Robert Rodriguez

©Wiki:

Citation :

Né le 20 juin 1968 à San Antonio, Texas États-Unis États-Unis. Rodriguez est un réalisateur et musicien américain d'origine mexicaine. Diplômé de l'université du Texas à Austin, il est connu pour tourner des films à petit budget qui rencontrent souvent un grand succès public. Guitariste du groupe Chingon, il compose les chansons de la plupart de ses films.

Rodriguez a un style très cartoon, comic américain, de filmer. Ça va vite, c'est plein d'action, y'a des effets de gros plans et de détails qui font penser à des cases de BD. Il n'hésite pas à aller loin dans la caricature, ce qui renforce le côté irréel, dessin, et les effets comiques.

Ses films sont également souvent violents, sanglants, sombres, mais toujours avec cette impression que c'est un gosse qui joue avec des litres de ketchup pour faire plein de sang.

D'ailleurs, cet aspect gamin chez lui, ressort nettement quand on voit les films qu'il réalise grâce à sa boite de production Troublemaker : Spy kids, Les apprentis espions, Les aventures de Shark Boy et Lava Girl...)

Reste qu'il a un talent indéniable, et étant devenu une sorte de compère à Quentin Tarantino, ils se retrouvent souvent associés dans des projets communs (Sin City - Grindhouse), mais là où Tarantino ne semble que repomper ce qu'il connaît et aime, en y ajoutant inévitablement ses dialogues philosophico-ridicules, Rodriguez fonce dans le tas, balance un max d'effets, d'actions, et de rebondissements. Le tout arrosé de beaucoup de plaisir et d'humour.

Filmographie :

* 1991 : Bedhead (court-métrage)
* 1992 : El Mariachi
* 1993 : Roadracers (Téléfilm)
* 1995 : Desperado (Remake d'El Mariachi)
* 1995 : Four Rooms (segment : The Misbehavers) co-réalisé avec Allison Anders, Alexandre Rockwell et Quentin Tarantino
* 1996 : Une nuit en enfer (From Dusk Till Dawn)
* 1998 : The Faculty
* 2001 : Spy Kids 1 : Les Apprentis Espions (Spy Kids)
* 2002 : Spy Kids 2 : Espions en Herbe (Spy Kids 2: Island of Lost Dreams)
* 2003 : Spy Kids 3 : Mission 3D (Spy Kids 3-D: Game Over)
* 2003 : Il était une fois au Mexique... Desperado 2 (Once Upon a Time in Mexico)
* 2005 : Sin City co-réalisé avec Frank Miller
* 2005 : Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl (The Adventures of Shark Boy and Lava Girl in 3-D)
* 2007 : Planète Terreur (Planet Terror) (dans le double programme Grindhouse avec Quentin Tarantino)
* 2007 : Machete (fausse bande annonce dans Grindhouse)
* 2009 : Shorts
* 2009 : Pub pour Nespresso (celle où Clooney se prend le piano dans la gueule)
* 2010 : Machete co-réalisé avec Ethan Maniquis

El mariachi


Un pauvre paumé de Mariachi débarque dans une ville qui lui semble assez tranquille afin de gagner un peu d'argent en jouant de la guitare dans le premier rade qui voudra de lui.
Au moment où il entre dans la ville, un dangereux pas beau mafieu s'échappe de prison et veut à tout prix se venger d'un Gringo qui aurait essayé de le doubler. Le dangereux mafieu planque ses flingues dans un étui à guitare de Mariachi, il est tout de noir vêtu, et c'est bien la seule description qu'ont les hommes du Gringo pour le retrouver et lui régler son compte.
Évidemment, le vrai Mariachi va être confondu avec le faux.

Ce film est un peu répétitif, et avec pas mal de petits défauts, mais il ne faut pas oublier qu'il a été tourné avec très peu de moyens.
Et l'essentiel reste : le plaisir.
Le Mariachi, le vrai, qui se retrouve tout gentil beau gosse, tendre, innocent, pur, et qui dégomme avec une chance et un talent si naturel qu'il en devient terrifiant pour ses ennemis.

