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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Jeu 9 Aoû 2012 - 23:45
C'est très juste. Une perle noire qui concentre toute la Recherche et libère enfin l'inspiration artistique chez notre narrateur. Au prix de beaucoup de violence intérieure mais le résultat est fabuleux. Reste à assumer le deuil de ce qui a été perdu maintenant qu'Albertine va disparaître... J'en relis des passages pour compléter mes commentaires dont il manque les 2 dernières parties.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Ven 10 Aoû 2012 - 19:16
Albertine disparue
Pour entrer en nous, un être a été obligé de prendre la forme, de se plier au cadre du temps ; ne nous apparaissant que par minutes successives, il n'a jamais pu nous livrer de lui qu'un seul aspect à la fois, nous débiter de lui qu'une seule photographie. Grande faiblesse sans doute pour un être de consister en une simple collection de moments ; grande force aussi ; il relève de la mémoire, et la mémoire d'un moment n'est pas instruite de tout ce qui s'est passé depuis ; ce moment qu'elle a enregistré dure encore, vit encore, et avec lui l'être qui s'y profilait. Et puis cet émiettement ne fait pas seulement vivre la morte, il la multiplie. Pour me consoler ce n'est pas une, ce sont d'innombrables Albertine que j'aurais dû oublier. Quand j'étais arrivé à supporter le chagrin d'avoir perdu celle-ci, c'était à recommencer avec une autre, avec cent autres.
La première moitié d'Albertine disparue est consacrée à la manière dont le deuil puis l'oubli permettent de surmonter progressivement la souffrance de la relation amoureuse et des fantasmes qu'elle alimentait. Il analyse chaque étape avec beaucoup de nuances et de justesse. Il montre en même temps comment certaines informations qui remontent jusqu'au narrateur (qui mène une véritable enquête animée par sa jalousie) modifient la perception qu'il avait d'Albertine et de leur passé commun. La vérité se dérobe constamment. Etait-elle infidèle? Fréquentait-elle d'autres femmes? Mensonges et vérités se confondent, l'être aimé apparait presque comme une chimère, une pure manifestation de la pensée, et seul l'oubli permet de libérer l'esprit de ces sortilèges. La vie lui apparaissant comme Une suite de zones concentriques, contiguës, harmoniques et dégradées, autour d'un désir premier qui a donné le ton, éliminé de ce qui ne se fond pas avec lui.
Puis la seconde partie voit ressurgir le personnage de Gilberte qu'il ne reconnait pas au début. Elle est devenue Mlle de Forcheville. Le constat qu'il est libéré de son attachement envers Albertine autant qu'envers Gilberte autorise son départ pour Venise jusqu'ici différé. Et cela donne droit à des descriptions mémorables de la cité des Doges qui est envisagée précédemment dans La Recherche comme un lieu de beauté et de bonheur absolus avant que les déceptions amoureuses n'en modifient l'attrait ou la répulsion (il l'associe à l'infidélité supposée d'Albertine). Venise tout au long de l'oeuvre de Proust est une sorte de lieu presque inconscient qui devient finalement la métaphore de son détachement vis à vis de la figure maternelle et de l'emprise de ses amours intermittentes. Ce séjour sera comme une régression vers l'âge d'or de l'enfance pour mieux favoriser une sorte de renaissance qui conduira à son autonomie et à sa créativité.
