Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Lav Diaz [Philippines]

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Arabella
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MessageSujet: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptySam 21 Nov 2015 - 12:26

Lav Diaz [Philippines] Lavdia10


Lav Diaz (né le 30 décembre 1958 à Cotabato, Mindanao, Philippines) est un réalisateur de cinéma philippin. Reconnu comme le « père idéologique du nouveau cinéma philippin », Lav Diaz a été régulièrement donné en exemple par de jeunes cinéastes dont les œuvres ont marqué l’émergence d’une « nouvelle vague » philippine dans les années 2000.

Né aux Philippines le 30 décembre 1958, Lavrente Indico Diaz grandit à Cotabato, Minadanao, sous le règne de Ferdinand Marcos et dans les années sanglantes de la loi martiale. Après des études d’économie et de droit, il signe des scénarios et réalise ses premiers court-métrages au milieu des années 1980. Il est également musicien et auteur de BD. Achevé dix ans plus tard alors qu’il partage sa vie entre New York et les Philippines, Evolution of a Filipino Family (2004) lui vaudra, avec West Side Kid (2001) et Heremias, Book One: The Legend of the Lizard Princess (2006), une reconnaissance internationale. Death in the Land of Encantos (2007) et Melancholia (2008) sont tous deux récompensés à la Mostra de Venise. En 2009, il est sélectionné pour réaliser un segment du Jeonju Digital Project, Butterflies Have No Memories. Suivent Century of Birthing (2010), Florentina Hubaldo, CTE (2012), et Norte, the End of History (2013) qui figure dans la sélection « Un certain regard » du Festival de Cannes. En 2014, il remporte le Léopard d’or au Festival international du film de Locarno pour From What is Before. Il travaille aujourd’hui notamment à The Great Desaparecido, sur la disparition en 1897 d’Andres Bonifacio, fondateur de la Révolution philippine assassiné par ses rivaux.

Filmographie
1998 : The Criminal of Barrio Concepcion (Serafin Geronimo: Ang kriminal ng Baryo Concepcion)
1999 : Naked Under the Moon (Hubad sa ilalim ng buwan)
1999 : Burger Boys
2002 : Batang West Side
2002 : Hesus the Revolutionary (Hesus rebolusyonaryo)
2004 : Evolution of a Filipino Family (Ebolusyon ng isang pamilyang pilipino)
2006 : Heremias:Unang aklat - Ang alamat ng prinsesang bayawak
2006 : Imahe nasyon - segment Nang Matapos Ang Ulan
2007 : Death in the Land of Encantos (Kagadanan sa banwaan ning mga Engkanto)
2008 : Melancholia
2012 Florentina Hubaldo, CTE
2013 : Norte, the End of History (Norte, Hangganan Ng Kasaysayan)
2014 : From What is Before (Mula sa Kung Ano ang Noon)
2014 : Storm Children: Book One (Mga anak ng unos)


Source : Wikipédia


Dernière édition par Arabella le Sam 28 Nov 2015 - 20:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptySam 21 Nov 2015 - 13:11

Norte, la fin de l'histoire


4h10 de cinéma, une immersion dans un univers à nul autre pareil. Nous sommes aux Philippines, à une époque indéterminée, qui pourrait d'ailleurs être plusieurs époques à la fois. Une usurière est assassinée, par un jeune étudiant brillant, qui professe et met en pratique une certaine vision du monde. Un ouvrier et père de famille est condamné pour le meurtre et incarcéré. Nous suivons en parallèle l'étudiant et la famille.