On échappe pas à l'histoire d'amour romantico-tragique que tout Mariachi doit connaître une fois dans sa vie, pour pouvoir chanter et jouer avec tant de sensibilité.

Les décors de la petite ville sont parfaits, labyrinthiques, poussiéreux.

Et la fin est terriblement cynique.
Tout en étant très drôle.

Planète terreur

c'est une tuerie ce film, trop drôle, trop classe, avec des cabrioles dans tous les sens, des explosions pour rien, des incohérences énormissimes, des répliques qui veulent rien dire, des personnages qui se la ramènent à donf', du sang qui gicle, des pustules qui explosent, des gueules qui éclatent, des boyaux qui s'extirpent, une mini moto et une jambe mitrailleuse !

Rodriguez reprend l'ambiance des séries b à mort, c'est super drôle et bien rythmé. J'ai éclaté de rire plusieurs fois tellement c'est énooorme.Et en même temps, on se marre et on y croit un peu à cette histoire. C'est en ça que j'ai bien retrouvé l'ambiance de ces films carton pâte. On sait que c'est "tout du faux", c'est kitschissime à mort (tiens Prado, le personnage de Train de nuit pour Lisbonne l'aurait pas été content ), et pourtant on se plonge dans l'action et l'histoire sans complexe.

Sin city

Sin City est une ville pourrie, où le crime est à chaque coin de rue, et dans les nuits obscures de Sin City des hommes se battent, se tuent, aiment ou torturent...
Dans ce film à l'ambiance glauque et brutale, on sillonne la ville et on découvre plusieurs personnages prient dans les filets de plusieurs histoires.
Sin City est une sorte de recueil présentant plusieurs facettes de la ville et de ses habitants.

Esthétiquement, Robert Rodriguez a voulu respecter les dessins de Frank Miller : Noir et Blanc, avec des touches de couleurs disséminées de çi de là, selon un point de vue apparemment simplement visuel (quelques fois les lèvres, et la robe rouge prennent un sens, d'autres fois les scintillements sur les vêtements d'une streap teaseuse ne servent à rien...). On aime ou on aime pas mais il est difficile de construire un film en noir et blanc, d'y ajouter quelques touches de couleurs, et que celles-ci semblent parfois complètement gratuites...

Les acteurs ne sont ni excellents ni mauvais : jouer des caricatures taciturnes n'est pas vraiment un challenge éprouvant pour un comédien. Les personnages et leurs caractères sont confondus dans la fiction et ne servent à rien d'autre qu'à alimenter les dimensions sombres, glauques, malsaines de l'histoire.Le côté caricatural fait met évidemment en avant l'aspect comics de Sin City, avec ses supers héros (toujours torturés).

Sin City est un bon divertissement, comme la plupart des films de Rodriguez, il est bien rythmé, ne laisse que peu de temps au spectateur pour se rendre compte de ce qu'il se passe. Il nous raconte des histoires macabres et héroïques collées au contexte du comics : si vous aimez le côté super héros qui est toujours si malheureux, ce film est pour vous. Sinon n'espérait pas le choc visuel avec lequel on vous attire : il n'est que poudre aux yeux.

Queenie a écrit:

* 2009 : Pub pour Nespresso (celle où Clooney se prend le piano dans la gueule)

dis, je peux?

Je me demandais ce que tu venais poster sur ce fil Kenavo ! J'aurais du tilter pour le What Else !

pas vu les spy kids et quelques autres truc. bon souvenir de el mariachi, bon divertissement, pareil pour planète terreur. il est nettement plus efficace que Tarentino, plus "fun" aussi, bien obligé d'utiliser le terme, on peut même conserver un peu de péjoratif dedans. huhu. Sin City. bof, gros bof. je l'ai trouvé chiant côté rythme, et d'une platitude crasse par rapport à la version papier à moins que ce ne soit que c'est très/trop édulcoré... politiquement correct. une sorte d'adaptation machine à thunes.

et faut voir si à la longue il n'y a pas un gros risque de saturation sur le film de genre blindé de références... même si lui au moins réussira peut-être le garder divertissant.

