John Irving

Marie a écrit:

En mettant de côté L'oeuvre de Dieu, la part du diable, qui était non seulement un excellent roman, mais également une prise de position sur l'avortement finalement assez courageuse aux Etats Unis, c'était en quelle année ?

1985.

Alalalala faut que je m'y remette, il le faut absolument !

Sophie a écrit:

J'ai lu seulement Une veuve de papier que j'ai aimé mais je n'ai aaps eu le coup de coeur que j'aurais aimé avoir. Depuis, je n'ai pas retenté même si j'ai dans biliothèque "La part de dieu, l'oeuvre du diable".

Il n’y a pas photo entre les 2, La part de dieu, l'oeuvre du diable est très nettement supérieur, il décrit notamment un médecin tel qu’on aimerait en rencontrer… Une veuve de papier inaugure sa période où son style perd en force, correct sans plus…

Hormis L’épopée du buveur d’eau, excellent mais atypique dans son œuvre ; son trio à lire est La part de dieu, l'oeuvre du diable, Une prière pour Owen et Le monde selon Garp…derrière sa littérature et ses émotions puissantes, il y a des idées, des prises de position ; un écrivain engagé sans être didactique.

sousmarin a écrit:

Sophie a écrit:

J'ai lu seulement Une veuve de papier que j'ai aimé mais je n'ai aaps eu le coup de coeur que j'aurais aimé avoir. Depuis, je n'ai pas retenté même si j'ai dans biliothèque "La part de dieu, l'oeuvre du diable".

Il n’y a pas photo entre les 2, La part de dieu, l'oeuvre du diable est très nettement supérieur, il décrit notamment un médecin tel qu’on aimerait en rencontrer… Une veuve de papier inaugure sa période où son style perd en force, correct sans plus…

Hormis L’épopée du buveur d’eau, excellent mais atypique dans son œuvre ; son trio à lire est La part de dieu, l'oeuvre du diable, Une prière pour Owen et Le monde selon Garp…derrière sa littérature et ses émotions puissantes, il y a des idées, des prises de position ; un écrivain engagé sans être didactique.

J'ai donc commencé par le mauvais; je vais réparer ça alors.

J'ai fait connaissance avec J. Irving un peu par hasard il y a une dizaine d'années, dans une librairie de seconde main où j'ai été tenté par "Le monde selon Garp".
Il a bien traîné encore quelques mois sur mon étagère avant que je le lise.
Tout cela pour dire que je savais vaguement que cet auteur était connu mais que je n'en attendais pas grand-chose vu mon peu de précipitation à commencer ce bouquin. Et là quelle surprise en le lisant, j'aimais le style, l'histoire, les personnages. Un livre à l'image de la vie, faite d'amour, de joie, de peine, de séparation, de deuil, de réconciliation aussi.

J'ai lu par après "Une prière pour Owen" qui est également de qualité et "Une veuve de papier".

Il est vrai qu'on perçoit une différence de style entre ces deux livres et "Une veuve de papier".

Dans "Une veuve de papier" apparaît des longueurs, des dispersions qui ne semblent pas fort intéressantes, des passages un peu "à vide" où on se demande vraiment ce que l'auteur veut faire passer en ayant un peu la désagréable impression que justement cela ne passe pas.
Mais malgré tout, ce livre m'a vraiment touchée !
Et j'aurais bien des difficultés à expliquer pourquoi…
Mais ce que je sais, c'est que j'ai rarement eu autant de tristesse à lire le mot fin. Les personnages de ce roman ont acquis au fil des pages une telle épaisseur qu'ils étaient devenus… comme des amis !
J'avais l'impression, en tournant la dernière page, de me retrouver sur un quai de gare à dire "Adieu" à des personnes qui me sont chères et que je sais que je ne reverrais jamais. Vraiment très étrange comme impression mais rien que pour ça, je me dis que même si j'ai parfois eu l'impression de louper mon chemin et ne plus très bien savoir où j'étais, J. Irving a su au final me mener là où il le voulait car me faire ressentir cette sensation n'est vraiment pas à la portée de beaucoup d'auteurs !

Ah, mas j'ai beaucoup aimé aussi Une veuve de papier!
Quels beaux personnages féminins!
Un entretien avec John Irving dans Lire en 2006 en disait un peu plus sur ses thèmes de prédilection:
ICI

"Une veuve de papier" est dans ma PAL sur mes étagères depuis plus que 5 ans! une honte je vous dis, une vraie honte

Merci Marie pour cet entretien !
Cela me donne envie de lire "Je te retrouverai". je pense d'ailleurs que ce sera mon prochain Irving.
C'est drôle car j'aime bien cet auteur et pourtant je ne le lis que tous les 3,4 ans, comme si je ne voulais pas abuser ni risquer de ressentir une certaine lassitude afin de garder intact le plaisir de nos "retrouvailles" .

Chatperlipopette, j'espère sincèrement ne pas attendre 5 années supplémentaires pour lire tes impressions à propos de ce livre

J'ai lu 4 livres d'Irving en comptant celui ci et je n'ai jamais été décue. Je ne saurais faire de classement, mais la vie d'Homer Wells m'a autant touché que celle d'Owen & de Garp. On retrouve beaucoup de ces deux derniers personnages dans Homer Wells d'ailleurs. Candy a beaucoup d'Helene Garp. Melony ressemble à la petite amie contestataire d'Owen. C'est rassurant de retrouver le même type de caractères d'un roman à l'autre.