C'est le plus souvent pour Saint-Marc que je partais, et avec d'autant plus de plaisir que, comme il fallait d'abord prendre une gondole pour s'y rendre, l'église ne se représentait pas à moi comme un simple monument, mais comme le terme d'un trajet sur l'eau marine et printanière, avec laquelle Saint-Marc faisait pour moi un tout indivisible et vivant. Nous entrions ma mère et moi dans le baptistère, foulant tous deux les mosaïques de marbre et de verre du pavage, ayant devant nous les larges arcades dont le temps a légèrement infléchi les surfaces évasées et roses, ce qui donne à l'église, là où il a respecté la fraîcheur de ce coloris, l'air d'être construite dans une manière douce et malléable comme la cire de géantes alvéoles; là au contraire où il a racorni la matière et où les artistes l'ont ajourée et rehaussée d'or, d'être la précieuse reliure, en quelque cuir de Cordoue, du colossal évangile de Venise. Voyant que j'avais à rester longtemps devant les mosaïques qui représentent le baptême du Christ, ma mère, sentant la fraîcheur glacée qui tombait dans le baptistère, me jetait un châle sur les épaules. Quand j'étais avec Albertine à Balbec, je croyais qu'elle révélait une de ces illusions inconsistantes qui remplissent l'esprit de tant de gens qui ne pensent pas clairement, quand elle me parlait du plaisir - selon moi reposant sur rien - qu'elle aurait à voir telle peinture avec moi. Aujourd'hui je suis au moins sûr que le plaisir existe sinon de voir, du moins d'avoir vu une belle chose avec une certaine personne. Une heure est venue pour moi où quand je me rappelle ce baptistère, devant les flots du Jourdain où saint Jean immerge le Christ tandis que la gondole nous attendait devant la Piazzetta il ne m'est pas indifférent que dans cette fraîche pénombre, à côté de moi il y eût une femme drapée dans son deuil avec la ferveur respectueuse et enthousiaste de la femme âgée qu'on voit à Venise dans la Sainte Ursule de Carpaccio, et que cette femme aux joues rouges, aux yeux tristes, dans ses voiles noirs, et que rien ne pourra plus jamais faire sortir pour moi de ce sanctuaire doucement éclairé de Saint-Marc où je suis sûr de la retrouver parce qu'elle y a sa place réservée et immuable comme une mosaïque, ce soit ma mère.
La fin de cette partie fait le lien avec Le temps retrouvé par l'union de Gilberte et de Saint-Loup.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Jeu 16 Aoû 2012 - 22:30
Dans son film "Un amour de Swann", Volker Schlöndorff fait appel au compositeur contemporain Hans Werner Henze afin de mieux suggérer au public d'aujourd'hui ce que la fameuse et fictive Sonate de Vinteuil pouvait avoir de novateur et de troublant pour les personnages du roman à leur époque. Le narrateur Marcel est fasciné par cette musique que son entourage plus conventionnel n'arrive pas à apprécier à sa juste valeur. Henze a composé 12 variations pour orchestre sur un thème de la sonate de Vinteuil. Je n'ai pas beaucoup aimé le film mais l'univers de Henze donne un climat mental et légèrement dissonant qui colle plutôt bien au récit proustien.
J'aime particulièrement ce thème lancinant et rêveur qu'on entend à partir de 3'18 avec le piano.
Comme le public ne connaît du charme, de la grâce, des formes de la nature que ce qu’il en a puisé dans les poncifs d’un art lentement assimilé, et qu’un artiste original commence par rejeter ces poncifs, M. et Mme Cottard, image en cela du public, ne trouvaient ni dans la sonate de Vinteuil, ni dans les portraits du peintre, ce qui faisait pour eux l’harmonie de la musique et la beauté de la peinture. Il leur semblait quand le pianiste jouait la sonate qu’il accrochait au hasard sur le piano des notes que ne reliaient pas en effet les formes auxquelles ils étaient habitués, et que le peintre jetait au hasard des couleurs sur ses toiles. Quand, dans celles-ci, ils pouvaient reconnaître une forme, ils la trouvaient alourdie et vulgarisée (c’est-à-dire dépourvue de l’élégance de l’école de peinture à travers laquelle ils voyaient, dans la rue même, les êtres vivants), et sans vérité, comme si M. Biche n’eût pas su comment était construite une épaule et que les femmes n’ont pas les cheveux mauves. Pourtant les fidèles s’étant dispersés, le docteur sentit qu’il y avait là une occasion propice et pendant que Mme Verdurin disait un dernier mot sur la sonate de Vinteuil, comme un nageur débutant qui se jette à l’eau pour apprendre, mais choisit un moment où il n’y a pas trop de monde pour le voir : — Alors, c’est ce qu’on appelle un musicien di primo cartello ! s’écria-t-il avec une brusque résolution. Swann apprit seulement que l’apparition récente de la sonate de Vinteuil avait produit une grande impression dans une école de tendances très avancées mais était entièrement inconnue du grand public.
anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Marcel Proust Ven 17 Aoû 2012 - 16:56
Sacré Cottard !
Spoiler:
J'avoue que je me serais noyée aussi en écoutant Henze ...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Ven 17 Aoû 2012 - 17:05
anagramme a écrit:
Sacré Cottard !
