[2015] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Oui, les mauvaises dates de sorties, ça peut casser la carrière d'un film en France... C'était déjà arrivé pour d'autres oeuvre majeures du cinéma, comme Troll Hunter et Attack the Block...

Mais là, c'est encore pire : Hill of Freedom vs The Minions ! (bon, d'accord, ce spin-off a l'air pas mal raté... et j'ai comme l'impression que le public visé n'est pas le même).

Non, je ne crois pas qu'ils soient vraiment en concurrence.

C'est le risque des sorties estivales et tardives (Hill of Freedom avait débuté à Venise fin 2014).
Mais ce constat est habituel pour Hong Sang-Soo, dont le rythme de tournage est toujours aussi élevé.

Love & Mercy (Bill Pohlad)

Le film cherche à cerner des morceaux de la personnalité de Brian Wilson, leader des Beach Boys, à travers un scénario fragmenté et non-linéaire centré sur deux périodes : une créativité débridée mais fébrile au moment de la gestation de l'album Pet Sounds, et une tentative de reconstruction au cours des années 80 après de graves épisodes dépressifs (il devient tiraillé entre un thérapeute intrusif et les attentions de sa future femme).

Paul Dano et John Cusack incarnent tous deux Brian Wilson, accentuant des tics, des maladresses, des déchirements et une souffrance qui s'enracine dans l'enfance et la violence infligée par son père. L'observation d'une détresse, d'une hypersensibilité jusqu'à la maladie est ambitieuse et souvent poignante, mais je n'ai pas été convaincu par l'évocation sans nuances et presque tragicomique du docteur Eugene Landy (Paul Giamatti dans un surjeu permanent), qui couve Wilson jusqu'à l'étouffer. Les scènes musicales, qui insistent sur une solitude et un talent au bord de l'auto-destruction, sont aussi caricaturales en reléguant sur la touche les autres membres du groupe : les frères de Brian (Carl, Dennis) et surtout Mike Love qui ne tient qu'un rôle de contradicteur.

Tu ne donnes pas très envie, dis...

A priori, ce week-end je tente Les Nuits Blanches du facteur (Kontchalowski).

eXPie a écrit:

Tu ne donnes pas très envie, dis...

J'y allais pourtant avec un à-priori plutôt positif et des critiques lues plutôt encourageantes. Mais une frustration par rapport à l'interprétation des faits et la descriptions des personnalités est souvent courante avec un biopic, même si celui-ci est plutôt audacieux dans sa forme.

Victoria (Sebastian Schipper)

Victoria est avant tout une prouesse technique en forme d'exercice de style, puisque Sebastian Schipper propose un plan-séquence unique de plus de deux heures. L'action se déroule à la fin de la nuit berlinoise, et suit la rencontre entre une jeune fille espagnole et un groupe d'allemands émêchés. Cette virée alcoolisée oscille d'abord entre brefs moments d'inquiétude et insouciance, avant de déraper jusqu'au drame au fil d'un scénario assez prévisible.

La mise en scène est au plus près des personnages et semble même se confondre avec les émotions contrastées de l'actrice Laia Costa. Schipper tente de maintenir de bout en bout la sensation d'un basculement et d'un bouleversement, entre euphorie et accablement, au bord de l'impasse. L'intrigue est parfois trop transparente, à la recherche d'une efficacité, mais le film reste tout de même intense dans l'exploration minutieuse d'une fuite en avant.

Vive la civilisation! De mon côté je n'ai droit qu'aux Profs 2 et autres débilités du genre. Vu Antman et je me suis ennuyé à mourir. Je sens que je vais retourner voir Vice-Versa... Heureusement il y a les livres!
Vivement la rentrée ? Non qu'en même pas!

trop de films que j'ai envie de voir.
trop de films que je rate.

ce soir je vais voir la isla minima je pense. Seule séance qui correspond à ma sortie de taf. (on verra si j'en sors mitigée comme le panda)

J'aurais aimé voir le film sur les beach boys (on m'en a dit du bien, mais je vais me méfier après l'avis d'Avadoro)

J'aurais aimé voir Victoria, pour l'expérience.

J'irais probablement voir Ant-Man (pourquoi il t'a déçu Marko ?)

J'aurais aimé voir le dernier Gondry.

Donnez moi du temps !
Donnez moi du temps !
Donnez moi du temps !

Je vais tuer toutes les horloges du monde entier.

Daddy Cool (Maya Forbes)

Ce film a le mérite d'aborder la maniaco-dépression sous l'angle de la comédie, tout en parvenant à exprimer l'étendue d'une souffrance, d'une frustration relationnelle et le risque d'éclatement d'une cellule familiale. Le choix d'évoquer un couple mixte renforce la difficulté d'une situation mais Maya Forbes ne provoque pas de surenchère. Le récit est porté de bout en bout par Mark Ruffalo, qui trouve un équilibre pour incarner une sensibilité brute toujours au bord de l'explosion, sans surjouer. Son épouse et ses deux filles ont des rôles souvent touchants et décisifs, comme soutiens obstinés cependant à la recherche d'une autonomie, d'une respiration.

J'ai regretté une réalisation un peu terne, parfois artificielle lorsque les évènements s'accélèrent. Certaines séquences ne trouvent pas leur place lorsqu'elles renforcent un peu gratuitement un optimisme, mais j'ai été tout de même emporté par la tonalité de l'ensemble et la ferveur de l'interprétation.

tu n'as pas les nuits blanches du facteur près de chez toi ?

Plus tard.

Vu Les minions et j'ai beaucoup ri! Leur néo-langage qui mélange entre autre des mots français, italiens ou anglais est un vrai régal. Exemple: lorsqu'ils voient la reine d'Angleterre pour la première fois ils s'exclament: "oh! La cucaracha!" J'adore!
Humour décalé et délirant assez réjouissant.

Pour queenie: antman c'est ennuyeux, mal fait et l'humour est lourdingue. J'ai failli m'allonger par terre pour dormir en attendant la fin mais même pas moyen. J'ai su au bout de 3 mn que je n'aimerais pas. Quel supplice ! Évidemment mes neveux ont applaudi à la fin. Ça promet !

Je rejoins le club de ceux qui ont un sacré retard en matière de cinoche, pour cause d'entorse mes vacances ont duré un peu plus longtemps...

En plus, y'a plein de trucs qui me tentaient bien (AntMan, La Isla Minima, et là La rage au ventre...), à voir si j'arrive à marcher jusqu'au ciné dimanche... (enfin faudra bien, vu qu'il faut que j'arrive à marcher jusqu'au bureau lundi... ).

Avadoro a écrit:

Daddy Cool (Maya Forbes)

Ce film a le mérite d'aborder la maniaco-dépression sous l'angle de la comédie, tout en parvenant à exprimer l'étendue d'une souffrance, d'une frustration relationnelle et le risque d'éclatement d'une cellule familiale.

un peu comme happiness therapy ?