Difficile de parler de ce film, tant il y aurait de choses à dire, et que les sensations et réflexions qu'ils suscite sont tellement riches et nombreuses que faire un tri et une synthèse paraît presque impossible. Il y a là une façon de filmer, on parle de lenteur, mais je ne suis pas sûre que cela soit vraiment adéquat. C'est plutôt une immersion, je n'ai jamais eu à ce point le sentiment non pas de suivre un film, mais d'être physiquement présente dans l'image, dans l'univers filmé. De bouger avec les personnages, de voir les paysages avec mes yeux, ressentir les textures, sentir le vent, le soleil, la pluie, sentir les odeurs. Une expérience sensitive et sensuelle, tout le long du film. Je suis incapable de dire comme Lav Diaz arrive à créer cela, et pour l'avoir un peu lu, il doit y avoir beaucoup réfléchi et construit, mais il y a là quelque chose d'une folle originalité et créativité, dans une dimension qui est l'essence même du cinéma, comme le style de l'écriture est l'essence de la littérature. J'ai eu l'impression d'être en face d'un style cinématographique novateur, fabuleusement riche et inventif. Et complètement abouti et cohérent.

Mais le film est aussi très intense dans le contenu, dans son propos, au-delà du style. C'est très complexe, des tas de registres et thématiques interviennent. Des tas de références aussi, dont une bonne partie ont du m'échapper, tellement il y a de choses. Je tiens à insister sur le fait que nous sommes en face d'un vrai récit très construit, avec une narration forte. Même si Diaz déroule cette narration avec subtilité, sans insistance, en considérant son spectateur comme un être intelligent, qui n'a pas besoin de s'entendre dire des évidences. Une grand émotion est présente aussi, Diaz assume même une dimension de mélodrame. Mais là aussi, son approche fait que nous ne sommes jamais dans le trop, mais toujours dans le juste. Il y a presque quelque chose de grands récits XIXe siècle dans cette histoire, comme chez Hugo par exemple. Mais avec beaucoup moins d'emphase et de spectaculaire. Le début rappelle évidemment Crime et châtiment, même s'il s'en détache complètement par la suite.

Une dimension politique est importante, essentielle même apparemment pour Diaz d'après ce qu'il dit du film. Fabian, l'étudiant étant une sorte de figure rappelant Marcos, le sanglant dictateur. Norte (et Marcos était originaire de cette région du pays) raconte la façon dont une personnalité se structure, et devient capable de mettre en place, au nom d'une idéologie, un régime monstrueux et inhumain. Mais là encore, rien d'appuyé dans le film, les choses sont suggérés, et n'est pas obligé d'être surtout sensible à cette dimension.

Le film est beaucoup structuré par l'opposition entre la figure de Fabian et Joaquin, progressivement elles s'éloignent de plus en plus l'une de l'autre, pour devenir complètement antinomiques. Au mal qui prend conscience de lui-même et s'affirme, s'affirme son antithèse qui elle aussi devient de plus plus tranchée. Comme si l'un engendrait l'autre, par nécessité. C'est aussi de cette façon que le film est très loin d'une noirceur absolue et désespérée, au contraire, une partie est très lumineuse et belle. Une sorte d'équilibre, comme une évidence.

Je vais m'arrêter là, c'est déjà bien trop long, je m'en excuse, d'autant plus que ce film, comme les autres de Lav Diaz sont quasiment impossibles à voir. Une rétrospective est en cours jusqu'au début décembre au Jeu de Paume, je pense essayer d'y aller la semaine prochaine. Il faut dire que ce film a provoqué chez moi un choc immense, il va rentrer dans mon panthéon personnel des grands films.
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyVen 27 Nov 2015 - 19:41

Batang West Side

Un des premiers opus du réalisateur, avant le numérique et en couleur. Jersey City, toute proche de New York. Un flic d'origine philippine enquête sur la mort d'un jeune philippin, qu'il lui arrivait de croiser. La vie de Johnny (le flic) et celle du jeune Hanzel s'entremêlent dans un récit, qui au-delà de la vie des personnages, évoque l'histoire récente des Philippines, dans une narration polyphonique.

Certes un peu moins parfait que Norte, les deux histoires de vie se mêlent un peu moins naturellement, et la fin est un peu explicite, sans parler du personnage du cinéaste, un peu trop appuyée. Mais c'est vraiment question d'être objective, même face de quelque chose qui m'émeut et me touche au delà de ce qui est possible d'exprimer.

