La Tunisie pays démocratique...

Une fête dans la palmeraie de Tozeur...

Nouvelles de Tunisie (je ne sais si cela intéressera grand monde, cependant l'article est révélateur des tensions dans la région)...


Djerba: Heurts entre policiers et habitants
Des affrontements ont éclaté ce vendredi entre les forces de l’ordre et des habitants de Guellala à Djerba en raison de la réouverture de la décharge de la région. Selon des témoins oculaires cités par Shems Fm, les forces de l’ordre ont fait usage du gaz lacrymogène pour disperser les protestataires. Finalement après des mois d’incertitude, les autorités se sont rendues compte que la fermeture de la décharge contrôlée de Guellala est une des raisons qui ont transformé l’île douce de Djerba en une poubelle géante, puisqu’il n’y a plus de lieux pour rassembler les ordures. Ce qui a fait que les décharges anarchiques envahissent les rues et causent autant de pollution. Acculés et incapables de trouver d’autres solutions, les autorités ont procédé, dans la matinée de ce vendredi 11 juillet, à la réouverture de cette décharge contrôlée de Guellala. Ce qui n’a bien sûr pas plu aux habitants de la région qui se sont rassemblés devant cette fameuse décharge pour en bloquer les accès. Les forces de l'ordre ont tenté de disperser la foule en utilisant le gaz lacrymogène, mais les protestataires ont tenu à y demeurer et ont répliqué par des jets de pierre. Les affrontements ont été assez violents et la tension est vive même entre les habitants de l’île puisque certains s’opposent fermement à la réouverture de la décharge, alors que d’autres la soutiennent et y voient la seule solution urgente pour sauver l’île.
Selon une source sécuritaire, des manifestants ont, vendredi 11/07, mis le feu aux locaux administratifs de la décharge de Guellala, à Djerba. Les flammes ont dévasté tout le bâtiment et ses équipements, précise la source dans une déclaration radiophonique. Cet incendie vient en protestation contre l’intervention de la force publique pour rouvrir la décharge.
Marzouki…encore lui. Quelle mouche a piqué le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, pour inviter au palais de Carthage une délégation représentant les citoyens de Guellala pour une rencontre sur la décharge de la ville, dossier à l’origine d’une vive polémique et d’une vague de protestations ?
Une source à la présidence du gouvernement citée par le quotidien Al Maghreb, a estimé que cette initiative est un coup porté aux efforts du gouvernement de Mehdi Jomaâ pour résoudre ce problème et préserver l’intérêt général. Il est à noter que les représentants de la société civile de Djerba ont exigé avant leur rencontre avec Marzouki au palais de Carthage, que le gouvernement revienne sur sa décision de rouvrir la décharge, appelant à transférer les déchets de l’île de Djerba vers la décharge régionale de Médenine.
MEME LE LAC DE BIZERTE EST POLLUÉ !
La pollution du lac de Bizerte, causée par les activités industrielles et agricoles, constitue une entrave à l'investissement de cet espace à haute valeur économique et qui occupe un emplacement stratégique en Méditerranée. Le coût total de ce projet est estimé à environ 177 millions de dinars. Il vise, selon Mme Gharbi, l'élimination de la pollution émanant des entreprises industrielles, l'amélioration du système d'assainissement de la région et la gestion des déchets solides, outre l'aménagement du lac de Bizerte et l'élargissement du port de pêche dans la région de Menzel Abderrahmen.
http://www.webmanagercenter.com/actualite/economie/2014/07/10/152378/tunisie-environnement-la- crise-de-dechets-menace-la-paix-sociale-a-djerba La crise de déchets menace la paix sociale à Djerba
L'île de Djerba attend toujours une solution "urgente et audacieuse" au problème de gestion des déchets qui devient de plus en plus grave et qui met en péril la santé des citoyens, l'environnement et même la paix sociale. Depuis la fermeture de la décharge contrôlée de Guellala, l'île s'est transformée en une poubelle à ciel ouvert et les décharges anarchiques ont envahi les rues, les trottoirs et les places publiques. Les habitants de l'île, notamment ceux de Houmet Souk, optent, comme solution provisoire, pour l'incinération des ordures pour éviter les mauvaises odeurs et tout ce qui en découle, mais cette alternative est aussi dangereuse que ce soit pour la santé humaine ou pour l'environnement.
Abdelaziz Habachi, le secrétaire général adjoint de la Fédération générale des municipalités a annoncé une grève de deux jours pour les agents municipaux, le 17 et 18 juillet en cours. Cette décision vient suite à l’absence de réponses aux revendications des agents, et à la négligence des autorités de tutelle.
Les composantes de la société civile à Djerba ont annoncé, à l’issue d’une réunion tenue vendredi 11 juillet, une grève générale qui sera annoncé prochainement. Cette décision vient suite aux conflits survenus lors de l’examen de l’affaire des déchets, qui peut engendrer une catastrophe économique, sociale et environnementale, ont-ils précisé. Ils ont, dans ce sens, condamné dans un communiqué rendu public, la violence contre les habitants de Guellala, appelant à l’évacuation des déchets et à une décharge régionale contrôlée. Cette décision a été soutenue par la Ligue tunisienne des droits de l’homme, ainsi que par les représentants dans la région de l’UGTT, l’UTICA, la FTAV, la CONECT et la FTH.
Nous prenons l’exemple de l’île de Djerba, où la délégation spéciale de Houmet Souk était contrainte de jeter l’éponge, le mardi 8 juillet 2014, soit deux ans et demi après la fermeture de la décharge de Guellala.
En effet, impuissants face au tsunami des ordures et des déchets solides qui ont englouti leur ville, les responsables municipaux de cette zone de l’île des rêves, n’ont pas trouvé d’autres choix que de démissionner. Voilà un signal fort de l’agonie que connaissent les 40 municipalités touristiques durant cette période estivale. Nous avons voulu savoir ce qui a poussé les éboueurs et les agents de nettoyage à se mettre en grève, ce qui a aggravé la situation déjà chaotique de nos rues et surtout les quartiers de Bizerte à Ben Guerdane. La réponse de l’ouvrier municipal était claire comme l’eau de roche : « En 2010, mon salaire était de 525 DT, après la révolution, aujourd’hui, en 2014, je perçois un salaire net de 555 DT virgule quelques millimes. Normalement, nous devions bénéficier d’une prime de lait vu que nous sommes tout le temps au contact de produits chimiques et nocifs. Nous avons aussi réclamé notre droit aux vaccins et de bénéficier des soins de la Médecine du travail ainsi que l’application d’un statut de base pour les ouvriers municipaux. Certes une partie des vaccins a été réalisée et nous attendons la suite.», claironne l’ouvrier municipal. Enfin, selon bon nombre d’ouvriers interrogés, il se peut que les éboueurs entrent dans un nouveau mouvement de grève les 17 et 18 de ce mois. Assurément, on ‘est pas encore sorti de l’auberge.

