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| John Irving | |
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Auteur | Message |
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lyana79 Envolée postale
Messages : 208 Inscription le : 04/04/2008 Age : 44 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: John Irving Sam 21 Nov 2009 - 18:56 | |
| J'ai terminé "Je te retrouverai" de John Irving
4è de couverture:
Dans ce nouveau roman, John lrving nous raconte l'histoire de l'acteur Jack Burns, fils d'Alice, tatoueuse professionnelle, et de William Burns, organiste et grand amateur de tatouages envolé à la naissance de son enfant. Agé de quatre ans, Jack sillonne avec sa mère tous les ports de la mer du Nord, à la poursuite du père fugitif. Un périple qui le marquera à jamais. Tandis que William le séducteur fait tonner les orgues de Scandinavie et des Pays-Bas, Alice le talonne et gagne sa vie en tatouant sur des épidermes consentants des coeurs brisés, des fleurs voluptueuses et des serments de fidélité. Déçus dans leur quête, mère et fils s'embarquent bientôt pour le Nouveau Monde où l'enfant va grandir hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s'efforce pourtant, de ressembler. Des femmes plus âgées abuseront de lui, il en séduira bien d'autres. Car à vingt ans Jack est bien décidé à tirer parti de son visage d'ange et de sa mémoire prodigieuse pour faire carrière à Hollywood. Sauf que, privé des modèles de mère et de père, il excelle dans des rôles de travesti. Quant à sa mémoire, n'est-elle pas sous influence ?
Mon avis:
C'est mon premier roman de cet auteur dont je découvre l'écriture. La première partie m'a semblé assez longue et j'ai eu du mal à continuer la lecture avec ces longues descriptions du monde du tatouage et des diverses villes visitées par l'enfant et sa mère. Nous suivons les pérégrinations de ces deux êtres croyant comprendre leur histoire mais la deuxième partie du livre est une révélation! Nous découvrons en même temps que l'auteur "la vérité", nous ressentons sa colère et son dépit.Tous les schémas que nous avons construits au début de la lecture de ce livre s'effondrent.
Il semblerait qu'il y ait une part autobiographique dans le roman qui explique à mon sens la justesse de la description du ressenti et la narration chronologique rejoint le type de thérapie pratiquée par la psychiatre de Jack dans le livre.
Pauvre petit Jack balloté parmi des personnages féminins, découvrant la sexualité avec toutes ces femmes.Cette partie du roman nous rappelle que l'abus sexuel sur mineurs n'est pas l'apanage de l'homme et qu'il existe des femmes abuseuses! J'ai remarqué que les relations qui ont duré sont celles qu'il a eues avec des femmes avec lesquelles il n'a pas eu de rapports sexuels.Qu'en pensez-vous? Par ailleurs, le tatouage qui prend une grande place dans ce roman a sûrement une symbolique que je ne saisis que partiellement.Le côté indélébile et douloureux de cette pratique a probablement un lien avec le vécu des protagonistes. La fin quant elle est à mon avis assez bâclée .Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus élaboré.
En somme, un roman et un auteur qui méritent d'être découverts. | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: John Irving Mer 3 Mar 2010 - 18:27 | |
| J'AI LA "PETITE" VOIX D'OWEN QUI ME PARLE SANS CESSE DANS LA TÊTE. J'AI PRESQUE FINI LE ROMAN, JE ME DEMANDE SI CA PERDURE APRES. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: John Irving Mer 3 Mar 2010 - 20:57 | |
| - Maryvonne a écrit:
- J'AI LA "PETITE" VOIX D'OWEN QUI ME PARLE SANS CESSE DANS LA TÊTE.
J'AI PRESQUE FINI LE ROMAN, JE ME DEMANDE SI CA PERDURE APRES. Terrible ! C'est mon tout premier Irving, ça me donne envie de verser une chtite larme nostalgique. | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: John Irving Dim 7 Mar 2010 - 21:50 | |
| MAIS JE SENS LA FIN ARRIVER INEVITABLEMENT, J’AVAIS LA LARME A L’ŒIL DANS LE TRAIN.
SI OWEN ME LACHE, QUI RESTERA A MES COTES ????
ET LE VERBE S'EST FAIT CHAIR, ET IL A HABITE PAR MINOU. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: John Irving Lun 8 Mar 2010 - 6:04 | |
| - Maryvonne a écrit:
- MAIS JE SENS LA FIN ARRIVER INEVITABLEMENT, J’AVAIS LA LARME A L’ŒIL DANS LE TRAIN.
SI OWEN ME LACHE, QUI RESTERA A MES COTES ????
