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| Anne Marie Garat | |
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Auteur | Message |
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Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Anne Marie Garat Ven 9 Mai 2008 - 2:28 | |
| Née en 1946 à Bordeaux, département de la Gironde, elle descend de forestiers du Béarn, de vignerons du Médoc et d'une paysanne valaisanne, annexée à la famille par un détour romanesque de la Grande guerre. Sa naissance dans un quartier ouvrier des Chartrons, rues basses d’échoppes, le paysage d'estuaire de la Gironde, ses vases et ses îles, son horizon atlantique ; la machine à coudre Singer de sa mère et l'appareil photo de son père, un Voigtländer à soufflet, sont les principaux motifs autobiographiques de son oeuvre. Marquée par l'héritage de la mémoire familiale, que traversent les deux guerres mondiales, son origine lui inspire un sentiment de rupture intime, qu'elle traduit par les figures de l'absence et du crime, où dominent les fantômes d'un passé qui ne passe pas. Souvent présentes dans ses romans, les images de la photographie et du cinéma, et celles de la peinture liées à celles du langage littéraire, y désignent, derrière les illusions du visible, la réalité des formes imaginaires qui voisinent au quotidien; d'ailleurs, elle a longtemps écrit dans sa cuisine, qui constitue à ses yeux un petit laboratoire existentiel. Couture, cuisine, écriture sont des activités analogues, pour peu qu’on chausse ses lunettes et affûte ses petits couteaux. Elle revendique la fiction comme représentation vraie, elle incline à penser que la littérature n'a pas de sexe mais un genre (très humain) et qu'elle est plus que jamais un art de l'inquiétude, propre à la connaissance de soi et du monde. Son style emprunte autant au registre de la poésie que du réalisme, pour être grave son ton n'est pas exempt d'un certain humour, dont elle craint qu'il soit peu manifeste, mais elle ne désespère pas. Elle milite en divers lieux pour la lecture des oeuvres littéraires, convaincue que le capital imaginaire est un bien sans pareil, et sa transmission une question politique. Ayant tenté une fois une année sabbatique pour se consacrer exclusivement à écrire, cette expérience stérile l'a convaincue qu'écrire est un rapt, non un état ou un métier. Biographie prise sur son site iciBibliographie - Citation :
- Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)
1984 L'Homme de Blaye, Flammarion, 1985 Voie non classée, Flammarion, 1987 L'Insomniaque, Flammarion, 1989 Le Monarque égaré, Flammarion, 1990 Chambre noire, Flammarion, Page 11992 Aden, Seuil, Pages 2, 3, 1994 Photos de familles, Seuil, Page 21996 Merle, Seuil, 1998 Dans la pente du toit, Seuil, 1998 L'Amour de loin, Actes Sud, 1999 Itsvan arrive par le train du soir, Seuil, 2000 Les Mal Famées, Actes Sud, 2003 Nous nous connaissons déjà, Actes Sud, Page 62004 La Rotonde, Actes Sud, 2004 Un tout petit cœur, Actes Sud junior, 2004 Une faim de loup. Lecture du Petit Chaperon rouge, Actes Sud, 2006 Dans la main du diable, Actes Sud, Pages 1, 1, 2, 32006 On ne peut pas continuer comme ça, Atelier In8, 2008 L'Enfant des ténèbres, Actes Sud, Pages 1, 2, 3, 42010 Pense à demain, Actes Sud 2010, 2012 Programme sensible, Actes Sud 2013, - Citation :
- mise à jour le 02/02/2013, page 6
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| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Ven 9 Mai 2008 - 2:56 | |
| Dans la main du diableEditions Actes Sud " Les gens sont pressés, ils veulent du sommaire, du vite raconté! Et les banquiers sont là pour vous le rappeler...." ,c'est ce que dit Daniel, un des personnages de cette histoire , qui, lui, se lance dans le cinéma et partira bien sûr en Californie. Là, ce n'est rien de dire qu'Anne Marie Garat prend son temps pour nous raconter le cours d'une année, d'août 1913 à août 14-début de la guerre- dans la vie d'une jeune femme d'origine hongroise dont le cousin- et premier amour- est mort dans des circonstances mystérieuses en Birmanie. C'est l'occasion bien sûr de détailler l'époque , littérature, journalisme avec la fameuse affaire Caillaux ,qui a suivi l'affaire Dreyfus, peinture, musique, etc mais aussi avancées scientifiques diverses, politique, espionnage, et j'en passe. J'en passe parce que c'est traité à la manière feuilletonnesque de l'époque , et qu'on s'y laisse très bien prendre. Et quand on referme le livre ( plus de 900 pages, quand même, on le regrette ( heureusement, il y a une suite!) Beaucoup d'allusions et d'hommages à des écrivains et artistes , et pas forcément de l'époque, on reconnait l'influence d'Eugène Sue, Zola, Rimbaud, Apollinaire mais aussi d'Atget, Monet, Caillebotte ou encore de Truffaut ou de Tardi! Et puis Mort à Venise et même Fellini avec les verres musicaux dans E la nave va. Le style est un peu suranné,volontairement, les scènes érotiques ( il y en a!!) font un peu sourire , mais qui aime la fiction historique bien documentée , " l'imagination de l'Histoire.",ne peut être déçu! La fiction n'est pas le contraire de la réalité, c'est la façon dont s'organise, se forme notre vraie pensée de l'Histoire qui opère dans le roman. Celui-ci