-Phoenix-J'ai bien aimé, je reconnais que la symbolique est très belle et que Christian Petzold instaure encore ici une atmosphère particulière, qui donne à son film cette sorte de beauté grave et pénétrante, comme dans
Barbara. Mais j'ai plus été touchée dans le premier.
Sans doute justement à cause de cette symbolique. Le parallèle avec un Berlin en ruines qui cherche à se reconstruire et à panser ses plaies, et celui de Nelly défigurée elle aussi et qui tente de se réapproprier une identité perdue est très fort. La mise en abyme de cette femme se retrouvant au travers des yeux de son mari est troublante. Toute émotion est contenue, j'aime bien cette sobriété de ton. Et les images sont superbes.
Mais impossible de ne pas se demander comment cet homme ne puisse deviner qui est vraiment Nelly. Il y a là une assertion de départ qui est difficile à admettre ( la voix, le regard, ne peuvent changer. Jusqu'à l'écriture..) Tout comme Expie, cela m'a un peu gênée dans le fait de me laisser totalement embarquer par le sujet. Mais je reconnais que la fin emporte tout, elle est réellement magnifique.
Je ne regrette pas du tout de l'avoir vu...