Charles Bukowski

Extrait bio Wikipedia :

Charles Bukowski est un auteur américain de romans et de poésie, né le 16 août 1920 à Andernach (Allemagne), mort le 9 mars 1994 à Los Angeles (Californie, États-Unis).

Plus de détails ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Bukowski


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Contes de la folie ordinaire (La plus jolie fille de la ville, La vie dans un bordel au Texas, Le petit ramoneur, La machine à baiser, Trois femmes, Trois poulets, Douze singes volants qui ne sont jamais arrivés à baiser, Vie et mort d'un journal underground, Le jour où nous avons parlé de James Thurber, La politique est l'art d'enculer les mouches, Autant qu'on veut, La chatte blanche, J'ai vécu avec l'ennemi public n°1, Comme au bon vieux temps,
Le grand mariage zen, Cons comme le Christ, Pas de chaussettes, J'ai descendu un type à Reno, Carnets d'un suicidé en puissance, Le Zoo libéré:)

le livre entier : pages 1

Le postier : pages 1, 2

Pulp : pages 1, 2

Le journal d'un vieux dégueulasse : pages 1, 2

Women : pages 2

Les jours s'en vont comme les chevaux sauvages dans les collines : pages 3

arrêté à la page 3 le 27/08/2012

















Contes de la folie ordinaire

Présentation éditeur (Livre de Poche)

"Bukowski est un écrivain considérable. Un homme en marche. Un homme étincelant. Avec l'énergie du désespoir, il secoue comme un vieux sac notre civilisation fin XXème siècle. Et ce qui tombe n'est pas joli, joli. C'est brutal." Claire Gallois, Le Figaro

"Toutes les histoires de Bukowski sont aussi vraies qu'infectes et, en cela, font honneur à la littérature : il raconte ce que les autres enjolivent et dissimulent. Le sexisme, la misère du quotidien, la violence et les sentiments de ceux qui se curent le nez. Et c'est pour ça qu'il gêne : il parle à tout le monde." Jean-François Bizot



Commentaire :

Assurément une révélation pour moi cet été, je m'attendais à quelque chose de glauque et de malsain, je trouve en fin de compte un auteur attachant et d'une franchise quasi inégalée. Certains appèleront ça de la vulgarité, mais Bukowski faisait de cette vulgarité et de sa crudité un art, l'art de parler vrai, sans ne jamais rien édulcorer, sans interdit non plus. Sa vie n'a jamais été drôle, battu par son père dans son adolescence, errant de manière quasi ininterrompue dans la misère et l'alcoolisme jusqu'à sa mort, Bukowski ne manque pourtant jamais d'humour. D'une manière parfois même hilarante, il se met en scène dans ce recueil de nouvelles dans des situations parfois très scabreuses, sans ne jamais se soucier de son image, du qu'en-dira-t-on... On se dit qu'il y a certainement une grosse part de vérité dans ces tranches de vie aux relents de vômi, de sang, de sperme et de sueur. Et tout ça sans misérabilisme, sans noirceur excessive. On sort de cette lecture en enviant la liberté de ton de Bukowski, en se disant que, loin du paria que nombre de personnes ont sans doute voulu en faire, Bukowski devrait être élevé en modèle ! Le "pas grand-chose", le "vieux dégueulasse" comme il se nommait lui-même - certainement sans une once de fausse modestie - a pour moi tout du génie, ni plus, ni moins...

J'ai lu il y a quelques années Contes de la folie ordinaire mais je n'ai pas été touchée plus que cela... je me rappelle surtout (évidemment) de l'ambiance mais peu du contenu.

Sauf un conte, que j'avais vraiment trouvé excellent : Le petit ramoneur.
Pour l'anecdote, le réalisateur Pedro Amodovar avait inséré un film de 7 minutes qui pastichait le cinéma muet et où se rejoignaient L'Homme qui rétrécit de Jack Arnold et la nouvelle Le petit ramoneur de Bukowski dans son film Parle avec elle.
Bel hommage !

sentinelle a écrit:

Sauf un conte, que j'avais vraiment trouvé excellent : Le petit ramoneur.

il est assez spécial celui là effectivement

c'est l'un des 2 plus délirants (au sens premier) du recueil avec "Le zoo libéré" je pense. Personnellement, c'est pas le Bukowski que je préfère, meme si les histoires ne m'ont pas déplu. Autrement dit, ce que j'ai préféré est tout ce qui ne t'a pas marquée : les nouvelles qui me semblaient les plus auto-biographiques (ou au moins les plus proches de son quotidien), où on peut voir son rapport aux autres (sans flagornerie, franc et direct), son humour, son insouciance, sa liberté, etc...

