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Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Mer 16 Juil 2014 - 14:55
Un de ses recueils de poésie (je l'ai trouvé Plaza de armas à La Havane) : "Todas las flores de Abril" : extrait :
Nada
El tiempo pasa silencioso Con un pasar de agua nocturna Y ve mi frente taciturna Y ve mi pecho sin reposo
En ese tiempo silencioso Hundo mi voz de agua nocturna Pongo la frente taciturna Reposo el pecho sin reposo
Guardo mi pena en el penario Guardo mi alma en el armario Guardo mi voz como una espada
Ya nada tengo, nada quiero Ya nada busco, nada espero Nada
Y ya era rico. Yo tenia Una guitarra de agua pura, Un ruisenor en la espesura Y el gran fulgor del mediodia.
Pero perdi lo que tenia El ruisenor y el agua pura Y la guitarra y la espesura Se me hizo noche el mediodià.
Pido limosna. Pero en vano Tiendo la voz, abro la mano. Comprende usted, desmemoriada ?
Ya nada tengo, nada espero Ya nada busco, nada quiero. Nada
traduction suggérée :
Rien, Le temps passe silencieux Avec un écoulement d’eau nocturne Et vois mon front taciturne Et vois ma poitrine sans repos.
En ce temps silencieux Je baisse ma voix d’eau taciturne Je prends un front taciturne Je repose ma poitrine sans repos.
Je garde ma peine dans le pénitencier Je garde mon âme dans l’armoire Je garde ma voix comme une épée.
Maintenant je n’ai rien, je ne veux rien Maintenant je ne cherche rien, je n’espère rien Rien.
Et alors j’étais riche, j’avais Une guitare d’eau pure Un rossignol dans les fourrés Et le grand éclat du midi.
Je quémande une aumône. Mais en vain J’élève la voix, ouvre la main. Comprenez-vous, distraite ?
Maintenant je n’ai rien, je ne veux rien Maintenant je ne cherche rien, je n’espère rien Rien.
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Mer 16 Juil 2014 - 14:58
De Nicolas Guilen un poème mis en musique par Paco Ibanez sur la mort de Che Guevara :
toute une époque....
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Mer 16 Juil 2014 - 15:29
Un autre poème de Nicolas Guilen mis en musique et joué par le groupe Chilien Quilapayun, c'est un chant révolutionnaire chilien :
Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
Sujet: Re: Les poètes cubains Mer 16 Juil 2014 - 22:49
merci pour les vidéos ITN !
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Mer 16 Juil 2014 - 23:32
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Ven 18 Juil 2014 - 19:27
de Miguel Barnet je suis à la recherche de : "La piedra fina y el pavorreal", des poemes, des fables, des contes poetiques...En français ou en espagnol je ne sais où le trouver, si vous avez des pistes je suis preneur. Merci
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Ven 18 Juil 2014 - 19:33
j'ai juste trouvé un extrait du bouquin de Barnet : POEMA 1
Ahora dejo el ómnibus con el último rostro
Es tarde pero hay tanto quehacer El calor invade la ciudad conmigo las gentes el grito despierto y los niños con sus pañuelos al cuello en deliciosa faena
De La Habana hay mucho que contar cuando abre puertas al mercado y se ven los vendedores en los portales con un gran cuchillo al cinto y los ojos amarillos
De La Habana las iglesias barrocas En sus escalones goyejos de naranja y kilos prietos de sudor, sin brillo
Al mediodía se hunden sus calles en la tierra
Sube por las rejas encrespadas una melodía vieja El anciano de la filarmónica, tiende su sombrero gastado a las señoras Se adivina la llegada del otoño Tan triste puede ser esto Tal vez tan alegre
La gran población sueña y se precipita En este estrépito cuando aún no ha llegado el día podemos contemplar el cielo tranquilamente Las luces son blancas en La Habana de noche el malecón es propicio al amor y junto a Yemayá un barco se hunde lentamente ante mis ojos
Imposible dormir en el paseo es demasiado hermoso y esta nostalgia mía y los fantasmas en mi traje y las mujeres con las frutas en las manos y las caderas anchas con olor a musgos Y todo
Más que nunca el calor abrasa ¿verdad Juvenal que es bueno recordar cómo se pudo capturar un lagarto rojo, alguna vez, dichosamente. Y recordar que en esta misma ciudad pocos años atrás éramos un pedazo de vidrio que se quebraba en el verano o una semilla seca. Tal vez, la pluma de un ave muerta?