ET LE VERBE S'EST FAIT CHAIR, ET IL A HABITE PAR MINOU. Ooooh comme je te comprends Maryvonne... (Tu me donnes envie de le relire tiens! Dans mon esprit, il est vachement assimilé à un livre d'enfance, je me demandais comment il "fonctionnait" sur un adulte du coup, et j'hésitais à le relire... J'ai tort hein ?!) | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: John Irving Lun 8 Mar 2010 - 6:42 | |
| Si ti as tort ? Je ne sais pas, je suis un peu grande niaise (mais sur l'échelle du kif, le monde selon Garp m'aura sans doute plus plu). | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Un mariage poids moyen. Mar 6 Avr 2010 - 22:19 | |
| Un mariage poids moyen.Deux couples qui "s'échangent". Ce livre est... divertissant... C'est tout. J'ai du mal à en parler plus que ça. On sent que c'est un premier Irving, y'a des indices, des petites choses qui marquent, qui font sourire, qui émeuvent... mais grosso modo, ils sont plutôt agaçants tous. Le petit prof qui rêve d'être un écrivain historique reconnu. Le petit prof qui rêve d'être un entraîneur de lutte. La femme de lutteur qui est une écrivain. La femme d'écrivain qui est plutôt "rentre-dedans". Je soupçonne une histoire d'irréalisme soutenu et voulu (les parallèles sont tellement énormes que j'arrive jamais tout à fait à croire que c'est une simple touche un peu too much). Cela dit, thème traité avec un équilibre incroyable : ça ne tombe ni dans le glauque, ni dans l'anecdotique, ni dans le pathos, ni dans la légèreté insouciante. On comprend bien les problèmes de chacun de se partager les uns les autres. Pourquoi ils en sont venus là, et pourquoi ils le vivent ainsi. Là dessus Irving est très fort. Et surtout son système narratif en "strates" (je ne sais pas trop comment dire) est extra ! On apprend petit à petit des détails, grâce à de brefs flash back, à de petites phrases. On n'est jamais totalement dans le linéaire, et il distille les informations avec minutie, ce qui tient le lecteur tout du long (comment se sont-ils rencontrés ? comment ont-ils "franchit" le pas ?...etc...) A lire pour ceux qui veulent approcher des premières "ficelles" du monsieur, mais certainement pas incontournable. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: John Irving Mar 6 Avr 2010 - 23:21 | |
| - Queenie a écrit:
- Un mariage poids moyen.
Deux couples qui "s'échangent". Ce livre est... divertissant... C'est tout. A lire pour ceux qui veulent approcher des premières "ficelles" du monsieur, mais certainement pas incontournable. Je pense aussi que c'est un de ses plus faibles. Avec Un enfant de la balle, Liberté pour les ours et La petite amie imaginaire. | |
| | | Emmanuelle Caminade Envolée postale
Messages : 204 Inscription le : 06/11/2009 Age : 74 Localisation : Drôme provençale
| Sujet: John Irving Dim 18 Avr 2010 - 20:42 | |
| - Mordicus a écrit:
L'Hôtel New Hampshire
Mon deuxième Irving.
Ah. Trop bien.
Je pensais que Garp serait difficilement concurrençable. J'suis bien contente de m'être plantée. Je les ai lus dans le même ordre, il y a bien longtemps, lors de leur parution en poche, et ils restent mes deux préférés. J'ai un souvenir mémorable du Monde selon Garp que j'ai lu pendant des vacances d'été avec mon mari . Nous étions aussi "accro" l'un que l'autre et n'avions qu'un seul exemplaire. Quelle frustration pour l'un quand l'autre l'avait devancé : un vrai calvaire ! Quant à L'hôtel New Hampshire, il m'a fait réaliser à quel point un écrivain pouvait grâce à son style , à son talent de conteur, vous rendre crédibles et proches les histoires les plus fantaisistes ! | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: John Irving Jeu 7 Oct 2010 - 23:12 | |
| Bon, j'ai fini il y a peu L'oeuvre de Dieu, la part du diable et il faut que je vous dise que ce roman m'a énormément plu. Je ne pensais pas qu'Irving pouvait me toucher à ce point (je n'avais pas complètement aimé Garp, trop de longueurs). Ici, nous avons un roman fleuve (700 pages) où on ne s'ennui pas une seule seconde. C'est à la fois drôle et triste. On s'attache à chaque personnage, ils sont tous tellement... humains, un peu loufoques mais en même temps parfaitement crédibles. C'est roman militant (pour le droit des femmes à l'avortement) mais qui ne tombe jamais dans la caricature ou la mauvaise foi. C'est aussi un roman sur la filiation, sur l'amour, sur les choix auxquels chaque individu est confronté, sur l'ambiguïté des gens, leurs paradoxes, la dissimulation, la frontière floue entre le bien et le mal. Bref, c'est un roman riche. je suis contente d'avoir fait la connaissance du Dr Larch, d'Homer, des Nurses Edna et Angela, de Mélony et de tous les autres. Je vais mettre ce roman dans mon panthéon personnel. Et relire du Irving. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: John Irving Ven 8 Oct 2010 - 8:19 | |
| Alors dans la veine, faut lire Une prière pour Owen. Sûr tu chouines presque (et je sais que tu es aussi peu chouineuse que moi). Il touche à un équilibre épatant dans ces deux livres (L'oeuvre de dieu et la part du diable & Une prière pour Owen) : entre légèreté, drame humain, chronique de vie, du quotidien, de la famille, et tragédie. | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: John Irving Ven 8 Oct 2010 - 11:14 | |
| Ok, ce sera mon prochain. L'hotel New Hampshire me tente bien aussi. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: John Irving Jeu 27 Jan 2011 - 14:29 | |
| Dernière nuit à Twisted River - Citation :
- 1954, au nord du New Hampshire, à Twisted River, pays sauvage des bûcherons et des flotteurs de bois, les draveurs, Dominic Baciagalupo, 30 ans, veuf et père de Danny, 11 ans, travaille comme cuisinier avec, pour garde du corps Ketchum, l’ogre anarchiste au grand coeur.