est toujours une manière de raconter or, raconter, c'est mettre en branle de l'histoire, c'est mettre en jeu et en péril cette question du récit. Il est temps d'ailleurs que les historiens s'intéressent au roman comme ils commencent juste à le faire avec la photographie, étudiée non pas seulement comme un document d'Histoire mais comme un facteur d'histoire, langage de l'histoire. Pour moi, c'est une grande fonction du roman que d'être un laboratoire et un observatoire de l'Histoire. Ce que d'ailleurs n'ignoraient pas Hugo, Balzac, Zola, mais que notre production contemporaine a quelque peu délaissé. Sauf les Anglo-Saxons...disait Anne Marie Garat dans un entretien à la suite de la sortie de ce livre. A réserver quand même à qui aime les romans-fleuves, 916 pages chez Actes Sud, il faut quelque temps... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Ven 9 Mai 2008 - 11:37 | |
| On parle beaucoup de L'enfant des ténèbres, son dernier roman... | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Sam 10 Mai 2008 - 8:09 | |
| C'est la suite, Coline, avec Gloria Swanson-Kénavo en couverture!! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Sam 10 Mai 2008 - 14:01 | |
| - Marie a écrit:
- C'est la suite, Coline, avec Gloria Swanson-Kénavo en couverture!!
Oui... J'avais reconnu! J'ai lu dans une critique qu'il n'était pas absolument nécessaire d'avoir lu le premier pour apprécier L'enfant des ténèbres. Mais on y retrouve les personnages du premier vingt ans plus tard. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Mar 15 Juil 2008 - 2:55 | |
| L'enfant des ténèbres Actes Sud
La suite des aventures de la famille Galay et de ses proches et de l'histoire européenne du XXème siècle. Pendant, comme pour le premier épisode, une année ( septembre 1933- septembre 1934). Mais quelle année.. Comme dans le premier épisode également, tout y est, littérature, cinéma, mode, industrie, etc. Et bien sûr contexte historique très détaillé. Installez vous , allongé sur un transat à l'abri des fâcheux ( 645 pages pour ce deuxième tome, qu'il vaut quand même mieux lire ,à mon avis, après le premier..), c'est le bonheur romanesque assuré pour qui aime les longues histoires et l'Histoire tout court!
Les premières lignes:
Virginia Woolf sortit à cinq heures. A l'instant, l'averse cessa. Plus une goutte, vraiment, cela tenait de l'intervention divine; si étonnant, si ravissant qu'Elise eut à l'esprit une action de grâce. Longtemps elle était restée ur le trottoir d'en face, guettant la porte de la Hoghart Press.. Sans impatience, sans même regarder l'heure à sa montre: cela offense le temps. Cela distrait de l'attente et déprécie son dessein, dont l'indécision fait le charme. Derrière les vitres embuées, elle voyait s'agiter de grandes ombres sous les lampes; des typographes occupés au marbre, des employés à la casse ou de jeunes auteurs venus porter leur manuscrit; peut être parmi eux l'éditeur Léonard Woolf lui-même? Le soir venait. Aux étages, les bureaux des avocats Dollmann et Pritchard étaient éclairés. Mais là-haut, vitres noires, c'est donc que personne ne se tenait dans les appartements, qu'il n'y avait ce jour là ni visite, ni réunion privée: alors Mrs Woolf serait bien dans son antre, au fond du couloir, son bloc-notes sur les genoux, sa petite machine à écrire à côté d'elle..
C'est reparti, on embarque.. et vivement la suite! | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Mar 15 Juil 2008 - 3:55 | |
| Tu me donnes envie de relire Anne-Marie Garat car ma première expérience avec elle fut assez terrible: Nous nous connaissons déjà qui m'est tombé des mains vers la 5ème page peut-être.Je serais absolument incapable de raconter l'histoire. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Jeu 16 Oct 2008 - 9:08 | |
| Chambre noire Une jeune photographe, Milena, fait revivre le passé de la famille de son compagnon, Jorge Maréchal, en se penchant sur des photos prises par l'oncle de Jorge mort en 1914. Les thèmes d'Anne-Marie Garat sont déjà bien présents: l'image, la mémoire, les histoires de famille et l'Histoire (ce que l'on va trouver dans La main du Diable et dans L'Enfant des ténèbres. Ce travail sur le passé est d'autant plus intéressant pour Milena qu'elle n'a pas d'histoire. Ses parents venus d'Europe de l'Est se réfugier en France pendant la guerre n'ont jamais voulu lui raconter le moindre souvenir. La photo et encore plus la chambre noire dans laquelle Milena travaille sont une métaphore de la quête du passé. Le style est assez poétique même s'il n'évite pas quelque fois des lourdeurs. Un beau roman sur la mémoire avec des passages émouvants. | |
| | | majeanne Main aguerrie
Messages : 466 Inscription le : 05/06/2008 Age : 64 Localisation : le Grand Sud
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Sam 13 Déc 2008 - 20:16 | |
| J'ai abandonné "nous nous connaissons déjà" un peu avant la fin. J'ai aimé son écriture mais peu accroché à l'histoire. J'avais beaucoup aimé "dans la main du diable" (surtout) et "l'enfant des ténèbres". Je ferai sans doute un autre essai à l'occasion. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: La main du diable Lun 5 Jan 2009 - 11:20 | |
| Un commentaire "à chaud" sur La main du diable.
