[2015] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Bien aimé aussi ce Cœur de l'océan qui est l'adaptation d'une histoire vraie ayant inspiré à Melville son Moby Dick. Les séquences de tempête et d'affrontement avec les baleines successives sont spectaculaires dans un registre classique. J'ai un peu dormi mais il faut dire qu'en Thaïlande les fauteuils de cinéma sont presque des lits!

un film que je verrai surement : "l'attente" de Piero Massina, du tres tres bon Binoche à coup sur



allez je fais ma BA du jour :

complement pour l'attente :
l'histoire :
Le cadre : une belle villa en Sicile (cela promet de belles images), Anna (Juliette Binoche) est en deuil, elle vit seule, juste un serviteur, Pietro. C'est alors qu'arrive Jeanne (Lou de Laâge) la petite amie de son fils  Giuseppe, il l'avait invitée à passer des vacances mais Jeanne n'a plus de nouvelles de lui. Anna n'avait pas connaissance de cette relation, il devrait revenir pour Pâques, enfin c'est ce qu'elle dit à Jeanne........

---le film ne passe que dans une salle à Nice à l'autre boiut de la ville, la pub sur le film est mi_chèvre mi-chou...Pas tres bonne sur le jeune réalisateur Piero Massina (élève de Paolo Sorrentino) mais par contre positive quand au jeu de Juliette Binoche...
Je vais quand même persister pour Binoche, mais je suis pas loin de basculer vers le dernier Bacri "la vie trés privée de Monsieur Sim)...

Vu cette après midi ( 4 spectateurs, la Force n'était pas avec nous), splendide et bouleversant, je suis trop remué pour en parler là....

la critique a eu la dent dure, je trouve cela excessif, il y a des choses tres belles dans ce premier film d'un jeune réalisateur, je ne partage pas ces critiques liées à la lenteur, à la mise en place convenue du drame, au jeu étriqué de Lou de Laâge et jusqu'aux tics de Binoche, saccager un film est bien plus facile que de créer, et je persiste à dire que c'est un beau film qui vaut la peine d'être vu, peut être à une autre période qu'à celle de fêtes...

Ixcanul (Jayro Bustamante)

Ce premier long-métrage d'un réalisateur guatémaltèque est bien davantage qu'une curiosité. Ixcanul s'attache aux pas d'une jeune fille issue d'une tribu maya, qui vit au sein d'une plantation de café à flanc de montagne (Ixcanul signifie volcan en kaqchikel, langue amérindienne). Elle cherche à s'émanciper, à se construire une identité personnelle, fascinée par les promesses du Mexique puis des Etats-Unis alors que sa famille prévoit de son côté un mariage arrangé. A travers ces contradictions, Bustamante évoque l'impact des coutumes, des traditions dans une société encore très isolée et repliée sur elle-même. La relation mère-fille, à la fois presque étouffante et pleine de tendresse, est au centre de chaque séquence et se révèle extrêmement touchante grâce à la force de l'interprétation des deux actrices.

Si un drame bouleverse l'équilibre narratif dans la deuxième partie du film, Bustamante maintient son attention aux personnages à travers la perception d'un quotidien, d'une intimité. Il esquisse alors l'étendue d'une fracture avec un environnement urbanisé, par la barrière de la langue (Kaqchikel/Espagnol) et d'un mode de vie, tout en recherchant les perspectives d'une affirmation de soi.

Aeriale a écrit:

-Les Cow boys-

J'ai passé les dix premières minutes à me demander pourquoi j'avais choisi ce film , puis une heure et quart  à chercher où l'auteur voulait en venir , puis la fin a plutôt redressé la barre, enfin je ne sais pas trop, bref c'est un film qui ne m'a pas convaincue. Mais j'y ai trouvé des éléments intéressants, tout en regrettant la forme narrative  et je n'ai donc pas vraiment regretté ma soirée. Mais le parcours a été long.