Spoiler:
J'avoue que je me serais noyée aussi en écoutant Henze ...
anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Marcel Proust Sam 25 Aoû 2012 - 17:22
Un petit coup au carreau, comme si quelque chose l'avait heurté, suivi d'une ample chute légère comme de grains de sable qu'on eût laissé tomber d'une fenêtre au-dessus, puis la chute s'étendant, se réglant, adoptant un rythme, devenant fluide, sonore, musicale, innombrable, universelle : c'était la pluie.
(Du côté de chez Swann)
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Lun 10 Sep 2012 - 1:02
Le Temps retrouvé
Je suis content d'avoir relu de larges passages du Temps retrouvé pour ce dernier post sur La Recherche. J'avais flotté à certains moments et j'ai encore plus apprécié cette seconde immersion. Ce qui me fait dire que je pourrai tout relire un jour prochain et y trouver encore mille choses, m'arrêter sur mille détails et sensations. Mille et un(e)s je devrais dire puisque Proust explique à la fin de ce dernier volume:
Non pas que je prétendisse refaire, en quoi que ce fût, Les Mille et Une Nuits, pas plus que les Mémoires de Saint-Simon, écrits eux aussi la nuit, pas plus qu'aucun des livres que j'avais aimé dans ma naïveté d'enfant, superstitieusement attaché à eux comme à mes amours, ne pouvant sans horreur imaginer une oeuvre qui serait différente d'eux. Mais, comme Elstir Chardin, on ne peut refaire ce qu'on aime qu'en le renonçant. Sans doute mes livres eux aussi, comme mon être de chair, finiraient un jour par mourir. Mais il faut se résigner à mourir. On accepte la pensée que dans dix ans soi-même, dans cent ans ses livres, ne seront plus. La durée éternelle n'est pas plus promise aux oeuvres qu'aux hommes. Ce serait un livre aussi long que Les Mille et Une Nuits peut-être, mais tout autre.
Le Temps retrouvé est un livre sur la vieillesse, le temps perdu que seule l'oeuvre d'art qu'il se sent enfin prêt à créer permettra de retrouver. La guerre de 14/18 a éclaté, Marcel vient de passer quelques années à l'écart, allant de cure en cure dans des établissements de santé. Il revient vers les salons des Guermantes et il découvre sa propre vieillesse en contemplant les métamorphoses du temps sur ceux qu'il a connu. Il y a des descriptions lumineuses et cruelles sur le détachement progressif de la vie de personnages auparavant si charismatiques comme Charlus ou La Berma qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes.
Proust y décrit de longues et très belles considérations sur sa conception de la littérature, sur l'importance donnée au monde intérieur et à l'Art qui seuls peuvent rendre compte de ce qu'est la vie, alors que le soi-disant "réalisme", qui se contente de décrire les choses vues de l'extérieur, n'est que mensonge. Tout comme la plupart des oeuvres se voulant trop théoriques. Les autres n'existent que dans notre imaginaire. Et la substance même de l'oeuvre qu'il souhaite créer est sa vie passée perçue au travers du prisme de sa sensibilité et de sa mémoire. Le lecteur devenant à son tour l'observateur de sa propre vie grâce à cet "instrument d'optique" que l'écrivain lui propose en lui révélant ce qui était déjà en lui mais perçu de manière trouble et incertaine.
Peu à peu la boucle se referme, nous retrouvons les principaux personnages des origines ou leurs descendants, la petite cloche de la maison de Tante Léonie peut tinter à nouveau. Marcel est prêt à écrire l'oeuvre de sa vie sous le regard bienveillant de sa servante Françoise. Le destin lui aura permis d'aller jusqu'au mot fin à son grand soulagement. Car La Recherche est à ses yeux la seule justification de son existence alors même que tous ceux et celles qui auront suscité en lui des tourments et des joies ne sont déjà plus.
Dernière édition par Marko le Lun 10 Sep 2012 - 12:56, édité 1 fois
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Marcel Proust Lun 10 Sep 2012 - 12:02
C'est beau de te voir tellement en accord avec cette oeuvre majeure...J'aime la façon dont tu en parles...sans me décider toutefois à en aborder la lecture aussi avidement . Je continuerai mais je crois que j'en aurai pour le reste de mes jours à arriver au bout...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Lun 10 Sep 2012 - 13:14
coline a écrit:
Je continuerai mais je crois que j'en aurai pour le reste de mes jours à arriver au bout...