Et bien et bien, quelle tartine mes enfants : 900 pages au total, ce n'est pas rien tout de même !
Oui mais voilà, j’ai interrompu ma lecture pendant quelques jours à la page 700 et je suis dans l’incapacité totale de reprendre le fil de ma lecture depuis lors. Abandonner à la page 700 est vraiment stupide mais se forcer à lire 200 pages supplémentaires l’est certainement tout autant.
Ce qui me gênait un peu au départ est devenu au fur et à mesure franchement fastidieux et ennuyeux. Je ne sais pas si cela vient de moi (manque de patience ou d’indulgence à mesure que le temps passe) ou de l’écriture de Anne Marie Garat (de plus en plus boursouflée et ampoulée au fil des pages), mais j’avais de plus en plus l’impression d’être plongée dans un roman à l’eau de rose qui n’aurait pas déplu à notre chère BC. Ok, un bon roman à l’eau de rose mais un roman à l’eau de rose quand même. Pourtant je n’ai lu que des éloges à propos de ce roman !
Je pense que le style de l’auteur n’est tout simplement pas du tout ma tasse de thé : Anne Marie-Garat est de ces auteurs qui explicitent tout en long, en large et en travers, rien ne nous est épargné, et certainement pas tout le cheminement des pensées, réflexions, questions des protagonistes. Grâce à ce roman, j’ai découvert que j’aimais avant tout les auteurs qui procèdent par soustraction, où le non-dit, l’implicite, l’équivoque, le suggéré, l’inexprimé en somme, se font la part belle.
N’hésitez donc pas à lire ce roman si vous aimez les romans fleuve, vous y trouverez sans nul doute votre bonheur. Quant à moi, je fantasme avant tout sur un prochain roman court à la Yôko Ogawa, histoire de retrouver un peu mes esprits. |
| | | sonitaline Posteur en quête
Messages : 77 Inscription le : 23/10/2008 Age : 38
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Lun 5 Jan 2009 - 12:06 | |
| - sentinelle a écrit:
- Un commentaire "à chaud" sur La main du diable.
l’écriture de Anne Marie Garat (de plus en plus boursouflée et ampoulée au fil des pages) peut être que c'est juste une impression tu es déjas à la 700ième ce qui est déjas énorme pour le reste il peut y avoir des surprises qui sait? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Lun 5 Jan 2009 - 12:15 | |
| Je ne pense pas que de belles surprises m'attendent, je crois vraiment que j'en ai fait le tour après 700 pages. Son style ne me convient pas du tout, je ne tenterais d'ailleurs aucun autre roman de l'auteur En jetant un oeil sur différents blogs, je me rends compte qu'il y a deux catégorie de lecteurs pour ce roman : ceux qui ont beaucoup aimé et ceux qui l'ont abandonné, aussi rebutés que moi par la lenteur et les descriptions interminables du récit... As-tu déjà lu un roman de cet auteur sonitaline ? |
| | | sonitaline Posteur en quête
Messages : 77 Inscription le : 23/10/2008 Age : 38
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Lun 5 Jan 2009 - 12:42 | |
| Je prends note sonitaline, même si je n'ai actuellement pas le courage de me remettre à l'ouvrage, un autre jour peut-être |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Anne Marie Garat Lun 5 Jan 2009 - 13:42 | |
| - sentinelle a écrit:
- Un commentaire "à chaud" sur La main du diable.
Et bien et bien, quelle tartine mes enfants : 900 pages au total, ce n'est pas rien tout de même !
Oui mais voilà, j’ai interrompu ma lecture pendant quelques jours à la page 700 et je suis dans l’incapacité totale de reprendre le fil de ma lecture depuis lors. Abandonner à la page 700 est vraiment stupide mais se forcer à lire 200 pages supplémentaires l’est certainement tout autant.
Un commentaire "éclairant"...Je laisserai La main du diable sur les rayons de la librairie... | |
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| Sujet: Re: Anne Marie Garat | |
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| | | | Anne Marie Garat | |
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