A mis amigos los legítimos los que visten mi camisa y al ama de casa que recibe sonriente al vendedor de esencias quiero más que nunca
Hay calor y recuerdo el 8 de Enero o quizás el 6 cuando vi llorar al soldado aquel de los bigotes grises
Tan triste puede ser esto Tal vez tan alegre
(de La piedra fina y el pavorreal)
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
José Martí (1853-1895) Patriote et ecrivain cubain, apôtre de l’Independance de Cuba, dernière colonie espagnole en Amerique. Le fait d’avoir été tué au combat le transforma en martyr des aspirations cubaines à l’Independance. Il naquit au sein d’une modeste famille espagnole à La Havane (sa maison natale existe toujours), le 28 Janvier 1853, où il fit ses etudes primaires. A l’âge de 16 ans il fut condamné à 6 années de prison pour ses idées revolutionnaires. Alors qu’il avait une mauvaise santé il fut incarcéré dans l’île des Pins. Déporté en Espagne en 1871, il publia un debat politique sur Cuba, la première des nombreuses plaidoiries pour l’Independance cubaine avant la Revolution…
la maison natale de José Marti rue Perez en bordure de la vieille Havane : La maison où il est né est devenue un musée. On y trouve de nombreux objets personnels et des copies de lettres qu’il a écrites, des photocopies de photos de lui.
Il termine ses études à l’Université de Saragosse, où en 1874 il est Licencié en Droit et Philosophie et Lettres. Des années plus tard, il poursuit son exil en France, en 1875 il se rend au Mexique où il se marrie avec Carmen Zayas Bazan, et en 1877 il est au Guatemala où il enseigne à l’Université Nationale. Il retourne à Cuba, mais est à nouveau incarcéré pour ses continuelles activités revolutionnaires en 1879 Il s’exile aux Etats Unis, où il vecut entre 1881 et 1895 à New York, il exerça le journalisme et fonda en 1892 le Parti Revolutionnaire Cubain, duquel il fut élu delegué pour l’Organisation de la lutte indépendantiste. Cette année il fonda son journal « Patria ». En 1895 dans l’île de Saint Domingue il rédigea le Manifeste de Montechristo, , dans lequel sans haine il prédit la guerre, et que signa le Général Maximo Gomez et Baez, le heros de l’Independance cubaine. Ainsi il debarqua à Playitas dans l’est de Cuba, où il mourrut un mois plus tard, le 19 Mai 1895, dans une escarmouche avec les troupes espagnoles à Dos Rios. Comme écrivain Marti fut un précurseur du Modernisme Ibéro américain. Ses écrits comprennent de nombreux poèmes, « Ismaelillo » (1882), «vers simples »(1891) et « vers libres »(1892), la nouvelle « Amitié funeste »(1885) et des essais En 1889 il fonda et dirigea la revue pour enfants « l’âge d’or » où il publia un texte sur San Martin. Il se distinguepar son style fluide, simple et ses vives images personnelles. Ses œuvres completes formées de 73 volumes furent publiées de 1936 à 1953.
Dernière édition par I.T.Nayrant le Mar 29 Juil 2014 - 13:48, édité 2 fois
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Jeu 31 Juil 2014 - 16:38
José Lezama Lima
RUEDA EL CIELO
Rueda el cielo -que no concuerde su intento y el grácil tiempo- a recorrer la posesión del clavel sobre la nuca más fría de ese alto imperio de siglos. Rueda el cielo -el aliento le corona de agua mansa en palacios silenciosos sobre el río a decir su imagen clara. Su imagen clara.
Va el cielo a presumir -los mastines desvelados contra el viento- de un aroma aconsejado. Rueda el cielo sobre ese aroma agolpado en las ventanas, como una oscura potencia desviada a nuevas tierras. Rueda el cielo sobre la extraña flor de este cielo, de esta flor, única cárcel: corona sin ruido.
Sujet: Re: Les poètes cubains Jeu 31 Juil 2014 - 17:48
La poésie c' est bien dans la langue -rythme, musicalité, choix des mots- Meme si on ne comprend pas tout.
L' idéal, ce sont les éditions bilingues. Mais il y en a de moins en moins. Faute de lecteurs...
Chamaco Zen littéraire
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Sujet: Re: Les poètes cubains Jeu 31 Juil 2014 - 17:53
je vais essayer de traduire, ce ne sera jamais qu'approchant, mais tu as raison c'est mieux dans la langue de l'auteur...
