John Irving

A une certaine époque, je lisais un Irving dès sa parution en France !
J'avais commencé par Le Monde selon Garp que j'avais lu en une nuit, de 22h à 6h du matin si je me rappelle bien! Inutile de vous dire que j'avais adoré ... Lecture réellement ludique et addictive
Mais au fil de mes lectures, j'ai apprécié, voir préféré, l'oeuvre de Dieu, la part du diable ainsi qu'Une prière pour Owen.
Par contre, je me suis ennuyé profondément avec sa Veuve de papier ... et je fus tellement déçu que je n'ai plus jamais relu d'Irving

Pas lu la veuve de papier... j'ai bien fait on dirait car j'ai gardé de bons souvenirs.
comme toi j'ai eu ma période Irving.
un temps pour tout dans la vie.
je recommande les mêmes titres que vous à Bat.

GrandGousierGuerin a écrit:

A une certaine époque, je lisais un Irving dès sa parution en France !
J'avais commencé par Le Monde selon Garp que j'avais lu en une nuit, de 22h à 6h du matin si je me rappelle bien! Inutile de vous dire que j'avais adoré ... Lecture réellement ludique et addictive
Mais au fil de mes lectures, j'ai apprécié, voir préféré, l'oeuvre de Dieu, la part du diable ainsi qu'Une prière pour Owen.
Par contre, je me suis ennuyé profondément avec sa Veuve de papier ... et je fus tellement déçu que je n'ai plus jamais relu d'Irving

La veuve de papier. La quatrième main (je crois). M'ont fait abandonné Irving également.

Par contre, hésites pas à lire L'hotel New Hampshire !

Queenie a écrit:

GrandGousierGuerin a écrit:

A une certaine époque, je lisais un Irving dès sa parution en France !
J'avais commencé par Le Monde selon Garp que j'avais lu en une nuit, de 22h à 6h du matin si je me rappelle bien! Inutile de vous dire que j'avais adoré ... Lecture réellement ludique et addictive
Mais au fil de mes lectures, j'ai apprécié, voir préféré, l'oeuvre de Dieu, la part du diable ainsi qu'Une prière pour Owen.
Par contre, je me suis ennuyé profondément avec sa Veuve de papier ... et je fus tellement déçu que je n'ai plus jamais relu d'Irving

La veuve de papier. La quatrième main (je crois). M'ont fait abandonné Irving également.

Par contre, hésites pas à lire L'hotel New Hampshire !

Je l'ai lu ainsi qu'un Mariage Poids Moyen ... mais cela n'a pas laissé de trace ....
Une autre raison pour laquelle j'ai arrêté Irving est, qu'au fil de mes lectures, je comptais l'occurence ou recherchais l'apparition d'ours, de la lutte gréco-romaine, de transsexuels etc ...
Je n'avais plus aucun plaisir à devenir un comptable ou statisticien de l'oeuvre d'Irving ... mais je ne pouvais plus rester un simple lecteur ...
D'où ma désaffection ou plutôt mon retrait par manque d'intérêt ...

Alors, si je vous lis bien, est-ce que Irving est l'homme de trois livre? le monde selon Garp, l'hotel New-Hampshire et la part de Dieu... à la rigueur quatre (une prière pour Owen, m'avait aussi plu, mais je n'en ai aucun souvenir)
Ou d'autres valent -ils vraiment la peine?
le dernier franchement... je ne l'ai pas fini.

topocl a écrit:

Alors, si je vous lis bien, est-ce que Irving est l'homme de trois livre? le monde selon Garp, l'hotel New-Hampshire et la part de Dieu... à la rigueur quatre (une prière pour Owen, m'avait aussi plu, mais je n'en ai aucun souvenir)
Ou d'autres valent -ils vraiment la peine?
le dernier franchement... je ne l'ai pas fini.

J'ai des souvenirs diffus mais agréables de son Epopée du buveur d'eau
Concernant mon commentaire précédent, Wikipedia propose un tableau récapitulatif des thèmes récurrents dans son oeuvre comme la Nouvelle Angleterre, la lutte, Vienne etc ...

Je te rejoins GrandGousier, et je crois que c'est aussi ce qui fait que je ne suis pas hyper transportée par Le monde selon Garp, je sais trop à l'avance qu'ils vont être à Vienne, qu'il y aura un ours, une prostituée, des histoires sexuelles atypiques, de la lutte... etc...

Je crois, Topocl, que Irving est l'homme de ses premiers livres (on a déjà abordé la question sur ce fil, il me semble : sa biblio valant le détour se situant dans les années 80). Après, je pense que l'enthousiasme qu'on peut éprouver à la lecture d'un livre plutôt qu'un autre vient de l'effet de surprise qu'il crée.

De mon côté j'ai fait mon entrée dans le monde d'Irving avec Une prière pour Owen, que j'avais trouvé Fabuleux (ce petit gamin minuscule - encore un thème récurrent non ? - à la voix stridente, qui est en contact avec une force mystique et traverse les époques). Epoustouflée par la richesse de l'histoire de l’œuvre de Dieu, la part du diable. Ensuite j'avais été super emballée par l'hotel new hampshire, moins accrochée à l'épopée du buveur d'eau (début de lassitude ?), un mariage poids moyen je ne m'en souviens pas.

Puis vaguement déçue par La quatrième main, la veuve de papier.
Carrément dépitée par la petite amie imaginaire.

J'ai retrouvée un plaisir en lisant Dernière nuit à Twister River, mais il m'a tout de même ennuyée.

...


Peut-être que si j'avais lu ses premiers livres dans un autre sens, j'aurais adoré Garp et moins apprécié Owen. Là, c'est l'inverse.

