[2015] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

topocl a écrit:

Personne n'a vu Fatima?



C'est touchant mais ça m'a laissée un peu sur ma faim...

Même sensation, parfois juste et touchant, mais un peu trop de bons sentiments, et trop de raccourcis.

Me voilà réconfortée!

Le fils de Saul est un très grand film d'une radicalité tétanisante. Le réalisateur est un assistant de Bela Tarr et ce premier film augure une sacrée relève du cinéma hongrois. Je vais tenter un post si j'arrive à me libérer un peu de temps.

J'ai aussi beaucoup aimé Chronic de Michel Franco qui divisera forcément mais qui m'a beaucoup touché.

Les amitiés invisibles

On peut se demander pourquoi ne pas aller voir un film allemand. Une nouveauté en plus et avec en arrière plan l'Afghanistan. Un journaliste genre beau gosse en carton, Porsche vintage et barbe de deux jours qui ne pousse pas enquête sur le suicide d'un ancien soldat. Vague histoire de traitement de déchets toxiques, de lobbys et de politique, une stagiaire, des problèmes de jeu et des français... j'ai vite somnolé mais j'ai beau faire des efforts je suis incapable de motiver des remords. Image propre mais impression d'un téléfilm dilué et improbablement ambitieux qui tente de sauver les apparences en faisant comme s'il n'était pas trop explicite.

Longuet et pas franchement intéressant. En fait je dois reconnaître que je ne suis même pas sûr d'avoir compris ce qu'il se passait, s'il se passe quelque chose derrière les quelques clichés. M'enfin. J'ai roupillé, j'ai récupéré, c'est toujours ça...

Je me demande pourquoi ça arrive sur nos écran ?

Donc impasse sur le cinéma allemand, si on suit Animal, et L'Hermine à voir ? J'avoue ne pas être fan de Christian Vincent, alors je verrais suivant l'envie du moment.

J'ai revu "Au hasard Balthazar" de Robert Bresson en copie restaurée. Ce film est une merveille. Les parisiens peuvent le voir au Champo. A ne pas manquer.

J'irai voir Macbeth ce soir. Le côté esthétisant devrait me plaire.

Je suis allé voir "La peau de Bax" d'Alex Van Warmerdam, ça vaut le coup ! Un style original qui use du film de genre...

Mon commentaire ICI.

J'ai adoré le dernier James Bond, Spectre et je pense allez voir Seul sur Mars d'ici mardi

-Nous trois ou rien-



Le jeune metteur en scène Kheiron (humoriste découvert grâce à Jamel, d'après ce que j'ai lu) raconte ici l'histoire de sa famille, un père révolutionnaire qui connut 7ans de prison puis réussit à fuir en France avec les siens et s'intégrer en s'investissant dans une vie associative. On balaie ainsi tout un pan de l'Histoire iranienne et une partie de la française sur un ton le plus souvent léger et quelquefois grave. Mais jouer ainsi sur ce constant décalage, en passant d'une réalisme cru (les  images d'archives, les scènes de prison, la fuite dans les montagnes et la tragédie de ce peuple) à un comique poussé (entre autre la caricature du shah que j'ai trouvée extrême, et des blagues parfois drôles mais aussi limite lourdingues, tombant à côté)

Ce film a pourtant une très bonne presse,  je lui reconnais volontiers de l'originalité et un optimisme rafraichissant. Mais  la chute, exagérement humaniste, frise la naîveté et tous ces bons  sentiments finissent par décridibiliser l'ensemble. Un drôle de film qui, pour moi, ne trouve jamais son rythme par manque de cohérence. Dommage car il y a des trouvailles et une bonne volonté evidente!



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Dans un tout autre genre...