Un des mes auteurs préférés, si ce n'est le preferé d'ailleurs.

Le classique des classiques reste "Journal d'un vieux déguelasse". Du grand Bukowski, je trouve que ces nouvelles sont meilleurs que ces romans.

"Women" est excellent aussi, quoique pouvant découragé les néophytes, il est vrai que Buk est au sommet de sa forme dans ce livre. Conquête sur conquête, le débraillé par excellence.

Moi non plus "Les contes de la folie ordinaire" m'ont plu sans que çà me paraisse fabuleux...

Bonsoir Jack

Jack a écrit:

Un des mes auteurs préférés, si ce n'est le preferé d'ailleurs.

ça commence bien

Citation :

Le classique des classiques reste "Journal d'un vieux déguelasse". Du grand Bukowski, je trouve que ces nouvelles sont meilleurs que ces romans.

je l'ai lu dans la foulée, je n'ai pas été déçu non plus. Je crois que je l'ai d'ailleurs préféré aux Contes de la folie ordinaire, les quelques nouvelles politiquement engagées sans vraiment l'être (pas sur d'etre clair) m'ont semblé une nouvelle fois pleines de bon sens.

en revanche, je ne suis pas tout à fait d'accord concernant la qualité de ses romans, meme si je ne peux pas juger sur leur ensemble, ne les ayant pas encore tous lus. Mais pour citer un seul exemple, "Souvenirs d'un pas grand-chose" (qui revient sur les 20 premieres années de sa vie) m'a semblé tout aussi fort que les nouvelles que j'avais lues auparavant, sans longueurs, et le gros point fort de ce livre - qui pourrait en faire un bon départ pour ceux qui hésitent à découvrir Bukowski par crainte d'etre bousculé - c'est que Buk y retrouve une certaine forme d'innocence lorsqu'il évoque ses souvenirs d'enfance.

on peut lire des critiques intéressantes sur ce site (notamment celles signées par un certain Thomas, pas seulement parce qu'il aime beaucoup Bukowski ( ), mais surtout parce qu'il semble bien connaitre son oeuvre) :

http://www.ratsdebiblio.net/bukowskicharlessouvenirs.html

(voir le menu en haut à droite pour accéder aux critiques d'autres ouvrages de Bukowski)

J'écris mon premier message, mais ce n'est sûrement pas le dernier. Je me rends bien compte, ma foi, que c'est un forum très riche... :)

Alors donc, Bukowski... si j'ai pris son nom de famille, c'est qu'à date, pour les deux livres que j'ai lus de lui, Le postier et Women, je dirais que ça ressemble un peu à ce que je veux écrire, sans toutefois adopter son style tout à fait... je travaille aux Postes en ce moment - j'ai 26 ans - en me fiant sur une intuition que j'ai eue à six ans comme quoi je travaillerais là plus tard. Et comme j'ai croisé plein de femmes sur ma route jusqu'à ce jour, dans des anecdotes plutôt corsées, et bien, voilà pourquoi Bukowski est une de mes inspirations dans ma quête littéraire.

Un autre auteur que je vous conseille, québécois celui-là, Dany Laferrière. Sans lui, pas de Bukowski sur ma route...

Je viens de regarder Barfly

Scénario écrit par Bukowski, tranche de vie autobiographique où l'on découvre l'alcoolique en lutte, en rêve, en amour aussi. Un personnage attendrissant joué par un Rourke crédible (Bukowski aurait préféré Sean Penn dans le rôle), mais avec une façon de parler très étrange, plânante, poétique.
Un film anecdotique, comme un instantané de la vie d'un auteur culte.

Queenie a écrit:

Je viens de regarder Bafly

il est sorti en zone 2 ?

j'aimerais bien le voir, mais je ne l'ai vu qu'en zone 1 jusqu'à présent, et hors de prix.

Deux romans de Bukowski qui n'ont pas encore été mentionné ici : Le postier et Pulp.

