coeur cousu
Aucune overdose en ce qui me concerne ! Tout comme Mimi 54 et Kathel, j'ai adoré et dévoré ce roman. J'ai été fascinée par ce monde magique. Il est difficile de résumer l'histoire et je pense même que cela serait dommage de trop en dévoiler. Il y a une femme, la Francisca, ses enfants, l'Espagne, une boîte ... une atmosphère parfois étouffante et surtout La Couture. Des aiguilles, des fils qui bâtissent la vie de cette femme.Chaque personnage de cette famille possède une particularité. Une sorte de don transmis à la naissance ou lors de l'ouverture de la boîte. Les personnages sont envoûtants, fascinants. Les femmes sont les clés de ce monde. Elles représentent la vie, l'amour, la mort ... Elles sont fortes.
J'ai apprécié cette écriture tout en finesse, très poétique, imagée. J'ai songé au livre de Laurent Gaudé : 'Le soleil des Scorta'; avec cette idée de transmission , de fatalité. Comme si chaque vie était déjà écrite et qu'il suffisait de suivre le fil.
- Citation :
- Oui, plus j'y pense, plus je suis certaine que tout cela recelait quelque magie. A moins que nous ne soyons pétris de mots.
Ayant entendu cette auteure en promo pour son nouveau livre; j'ai pris le Coeur cousu à la bibliothèque. J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman (je suis tellement cartésienne mais aussi je couds beaucoup!!! )puis je me suis laissée porter par ce conte (qui apparemnent est aussi un peu l'histoire de son arrière- grand mère espagnole ), j'ai beaucoup aimé son style et l'alternance des châpitres courts même très courts & d'autres plus longs. En fait j'ai trouvé ce livre trop court..... | |
| | | Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: Carole Martinez Mer 12 Oct 2011 - 21:20 | |
| - MartineR a écrit:
J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman (je suis tellement cartésienne mais aussi je couds beaucoup!!! Aimant coudre, j'ai aussi choisi la lecture de ce livre car j'ai été attirée par son titre. Je n'ai pas été déçue. | |
| | | Chantal Posteur en quête
Messages : 96 Inscription le : 02/02/2007
| Sujet: Re: Carole Martinez Ven 11 Nov 2011 - 11:46 | |
| - traversay a écrit:
Dans Domaine des Murmures ( avec une majuscule à Murmures, puisque qu'il s'agit du nom du château/domaine), Esclarmonde (joli prénom), la narratrice, s'adresse directement à ceux qui liront sa singulière histoire, près de dix siècles plus tard. Mais comment la faire s'exprimer, a dû se demander Carole Martinez. Ni en vieux françois, illisible, ni en langue moderne, anachronique. La romancière a donc opté pour un style précieux, légèrement affecté diront ses détracteurs, où les subjonctifs imparfaits font la roue et les métaphores abondent. Esclarmonde, jeune pucelle de 15 ans, a refusé le mariage et a choisi l'enfermement, emmurée au domaine des Murmures. Cette vierge médiévale va subitement devenir une sorte de sainte quand un enfant naîtra en sa cellule. Recluse, mais ouverte sur le monde, l'héroïne de Carole Martinez écoute volontiers les pèlerins qui viennent la trouver et "voit" dans ses songes tout ce qui se trame en son fief. Elle voyage bien plus loin en pensée, suivant à la trace son père parti pour les Croisades. Un récit mystique et onirique qui devrait trouver aisément son public, mais qui peut aussi laisser totalement froid. Bien entendu, à travers la destinée d'Esclarmonde, Carole Martinez évoque la condition féminine, du Moyen-Âge à nos jours. On ne niera pas son talent de conteuse. Mais on ne se sentira pas forcément en phase avec sa façon d'écrire. Je reviens sur ce roman suite au prix des lycéens. J'avais hésité à en faire l'acquisition, puis j'ai été agréablement surprise par l'écriture de Carole Martinez. Elle a évité les écueils de l'écriture poétique telle que je la craignais, c'est-à-dire parfois lourde et opaque de sens. J'ai trouvé la sienne, non précieuse, mais plutôt ciselée, d'un beau travail de recherche dans la forme et au vocabulaire léger. De ce côté-là, ce fut un agréable moment de lecture, qui ne pourrait être soutenu sur un pavé, l'ennui prendrait le pas. L'idée de faire parler cette recluse quii voyait le monde à travers l'ouverture de sa cellule puis dans sa tête m'a semblé bonne. On y voit le monde à travers sa forme d'analyse personnelle. Les passages oniriques dus à ses songes éveillés ou hallucinés ont pu sembler réels, pour peu que l'on ait l'esprit ouvert à cette forme de pensée. Par contre le dernier tiers du roman propose un net tournant à la magie, je n'ai plus adhéré du tout. Il m'a semblé que l'auteur, en manque d'inspiration, aurait bifurqué vers la facilité ou le remplissage de pages. Bref, un avis mitigé pour ma part. Mais d'ici à lui décerner un prix... ce n'est pas mon avis. | |
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| | | | Carole Martinez | |
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