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| Les symbolistes [peinture] | |
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+7GrandGousierGuerin kenavo Orientale darkanny Marko Queenie Constance 11 participants | |
Auteur | Message |
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Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Les symbolistes [peinture] Mer 19 Mai 2010 - 16:29 | |
| - Citation :
- Que veut dire Symbolisme ?
Si l’on s’en tient au sens étroit et étymologique, presque rien; si l’on passe outre, cela peut vouloir dire : individualisme en littérature, liberté de l’art, abandon des formules enseignées, tendance vers ce qui est nouveau, étrange et même bizarre; cela peut vouloir dire aussi : idéalisme, dédain de l’anecdote sociale, anti-naturalisme, tendance à ne prendre dans la vie que le détail caractéristique" (Remy de Gourmont) . Source Encyclopédie de l'Agora - Citation :
- De la moitié du 19 ème siècle jusqu'à la première guerre mondiale, le Symbolisme s'est épanoui dans le polygone de "L'Europe de la vapeur" que l'on peut cerner sur une carte en traçant une ligne entre Glasgow, Stockholm, Gdansk, Lodz,Trieste, Florence et Barcelone.
Le Modernisme ayant triomphé et le Symbolisme étant discrédité, certains des artistes qui l'avait illustré se virent relogés à diverses enseignes (en tant que proto-expressionnistes ou proto surréalistes, par exemple), quant aux autres (les Khnopff, Hodler, Segantini, Von Stuck, etc ... ) , ils se virent relégués au vaste grenier où l'on range les objets dont personne ne sait plus trop que faire." (Michael Gibson pour Taschen)
Dernière édition par Constance le Mer 19 Mai 2010 - 16:51, édité 2 fois | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Mer 19 Mai 2010 - 16:31 | |
| Puisque j'inaugure ce fil, voici de l'un de mes préférés ... František Kupka (1871-1957), peintre symboliste tchèque, qui se tournera ensuite vers l'abstraction et qui comptera parmi les pères du mouvement abstrait avec Vassili Kandinsky et Piet Mondrian. La voie du silenceLe Défi, ou L'Idole noire Ancedote : le décorateur de Francis Ford Coppola, s'est inspiré de l'aquatinte "Le Défi, ou l'Idole noire" , pour le film "Dracula".Biographie détaillée : - Spoiler:
"Né à Opocno dans une famille modeste de Bohême en 1871, Frantisek ou Frank Kupka fait de médiocres études avant que de travailler dès l'âge de 13 ans chez un sellier bourrelier. Il a alors déjà un goût marqué pour le dessin et pour la peinture ce qui lui permet dès 17 ans de s'inscrire dans les cours du peintre suédois Alois Strudnicka (1842-1927) envers lequel il conservera sa reconnaissance pour lui avoir permis d'entrer à l'Académie de Prague en 1889. Celui-ci lui enseigne surtout le dessin, l'art de l'ornementation et des arts décoratifs, car il est un spécialiste de la couleur et du graphisme. Kupka perfectionne sa connaissance et sa pratique de la peinture jusqu'en 1892 où il sort diplômé de l'Académie de Prague. Il décide alors de voyager et d'aller à Vienne, qui jouit alors d'une grande renommée artistique, tant en matière de musique avec Mahler et Schoenberg, d'architecture avec Otto Wagner, qu'en peinture avec Gustav Klimt ou qu'en littérature et en sciences humaines avec Karl Krauss et un certain Sigmund Freud. Il s'y inscrit à des cours de peinture, tout en complétant son éducation en autodidacte, par des lectures d'ouvrages de philosophie, et d'occultisme . Cette période l'amène à dessiner et à peindre des portraits, ou des scènes plus ou moins allégoriques telle que "Le dernier rêve de Heine mourant " en 1893, qui lui attirent une certaine réputation et quelques rares commandes. Il décide néanmoins, de poursuivre ses voyages : il