LC Giono - Le grand troupeau

j'ai retrouvé la citation où il est question de la corbeille (elle n'explicite pas beaucoup plus les choses) et en effet cela n'a qu'une importance toute relative :

Citation :

De l'autre côté de l'âtre, sous la fenêtre ouverte au large de la nuit d'été, une enfant dort dans une corbeille. Sa grosse tête pèse sur le coussin. Elle a rejeté les couvertures : deux jambes grêles pendent de la corbeille, deux jambes mortes. Olivier regarde ces deux jambes.

ça n'indique en effet pas d'âge, mais oui tu as raison c'est la naissance avant le garçon.

Il y a une grande coupure (un manque) donc entre la fin du  chapitre précedent et ce dernier, peut-être que cet espace temps consacre le renouveau ?

Un peu plus loin, il y a:

Citation :

Le berger regarde autour de lui. Julia, Olivier, la corbeille d'où dépasse la tête d'Amélie-Jeanne..
-Tu sais que ça s'est peuplé ici !
-Ça n'est pas été faute de souffrir, dit le papé.
-Chabrand, on fait la vie avec le sang !

Ca m'étonne quand même que le bébé nouveau-né ait déjà un nom.

Oui et Olivier se réjouit d'être rentré de la guerre pour les sauver toutes les deux (Madeleine et Amélie-Jeanne), ce qui indique que le garçon est né plus tard.

Bédoulène a écrit:

ça n'indique en effet pas d'âge, mais oui tu as raison c'est la naissance avant le garçon.

Juste après le passage cité par Shanidar il est écrit :

Citation :

- Celle-là , il dit , elle portera toujours la marque !
- La marque des temps , dit Julia à genoux devant le feu.
-La marque de votre méchanceté, dit Olivier .
-Pas de moi , elle murmure .
Olivier regarde les pauvres petites jambes .
-Je sais , Julia, il dit  au bout d'un temps .Elle m'a dit ....Je sais que pour toi , c'est parti d'un bon coeur , et du sentiment de l'aide .Tu as fait dans le mauvais sens voilà tout .
-Que faire , Olivier ? On était toutes sans aplomb."

J'arrive un peu tardivement dans cette LC. J'ai lu la moitié du Grand Troupeau et mon avis est mitigé... je n'accroche pas du tout à l'histoire familiale et j'ai l'impression qu'elle constitue une nécessité dramatique qui occulte tout ce qui constitue, pour moi, l'intérêt de l'écriture de Giono : le chant paysan. Dans ces moments-là, il me fait penser à Georges Sand (seule référence similaire que je possède) et me rappelle aussi tout un héritage paysan transmis par ma grand-mère. Une mélancolie des retours aux sources pas seulement bucolique et innocente, mais aussi bestiale, avec un appétit démesuré et une énergie qui peut conduire jusqu'à l'atroce...

Coli c'est avant tout un réquisitoire contre la guerre comme d'ailleurs annoncé en 4'ème de couverture.

Je pense que l'histoire familiale n'est là que pour opposer la vie à l'arrière et celle des soldats sur le Front

J'ai trouvé que les réflexions des gens du village, des bergers, des gens de la terre étaient réalistes et Giono connait bien ces gens et la mentalité des Alpins.

Topocl je me suis trompée, ce ne sont pas des jumeaux, Shanidar a raison la fille est née auparavant de la grossesse dont la tentative d'avortement a échoué. Tu as raison faut bien étudier les "fins"   

Bédoulène a écrit:

Tu as raison faut bien étudier  les "fins"   

Lisez "Un roi sans divertissement" les copinettes et aussi ...euh "copinet " (Animal   )   : pour le coup , Giono nous balade tout le long ....Et en même temps ça donne tellement de liberté au lecteur dans l'imaginaire !

Je le lirai dans le mois qui vient   ça faisait un moment qu'il était dans mes papiers.

Alors, tu nous diras ton interprétation pour la fin!

Bédoulène a écrit:

Coli c'est avant tout un réquisitoire contre la guerre comme d'ailleurs annoncé en 4'ème de couverture.

Je pense que l'histoire familiale n'est là que pour opposer  la vie à l'arrière et celle des soldats sur  le Front

Oui, sans doute, mais je finis par m'emmêler les pinceaux... je suis partie dans cette lecture avec un peu trop synthétique, je n'ai pas vraiment fait attention aux noms et rôles des personnages et je suis perdue à présent. Va falloir que je fasse une marche arrière et sois plus attentive.

Tu t'es trop précipitée Coli, revois calmement ce qui t'a échappé

C'est ce que je compte faire...

topocl a écrit:

La pourriture, je n'avais pas trop remarqué, mais maintenant que Shanidar en a  parlé, ça saute aux yeux partout.

animal a écrit:

j'ai du mal à comprendre certaines phrases/tournures

Bon , on est deux, ça rassure.

On sera trois. Et c'est ce qui a principalement nuit à ma compréhension de l'histoire.
Mais me voilà parvenue à la fin. Je ne sais pas s'il y a grand-chose à comprendre. Je retiens juste l'image éblouissante du bélier comme le symbole de la vigueur physique et morale propre à l'âme paysanne. Pas tout à fait cependant... comme l'impression qu'entre les deux générations, la guerre aura apporté une perte : était-il nécessaire auparavant de réclamer la bénédiction du bélier ? ...