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| Alain-Fournier | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Alain-Fournier Sam 8 Aoû 2009 - 21:28 | |
| BiographieFils d'un instituteur, Alain-Fournier passe son enfance dans le sud du Berry, puis ira sur Paris suivre ses études dès le secondaire. En 1901, voulant devenir marin, il entre au lycée de Brest pour se préparer à l'Ecole normale supérieure au lycée Lakanal où il rencontre son ami Jacques Rivière, avec lequel il entretient une correspondance jusqu'en 1914. Echouant à l'Ecole normale, il entre dans l'armée où il sera élève-officier puis sous-lieutenant. Après son service, il entre en 1910 comme rédacteur à Paris-Journal et commence parallèlement l'écriture du Grand Meaulnes. Trois ans plus tard, le roman paraît dans la Nouvelle Revue française puis, édité chez Emile-Paul il frôle le prix Goncourt (d' une voix). En 1914, Alain-Fournier se lance dans l'écriture d'une pièce de théâtre La Maison dans la forêt. Cette même année, mobilisé dès le début de la guerre, il sera tué à Dommartin-la-Montagne. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alain-Fournier Sam 8 Aoû 2009 - 21:35 | |
| Qui n'a pas lu, ou ne connaît pas seulement de nom ce livre? Le Grand Meaulnes Bibliothèque verte peut-être, lecture d'enfance sûrement, cependant un souvenir inaltérable.
Résumé :
Le roman retrace l'histoire d'Augustin Meaulnes, racontée par son ancien camarade de classe, François Seurel, devenu son ami. François Seurel et Augustin Meaulnes sont tous deux écoliers dans un petit village de Sologne. Lors d'une escapade, Augustin Meaulnes arrive par hasard dans un domaine mystérieux où se déroule une fête étrange et poétique, pleine d'enfants. Le château est bruissant de jeux, de danses et de mascarades. Meaulnes apprend que cette fête est donnée à l'occasion des noces de Frantz de Galais. Parmi les festivités, des promenades en barque sur un lac sont offertes aux convives ; Meaulnes y rencontre une jeune fille dont il tombe instantanément amoureux. Il ne fait cependant que la croiser et n'aura plus l'occasion de la revoir. En effet, la fiancée tant attendue s'est enfuie, le mariage n'a pas lieu et la fête prend tristement fin.
Revenu à sa vie d'écolier, Meaulnes n'a plus qu'une idée en tête : retrouver le domaine mystérieux et la jeune femme qu'il aime. Ses recherches restent infructueuses. Il s'en va étudier à Paris. C'est par hasard que son ami Seurel retrouve la piste de la jeune dame, Yvonne de Galais (la sœur de Frantz), dont le Grand Meaulnes est amoureux.
(source ici J'ai changé le résumé. Un plus court et plus concis convient mieux)
Dernière édition par Lara le Sam 8 Aoû 2009 - 22:18, édité 7 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alain-Fournier Sam 8 Aoû 2009 - 21:56 | |
| Une lecture qui date, c'est pour ça que je me suis permise d'emprunter à un site ce résumé. J'ai très envie de relire ce livre. Je me rappelle qui ne m'avait pas laissé indifférente, loin delà même! Si ça intéresse quelqu'un, une lecture ou re/lecture commune juste pour le plaisir de découvrire ou de se souvenir? Voir de retrouver des émotions enfouies? L'unique roman d'un écrivain mort à 27 ans. |
| | | Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
| Sujet: Re: Alain-Fournier Sam 8 Aoû 2009 - 22:07 | |
| - Lara a écrit:
- Qui n'a pas lu, [...]
Le Grand Meaulnes ? Moi Pourtant c'est pas l'envie qui manque ! Je serais bien partante pour une lecture en commun ! | |
| | | Invité Invité
| | | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alain-Fournier Mer 19 Aoû 2009 - 19:27 | |
| - Lara a écrit:
- Camille19 a écrit:
- Je serais bien partante pour une lecture en commun !