va en Scandinavie, puis vient en France où il arrive en 1896. Il s'installe à Paris dans le quartier de Montmartre où l'un de ses compatriotes Alfons Mucha réside déjà, lequel parvient à vivre en réalisant des affiches pour les pièces Sarah Bernhardt. Kupka décide de tenter de gagner lui aussi sa vie en étant illustrateur, mais tout en continuant de peindre. C'est ainsi qu'il réalise des affiches pour des cabarets comme Le Chat Noir ou L'Ane Rouge, et qu'il travaille pour Aristide Bruant tout en réalisant des oeuvres d'après nature pour des proches. C'est à cette époque, qu'il peint ainsi "Nu allongé" en 1898, le portrait de son amie Gabrielle, dans un genre élégant, frais et familier, mais qu'il réalise aussi des toiles telles que "Danse Macabre" ou "L'Argent" en 1899 dans un genre fantastique emprunt d'humour noir et de satire sociale. Il demeure aussi toujours interessé par le mysticisme et l'imagerie occulte que l'on trouve dans "les Nénuphars" en 1900, et qui représente un foetus en suspension attaché à un lotus au milieu de nénuphars. "La Vague" et "Visage de dormeuse" qu'il éxécute en 1902, et"Femme devant un Miroir" en 1903, expriment aussi chez Kupka des tendances à la fois symbolistes et sensualistes. Ayant aussi connu la misère, Kupka ne peut rester indifférent aux évènements sociaux ravivés par l'affaire Dreyfus et à l'effervescence politique qui se propage. Il prend position pour les idées anarchistes comme le feront à son époque Stenlein, ou Valloton et collabore à diverses publications dont "L'Assiette au beurre", et "L'illustration" pour lesquelles il réalise des dessins satiriques jusqu'en 1907. Il compose aussi de nombreuses gravures et dessins pendant cette période, ainsi que des illustrations pour des éditions bibliophiliques. En 1906, il s'installe dans une petite maison à Puteaux et vit avec Eugénie Straub. Il décide de suivre des cours de sciences naturelles à la Sorbonne, convaincu que cela peut l'aider à perfectionner son art. Il s'intéresse aussi aux déformations des formes des objets immergés dans l'eau. Il peint cette même année "L'Eau - la Baigneuse" qui constitue un moment important dans son évolution vers le morcellement des formes. Le tableau "La Gamme Jaune" qu'il peint en 1908 est une autre étape dans cette évolution dans le sens où elle est une recherche sur la couleur dans le prolongement des recherches du physicien Chevreul qui influencèrent beaucoup la peinture de l'époque . "La Petite Fille au Ballon " qu'il peint en 1908 représente une jeune fille nue tenant une balle à la main. Elle est importante dans l'oeuvre de Kupka, car elle est le point de départ d'un ensemble de recherches, qui au travers d'autres toiles telles que "La Môme à Gallien" en 1909, "Le Tango" en 1910, le conduit vers une stylisation des formes et de la couleur et progressivement vers l'abstraction. Car parallèlement à cette évolution, il continue son travail d'illustrateur sur le thème de "Prométhée", où l'on voit les perspectives disparaître en faveur des profils des personnages, et de scènes planes, comme on les trouve dans les peintures primitives égyptiennes. En 1909, il peint "Le Premier pas", titre ambigu pour une oeuvre totalement abstraite qui transcrit aussi le vif intérêt de Kupka pour les sciences de l'astronomie . Apparaissent chez kupka les premières structures verticales et géométriques, sans perspectives, que l'on trouve un peu plus tad chez Delaunay, chez Léger mais aussi chez les futuristes italiens . "Plans par couleurs" ou "Les Touches de Piano" ou encore "Mme Kupka parmi les verticales " en 1910 auxquelles succédera "Ordonnance sur verticales" fin 1911 constituent des oeuvres essentielles dans le parcours du peintre.