Chamaco Zen littéraire
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Sujet: Re: Les poètes cubains Mar 9 Sep 2014 - 14:21
Gertrudis Gómez de Avellaneda
Une grande poétesse cubaine née à Cuba à Camaguey (aux portes de l'Oriente cubain) en 1814, et qui vécut une grande partie de sa vie hors de son pays (surtout en Espagne), elle mourut en Espagne à Madrid en 1873. C'est le plus grand et le premier poéte romantique de l'île comme le disait le "Papel periódico" le premier journal cubain créé en 1790, et qui la publia comme il publia Manuel de Zequeira y Arango, Manuel Justo Rubalcava, Tomás Romay, José Agustín Caballero, et José María de Heredia (parent de notre poéte français du même nom). A l'âge de 22 ans elle quitta sa patrie pour l'Espagne et rédigea un poéme célèbre à Cuba : "Al partir" dont je vais rechercher des vers pour les apposer ici. Sa vie fut tres mouvementée, ponctuée de nombreux mariages et de pertes d'êtres chers qui alimenta sa verve poétique...Elle retourna vivre cinq années à Cuba sur le tard et fut proclamée poétesse nationale, le décés de son second mari precipita son nouveau départ de Cuba, de retour en Espagne elle vécut jusqu'à l'âge de 59 ans...
Al partir
¡Perla del mar! ¡Estrella de Occidente! ¡Hermosa Cuba! Tu brillante cielo la noche cubre con su opaco velo como cubre el dolor mi triste frente.
¡Voy a partir!...La chusma diligente para arrancarme del nativo suelo las velas iza, y pronto a su desvelo la brisa acude de tu zona ardiente.
¡Adiós, patria feliz, edén querido! ¡Doquier que el hado en su furor me impela, tu dulce nombre halagará mi oído!
¡Adiós¡... Ya cruje la turgente vela… El ancla se alza... el buque, estremecido, las olas corta y silenciosa vuela!
Un autre poème : Las contradicciones
No encuentro paz, ni me permiten guerra; De fuego devorado, sufro el frío; Abrazo un mundo, y quédome vacío; Me lanzo al cielo, y préndeme la tierra.
Ni libre soy, ni la prisión me encierra; Veo sin luz, sin voz hablar ansío; Temo sin esperar, sin placer río; Nada me da valor, nada me aterra.
Busco el peligro cuando auxilio imploro; Al sentirme morir me encuentro fuerte; Valiente pienso ser, y débil lloro.
Cúmplese así mi extraordinaria suerte; Siempre a los pies de la beldad que adoro, Y no quiere mi vida ni mi muerte.
Voici un extrait de "Sab" le roman de Gertrudis Gómez de Avellaneda, j'affectionne tout particulièrement ce passage pour l'avoir personnellement vécu et ressenti : "Celui qui voudrait faire l'expérience, dans toute sa plénitude, de ces émotions indescriptibles, qu'il voyage parmi les champs de Cuba avec la personne aimée. Qu'il traverse avec elle ses monts gigantesques, ses immenses savanes, ses prairies pittoresques ; qu'il monte ses collines vallonnées couvertes d'une verdure luxuriante et qui ne flétrit jamais ; qu'il écoute dans la solitude de ses forêts le bruit de ses ruisseaux et le chant de ses oiseaux-moqueurs. Il sentira alors cette vie puissante, immense que n'ont jamais connue ceux qui habitent sous le ciel nébuleux du Nord; alors il faudra jouir pendant quelques heures d'une symphonie d'émotions... Mais qu'il n'essaie pas de les retrouver plus tard dans le ciel et dans la terre d'autres pays. Ils ne seront plus pour lui ni le ciel ni la terre."
"Sab" de Gertrudis Gómez de Avellaneda publié à Madrid en 1841, a été considéré par certains critiques comme le premier roman écrit par un auteur hispanoaméricain depuis « El periquillo » de José Joaquin Fernandez de Lizardi, également comme le premier roman abolitionniste de la littérature hispanoaméricaine et comme un des premiers romans féministes en langue espagnole, dans lequel pour une partie est dénoncé la soumission des esclaves dans le Cuba colonial et d’autre part la soumission des femmes au patriarcat. Ansi Gertrudis Gómez de Avellaneda a été comparée à notre George Sand…
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Les poètes cubains Mar 16 Sep 2014 - 18:50
De Nicolas Guillen : Tengo
Tengo
Cuando me veo y toco yo, Juan sin Nada no más ayer, y hoy Juan con Todo, y hoy con todo, vuelvo los ojos, miro, me veo y toco y me pregunto cómo ha podido ser.