(tu peux mettre le lien vers l'article aussi ?)

animal a écrit:

(tu peux mettre le lien vers l'article aussi ?)

Il s'agit d'un courrier sous forme de journal (radiooumsouk) que recoivent les expatriés de Tunisie, mais dans le corps de l'article ci dessus figure un lien qui resume la situation..  
http://www.webmanagercenter.com/actualite/economie/2014/07/10/152378/tunisie-environnement-la-crise-de-dechets-menace-la-paix-sociale-a-djerba

un peu loin, mais si tu y va tu raconteras !

Bédoulène a écrit:

un peu loin, mais si tu y va tu raconteras !

non, c'est juste un souvenir...

j'avais pas vu la date

Je connaissais les organisateurs, les expats de Djerba se reunissaient dans ce lieu pour des fêtes, là et dans une salle à Midoun avec bibliotheque, les lieux culturels n'etaient pas nombreux dans le sud, il fallait remonter sur Sousse ne serait ce que pour trouver un lycée...

Aujourd'hui on parle de tirs près du Parlement, sans plus. Aux infos peut être plus de renseignements....

http://www.lepoint.fr/monde/en-direct-tunisie-8-morts-dans-une-prise-d-otages-pres-du-parlement-18-03-2015-1913759_24.php

C'est beaucoup plus grave que quelques tirs...

En effet, les nouvelles arrivent, incompletes, il semble que le Parlement etait la cible, après leur echec les agresseurs se seraient tournés vers le Bardo, le superbe musèe de Tunis, il est immense avec de grands jardins et de nombreuses salles...
19 morts dont 17 touristes, c'est un acte atroce, un de plus.Les infos sont contradictoires...

encore un drame !

Les terroristes et fanatiques, en Tunisie comme ailleurs, détestent la démocratie et ce qu' elle représente  sur le plan des libertés publiques et de leur expression.
C' est clair !