Concernant cette époque il écrit dans "La Création dans les arts Plastiques": "Coupées à angles droits ou par des diagonales, les verticales donnent une impression d'ascension ou de descente, renforcée encore là où les surfaces délimitées sont de couleur ou de valeur différente. Solennelle, la verticale est l'échine de la vie dans l'espace, l'axe de toute construction...L'horizontale placée dans le haut d'un toile n'est pas à confondre avec celle qu'on trace au milieu ou en bas. C'est chaque fois une autre manière de dire le silence. L'horizontale éveille en nous une idée d'immobilité, de choses couchées, posées, lentes, une idée de repos, d'horizon, de chemin qui s'étend. celui quiveut dans une construction y mettre le holà, fera tomber une borne verticale " "La Primitive" en 1911, constitue une étape supplémentaire qui lui est inspirée par les effets des rayons du soleil au travers un vitrail. Les structures deviennet circulaires, que l'on retrouve dans ses "Disques de Newton" en 1912 et "Amorpha, fugue en deux Couleurs", qui composée de formes géométriques non décoratives et sans sujet provoque le scandale. Il reçoit les encouragements de Georges Ribemont-Dessaignes, mais aussi du sculpteur Raymond Duchamp Villon et de Marcel Duchamp. Kupka refuse d'être rattaché au mouvement pictural qui apparaît sous le vocable de "cubisme" donné par Jacques Villon aux peintures de Duchamp, Archipenko, La Fresnaye, Gris, Léger, Delaunay, Picabia, tandis que Guillaume Appolinaire de son côté baptise d'"orphisme" les peintures en compositions circulaires, libérées des modèles du réel, ce qu'il refuse tout autant. Kupka veut défendre sa position de précurseur dans la peinture de l'époque et se tient à distance de ces différents mouvement. Il lui en vaudra peut-être sa réputation d'être un homme taciturne. Kupka a la particularité avec Georges Braque de ne pas dater ses toiles. Parfois quelques années plus tard, il reprend certaines de ses toiles pourtant achevées, qu'il retouche et quelquefois, qu'il "postdate" ou "antidate" même si elles sont anciennes, car il préfère la classification de son oeuvre par thème, plutôt que de façon chronologique. La guerre de 1914 créée une rupture dans sa production : Kupka s'engage aux côtés des soldats français. A son retour, il décide de reprendre son oeuvre de peintre, mais décide aussi de réunir ses écrits théoriques sur l'art qu'il rédige depuis 1910 et qu'il veut publier sous le titre " La Création dans les Arts Plastiques". Cet ouvrage ne paraîtra qu'en 1923 en tchèque, car il ne trouvera aucun éditeur pour le lui publier en français, langue dans laquelle il ne paraîtra que 65 ans plus tard. Livre majeur pour la compréhension de la peinture abstraite au côté du livre de Kandinsky" Du spirituel dans l'art" (1911), Kupka écrit alors " Nous distinguons deux grandes catégories d'oeuvres plastiques. Il y a d'une part, celles qui témoignent du parti pris de saisir simplement l'impression reçue des formes de la nature dans son émergence, telle qu'elle s'annonce à la conscience. Mais il y en a d'autres où le peintre ou le sculpteur nous donne à déchiffrer une pensée spéculative qui se traduit par une combinaison d'élément s plastiques ou chromatiques". Il se rapproche en cela des thèses d'un autre théoricien de l'art qui est Auguste Herbin, lequel dans son livre intitulé " La peinture non-figurative non objective", écrit : " La lisibilité de la peinture non figurative, ou, si l'on veut, le potentiel discursif, expressif, est lié à la technique et aux moyens mis en oeuvre.Tout dépend des traits, des lignes, des relations, des étendues, et des valeurs lumineuses entre elles, de l'accord des proportions et des volumes. Ce sont là les agents de l'expression, dotés chacun de son identité spécifique, au même titre que les élèments de n'importe quel complexe articulé- détails inséparables de l'ensemble, comme le sont les timbres, les tierces, les quintes en musique ou encore les phonèmes, les syllabes, les mots et les phrases de l'expression verbale" Fort de cette réflexion théorique sur l'abstraction, il poursuit ses recherches en gardant une méfiance à l'égard du mouvement dadaïste et du surréalisme naissant. Il reprend de nombreuses toiles anciennes parmi lesquelles " Printemps Cosmique " commencée en 1911 et achevée en 1920, ou "Le Bleu" commencée en 1913 et achevée en 1923, ou "Architecture Philosophique " commencée en 1913 et achevée en 1924, mais c'est avec "La Colorée" en 1919, qu'il amorce de nouvelles recherches avec un symbolisme qui le ramène vers une peinture presque figurative : cette toile très colorée représente le mouvement d'un corps féminin saisi simultanément dans de multiples positions. On retrouve cette même recherche dans des toiles telles que "Rencontre" en 1919, "Charpente bleue" en 1920 ou "La Contredanse" en 1921-1922. Sonia Delaunay, Marcel Duchamp ou le futuriste Gino Severini s'interesseront aussi à la suite de