Tengo, vamos a ver, tengo el gusto de andar por mi país, dueño de cuanto hay en él, 'mirando bien de cerca lo que antes no tuve ni podía tener. Zafra puedo decir, monte puedo decir, ciudad puedo decir, ejercito decir, ya míos para siempre y tuyos, nuestros, y un ancho resplandor de rayo, estrella, flor.
Tengo, vamos a ver, tengo el gusto de ir yo, campesino, obrero, gente simple, tengo el gusto de ir (es un ejemplo) a un banco y hablar con el administrador, no en inglés, no en señor, sino decirle compañero come se dice en español.
Tengo, vamos a ver, que siendo un negro nadie me puede deterner a la puerta de un dancing o de un bar. O bien en la carpeta de un hotel gritarme que no hay pieza, una mínima pieza y no una pieza colossal, una pequeña pieza donde yo pueda descansar.
Tengo, vamos a ver, que no hay guardia rural que me agarre y me encierre en un cuartel, ni me arranque y me arroje de mi tierra al medio del camino real.
Tengo que como tengo la tierra tengo el mar, no country, no jailáif, no tennis y no yacht, sino de playa en playa y ola en ola, gigante azul abierto democrático: en fin, el mar.
Tengo, vamos a ver, que ya aprendí a leer, a contar, tengo que ya aprendí a escribir y a pensar y a reir. Tengo que ya tengo donde trabajar y ganar lo que me tengo que comer. Tengo, vamos a ver, tengo lo que tenía que tener. ------------------------------------------------------------------------------------- et ma traduction (perfectible )
J'ai
Quand je me vois et que je frappe,, hier Jean sans Rien ni plus, et aujourd'hui Jean avec Tout, et aujourd'hui avec tout, je tourne les yeux, je regarde, je me vois et je frappe et je me demande comment cela a pu être.
J'ai, allons voir, j'ai le plaisir de marcher dans mon pays, maître de ce qu’il a en lui, en regardant bien de près, ce qu’avant je n'ai pas eu, ni ne pouvait avoir.
je peux dire une récolte de canne à sucre, je peux dire une montagne , je peux dire une ville, dire une armée, maintenant miens pour toujours et les tiens et les nôtres, et un large éclat de rayon, d'étoile, de fleur.
J'ai, allons voir, j'ai le goût d'aller moi, paysan, ouvrier, personne simple, j’ai le goût d'aller (c'est un exemple) Dans une banque et de parler à l'administrateur, non en anglais, non en Monsieur, mais de lui dire camarade comme on dit en espagnol.
J'ai, allons voir, qu'en étant un Noir personne ne peut me retenir au seuil d'un dancing ou d’un bar.
Ou bien à la reception d'un hôtel me crier qu'il n'y a pas de chambre, une petite chambre non pas une chambre colossale, une petite chambre où je peux me reposer.
J'ai, allons voir, Qu’il n’y a pas de garde champêtre Qui m’attrape et m'enferme dans une cellule, Ni me déloge et me chasse de ma terre Sur le passage du chemin royal. J’ai que comme j’ai la terre j’ai la mer, No country, no jailaif No tennis et no yacht Mais de plage en plage et de vague en vague, Géante, bleue, ouverte, democratique : Tout au bout , la mer.
J'ai, allons voir que maintenant j’ai appris à lire, à raconter, j'ai que maintenant j'ai appris à écrire, et à penser , et à rire. J'ai que maintenant j’ai où travailler et à gagner ce que j’ai à manger
J'ai, allons voir, j'ai ce qu'il fallait que j’ai.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Les poètes cubains Jeu 18 Sep 2014 - 12:03
I.T.Nayrant a écrit:
Voici un extrait de "Sab" le roman de Gertrudis Gómez de Avellaneda, j'affectionne tout particulièrement ce passage pour l'avoir personnellement vécu et ressenti : "Celui qui voudrait faire l'expérience, dans toute sa plénitude, de ces émotions indescriptibles, qu'il voyage parmi les champs de Cuba avec la personne aimée. Qu'il traverse avec elle ses monts gigantesques, ses immenses savanes, ses prairies pittoresques ; qu'il monte ses collines vallonnées couvertes d'une verdure luxuriante et qui ne flétrit jamais ; qu'il écoute dans la solitude de ses forêts le bruit de ses ruisseaux et le chant de ses oiseaux-moqueurs. Il sentira alors cette vie puissante, immense que n'ont jamais connue ceux qui habitent sous le ciel nébuleux du Nord; alors il faudra jouir pendant quelques heures d'une symphonie d'émotions... Mais qu'il n'essaie pas de les retrouver plus tard dans le ciel et dans la terre d'autres pays. Ils ne seront plus pour lui ni le ciel ni la terre."