Norte a été un choc invraisemblable, mais j'attendais de voir d'autres films pour exprimer mon enthousiasme complètement. Et Batang West Side me conforte dans mon ressenti. Lav Diaz est un cinéaste à nul autre pareil, ce n'est presque plus du cinéma, mais une autre dimension de l'art. Un style cinématographique, une image, qui plonge le spectateur dans son univers, sans artifices, ni recherches sophistiquées, mais une façon de cadrer, de saisir l'essentiel, le signifiant, un beau sans esbroufe. Et un art de la narration, en petites touches. Malgré les 5h15 je ne dirais pas que ce film est lent, il se passe toujours quelque chose, on n'est pas réellement dans le contemplatif, même si on prend le temps de s'installer, de voir, de suivre les personnages, leurs vies, de les accompagner dans leurs émotions. Il y a derrière une incroyable réflexion et culture, mais rien d'ostentatoire, le film est surtout marqué par des émotions pudiques, une empathie avec ses personnages, par une humanité immense. Associer l'intelligent et le sensible, l'art et l'authenticité, tel est le pari au combien réussi de Lav Diaz.

J'y retourne demain. joie


Dernière édition par Arabella le Sam 28 Nov 2015 - 21:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyVen 27 Nov 2015 - 19:47

Je mets en lien la rétrospective du Jeu de Paume, il y a des documents très intéressants qui évoquent le cinéma de Lav Diaz : Les très riches heures
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyVen 27 Nov 2015 - 19:52

Et voilà pendant ce temps ....nous  , on bave , après la lecture de tes commentaires exaltés .  humeur
Grrr !!!!!!!!!!! Lav Diaz [Philippines] Img-1510
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyVen 27 Nov 2015 - 21:17

Contente que cela donne envie ! Il vaut vraiment la peine d'être découvert.
Je crois que la sortie d'un autre de ses films est prévu, coupé en trois parties, un DVD doit sortir également. J'espère que cela accessible dans un maximum d'endroits.
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptySam 28 Nov 2015 - 1:35

Il fait partie de mes priorités côté cinéma...
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptySam 28 Nov 2015 - 9:12

J'espère que auras l'occasion de le voir en salle sur un bel écran.
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptySam 28 Nov 2015 - 21:05

Florentina Hubaldo, CTE

Très différent des deux de ces films que j'ai vu précédemment, et dont j'ai parlé sur ce fil. Le film est en noir et blanc, comme presque tous les films de Lav Diaz, ce qui change déjà la donne. Et la façon de traiter l'image en devient plus esthétisante, nous sommes presque en face de tableaux, plus que d'images de cinéma par moments. Le film est fait de longs plans fixes, et dans certains cas, rien ne bouge. Ou les gestes sont répétitifs. Il n'y a pas non plus de narration, de trame forte, ce qui donne le sentiment qu'il ne s'y passe pas grand chose et que c'est très lent. Les six heures du film m'ont paru parfois un peu étirées, et je n'aurais pas trouvé dommage qu'il y en ait une ou deux de moins.

Au premier plan du film se trouve le personnage titre, Florentina Hubaldo. Victime absolue, le film est une sorte de déploration, de poème en images de son martyr. Après la mort de sa mère, alors qu'elle est encore adolescente, son père la maltraite, au point de provoquer  une encéphalopathie traumatique chronique, maladie neurodégénérative, suite aux coups qu'elle prend sur la tête, et la prostitue de force. Le spectateur approche progressivement ce vécu, par de longues scènes, souvent muettes, assez symboliques et elliptiques, avant de devenir de plus en plus explicites. Les images sont d'une beauté fulgurante, et certaines scènes des merveilles absolues, avec une émotion d'une grande intensité, sans aucun voyeurisme, ni pathos gratuit. Mais il faut entrer dans ce rythme très lent, avec des répétitions et un côté statique. Si c'est le cas, c'est hypnotique, une sorte d'expérience de transe. Même s'il y a un sens derrière, et que ce n'est pas gratuit.

J'ai été moins convaincue par le deuxième motif du film, deux hommes venus chercher un trésor, et c'est surtout ces scènes qui m'ont parues longues.