Kupka à l'expression picturale du mouvement par la figuration de successions de formes rapprochées et nuancées de couleurs. Kupka reste toujours attaché à l'astronomie, et à ses découvertes qu'il traduit dans des toiles telles que "Lignes Animées" en 1921 ou "Espaces Animés" en 1922 pleines de formes tourbillonnaires et visionnaires. En 1921, il parvient pour la première fois à organiser une exposition personnelle qui a un certain retentissement auprès de la critique et de la presse. Mais cela ne change pas le cours de la vie modeste qu'il mène et l'ardeur qu'il met à continuer ses recherches et à perfectionner ses théories. En 1925, sa toile " Machinisme", puis la série " L'Acier Boît " entre 1927 et 1928 et "Bock Syncopé" entre 1928 et 1930 reprennent le thème du mouvement lié cette fois çi au machinisme : des rouages, des bielles, des pièces mécaniques circulaires traduisent la puissance de machines imaginaires et écrasantes. A partir de 1935, Kupka qui s'interesse aussi à la musique en ayant été marqué par "Pacific 231" d'Arthur Honegger, mais aussi plein d'interêt pour une nouvelle musique qui est le jazz tente de conjuguer le machinisme et l'expression de la musique : il peint la série "Jazz Hot" en 1935, puis en 1936 "Musique". En 1936, Kupka est représenté à la grande exposition "Cubisme et Art Abstrait" du Musée d'Art Moderne de New York avec 3 toiles, dont "Disques de Newton". Avec son ami Mucha, en juin 1936 pour la première fois, il est présent dans une exposition officielle au Musée du Jeu de Paume à Paris. En 1938, il peint "Elévation", qui représente un ensemble de bandes verticales colorées séparées par des lignes noires et encadrées de marges jaunes. C'est un certain retour aux compositions verticales des années 1910. La guerre 39-45 et la maladie contraignent Kupka à arrêter son activité, et à se réfugier à Beaugency. Après guerre, son oeuvre trouve une certaine reconnaissance . officielle. Il est invité à Prague pour son 75ème anniversaire et le gouvernement tchèque lui achète une vingtaine de toiles importantes. De retour à Paris, il reprend ses travaux : "Plans Mobiles" en 1950 , "Autre Construction " en 1953 ou "Deux Bleus" en 1956, concrétisent les toiles les plus marquantes de ses dernières recherches, tandis que le Musée d'Art Moderne à New York lui achète plusieurs de ses toiles et reconnaît ainsi en lui un peintre majeur et aussi important que Kandinky ou Mondrian. Il meurt en juin 1957 dans la banlieue parisienne dans sa maison de Puteaux où il vivait depuis 50 ans. L'année suivante, Le Musée National d'Art Moderne de Paris entreprend de réaliser une grande exposition rétrospective concrétisant ainsi la reconnaissance de son génie et de sa passion créatrice.
(Le Monde des Arts)"
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| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Jeu 20 Mai 2010 - 8:35 | |
| Jean Delville : Ici L'amour des âmes (peinture à l'oeuf sur toile, 1900) - Citation :
- Fusion de l'homme et de la femme qui retrouvent ainsi l'unité primordiale de l'androgyne qu'Aristophane imagina dans une fable pleine d'humour citée par Platon.
Point d'humour ici, mais beaucoup d'idéalisme. clic | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 23 Mai 2010 - 23:02 | |
| - Citation :
- Henry de Groux , peintre et sculpteur symboliste belge (1866-1930).
Fils du peintre belge Charles de Groux (initiateur du réalisme social en peinture), Henry de Groux réalise à 22 ans « le Christ aux outrages », tableau qui le rendra célèbre. Il est accepté au groupe des XX dont il sera exclu plus tard pour avoir refusé d’exposer dans la même salle que van Gogh. Il s’installa ensuite à Paris où il réalisa la majeure partie de son œuvre et côtoya d’autres artistes tels que Toulouse Lautrec, Whistler, Gauguin, Ensor, Rodin et Debussy. Il fréquenta également de nombreux écrivains parmi lesquels Mallarmé, Apollinaire, Oscar Wilde, Léon Bloy – avec qui il entretint une amitié fusionnelle – Verlaine, Zola, Heredia, Gide, Milosz, Rémy de Gourmont et Huysmans. Il prit parti dans l’affaire Dreyfus et assura la protection de Zola contre la foule hostile à la sortie du tribunal. Circulant à travers toute l’Europe, il exposa à Paris, Bruxelles, Ostende, Spa, Amsterdam, Londres et Florence, où il fut interné en hôpital psychiatrique d’où il s’évada pour rejoindre Marseille à pied. Il illustra également de nombreux ouvrages littéraires. Pendant plus de 20 ans, il tint un journal sur 18 volumes manuscrits, dont un extrait a récemment été publié.(Wiki) Le Grand Chambardement (toile peinte vers 1893) - Citation :
- Il s'agit de l'expression naïve mais éloquente de l'effondrement des représentations du monde traditionnel dans une société en mutation. (Michael Gibson)
clic Zola aux outrages (1898)clic | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Mer 26 Mai 2010 - 8:56 | |
| - Citation :
Alphonse Osbert (1857-1939) peintre symboliste français.