En conclusion, ce roman m'a fait beaucoup de bien, et m'a apporté joie et plaisir. Beaucoup d'humanité et d'humilité.

Citation :

’ai lu plusieurs critiques reprochant à J. Irving le « trop de richesse » des détails, rendant le roman indigeste aux lecteurs.

disait Chantalcath...

Je te retrouverai
traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Josée Kamoun et gilbert Cohen Solal
Editions du Seuil

Moi, je me plaindrai jamais de trop de richesse, je suis tellement curieuse d'histoires que , dans mon métier, les gens me regardent quelquefois d'un drôle d'oeil, tellement j'ai envie qu'ils parlent et racontent...
Alors... il l'a retrouvé
Il y a certainement des moments, dans ce roman qui est la quête d'un père ( mais il était présent, et quelle belle image -pour une fois- de père), le retour sur l'enfance et ses manipulations diverses ( de quoi se souvient-on exactement, et pourquoi? ) où l'on se dit: "accélère un peu John, je n'ai pas que cela à lire..".
Seulement, à la fin, on en veut encore...c'est le don du romancier!
Même si ce roman, certainement autobiographique d'un "lutteur" s'enlise souvent dans des détails inintéressants et se répète dans l'analyse,
il y a de beaux personnages féminins, lumineux, tels celui d'Emma , ou celui de Caroline ,les femmes qui auront aimé Jack , vraiment.
A déconseiller bien sûr à ceux qui aiment le style concis...

la petite amie imaginaire

Quelle déception ce livre... sorte d'autobiographie partant des années lycées et se terminant vers 50 ans.
John Irving y parle surtout et essentiellement de la lutte. ça n'aurait pas été un grand souci s'il l'avait fait avec sa plume légère et décalée de d'habitude, mais là, il s'enfonce dans des détails répétitifs qui lassent (j'ai même sauté des passages).
Au bout d'un moment on en a marre de lire qu'il se pèse quatre fois par jour, qu'il mesure tant, qu'il a fait telle prise, puis telle autre... qu'il s'est blessé à tel moment... on a l'impression de lire un cahier des charges.

Quelques passages sont bien écrits et sympas à lire, mais ils sont si rares que je préfère ne pas les recopier ici de peur de vous donner une image fausse de ce livre qui pourrait vous faire croire qu'il vaut la peine d'être lu...

J'avais commencé Une prière pour Owen il y a quelques années mais un détail idiot m'a finalement fait abandonner la lecture : les propos d'Owen écrits en majuscules ! Je sais que l'intention d'Irving était de traduire la voix particulière de son personnage mais quand je vois des majuscules, je pense automatiquement : cris. Du coup, j'avais l'impression qu'Owen parlait toujours en criant, ce qui était très énervant (je ne suis pourtant pas Roderick Usher )

Notez bien... j'ai connu quelqu'un qui avait abandonné la lecture de Kermesse à Manhattan de Charyn pour la seule raison qu'un des personnages marchait en chaussettes dans les rues de New-York, ce qu'il avait trouvé insupportable !

Sinon, j'ai lu "Les rêves des autres", un recueil de nouvelles.

bonjour à tous nouveau sur le forum je n'ai pu résisté à l'appel de john Irving!

j'adore cet auteur qui m'a transporté pendant des années. Depuis quelques temps il m'avait laissé tombé, "une veuve de papier" interminable et pas terminée, " la quatrième main" déçevant alors pour "je te retrouverai" j'ai fait l'effort du premier pas pour nos retrouvailles.

certes il ne vaut ni "garp" ni "owen" et encore moins "l'oeuvre de dieu" mais j'ai retrouvé le foisonnement de personnages, même si il faut s'accrocher au début, la suite avec son entrée à l'école de fille est digne de notre relation. drôle, pleine de séduction et intrigante!

je ne parle pas de la suite qui se révèle passionnante, bon c'est vrai la fin est un peu légère mais bon je lui pardonne.

alors n'hésitez malgré c'est vrai une couverture baclée et une épaisseur repoussante Irving est revenu passez le mot!!!

Chatperlipopette a écrit:

J'avais bien aimé le délirant "Hôtel New Hampshire"....où toutes les situations les plus improbables sont réunies et vécues.
Un vrai bonheur burlesque et tragique!

Tout à fait d'accord, c'est mon préféré, avec L'oeuvre de Dieu la part du Diable. Je n'a pas été très enthousiasmée par le Monde selon Garp, mais il est vrai que ce livre a été à sa sortie l'oeuvre fétiche de toute une génération, servi par le film du même nom (que je n'ai toujours pas vu mais dont mon mari m'a beaucoup parlé...). Par contre, je n'ai plus envie de le lire, je me suis essoufflée et n'ai jamais pu terminer la quatrième main , ce qui m'arrive rarement, en principe je finis les livres que je commence, mais là, non, c'était trop ennuyeux.

J'ai lu cette cette semaine "Les rêves des autres", recueil de nouvelles. Et bien j'ai été très déçue , pourtant je ne suis pas difficile. je n'en garde presque aucun souvenir.