Nos auteurs du mois - et notre choix de lecture – 2016

Eluard, pas mon truc.
Hrabal, évidemment. Il est temps de confirmer ma fascination pour cet auteur.
J'essaierai de découvrir Pinter, que je ne connais pas.

Petit speech sur le pourquoi de mon choix.
Bon déjà rien qu'à mon avatar on peut deviner que j'aime bien cet auteur. En fait c'est mon préféré.
J'aime tout dans chacun de ses livres, son style, ses histoires pour certaines autobiographiques, son humour si particulier. Dès que j'ai été tiré au sort pour les auteurs reste du monde ce fut comme une évidence de choisir cet écrivain qui est culte en République tchèque mais finalement pas si connu comparé à Kafka ou Kundera.
Son meilleur livre selon moi reste "une trop bruyante solitude", mais tous se lisent avec un plaisir certain.
Voici la critique que j'avais écrite sur ce livre  dans un passé forumesque ici :

Citation :

Une trop bruyante solitude

Un livre magnifique, un chef d’œuvre, l’un des livres les plus importants de la littérature tchèque. Peut être le livre que j’emmènerais sur une île déserte.
Longtemps que je le lis et que je le relis. Longtemps qu’il continue de me toucher. Un langage simple utilisé par l’écorché vif qu’est cet écrivain tchèque, celui qui parle de petits rien pour les magnifier, qui décrit sa vie pour la fantasmer, qui combat par un phrasé grandiose.
L’émotion frappe, elle choque, elle nous tire de notre torpeur. Cet amour du livre et cette détestation de la bêtise humaine caractérisée par une soif de progrès au détriment de la tradition, ce combat contre l’inculture et le « tout-politique » de sombres époques nous fait réfléchir et nous bouleverse. Un style simple certes mais terriblement séduisant dans son articulation avec une ponctuation maîtrisée, ce qui est rare, une utilisation du point-virgule en l’occurrence qui est habituellement inappropriée et qui là ajoute une cadence et un rythme intéressants.

Bohumil Hrabal déclarait qu’il «a existé pour écrire une trop bruyante solitude».
Je suis content qu’il ait existé car il me semble être né pour lire ce livre. Je crois en fait que ce livre concerne tout lecteur, toute personne intéressée par l’éveil de la conscience, la curiosité et l’étonnement philosophique.

Un grand roman, écrit par un grand homme.

Longtemps j’ai aimé lire, grâce à ce livre la lecture est une passion. C’est ce genre d’écrivain pour qui j’ai de l’admiration, un écrivain qui m’impressionne par sa simplicité et son talent et qui arrive à me transformer alors que je connais son ouvrage par cœur.

En espérant vous avoir donné envie ^^ .

Oh que oui, tu as su donner envie. Ton enthousiasme attise la curiosité. Je viens de voir que la médiathèque départementale l'a en livre audio uniquement, je vais tenter, ça sera ma première expérience audio. (après, il faut être patient, le temps que ça arrive, je ne suis pas sûre que ce sera ce mois-ci)

Tiens ! J'ai ce livre de Hrabal quelque part dans mes tas de livres et depuis longtemps.  
J'ai d'abord rencontré la version BD assez sobre qui m'a bien séduite. J'ai donc acheté le roman original. Mais où se cache-il si longtemps ?  
Merci Hanta pour cette présentation.  

La version BD par Ambre

Quant à Pinter, j'ai lu plusieurs pièces et j'ai vu une ou deux au théâtre.
Ce n'était pas si mauvais. Le style était assez sympa. Mais en regardant son fil, je les trouve finalement un peu creux aussi comme pas mal de parfumés. Les dialogues sont parfois assez drôles mais ça maque peut-être de profondeur ? Pourquoi un prix Nobel alors ?

Peut être que Pinter correspondait à la sensibilité d'une époque, et que maintenant cela ne nous parle plus.
Peut être j'en profiterai pour lire un autre livre de Hrabal.

Arabella a écrit:

Peut être que Pinter correspondait à la sensibilité d'une époque, et que maintenant cela ne nous parle plus.

C'est bien dit ! C'est tout à fait ça. Quand j'ai vu le film "La maitresse d'un lieutenant français" (le scénario par Pinter), j'ai pensé que l'art littéraire évoluerait peut-être à cette direction. Mais enfin pas tout à fait ça.

j'ai déplacé la discussion sur une évolution de la façon dont sont déterminés à coller au portail sur un fil dédié : clic

J'ai Chester Himes Walter Benjamin dans ma PAL. Puis un commentaire de Bohumil Hrabal à poster, et un autre livre emprunté à la bibliothèque à lire. Et faudrait jeter un oeil aux autres.

Il y a Sentinelles de Cécile Wajsbrot à ma médiathèque. Jouable?

topocl a écrit:

Il y a Sentinelles de Cécile Wajsbrot à ma médiathèque. Jouable?

c'est le troisième volet de son cycle Haute Mer et bien qu'on peut les lire individuellement, ils parlent tous d'art... et celui-ci est centré autour de l'art vidéo... tu t'y sens prête?


Avec autant d'auteurs francophones, il n’était pas facile d’en choisir un pour mettre au portail
J’ai opté pour Cécile Wajsbrot sans autre raison que j’ai aimé les livres que j’ai lu d’elle et que je trouve qu’elle apporte un petit plus au paysage des auteurs francophones contemporains

kenavo a écrit:

topocl a écrit:

Il y a Sentinelles de Cécile Wajsbrot à ma médiathèque. Jouable?

c'est le troisième volet de son cycle Haute Mer

Toujours aussi boulets , la médiathèque! (je dis ça mais je ne suis quand même pas à plaindre, en matière de médiathèque de petite ville!)

Rien ne m'empêche d'y jeter un œil !

Tu penses que cela pourrait être pour moi, Kenavo ?

J'ai Mémorial de Cécile Wajsbrot*... et très envie de reprendre ma lecture interrompue de Œuvres III de Benjamin...

*traductrice du très interessant livre de Stefan Heym Les Architectes, dont je garde un excellent souvenir... (clic)

Chester HIMES  pour son amour (pour Harlem) à fleur de peau, pour son humour à fleur de mort.
La phrase ne veut peut-être pas dire grand-chose (?), mais elle m'est venue hier.

A travers "La reine des pommes"(et certainement la série des Ed Cercueil et "Fossoyeur" Jones, deux policiers noirs qui ne font que quelques apparitions dans ce livre), Himes évoque "son" Harlem, celui qui transpire la vie, la joie, la colère, la tristesse, la mort. Celui où se côtoient toutes les beautés, les bontés de l'être humain, mais aussi ses travers.

Mais c'est surtout une plume et un style vifs et acérés.