Moi aussi en espérant que d'autres en aient envie. Je m'inscris. Encore un manque à ma culture littéraire française, fine comme du papier à cigarette... | |
| | | Lamouette Envolée postale
Messages : 265 Inscription le : 19/09/2009 Age : 43 Localisation : Sud-est
| Sujet: Re: Alain-Fournier Mar 16 Fév 2010 - 10:06 | |
| Moi j'ai une petite question :Pourquoi est-il automatiquement classé à la lettre A ? C'est un pseudo Alain Fournier ? A t'il un prénom ?? | |
| | | Bibliophile Envolée postale
Messages : 299 Inscription le : 09/07/2010 Age : 31 Localisation : 76
| Sujet: Re: Alain-Fournier Sam 13 Aoû 2011 - 12:14 | |
| Je l'ai fini il y a quelques jours et cette histoire me reste encore dans la tête. J'ai beaucoup aimé cette histoire d'adolescents. Je me suis régalé tout du long, grâce à ses personnages qui surprennent et qui changent la vie des uns et des autres. Une intrigue qui tient la route et une écriture bien sympathique... Je ne savais pas qu'il était mort si jeune.. | |
| | | Sigismond Agilité postale
Messages : 875 Inscription le : 25/03/2013
| Sujet: Re: Alain-Fournier Mer 6 Nov 2013 - 17:12 | |
| - eXPie a écrit:
- Lara a écrit:
- Camille19 a écrit:
- Je serais bien partante pour une lecture en commun !
Moi aussi en espérant que d'autres en aient envie. Je m'inscris. Encore un manque à ma culture littéraire française, fine comme du papier à cigarette... Si cette lecture en commun n'a pas été faite alors, permettez-moi de relancer, ce livre a hanté toute mon adolescence et je mettrai volontiers les voiles pour une relecture de plus ! - Lamouette a écrit:
- Moi j'ai une petite question :Pourquoi est-il automatiquement classé à la lettre A ? C'est un pseudo Alain Fournier ? A t'il un prénom ??
Oui, son nom était Henri-Alban Fournier. De sorte qu'on peut parler de demi-pseudonyme avec Alain-Fournier. Le trait d'union, en joignant (et donc en indissociant) le prénom du nom justifie le classement parmi les "A".Alain-Fournier, Lettres au petit B. (éditions Emile-Paul 1930, précédé de "la fin de la jeunesse" de Claude Aveline et d'une présentation de René Bichet par Isabelle Rivière) Il s'agit d'un recueil de correspondance, mais comprenant uniquement les lettres de l'émetteur Alain-Fournier vers le destinataire René Bichet, compilées par Isabelle, la soeur d'Alain-Fournier, qui a épousé le meilleur ami de son frère, homme de lettres marquant de son temps, Jacques Rivière. Laquelle Isabelle signe aussi une présentation assez poignante de René Bichet, intercalée entre un texte dispensable mais soigneux de Claude Aveline et la correspondance Alain-Fournier-René Bichet, pour une espèce d'assiette anglaise de bouquin, qui s'avère autrement plus intéressant à la lecture qu'à l'aspect ou encore qu'à l'énoncé brut, comme je viens de le faire, du projet de publication. On apprend donc par Isabelle que Bichet, très brillant étudiant et fils impeccable, décède très jeune des suites d'une injection léthale de morphine, après une soirée trop arrosée d'étudiants en retrouvailles, pour sa découverte de la morphine, administrée par deux convaincants collègues qui se sont évaporés vite fait après leurs dégâts, le laissant seul face à son trépas. Ce confident, ce proche d'Alain-Fournier semble avoir été en outre un prometteur jeune poète. Cette correspondance, qui se lit d'un trait, sans peine (quinze lettres, la première datée du 31 juillet 1906 et la dernière du 22 novembre 1912) dégage un charme incroyable, et nous familiarise grandement avec l'univers, surtout artistique d'ailleurs, ce qui est un grand mérite de ce livre, de l'auteur du Grand Meaulnes. Entré libre dans cet ouvrage, j'en ressors avec un tombereau de PAL et LAL empli à ras bord. Des auteurs que j'ai toujours, avec soin et lâcheté, éludé, évité: Claudel, Ibsen, Péguy, H-G Wells, Gide. Un autre dont je sors conforté dans ma lâcheté évitante: Paul Fort. D'autres que j'ai toujours brûlé de lire, mais avec une procrastination entêtée remettant à plus tard: Emile Verhaeven, Bernard Combette, Anne Catherine Emmerich, William Michael Rossetti, Emily Brontë. Et, bien sûr, René Bichet, et, bien sûr, Jacques Rivière. D'autres qui m'arrachent un feulement de connivence avec Alain-Fournier: Mallarmé, Flaubert, Verlaine (et, en musique, Gabriel Fauré). Sur la portée, l'intérêt littéraire: Cet ouvrage n'est pas réservé au seul fan-club, loin de là, et, ça et là, quelque envolée, quelque fulgurance toucheront à coup sûr. J'ai la conviction ré-affirmée, en tous cas, raffermie par cette lecture, qu'Alain-Fournier n'était pas uniquement un styliste, étiquetage commode où on a parfois voulu le réduire par complaisance, si ce n'est par raillerie. Mais, un bon extrait étant plus parlant qu'une besogneuse phrase de commentaire sentencieux, jugez donc vous-même: - Spoiler:
- lettre du dimanche 6 septembre 1908 a écrit:
- Elle reprenait alors son visage immobile, avec sa bouche qui se tenait légèrement mordue, et ses yeux qui regardaient loin, immobiles, immuables et bleus.
