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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 13 Sep 2012 - 10:28
Je me demande si la bande annonce ne se suffit pas à elle-même ?
Et si le film d'1h40 ne devient pas trop étouffant/lassant ?
Un sujet de court métrage transformé en long ?
En tout cas, je suis curieuse de l'exercice et du sujet, j'ai hâte d'aller le voir !
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 13 Sep 2012 - 10:40
Ça fait un peu Entre les murs ou L'Esquive à Brooklyn.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 13 Sep 2012 - 13:35
Dans le Bronx.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 13 Sep 2012 - 14:18
Marko a écrit:
Ça fait un peu Entre les murs ou L'Esquive à Brooklyn.
J'ai vu ni l'un ni l'autre. Huhu.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 13 Sep 2012 - 14:19
Ca va te plaire, Queenie.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Michel Gondry Lun 17 Sep 2012 - 20:46
traversay a écrit:
The We and the I
Citation :
C'est la fin de l'année. Les élèves d’un lycée du Bronx grimpent dans le même bus pour un dernier trajet ensemble avant l’été. Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, avec ses bizuteurs, ses victimes, ses amoureux… évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide. Les relations deviennent alors plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…
Michel Gondry n'en est pas à une expérimentation près. The We and the I part d'un concept amusant. Il se déroule quasiment intégralement dans un bus qui ramène des lycéens du Bronx chez eux, après la dernière journée de classe. Inutile de dire que c'est bavard, cahoteux, à travers des conversations de cul, des petites humiliations et des tranches de rigolade. Gondry insère des vidéos, des textos et des scènes fantasmées dans un bric à brac dont la logorrhée s'avère lassante. On a l'impression d'assister à une version cinéma d'un long morceau de hip hop avec ses changements de rhytme, ses trouvailles visuelles et ses contre-champs des immeubles du Bronx. Foncièrement, c'est un nouvel exercice de style du cinéaste, que certains devraient trouver formidable. Ou prodigieusement agaçant, au point de vouloir quitter la salle au bout de trente minutes.
De mon côté personne n'a quitté la salle, et nous étions toutes ravies par le film !
Rythme très bien tenu par les petites scènes qui se bricolent dans un coin ou un autre du bus, se télescopent, s'entrechoquent, se mélangent, puis se distinguent. C'est foutraque et bordélique, vulgaire et violent, cru et tendre, marrant et dramatique. Tout un segment de vie adolescente. Ça m'a rappelé mes trajets parfois laborieux en bus scolaire. Et toutes les histoires qui grouillent tout le temps au lycée, entre les uns et les autres.
Gondry et les acteurs maitrisent parfaitement les dialogues : très justes, très durs, puérils et dangereux. Des adolescents qui se construisent dans la destruction : de l'autre, puis de son groupe de pote, et puis de l'image que l'on donnait de soi. C'est tout l'essence du titre du film d'ailleurs. Qui est-on au milieu des autres, qui est-on seul.
C'est, finalement, une vision très juste du milieu adolescent.
Sans oublier la touche Gondry, avec les petites scènes de bricoles lorsqu'on "sort" du bus. Des scènes avec des décors en carton, des bouts de papiers découpés, et des caméras qui vadrouillent dans tous les sens. Qui permet de faire ressortir le côté encore enfantin de ces ado qui se la jouent adultes (et rappeler qu'il ne faut jamais être trop pressés de devenir vieux. Et ne pas oublier qu'il ne s'agit "que" d'enfant, finalement).
Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: Michel Gondry Mer 20 Fév 2013 - 23:35
The We and The I
L'unité de lieu et de temps est à la base d'un dispositif peu évident à gérer dans sa spontanéité débridée. J'ai mis du temps à m'immerger dans cet environnement et les contours du film peuvent en effet agacer. Une sensibilité et une lassitude, d'abord invisibles face à vigueur presque auto-destructrice des dialogues, s'imposent peu à peu et apportent une fébrilité affective au projet. Chacun cherche à se protéger derrière une façade, une projection extérieure à la fois rageuse et remplie de frustrations. Comme Queenie, je trouve que la vision de l'adolescence apparait authentique et sans concessions. Les expérimentations de Gondry, si elles contribuent à accélérer un rythme qui cherche à se renouveler, créent cependant des moment de rupture qui ne s'imposent pas toujours.
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 21 Fév 2013 - 0:46
Avadoro a écrit:
The We and The I
L'unité de lieu et de temps est à la base d'un dispositif peu évident à gérer dans sa spontanéité débridée. J'ai mis du temps à m'immerger dans cet environnement et les contours du film peuvent en effet agacer. Une sensibilité et une lassitude, d'abord invisibles face à vigueur presque auto-destructrice des dialogues, s'imposent peu à peu et apportent une fébrilité affective au projet. Chacun cherche à se protéger derrière une façade, une projection extérieure à la fois rageuse et remplie de frustrations.
Entièrement d'accord. J'ai été assez bluffée par l'exercice de Gondry, un exercice parfaitement réussi puisque j'ai totalement changé d'attitude vis-à-vis des personnages entre le début et la fin du film ! Et ça résume parfaitement mon idée et mon expérience des groupes. Le We représente tout ce que je crains. J'aime les I, les individualités. En dehors de ça, je rejoins aussi l'avis de Queenie, c'est un portrait adolescent assez juste.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 25 Avr 2013 - 6:21
L'Ecume des jours
Citation :
L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.
Des gadgets bricolés et des trouvailles visuelles pour transposer la prose de Boris Vian à l'écran. Si la fantaisie des premières scènes de L'écume des jours parvient à faire illusion, la répétition mécanique des effets finit par détruire toute forme de poésie. Et pour la dernière partie, un drame, Gondry n'a pas les armes pour la rendre un tant soit peu touchante. On se croirait parfois dans un film de Jean-Pierre Jeunet, ce qui n'est pas nécessairement un compliment. Le casting pose aussi problème : Duris, pour une fois, ne semble pas à l'aise dans ses chaussures et la flopée de stars présente rend suspecte une entreprise qui vise la rentabilité commerciale davantage que la créativité d'une démarche artistique. Le film essaie d'emporter par son enthousiasme forcené, en oubliant complétement que l'émotion nait le plus souvent de la sobriété. Gondry n'a que des artifices à offrir. Ils semblent plus au service de son propre égo que de l'oeuvre de Vian.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 25 Avr 2013 - 8:11
traversay a écrit:
L'Ecume des jours
Aïe... sur les sites des Inrocks, ils disaient que les acteurs n'avaient pas la place pour jouer à cause de la surabondance de trouvailles visuelles, qu'il n'y avait pas d'émotion... Bref, tu as l'air d'être sur la même longueur d'onde... Il vaudrait mieux qu'il reste sur des projets personnels, et pas des adaptations, Gondry (j'ai un peu peur pour Ubik, même si on a pu voir dans The Green Hornet qu'il pouvait mettre la pédale douce à son égo... mais dans ce dernier cas, autant prendre un réalisateur lambda...).
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 25 Avr 2013 - 8:33
A ce propos, eXPie, il y a une version de Charles Belmont (1968) que je serais bien curieux de voir.
topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 25 Avr 2013 - 10:45
Question à 100 balles: Qu'est ce qui est plus casse gueule que l'écume des jours à adapter?
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 25 Avr 2013 - 11:06
topocl a écrit:
Question à 100 balles: Qu'est ce qui est plus casse gueule que l'écume des jours à adapter?
Proust, Céline, etc.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Michel Gondry Jeu 25 Avr 2013 - 12:43
L'annuaire téléphonique.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours