[2015] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Après, "meilleur", ça peut être plein de trucs...
En tout cas, j'ai l'impression qu'on doit bien se marrer en le regardant, ça c'est sûr...

C'était effectivement pour voir les réactions.
Je pense que c'est une expérience cinématographique intéressante cela dit.

Vu cet aprèm...




Deux agents du FBI sont sur les traces d'un insaisissable tueur en série... Dépassés, l'agent Joe Merriwether décide de faire appel à John Clancy, un médium avec qui il a travaillé par le passé et qui s'est retiré des affaires après un drame personnel...
Sur des bases et une réalisation classique, le mélange intrigue policière/paranormal fonctionne bien, les flashs visionnaires sont plutôt bien vus et s'expliquent tous à la fin... Sans révolutionner le genre, c'est bien foutu et les acteurs sont convaincants, même Colin Farrell reste carré dans son interprétation.

J'ai trouvé ce film lourdingue.
Les acteurs jouent comme des quiches (à part Hopkins, qui fait le même rôle depuis deux mille ans, donc il le fait correctement, et Colin Farrell, que je trouve de plus en plus juste dans ses rôles).
Les incohérences pullulent. Scénario carrément tiré par les cheveux.
Le rythme est tout bancal.

Vraiment pas convaincue.
Mais ça passe une soirée pop corn et coca.

Bah, c'est pas le thriller de l'année c'est sûr...
Après, je l'ai pas trouvé plus tiré par les cheveux qu'un autre film/série dans la même veine...

La vie quotidienne de trois, puis quatre prostituées au Maroc. C'est très direct, rien d'enrobé ni d'enjolivé, ce qui donne un côté très fort au film. Le réalisateur dresse des portraits de femmes d'une grande densité, entre humiliation et esprit de résistance, rire et larmes. Les relations entre les différentes femmes, sont aussi très bien rendues, les moments de tendresse et de complicité, comme les explosions de colère, les moqueries. En même temps, en filigrane, nous avons un portrait de la société marocaine, la force de l'argent, l'hypocrisie, la corruption.

C'est un film qui laisse des traces, même si la fin, qui n'en est pas vraiment une, m'a un petit peu laissé sur ma faim, mais c'était peut être l'intention du réalisateur, de donner une tranche de vie, et donc ne pas marquer de rupture.

Nous venons en amis

de Hubert Sauper

Citation :

Divisé en deux nations, le Soudan, second plus grand pays d'Afrique, est devenu une proie de choix que se disputent aujourd'hui deux grandes puissances mondiales : la Chine et les Etats-Unis. Sous les pieds des tribus du Soudan du Sud se trouverait l'équivalent de plus de 600 milliards de dollars en pétrole et sans doute davantage en or et en uranium. Intrigué par l'arrivée de nombreuses entreprises multinationales depuis l'indépendance du pays le 9 juillet 2011, le documentariste Hubert Sauper cherche à comprendre l'esprit et le développement de ce nouveau colonialisme dans cette jeune nation dévastée par une guerre civile.

On voit beaucoup de choses avec paradoxalement l'impression d'en apprendre peu alors qu'on n'est pas forcément au point (du tout) sur le pays et sa situation à part "c'est mal barré". Quelques belles images et/ou images chocs comme une tempête de sable et de détritus mais une construction trop floue et le discours certes militant mais très très appuyé "méchants méchants néo-colonisateurs chinois et américains bouuuuuuh". Finalement c'est dommage parce qu'on décroche aussi vite qu'on pourrait se poser des questions et le manque de texte et d'information dessert énormément et le sujet et le film.

Bof. Sans doute bien mais bof.

Pour ma part, j'en attends beaucoup de ce film, il est numéro un sur ma liste de cette semaine (bon un mélange de genres avec du fantastique, il m'en faut pas plus de toute façon... ), je vous dirai demain ou dimanche ce que j'en aurais pensé...


Ah sinon, en parlant de ça...



Pour sauver le monde à peine libre d'anciens nazis en passe de posséder l'arme nucléaire, le meilleur élément de la CIA et le meilleur espion russe sont obligés de faire équipe, ce qui ne va pas aller sans faire d'étincelles...

Même si c'est pas le film qui va changer votre vie et révolutionner l'histoire du cinéma, c'est fun, l'humour limite potache parfois, ça se prend pas une seconde au sérieux et la réalisation de Guy Ritchie a toujours ce petit côté enjoué et nerveux qui fait qu'on ne peut pas s'ennuyer, ça bouge tout le temps...
Les 3 acteurs principaux sont canons (dans tous les sens du terme, Henry Cavill est pas mal non plus en costume 3 pièces... ), les décors/la déco sont franchement chouettes (même quand c'est kitsch, c'est chouette)... bref, ça fait un truc sympa à voir un dimanche de pluie pour passer un bon moment.

Et ça m'a permis de savoir qu'Armie Hammer est un grand acteur d'1m96 (je le trouvais plus grand que Cavill alors que je savais que Superman n'était quand-même pas petit)... Voilà voilà, c'est fascinant...


(par contre, je viens de lire que Télérama l'a classé dans la catégorie "thriller"... ils sont sérieux ??... )

Lamb (2015), film éthiopien (en fait : éthiopio-franco-germano-norvego-quatari ; on voit dans le générique de début que la Région Aquitaine a participé, ça fait très curieux) de Yared Zeleke.
On y parle amharique ( voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Amharique ).