"Te mets pas les couilles à l'envers !" Comment ? Oui, le dernier John Irving est riche en expressions imagées, sorties de la bouche de Ketchum, personnage a priori secondaire, mais en fait essentiel, de Dernière nuit à Twisted River. Il n'y a pas que la rivière qui soit sinueuse, le récit d' Irving l'est tout autant, s'étalant sur une cinquantaine d'années, l'histoire d'une vengeance, plat qui ne s'est jamais mangé aussi froid. Dominic et Danny Baciagalupo, sont au coeur de ce roman foisonnant, dense, dont le principal défaut est de se perdre souvent dans des digressions superfétatoires. Dominic est cuisinier, ce qui nous vaut de multiples détails culinaires ; lui et son fils travaillent, dans les années 50, auprès d'une population de flotteurs de bois, allons-y gaiement pour une description minutieuse de leur métier. Irving n'a jamais été doué pour faire court mais là, sur 560 pages, il y a beaucoup de longueurs et pas mal de lourdeurs dans un style qu'on a connu plus fluide. Evidemment, les personnages hauts en couleur abondent et certains passages sont du pur Irving, burlesques et hilarants : cet ange qui tombe du ciel dans le plus simple appareil, ce meurtre à la poêle à frire, etc. La tonalité est pourtant sombre, plus qu'à l'accoutumée, avec cette idée que les accidents tragiques sont inévitables et gâchent une existence entière. La plupart des obsessions de l'écrivain se retrouvent dans le roman, comme recyclées : il y a des ours, des tapis de lutte (avec modération), une relation père/fils compliqué... On peut y voir aussi un aspect autobiographique, puisque Danny Baciagalupo est écrivain et qu'il finit par rédiger le même livre qu' Irving. A noter aussi que le romancier a rarement été aussi violent dans sa vision de la politique américaine, de la guerre du Vietnam à l'Irak. Un "pays de merde" comme dit Ketchum, dont la verve grossière et libératrice sont sans nul doute l'expression des sentiments d' Irving. Un Ketchum dont la présence tutélaire, grotesque et vaguement inquiétante traverse une moitié de siècle dans un roman, certes pas le meilleur de son auteur, mais qui finit par en imposer, quels que soient ses défauts, par son ampleur et sa luxuriance. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: John Irving Jeu 3 Fév 2011 - 8:49 | |
| En cours de lecture de Dernière nuit à Twisted River.
Décidément, il a disparu l'Irving qui transbahutait avec ses histoires un peu rocambolesques, mais toutes tendres.
Comme le dit Traversay, c'est laborieux.
Ces allers-retours qui bouleversent la chronologie de l'histoire ne sont pas pour aider à la légèreté : du coup, y'a des répétitions, des mélanges, des pertes. On ne sait plus toujours où on est et pourquoi on y est.
Quelques moments très chouettes, en effet, mais globalement ça tire en longueur pour pas grand chose.
Et surtout, pas de personnage comme il savait si bien faire, à les suivre pas à pas, à avoir peur pour eux, à sentir leurs premiers émois. Là c'est lourd, d'une tristesse mélancolique et défaitiste à ennuyer. Les personnages sont trop vite zappés, soit par le peu de pages, soit par le côté chronologique bordélique qui ne leur donne qu'un aspect anecdotiques.
C'est vraiment dommage, parce qu'il y a toujours un petit truc touchant dans cette histoire. Mais l'impression de lire les souvenirs d'un homme qui ne se souvient plus très bien (c'est un peu le thème du livre, aussi).
BofBof. Je continue. | |
| | | Oreiller Posteur en quête
Messages : 57 Inscription le : 08/09/2008 Age : 33 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: John Irving Sam 5 Fév 2011 - 23:05 | |
| Je suis actuellement en plein milieu de L'Œuvre de Dieu, la part du Diable. Il faut avant tout savoir qu'Une prière pour Owen est un de mes meilleurs souvenirs de lecture et que Le monde selon Garp m'a valu quelques nuits blanches. On retrouve ici ce qui m'avait passionné dans ses deux autres romans que j'ai lu, à savoir des personnages hauts en couleur, attachants et crédibles, un "univers" délicatement et méticuleusement construit le tout allié à une prose très agréable. Pourtant, le roman ne me touche pas autant que les deux autres, peut être car je ne l'ai pas fini mais plus probablement car je me suis fait à son style et que le plaisir de la découverte est moins présent, je suis ici en territoire familier, il n'y a guère de différence stylistique majeure ce qui n'est en aucun cas un défaut vu la qualité proposée; c'est tout simplement très bon et je n'ai pas grand chose à ajouter à cela. | |
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| | | | John Irving | |
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