Né en 1857 dans une famille bourgeoise, Alphonse Osbert entre à l’École des beaux-arts dans l’atelier de Henri Lehmann, où il est le condisciple de Seurat et d’Aman-Jean. À sa sortie, sous l’influence de son professeur et des peintres Léon Bonnat et Fernand Cormon qui le conseillent, Osbert participe aux salons avec des toiles d’un style académique. Il adhère pleinement à cette esthétique et ne semble pas intéressé quand Seurat fonde le Salon libre des indépendants. Pourtant, après un voyage en Espagne et des études dans la forêt de Fontainebleau, le style du peintre commence à évoluer pour connaître un tournant à la fin des années 1880.
Le symboliste
C’est l’époque où il mène des expériences plus poussées sur la lumière, où il se rapproche du Salon des indépendants, où il rencontre Maurice Denis et surtout Puvis de Chavannes. Sa peinture devient de plus en plus décorative, dans le sillage du maître, et connaît un succès grandissant dans un monde de l’art, qui évolue lui-même grandement : Osbert participe au salon de la Rose+Croix (son esthétique est très proche de celle prônée par le Sâr Péladan) et fréquente Stéphane Mallarmé. Soutenu par le journal La Plume et reconnu par la critique, il reçoit les artistes dans son atelier et devient ainsi un des principaux peintres symbolistes. Son style ne se renouvelle que peu après 1900. Toutefois, le succès est acquis : il expose partout en France et à l’étranger et, soutenu par l’État, reçoit des commandes importantes. C’est entre autres la décoration du hall de l’établissement thermal de Vichy (1902-1904) ou celle de la salle des séances de la mairie de Bourg-la-Reine (1911-1913).(Wiki) La muse au lever du soleil (1918)clic Rêve du soir (1901)clic | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Ven 28 Mai 2010 - 17:01 | |
| Carlos Schwabe (1877-1927), peintre symboliste allemand. - Citation :
Carlos Schwabe, né à Altona-Hambourg en 1866 et mort à Avon en 1926. Né en Allemagne, résidant puis naturalisé en Suisse, il vécut en France de 1884 jusqu'à sa mort. Autodidacte doué d'une sensibilité névrotique, il ne connaît aucune formation académique à l'exception de l'Ecole des Arts industriels de Genève où il apprend à dessiner les plantes et à aiguiser son sens du décor. Visionnaire, mystique et éminemment solitaire, il est pourtant vite mêlé aux cercles parisiens les plus actifs et devient un des plus brillant auxiliaire du Sar Péladan, il réalisera la première affiche du Salon de la Rose-Croix. Son art du dessin et son idéalisme lui valent de devenir un illustrateur renommé: Stéphane Mallarmé, Albert Samain, Baudelaire, Zola dont il orne le Rêve, Maurice Maeterlinck, Hérédia, Pierre Loüys,etc. La perfection de son graphisme le situe comme un précurseur de l'Art Nouveau, et comme un des symbolistes les plus personnels, ayant des préoccupations religieuses et sociales mais aussi un certain panthéisme dû à ses origines germaniques qui complètent le portrait d'un artiste possédé par son idéal. (Wiki) La mort du fossoyeur (1895-1900), aquarelle et gouacheclic La vague (1907)clic | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Sam 29 Mai 2010 - 9:30 | |
| Oooh merci pour ce fil, La vague m'avait bien remué à l'expo Crimes et Châtiments ! | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 0:12 | |
| - Queenie a écrit:
- Oooh merci pour ce fil, La vague m'avait bien remué à l'expo Crimes et Châtiments !
