LC Guerre d'Espagne

shanidar a écrit:

Je l'ai découvert récemment mais il y a eu un camp pas très loin de chez moi dans lequel ont été détenus des espagnols (essentiellement des femmes, des enfants, des vieillards).

Une association a un site sur lequel j'ai trouvé cet article, qui parle bien de rapatriement plus ou moins forcé des réfugiés vers l'Espagne et du sort qui leur a été 'réservé' :

Citation :

Le 24 octobre 1939, il reste 996 Espagnols à Juigné et Moisdon, se répartissant ainsi :
- 688 à la Forge (306 femmes, 356 enfants et 26 hommes invalides)
- 308 à Juigné( 150 femmes et 150 enfants).

L’arrivée d’autres réfugiés est telle, que l’administration décide de disperser les Espagnols et de les pousser au maximum à rentrer en Espagne. Des lettres de propagande de l’Ambassade d’Espagne en France sont distribuées à cet effet. Franco promet d’accueillir sans poursuites les exilés.
Mensonges... Ceux qui retournent sont aussitôt internés dans les geôles du Caudillo. La répression est féroce. Des milliers de prisonniers sont affectés à la construction de "La valle de los caidos" auprès de l’Escorial. Ce chantier souterrain gigantesque (cathédrale taillée dans le roc) est un bagne terrible. Beaucoup de prisonniers mourront d’épuisement. FRANCO, à sa demande y sera enterré en 1975.

Les camps sont officiellement dissous à la fin du mois d’octobre 1939. Ne restent dans les cantonnements qu’une douzaine de familles. Entre le 1er septembre et le 31 octobre, 28 personnes de Juigné seront renvoyées en Espagne, tandis qu’à la Forge, sur 826, 87 sont parties, plus ou moins volontairement.
De semaine en semaine le gouvernement incite les préfets à accélérer les rapatriements en "raison des dépenses d’assistance". Il faut que les gens fassent la preuve qu’ils vont subir des représailles pour obtenir l’autorisation de rester. Mais le meilleur moyen pour les Espagnols est encore de remplacer les hommes mobilisés, ce qui est le cas aux mines de Rougé et à la carrière de Saint-Vincent-des-Landes.

Après l’invasion de la France par les Allemands, les Espagnols ne sont plus protégés. Une deuxième guerre commence pour eux.
Pour un nombre non négligeable, ce sera de nouveau les camps d’internement français. Beaucoup seront alors livrés par le gouvernement de Vichy à Franco. Les Allemands s’intéressent aussi de près à ces prisonniers un peu spéciaux, ennemis du Reich depuis 1936, en particulier aux membres des Compagnies de Travailleurs espagnols ou à ceux qui se sont engagés dans l’armée française.
Ils seront retirés des camps de prisonniers et directement envoyés à Mauthausen où une majorité sera exterminée.

D'autres infos sur leur site : ici


(à noter que le camp des forges de Moisdon sera utilisé pendant la guerre 39-45 pour y incarcérer les Tsiganes)

comme ensuite quand les communistes internés dans les camps (notamment les communistes étrangers) seront "offert" aux Allemands - cette chair démocratique" comme l' écrivait Koestler.

oui les camps ont été "bien" utilisé, les internés changeaient simplement de nationalité  (le grand arenas à Marseille a successivement "abrité" les Espagnols, les juifs et les vietnamiens !

nous notons les livres dont vous parlez Bix et ITN

merci !

ok Shanidar

donc je signale seulement que deux descendants des Républicains Espagnols internés dans les Camps du Sud-ouest de la France ont créé une association contre l'oubli « No Pasaran »

Bédou, l'article étant protégé je ne crois pas qu'on puisse le mettre en lien ici... (interdiction de diffusion...).

shanidar a écrit:

topocl a écrit:

shanidar a écrit:

incapacité des autorités françaises à créer des lieux de résidence adaptés,

Incapacité? Tu ne dirais pas plutôt volonté politique?