Je crois que c'est ce qui fait son atout majeur pour la plupart de ses films : son côté fun, comme tu dis. A parvenir à toujours rester dans le divertissement. Y'a un vrai plaisir communicatif qu'il parvient à faire passer, et que certains ont tendance à oublier dans leurs créations, préférant en rajouter des tonnes dans la surenchère des effets spéciaux, des fonds intelligents, des beaux culs belles gueules.


Une nuit en enfer était aussi bien marrant dans son genre, mais je l'ai vu il y a bien trop longtemps.

Vu Machete. C'est comme un bon western spaghetti, avec du ketchup.
Vraiment très drôle, de l'action, du énième degré et puis Michelle Rodriguez et Jessica Alba, franchement, que demande le peuple ?
Bref, du très bon cinéma de divertissement. Au cinoche, la porte d'à-côté, c'était Raiponce, le dernier Disney (en vf).
J'imagine les parents qui se trompaient de porte : les bambins ne devaient pas être déçus !

Machete


Ce film a rempli toutes mes attentes : drôle, décalé, plein d'action, avec des acteurs aux gueules ravagés et des actrices toutes jolies avec de gros guns (et même borgnes).
Du sang à gogo, des litres qui se déversent dans le rire et la bonne humeur d'un bon coup de machette ou de tout objet coupant à proximité (même une débroussailleuse ça fait bobo aux doigts).
Peut-être un peu de longueurs parfois. Mais ça va.

Et voir des acteurs massifs tenter des cascades, c'est du lourd !

Et le seppuku de Seagal est une merveille.

Parce que c'est tendre aussi, faut pas croire.

Et y'a même un fond pas dégueulasse sur la situation des clandestins mexicains au Texas, sur la montée du racisme jusqu'à la création de milices, la dénonciation des magouilles politiques...

Le tout en franche poilade d'action et de situations rocambolesques, de plans qui en rajoutent des tonnes. Et on aime ça.

Je l'ai vu ce week-end, et même avis que toi, Queenie.

L'acteur principal est énorme dans ce rôle, gueule burinée et machette au poing. Le sang gicle, les têtes tombent, le curé est crucifié, mais tout ça se passe dans la bonne humeur.

Rodriguez sait y faire, et joue parfaitement avec les codes du genre (style microfilm élimé à l'ancienne).

Je ne l'ai pas vu, mais ça a l'air décalé, je risque bien d'aller au ciné avec un pote assez fan de Tarrantino et Rodriguez (qui, lui, ne le manquera sûrement pas!)

En tous cas, je me souviens que la fausse-bande annonce m'avait bien fait rire. Je note d'ailleurs qu'il a essayé de garder une affiche bien "kitsch" pour le film...

Machete ne tape pas aussi fort que sa bande-annonce et malgré des petits trucs amusants, les jolies filles et les clins d'œil je me suis un peu ennuyé. Ce n'est pas aussi tarte que Boulevard de la Mort mais pas aussi vif que Planète Terreur. Et en fait visuellement c'est un peu pénible. Et les effets spéciaux digitaux c'est pénible aussi. Surtout quand on voit Tom Savini dans le film, on ressent un manque. Je comprends bien et j'apprécie le souci de rendre hommage à cette catégorie de film mais la potache et pop touch je n'en vois pas l'intérêt à l'échelle du principe.

La première bande-annonce de Machete Kills :


La voix off en espagnol, ça me fait bien rire !

si jamais tu te retrouves en manque tu pourras essayer : ça ?