Le postier relate l'expérience qu'a vécue Buk lorsqu'il travaillait pour les services postaux de Los Angeles. C'est la chronique courtelinesque du quotidien d'un facteur dans la cité des anges : brimades de chefs de service despotiques, citadins tous plus fêlés les uns que les autres. Un bouquin bourré de petites anecdotes drôles et pathétiques qui sentent le vécu.

Pulp est le dernier roman écrit par Bukowski et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il tire sa révérence avec humour. Comme son titre l'indique, le roman s'inspire de thèmes propres au policier, au fantastique et à la science-fiction. Le personnage principal, un détective privé, a comme cliente une séduisante jeune femme qui se révèle être la Mort en personne. Elle charge le détective de retrouver Louis-Ferdinand Céline, qui est toujours vivant et habiterait à Los Angeles dans l'anonymat. Commence alors une intrigue impossible à résumer, où se côtoie toutes sortes de personnages bizarres - y compris des extra-terrestres.
C'est sans doute le roman le plus loufoque de Bukowski, sur lequel plane pourtant une mort que l'écrivain devait sentir arriver.

PS : "Barfly", je l'ai vu il y a longtemps. Ce qui me dérange dans ce film, c''est le fait d'avoir choisi deux stars sexy pour jouer le couple à la dérive. Rourke prend son pied dans le genre de rôle "beau mais rebelle" qu'il affectionnait à l'époque et Faye Dunaway... franchement, vous la trouvez crédible en pocharde, vous ? Ah, Hollywood...
Mieux vaut voir ou revoir "Conte de la folie ordinaire" avec un excellent Ben Gazzara. Sinon, il existe aussi une adaptation récente de "Women", avec Matt Dillon (pas vu, toujours pas sorti en DVD je crois mais les critiques étaient plutôt bonnes).

Hank a écrit:

Queenie a écrit:

Je viens de regarder Bafly

il est sorti en zone 2 ?

j'aimerais bien le voir, mais je ne l'ai vu qu'en zone 1 jusqu'à présent, et hors de prix.

il est passé à la tv, sur cine star je crois.. ou cine culte... je ne sais plus.

Queenie a écrit:

il est passé à la tv, sur cine star je crois.. ou cine culte... je ne sais plus.

merci

si quelqu'un l'a enregistré, ça m'intéresse (je paierai bien sur les frais de port et le dvd-r).

Une citation tirée de Pulp :

"Reste que sans désarroi et sans souffrance, l'homme renonce à tracer son sillon. À l'inverse, parfois, c'est pour éviter les deux qu'on ne baisse pas sa garde. Ça vaut bien tous les pleins temps du monde. Jusque dans le sommeil, ça nous travaille. Dans mon dernier rêve, j'étais couché sous un éléphant sans pouvoir remuer le gros orteil, et ne voilà-t-il pas qu'il lâche le méga étron, impossible de l'éviter, sauf que, par bonheur, mon chat, Hamburger, s'est mis à me lécher le front et que je me suis réveillé. vous racontez ce rêve à un bobo-la-tête, et il vous l'interprète de la pire façon. Étant donné le fric que vous lui lâchez, il a intérêt à vous casser le moral. selon lui, l'étron symbolise ce pénis qui vous effraye tant mais dont vous avez envie. Une connerie de ce genre. Alors qu'en vérité, ce qu'il vous cache, c'est que le pénis le terrifie et qu'il aimerait bien se le prendre dans le fion. Or ce n'est qu'un rêve, un rêve où un éléphant lâche son étron, et rien d'autre. Pourquoi vouloir toujours trouver du sens à tout? Le meilleur interprète du rêve, c'est le rêveur lui-même. Ne dépensez pas votre fric en pure perte. jouez-le sur un bon cheval."

Je viens d'acheter Pulp, mais j'ai déjà lu Le journal d'un vieux dégueulasse.
J'adore. Ces écrivain m'attire énormément. Parmis ces nouvelles, il y a deux textes non-narratifs, un sur les manifesations, un autre sur des sujets assez variés, et dans ces deux textes il se révèle vraiment en tant que penseur extraordinaire. Jusque là certaines personnes (ce n'est pas mon cas, mais bon) pourraient se dire que c'était un alcoolo qui racontait des histoires d'alcool, d'embrouilles et de coucheries, mais en lisant ces deux textes-là, il n'y a plus de doute quant à ce qu'il était réellement. J'en ai été carrément bluffée, je les ai gardé marqués, sa pensée est réellement personnelle, claire, et puissante.