La France ne s'attendait pas à cette vague massive d'émigrés. Les autorités n'ont alors que bien peu de moyens à leur disposition pour apporter une réponse à ce problème.

Evidemment, shanidar. C'est presque une question de bon sens...

bon sens oui mais la raison politique aussi ne doit pas être écartée.

(si tu lis notre commentaire en totalité avec les liens donnés, je pense que tu en conviendras également)

merci d'être venu sur le fil Max

On peut suite au message de Max y voir deux éléments qui se sont additionnés à cette époque, d'une part un afflux massif de réfugiés auquel les autorités de l'époque (tout comme celles d'aujourd'hui) n'étaient pas capables de faire face et surtout le désir de ne pas se fâcher avec Franco en n'apportant aucune réponse humanitaire à l'arrivée des Républicains et en leur faisant comprendre qu'ils n'étaient pas les bienvenus (j'ajouterai : encore heureux qu'ils ne les aient pas refoulés ce qui aurait équivalu à un massacre..)

Au sujet du livre que tu cherchais, Bédou, j' avais pensé à un livre que j' avais lu, dont la couverture
était rouge et noir -couleur du drapeau des anars-
Apparmment ce n' était pas celui que tu cherchais, mais en tout cas c' est l' un des touts meilleurs
que j' ai lu sur le sujet.

OUVERTURE FIN DECEMBRE  2014  LC "Le ravin" de Nivaria Tejera

Topocl

Shanidar

Bédoulène

?

Peut-être moi .

Je vais me répeter, mais tant pis !

Lisez Ma guerre d' espagne à moi : Mika Etchebehere.
Cette femme remplaça à la tete d' une brigade son mari mort au combat.
Essayez d' imaginer une femme commandant des hommes en pleine guerre.
Elle y est parvenue. Et son témoignage est pour moi le plus émouvant sur cette guerre.

Mika n' a d' ailleurs jamais pris le temps de souffler. Elle a inspiré aussi le livre d' Elsa Osorio,
La Capitana.

nous en lirons d'autres Bix, t'inquiètes !

Eglantine avec nous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Trois livres d' un homme qui fut à la fois acteur et témoin.







Tous trois édités par Quai Voltaire

merci Bix !

A ma médiathèque, ils ont de Chaves Nogales, le double jeu de Juan Martinez. Tu connais, bix?

topocl a écrit:

A ma médiathèque, ils ont de Chaves Nogales, le double jeu de Juan Martinez. Tu connais, bix?

www.gallimard.fr/Catalogue/Table.../Le-double-jeu-de-Juan-Martinez


Manuel Chaves Nogales
Le double jeu de Juan Martínez

[El Maestro Juan Martinez que estaba alli]
Trad. de l'espagnol par Catherine Vasseur. Préface d'Andrés Trapiello
Collection Quai Voltaire, La Table Ronde
Parution : 01-04-2010
Au cours d'un reportage sur les Russes réfugiés à Paris, le journaliste espagnol Chaves Nogales rencontre Juan Martínez. Ce danseur de flamenco lui raconte comment, après avoir triomphé dans des cabarets d'Europe centrale, sa compagne Sole et lui se sont fait surprendre en Russie par la révolution d'octobre 1917. Faute de pouvoir quitter le pays, ils en ont subi les rigueurs, et celles de la sanglante guerre civile qui a sévi à Moscou, Saint-Pétersbourg et Kiev. Fasciné par l'intensité et l'humanité de ce récit, Manuel Chaves Nogales le publie en feuilleton dans le journal Estampa en 1934 avant d'en tirer un livre.
Dans Le Double Jeu de Juan Martínez défilent, sur fond d'atrocités, des personnages à la fois authentiques et romanesques : artistes et assassins, ducs russes prodigues et espions allemands, sans oublier les inévitables spéculateurs."

Non, Topocl, je ne le connais pas, peut etre ce résumé t' en dira un peu plus.