Thomas Bidegain choisit un mode de narration « à ellipses » qui laisse des trous cruciaux dans son histoire, l'allège trop, et casse la montée en puissance de la tension. Il privilégie souvent  sa caméra sur sa narration, ne résistant pas au plaisir de certaines scènes « esthétiques » qui n'amènent rien au film. Il  y a des incohérences psychologiques ou situationnelles, des moments de  mélo soulignés par la lumière ou la musique, et  l’interprétation laisse souvent à désirer.

Pourtant  les paysages sont magnifiques (paysages de l'Ain ou du Pakistan, lumières urbaines la nuit), et il y a parfois un certain sens de la nuance. Malgré ces faiblesses, le ressort dramatique du scénario : cette famille déchirée par la disparition d 'une jeune fille, happée par l'islamisme, la quête « à la folie «  qui engage et étaye tout à la fois  la  vie de son père et de son frère, finit par emporter une certaine adhésion.

Ce film présente de gros défauts, des maladresses qu'on pourrait dire  inhérents à tout premier film. Mais, sans doute du fait de son expérience du cinéma  Thomas Bidegain y met une ambition qui est loin de toujours aboutir. Et cette confrontation  fait naître un déséquilibre, source de malaise chez le spectateur, un sentiment d'inachèvement et de bâclage, un regret aussi de l’excellent film, personnel et universel tout à la fois, qu'il aurait aimé se voir offrir.

Et bien je ne vais pas le voir, comme ça je suis sûre de ne pas être déçue.

En fait, je pense que ce n'est plus pour moi, et que si je voyais le premier maintenant, je m'y ennuierais. Alors autant ne pas gâter mes souvenirs...



J'ai vu Au-delà des montagnes ce soir, peut être je vais en dire un mot. Et surtout demain va sortir la première partie de :




Et je ne le manquerais pour rien au monde....

Arabella: pour le Lav Diaz je redoute quand même la longueur extrême de ses plans. Je pense que je préférerais m'y plonger dans une installation vidéo de musée d'art contemporain par intermittence. Pas sûr d'arriver à le voir en continuité au cinéma. Tu nous diras si j'ai tort !

Pour les films que j'ai vu de lui, je n'ai été gênée à aucun moment par la durée des plans, car ils n'ont rien de gratuit, et il se passe toujours quelque chose, qui fait qu'il y a un dialogue avec le spectateur. Si les films sont si longs, ce n'est pas forcément à cause de la longueur des plans, mais parce qu'ils racontent énormément de choses, et qu'il y a beaucoup de plans; qui certes prennent leur temps, mais sans exagération. Une fois qu'on est dans ce rythme, c'est tout simplement une évidence. Le voir par intermittence serait à mon sens mutilant, parce que le rythme, le fait qu'il y ait cette durée, est une donnée essentielle de la façon de construire la narration.
Et ce film, qui dure 9 heures, est présenté en trois parties, ce qui rend possible de le suivre physiquement.

Je tenterai de voir le 1er. Sinon le DVD permettra un séquençage à mon rythme même si l'immersion cinéma dans la durée est certainement irremplaçable

Suivre un film de Lav Diaz est vraiment une expérience fabuleuse, on est presque dans une autre dimension, on en sort un peu sonné, mais tellement heureux...Et les images continuent à vivre, à revenir, de même que toutes les interprétations possibles, les idées et les sentiments que cela suscite. La durée contribue à donner le sentiment que l'on a vécu quelque chose, et non pas que l'on a assisté à un spectacle.

Oui je comprends parfaitement ca.

pas prévu ici on dirait, cet été pitet ?

A Paris, cette semaine, il n'y a qu'un seul cinéma. Alors ailleurs...

Arabella a écrit:

A Paris, cette semaine, il n'y a qu'un seul cinéma. Alors ailleurs...

Comment ça ?

Je pense aussi prochainement me laisser tenter par Un + Une, dont j'ai vu la bande annonce au cinéma. J'aime beaucoup l'ambiance dépaysante qui semble très mise en avant. Pour l'histoire en elle-même, j'espère que ça me plaira, car je ne suis pas vraiment friande de romances ou de comédie dramatiques.