Oeuvre majeure et paradoxalement l'une des plus limpides. Il n'y a rien de compliqué dans la Recherche. Il ne manie pas des concepts abstraits ou hermétiques, il évoque des choses simples et quotidiennes qui forment l'essentiel d'une vie mais avec une sensibilité infinie. On y souffre de l'illusion amoureuse, on sourit de la vanité des grands de ce monde qui cherchent à paraître plus cultivés qu'ils ne sont réellement, on s'émerveille de la nature et de la lumière, on perçoit combien l'Art est nécessaire pour éclairer le monde et transfigurer la réalité, on parle d'amour et de deuil, du caractère sans cesse changeant de toute chose. Ceux qu'on raillait au début peuvent devenir de grands amis, ceux qu'on admirait nous décevoir... Et à la fin on a vu s'agiter et revivre tout un monde perdu qui n'a pas plus de réalité qu'au moment où on l'a traversé et vécu. Toute la vie est mentale, intérieure. Nous sommes seuls mais les oeuvres d'Art et le souvenir nous accompagnent. Le reste n'est qu'une sorte de lanterne magique, un hologramme comme dans l'invention de Morel. Mais curieusement Proust n'était pas séduit par le cinéma qui existait depuis peu à l'époque. Il croyait qu'il ne pouvait pas représenter le monde intérieur et qu'il se contentait de montrer le mensonge d'une réalité observée de l'extérieur. Il aurait peut-être été admiratif comme avec les autres formes d'art qu'il évoque de voir combien le cinéma est par la suite parvenu à aller bien au-delà. J'aurais aimé lire ses commentaires sur Tarkovski, Bergman, Lynch ou tant d'autres. Il aurait changé d'avis sur le cinéma!
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Marcel Proust Lun 10 Sep 2012 - 23:59
Marko a écrit:
coline a écrit:
Je continuerai mais je crois que j'en aurai pour le reste de mes jours à arriver au bout...
Oeuvre majeure et paradoxalement l'une des plus limpides. Il n'y a rien de compliqué dans la Recherche.
Mais non...rien de compliqué...je sais...c'est juste beaucoup de pages...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Mar 11 Sep 2012 - 0:38
coline a écrit:
Marko a écrit:
coline a écrit:
Je continuerai mais je crois que j'en aurai pour le reste de mes jours à arriver au bout...
Oeuvre majeure et paradoxalement l'une des plus limpides. Il n'y a rien de compliqué dans la Recherche.
Mais non...rien de compliqué...je sais...c'est juste beaucoup de pages...
Juste 7 romans
Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: Marcel Proust Dim 23 Sep 2012 - 19:59
Albertine disparue
Si La prisonnière dévoilait une tension constante, ce volume traduit la quête d'une libération et d'un apaisement. La perte de l'être aimé cède la place à la puissance du souvenir et d'une image en forme de projection affective...une image forcément incertaine et fragile, et l'exploration d'un passé pour saisir une hypothétique vérité offre des développements particulièrement riches. Encore une fois, Proust recompose une boucle entre les différents volumes et les traits d'Albertine se confondent bientôt avec ceux de Gilberte. L'écho des lieux rejoint celui des êtres dans un ballet incessant qui dessine une mémoire.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marcel Proust Dim 23 Sep 2012 - 20:23
Plus qu'un! Ça passe trop vite ... J'attends le bon moment pour me plonger dans Jean Santeuil.
Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
Sujet: Re: Marcel Proust Lun 24 Sep 2012 - 11:24
J'ai pensé à Proust samedi dernier en voyant sur la route des panneaux indicateurs "Illiers-Combray". Faut que je m'y remette. A l'ombre des jeunes filles en fleur sera l'une de mes bonnes résolutions pour 2013 (ne nous leurrons pas, je n'aurai pas le temps avant).
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Marcel Proust Lun 24 Sep 2012 - 12:36
Moi, pareil, je m'étais promis de finir le cycle cet été, et puis pas le temps. Il faut absolument que je m'y replonge. Besoin d'élévation...
J'ai aussi dans la tête de revoir tout Rabelais et tout Montaigne.