Fin des années 70, à Boston... Un agent du FBI, irlandais originaire de South Boston, convainc son service d'utiliser le malfrat irlandais John "Whitey" Bulger comme informateur, afin d'éliminer la mafia italienne... Évidemment, celui qui utilise l'autre n'est jamais celui qu'on croit et cette alliance va surtout être un moyen pour Bulger de prendre devenir le parrain de Boston et de régner sur le crime organisé pendant deux décennies.
Guerre des gangs et lutte pour le pouvoir et l'argent, allégeance à un quartier et une origine, ce film tiré de l'histoire vraie de John Bulger (qui a fini par être arrêté en 2011) montre que les ennemis de vos ennemis ne sont pas forcément vos amis, et que la ligne jaune est vite franchie entre la une fin juste et des moyens illégaux.
La facture est plutôt classique mais léchée, et ça reste un bon film de gangsters avec tout ce qu'il faut dedans : des acteurs convaincants (Depp fout les jetons en gangster-psychopathe, Cumberbatch, en sénateur-frère qui y touche sans l'avouer, ambiguë comme il faut, et Joël Edgerton est parfait en agent du FBI qui rêve de gloire et se faire prendre pour une truffe dans les grandes largeurs... ), de la violence, des dialogues dans des voitures, des meurtres dans des parkings tout ça tout ça...

-Les Cow boys-




Tout commence en 1994, à une fête country, quelque part dans l'est de la France. Une jeune fille de 16 ans disparaît subitement avec son amoureux, Ahmed. Son père (François Damiens) fou d'inquiétude, se lance dans une enquête personnelle qui le conduit vers les réseaux islamistes. Le thème est brûlant d'actualité mais résonne bien plus crûment avec les attentats du 13 novembre. Bien sûr le réalisateur (Thomas Bidegain, scénariste de Audiard) ne pouvait l'imaginer mais il est préférable d'avoir le moral bien accroché pour y aller. Ceci dit, le film se concentre surtout sur cette recherche effrénée d'un père brisé, mû par le seul but de retrouver sa fille, et qui y sacrifiera sa vie de famille et la jeunesse de son fils.

Une portée universelle donc, avec un problème qui nous touche de plein fouet, celui de l'endoctrinement et des récupérations d'une jeunesse larguée au nom d'une religion fanatisée, laissé volontairement en toile de fond (même si on en voit les rouages et que l'on suit leur quête du Pakistan au Yémen, en Turquie, etc..) à laquelle il n'est pas donné de réponses ou de jugement (La fin est parlante) Mais une portée avant tout intime avec le côté obsessionnel de ce père et ce fils qui cherchent à comprendre. Dommage que la seconde partie connaisse des longueurs (l'histoire de la veuve d'Ahmed, par exemple) mais le film laisse beaucoup de questionnements (hélas)



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Vu ce week-end :




J'ai vraiment trouvé ça chouette.
J'étais curieuse tout en ayant un doute en y allant, parce que je ne voyais pas trop comment on pouvait adapter ce monument de la spiritualité moderne (parce que ce n'est pas de la poésie, ça me désespère d'entendre ça à longueur de temps dans les médias)... mais ça passe.
Les passages narratifs sont sympas et jolis, initiatiques justes comme il faut (je pense qu'il faut éviter d'y aller avec des enfants trop petits : à partir de 8/10 ans, c'est bien), et les passages sur les enseignements sont tous vraiment très beaux, et font honneur au message.
Prendre un peu de hauteur par les temps qui courent, ça ne peut pas faire de mal...

Bon ben je vais avoir pas mal de bons films à rattraper Avec une priorité pour le film de Joachim Trier

Vu ce week-end : Au Cœur de l'Océan...

Vu le nombre de fois où le film a été annoncé puis déprogrammé (ce qui n'est jamais très très bon signe), j'avais un peu peur.
Et finalement, j'ai passé un très bon moment. Rien de révolutionnaire dans la forme, mais une œuvre d'aventure comme on les aimait quand on était enfants, avec de l'océan, des cachalots, des marins tout ça... et puis pas que.
Un message écolo (et même si je suis évidemment contre la chasse à la baleine aujourd'hui, forcée de reconnaître qu'à l'époque, les mecs ils en bavaient des ronds de chapeaux), et une histoire d'hommes et de lutte des classes aussi.
Et puis le casting est sympa.