Ephraïm, notre héros, est un enfant. Sa mère est morte lors d'une terrible sécheresse (d'ailleurs, tout au long du film, on se rend compte combien l'eau est précieuse et qu'il ne faut pas la gaspiller).  
Son père le confie à des parents avant de partir pour tenter de gagner sa vie. Ephraïm est accompagné de sa brebis, Chuni. Mais voici que l'oncle voit un signe dans l'arrivé de la brebis bien grasse : en effet, ce sont bientôt les fêtes (on est chez des chrétiens) et il est prévu que la brebis passe à la casserole. Bien sûr, notre petit héros va tout faire pour tenter d'empêcher cela.

Ce n'est pas un grand film (par exemple, les thèmes sont parfois un peu appuyés : opposition tradition aveugle des anciens/ouverture d'esprit scientifique et curiosité du monde de certains ; répartition du travail hommes/femmes...), mais c'est un premier film très sympathique, finalement en forme de film d'apprentissage (le héros va quitter l'enfance pour entrer dans le monde adulte), situé dans un cadre original (quand est-ce, la dernière fois que vous avez vu un film Ethiopien ?). Les paysages sont très beaux, il y a quelques moments drôles, la brebis joue très bien (la scène à l'arrière d'un camion, par exemple).

Sans être un chef-d'oeuvre, c'est donc un petit film très recommandable.

Bande-annonce :

Ouais mais perspective que la brebis meurt... ça m'angoisse...

L'histoire est archi rabattue, Louis Garrel a indiqué d'ailleurs s'être inspiré des Caprices de Marianne : un homme amoureux d'une femme qui le repousse s'adresse à son meilleur ami pour l'aider à convaincre la belle. Qui succombe au beau gosse censé plaider pour son ami. L'intérêt principal réside donc dans la façon dont les trois acteurs créent leur personnage, y mettent leur personnalité et leurs émotions.

A ce jeux, la gagnante est incontestablement Golshifte Farahani. Elle rayonne littéralement et crève l'écran. Il faut dire que Louis Garrel l'a gâtée : elle a un vrai personnage à jouer, une vraie souffrance, un secret à cacher. Et elle le fait très bien. On s'attache à elle et on lui pardonne tout, tellement elle fait naître de l'émotion.

Les deux messieurs jouent le même type de personnage que dans d'autres films, ce qu'ils savent certes très bien faire, mais qui ne surprend plus trop. Louis Garrel a quand même un peu joué la facilité sur ce plan. Mais cela fonctionne quand même bien, et après un démarrage un peu lent, on se prend au jeu, et on suit cette histoire avec de plus en plus de plaisir. Et un final très réussi.

Un premier long métrage plutôt convaincant, mais on attend maintenant Louis Garrel dans un film qui jouerait sur d'autres registres.

Préjudice d'Antoine Cuypers (sortie Belgique 7 octobre 2015 ; France : janvier ou février 2016).

Nous suivons un repas de famille. Les parents sont Nathalie Baye, et son mari taiseux, interprété par Arno.
Caroline, la fille, va annoncer qu'elle est enceinte. Cédric, le fils d'une trentaine d'années qui vit toujours chez ses parents, va faire une crise. Pas une crise inhabituelle : il a des problèmes psychologiques sérieux.
Toute couleur vive est bannie du film. Le ciel est gris, la nuit va bientôt tomber, et un filtre gris-bleu permet de créer une tonalité pas gaie. Même le vin rouge est rouge sombre.

Bande-annonce :


Le film ressemble à une pièce de théâtre : on est quasiment en temps réel, on change un peu de place histoire de montrer que c'est un film, mais ça "fait" très pièce de théâtre (ce qui n'est pas gênant en soi). Cédric, interprété par Thomas Blanchard, est très bon.
Les problèmes du film : la musique à base de percussion qui annonce des choses dramatiques et qui survient sans qu'on comprenne trop pourquoi. Certains personnages sont utilitaires, falots. On ne comprend pas bien pourquoi le repas a lieu à la maison et pas au restaurant, ce qui aurait permis de laisser Cedric à la maison. Ah, si : il n'y aurait pas eu de film. La crise de Cedric n'est pas une surprise pour sa famille (à part son intensité).
Le dialogue de fin de Nathalie Baye est un peu ridicule (elle utilise des métaphores alambiquées pour parler à quelqu'un qui est dans un état déjà pas propice à comprendre une phrase simple, c'est stupide), le symbolisme final est un peu gros. D'accord, Cédric a des problèmes psychologiques. Mais : suit-il une thérapie ? Voit-il quelqu'un ? Prend-il des médicaments ? Quelque chose ? On ne le sait pas, il semble que non, on semble être à une autre époque.
Et j'ai eu le sentiment qu'il aurait fallu couper un peu : plusieurs fois j'ai cru que le film était fini, mais non.

Les acteurs sont donc bons, voire très bon (Thomas Blanchard, habité par son personnage), il y a quelques bonnes scènes, parfois amusantes, mais il aurait fallu changer quelques petites choses (la filel qui entre dans la chambre du type qui lui a fait des avances qu'elle avait repoussées quelques minutes avant, on n'y croit pas : problème de montage ?), mieux dessiner certains personnages qui ne sont que fonctionnels.
Impression finale mitigée.

Notre petite soeur, le nouveau Kore-Eda Hirokazu, sort mercredi prochain.

Merci eXPie pour l'extrait du film.
Le nouveau film de Kore-Eda m'intrigue toujours.

Personne n'a vu Fatima?



C'est touchant mais ça m'a laissée un peu sur ma faim...