Carlos Schwabe est un immense artiste ... ... voici d'autres de ses oeuvres : Le faune (1923)
clic Illustrations des "Fleurs du mal" de Baudelaire (1900) clic | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 1:06 | |
| Le symbolisme est un mouvement artistique que j'affectionne tout particulièrement par le sens du mystère qu'il apporte en même temps qu'une dimension un peu ésotérique et onirique qui teinte ce qui reste d'une certaine forme de romantisme où la nature et l'âme vibrent encore à l'unisson ou s'affrontent de façon plus tourmentée comme dans le rêve ou le cauchemar. Le symbolisme permet de suggérer ce qui est invisible, ce qui ne peut être montré ou expliqué. En peinture j'aime notamment: Moreau, Klimt, Redon, Puvis de Chavannes, Spilliaert, Khnopff, Böcklin... Je dois bientôt alors voir l'expo: Le symbolisme en Belgique à Bruxelles et j'en reparlerai ici. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 9:21 | |
| - Constance a écrit:
- [center]
- Queenie a écrit:
- Oooh merci pour ce fil, La vague m'avait bien remué à l'expo Crimes et Châtiments !
Carlos Schwabe est un immense artiste ... ... voici d'autres de ses oeuvres :
Le faune (1923)
HAN ! Merci !! | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 17:11 | |
| Franz von Stuck (1863-1928), peintre, sculpteur, graveur et architecte allemand. - Citation :
- De 1878 à 1885, école d'Art plastique de Münich, puis l'Académie de cette même ville. Il gagne d'abord sa vie comme illustrateur dans diverses revues. En 1892, il est l'un des fondateurs de la Sécession munichoise.
Sa période symboliste s'étend sur cette décennie. En 1895, nommé professeur à l'Académie de Münich, le fait d'avoir eu Kandinsky, Klee, Albers a contribué à sa renommée. On a longtemps été injuste avec Stuck le décrivant comme un symboliste trivial, un plagiaire très inférieur à Böcklin. en fait, ses nombreux nus, d'une sensualité torride et d'un style linéaires mêlant des éléments décoratifs et érotiques annocent directement le Jugendstil.(Taschen)
Lucifer (1890)clic Le péché (1893)clic Le baiser du sphinx (vers 1895)clic La chasse sauvage (1899)clic | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 17:17 | |
| Il est vraiment beau ce fil. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 18:17 | |
| | |
| | | Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Dim 30 Mai 2010 - 18:45 | |
| Gustave Moreau - peintre, graveur, dessinateur et sculpteur français, né le 6 avril 1826 à Paris et mort le 18 avril 1898 à Paris. Il est l'un des principaux représentants du courant symboliste, imprégné de mysticisme. Mon tableau prefere: La libellule - Aquarelle -1884.Elle a servi, si ce n'est de modèle, en tout cas de source d'inspiration pour la " Fée Clochette" du dessin animé "Peter Pan" de Walt Disney. - Citation :
- " Etre moderne ne consiste pas à chercher quelque chose en dehors de tout ce qui a été fait. Il ne s'agit au contraire de coordonner tout ce que les âgés précédents nous ont apportés, pour faire voir comment notre siècle a accepté cet héritage et comment il en use ".
Cette citation de Gustave Moreau résume à elle seule tout le travail du peintre. Il ne croyait pas au mythe de la " table rase " et son oeuvre féconde, tout en ayant une touche propre à Gustave Moreau qu'il est difficile de confondre avec un autre peintre, nous renvoie à Michel-Ange, au Titien, à des motifs orientaux voire médiévaux... Autre citation:"Je suis un ouvrier assembleur de rêves ” (j'adore cette phrase de Moreau A sa mort, on retrouva dans son atelier près de 850 peintures ou cartons, 350 aquarelles, et plus de 13000 dessins et calques. Il me semble que Moreau est le maitre du symbolisme malgre lui-meme et je trouve ses oeuvres fascinantes. Salome: Gustave Moreau considère que la peinture "miroir des beautés physiques réfléchit également les grands élans de l’âme, de l’esprit, du coeur et de l’imagination et répond à ces besoins divins de l’être humain de tous les temps. Un jour viendra où l’on comprendra l’éloquence de cet art muet". | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Les symbolistes [peinture] Lun 31 Mai 2010 - 18:08 | |
| La plupart des toiles de Gustave Moreau souffrent d'une débauche de détails ornementaux, ou d'une complexité symbolique, qui noient leur propos ... ce peintre ne figure pas parmi mes préférés de ce mouvement ... En revanche, je suis fascinée par l'oeuvre de Böcklin ... "L'Ile des morts", placée par Marko, dont il existe huit versions, et "La peste" m'impressionnent par leur charge symbolique, d'autant que pour ce dernier la vision n'est pas archaïque et sans rapport avec le quotidien de son époque, puisqu'il avait dû lui-même fuir le choléra à deux reprises, avec sa famille ... La peste (1898) détrempe sur bois inachevée clic | |
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