Il semble donc urgent que je n'aille pas beaucoup plus loin!

Dans ce genre de situation je me pose toujours la question: qu'est ce qui revient aux fondamentaux d'un auteur, qu’ers ce qui revient au procédé?

topocl a écrit:

Il semble donc urgent que je n'aille pas beaucoup plus loin!

Ou attendre, comme moi, une dizaine d'années avant de lire un autre livre, histoire de ne pas être lassée, mais plutôt contente de retrouver un univers qui plait. Cotonneux, légèrement fou, féministe, humain, et tendre.

Citation :

Dans ce genre de situation je me pose toujours la question: qu'est ce qui revient aux fondamentaux d'un auteur, qu’ers ce qui revient au procédé?

Je me suis aussi demandé.
Et demandé comment il n'éprouve pas lui-même une espèce de lassitude de toujours tourner autour du même pot. C'est comme s'il déclinait une même histoire en changeant quelques détails.

GrandGousierGuerin a écrit:

Je l'ai lu ainsi qu'un Mariage Poids Moyen ... mais cela n'a pas laissé de trace ....

Queenie a écrit:

un mariage poids moyen je ne m'en souviens pas.

aucune trace? même pas un petit souvenir? c'est marrant, moi je pense qu'il y a la scène la plus atroce de "castration" dans ce livre... jamais de ma vie je ne vais l'oublier...

Le monde selon Garp

John Irving a été un auteur dont j'ai lu pas mal de livres quand j'avais 14-18 ans. Il a été un de ces conteurs qui m'ont fait accroché à la littérature, je lui garde donc une place toute particulière.

J'en ai lu pas mal : commencé par Une prière pour Owen, puis L’œuvre de Dieu, la part du diable, et l'hôtel New Hampshire. Mon top 3. Sûrement parce que je les ai découverts en premier.
Ensuite... j'en ai tenté d'autres.
Une veuve de papier (1998) qui m'a franchement fait me demander où était passé mon auteur de cocooning. Avec La quatrième main (2001), je me suis dit qu'il était perdu, et que je devais laisser tomber.

Et puis... y'a des jours où ça me manque une histoire d'Irving, alors je tente encore, mais aucun ne me marque autant (Mariage poids moyen (1974), aucun souvenir, La petite amie imaginaire (1997) carrément pas aimé, Les rêves des autres (nouvelles) : creux.
Dernière nuit à Twisted River (2009) m'a rappelé ce que j'aimais dans les livres d'Irving sans parvenir à lui donner la pêche, la vigueur, la tendresse, qu'il y avait dans ses premiers romans.

Bref, je m'éloignais de plus en plus de son univers.

Heureusement, il me restait Le monde selon Garp (1978).

On retrouve tout ce qui me plait dans Irving, tous ses thèmes récurrents, et l'impression de découvrir même les prémices, les traces, les pistes qui lui feront écrire les livres suivants.

On découvre ce Garp, qu'on suit de sa conception jusqu'à sa mort. Tout son microcosme familial qui tourne autour de lui.
Un ours qui fait du tricycle.
Vienne.
La lutte, la moiteur des tapis, la chaleur rassurante des salles d'entraînement.
Le Crapaud de l'Angoisse (une métaphore vraiment forte et poignante).
L'importance d'un féminisme intelligent, les dangers d'un engagement aveugle et égoïste. Fanatique.
Du sexe débridé, désinhibé, avec les risques d'avec et sans capote. Du sexe en voiture dangereux.
...

L'histoire d'une famille, de gens auxquels on s'attache doucement, petit à petit. Avec leurs sales défauts et leurs jolies qualités. A croire qu'on s'en moque, qu'on vit avec eux, bien, parce qu'ils sont là, et s'apercevoir qu'au premier drame on est prêt à verser une petite larme de chouinerie.
Parce qu'Irving parvient toujours à rendre ses personnages vrais, tout en étant originaux ils paraissent réalistes, et ils le sont : avec tous les bouts de passé qu'il leur donne, leurs caractéristiques physiques qui les rendent visuels, palpables, les anecdotes de quelques lignes qui nous aident à les cerner, à voir ce qu'ils sont où ils risquent d'aller.

Irving joue sur la corde de l'humain, et y parvient parfaitement. Il attendrit, il embarque, le lecteur fait parti de la troupe.

On a l'impression d'avoir un bout de vie entre les mains, des vrais gens prêts à surgir des pages et à vous embarquer sur un tapis de lutte, à une table pour manger des pates-bolo ou dans les rues de Vienne à tenir le crachoir avec des prostituées...


Et quand on connaît les livres d'Irving (pré-1990), on a plaisir à retrouver tout son univers qu'il répète à l'infini, comme de bonnes vieilles charentaises posées au coin du feu, dans lesquelles on glisse nos pieds glacés d'avoir glissés sur les routes gelées.
C'est doux, chaud, réconfortant.

Le tout nouvel Irving est annoncé comme un renaissance. A voir (dans La grande Librairie ce soir pour ceux qui veulent/peuvent).

Joli commentaire qui me ramène une trentaine d'années en arrière où je découvrais cet auteur avec ce livre.
Le meilleur ou en tout cas celui qui est le plus frais dans ma mémoire.

J'ai envie de le ressortir aussi avec son nouveau livre, donc merci Queenie.
Irving a un humour, et une maîtrise de l'ironie très particuliers, mais que j'aime bien pour ma part...

Je vais l'écouter avec curiosité ce soir...

Allez-y, tentez le dernier livre, et je croise les doigts pour ,qu'en effet, ce soit un renouveau.


Contente de vous rappeler des bons souvenirs de lecture !

C'est vrai que son sens de l'ironie est très particulier. Il arrive à être ironique tout en étant très tendre.