Il était un temps où, en me redisant ce mot et en repensant à sa prose, je la revoyais encore toute entière. Ce ne serait pas assez dire qu'"élégante". Le mot pureté est celui qui lui convient toujours; à sa toilette, à son grand manteau marron, comme à son corps que je n'ai jamais imaginé, comme à son visage; Cependant cette toilette de dame, si belle et si française qu'elle fût, semblait encore trop lourde pour la sveltesse de son corps mince et grand, et pour sa taille invraisemblable. Je n'ai jamais rien vu de si enfantin et de si grave à la fois. Quoique je l'aie vue sourire, une fois, il y avait dans ses yeux cette désolation convenable, insondable et bleue de la mer, sur les plages de la côte d'Argent ou de la Méditerranée - d'où elle venait. Elle était hautaine (et noble). Elle m'a d'abord marqué le même dédain qu'à ceux, sans doute, qui pensaient l'approcher. On ne l'approchait pas. C'était une demoiselle, sous une ombrelle blanche, qui ouvre la grille d'un château, par quelque lourd après-midi de campagne. Certes, je n'ai jamais vu de femme aussi belle - ni même qui eût, de loin, cette grâce. C'était comme une âme visible, exprimée en un visage et vivant en une démarche. C'était une beauté que je ne puis pas dire. Cent phrases me viennent qui toutes conviennent, mais aucune ne satisfait. C'était en tous cas l'âme la plus féminine et la plus blanche que j'aie connue; c'était une dame de village à la procession des Rogations; c'était une hampe de lilas blanc; c'était une soirée déserte d'été où l'on a découvert, en fouillant dans les tiroirs, une paire de minuscules souliers jaunis de mariée, avec de hauts talons comme on n'en porte plus. Notre rencontre fut extraordinairement mystérieuse. " Ah! disions-nous, nous nous connaissons mieux que si nous savions qui nous sommes". Et c'était étrangement vrai. "Nous sommes des enfants, nous avons fait une folie", disait-elle. Si grande était sa candeur et notre bonheur qu'on ne savait pas de quelle folie elle avait voulu parler: Il n'y avait pas encore eu de prononcé un mot d'amour. (NB: J'arrête là, mais c'est indécent de le faire, la suite est de la même veine)
A signaler le fructueux et agréable site de l'association des amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier, avec les manifestations "du centenaire" 1913-2013 que j'ai ratées, les découvrant pour l'occasion, enfin il en reste toujours quelques-unes site de l'AJRAF. | |
| | | GrandGousierGuerin Sage de la littérature
Messages : 2669 Inscription le : 02/03/2013
| Sujet: Re: Alain-Fournier Dim 10 Nov 2013 - 8:41 | |
| @Sigismond : tu nous promets de jolies escapades où je vais prendre plaisir à te suivre ... Comme toi, beaucoup d'auteurs qui me tentent et dont ta lecture éclairera d'un jour nouveau ma PAL ! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Alain-Fournier Mar 12 Nov 2013 - 11:41 | |
| Ré-édition du Grand Meaulnes: À l'automne 1913 paraît Le Grand Meaulnes, l'unique roman d'Alain-Fournier, qui meurt un an plus tard, à 27 ans, sur le front des Hauts de Meuse. De ce livre initiatique, tragique aussi, qui a marqué des générations de lecteurs, de cette quête d'ailleurs et d'absolu, voici, cent ans après, une réédition illustrée et assortie d'éclairages inédits d'écrivains, historiens et journalistes. Préface : Pierre Bergounioux - Direction : Bernard Stephan En couverture : créations originales de Claire Forgeot 17 x 22 cm - 272 pages - 28€ - couverture avec rabats Sortie en librairie le 14 novembre L'historienne Marie-Paule Caire-Jabinet, qui a dirigé la réédition, signe l'un des textes de l'appareil critique. source | |
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| Sujet: Re: Alain-Fournier | |
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| | | | Alain-Fournier | |
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