Un film  complètement hors normes, envoûtant et d'une grande beauté et émotion, mais très exigeant, bien plus que les deux précédemment commentés. Je ne conseillerais pas de commencer la découverte de Lav Diaz par celui-ci, sauf peut être à Marko, car il demande beaucoup au spectateur.
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyDim 29 Nov 2015 - 10:59

Tiens j'ai écouté cette émission la dernière fois. Je vais voir si ma bib possède Norte. Je peux bien trouver quelques heures à lui consacrer.

Si ça vous intéresse! Hors champs de Laure Adler.

Ici
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyDim 29 Nov 2015 - 14:18

Merci beaucoup pour le lien, Pia.
Je pense que Norte est idéal pour commencer avec Lav Diaz et que tu seras sensible à cette histoire. Et au final, il ne dure que quatre heures. dentsblanches
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyDim 29 Nov 2015 - 14:19

Un lien pour voir une vidéo dans laquelle Lav Diaz évoque Norte : ici
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyMer 2 Déc 2015 - 19:39

Merci! Je vais apprendre des choses sur l'Histoire des Philippines avec ce film.
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyVen 4 Déc 2015 - 20:36

From What Is Before


Le film est en noir et blanc, il dure 5h28 et a obtenu le Léopard d'Or au festival de Locarno. Et je ne sais vraiment pas comment en parler, tant ce film m'a bouleversée. La durée, qui paraît-il fait peur, n'a rien de gratuit, mais le projet et l'ambition du film, nécessitent tout ce temps pour pouvoir se déployer. Pour pouvoir contenir toute la splendeur et toute la cruauté du monde.

Nous sommes dans un village philippin dans les années 70. Nous suivons la communauté villageoise, puis l'arrivée de l'armée, jusqu'à l'instauration de la loi martiale. Le film joue sur des registres nombreux. La beauté formelle, la splendeur du noir et blanc, une façon de filmer, en font une sorte de poèmes en images, surtout dans la première partie, et tout particulièrement dans les scènes de rituels animistes, qui sont fabuleusement planants. Il y a aussi des aspects plus psychologiques, de voir vivre et agir certains villageois, qui grâce au temps passé en leur compagnie, deviennent des personnes, que l'on découvre petit à petit, que l'on voit évoluer aussi. Avec également les rapports complexes à l'intérieur d'une communauté. Tout cela décrit avec une très grande finesse, et une grande humanité, sans idéaliser, mais sans porter de jugement, avec un regard fraternel. Il y a évidemment une dimension politique et historique, plus explicites encore que dans d'autres films de Lav Diaz (le discours de Marcos à la radio), avec l'aperçu de la violence, de la machine à détruire qui se met en marche, comme une mécanique emballée. Même si elle est prévisible, et annoncée.. Et une dimension philosophique, métaphysique qui transcende une réalité locale à un moment donnée pour en faire un thème universel.

Une oeuvre difficile à oublier, d'un très grand artiste.
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MessageSujet: Re: Lav Diaz [Philippines]   Lav Diaz [Philippines] EmptyDim 24 Jan 2016 - 19:48

Le dernier film en date de Lav Diaz, A Lullaby for the Sorrowful Mystery, est en compétition à Berlin, en espérant que cela permette une diffusion de l'oeuvre par la suite. Décidément, ce festival promet d'être passionnant cette année.
Plus d'infos.

Et puis, en février, séance de Death in the land of Encantos en 3 parties. C'est accompagné dans mon cinéma de festivités :

Projection de la partie 1 : Jeudi 4 février à 20h15

Dimanche 7 février :
à 13 h : Buffet Palayok : Petites bouchées, grandes saveurs : Lunhaw Na Manga : Salade de mangue verte// Dikadung Chausson de pomme de terre, taro, petits pois, champignons aux feuilles de citronnier //Fried Pancit Molo : Ravioli philippin aux crevettes, poulet et herbes // Tinunang Baka : Viande de bœuf à la crème de coco, citronnelle et herbes // Adobo : Daube de porc au citron, ail, gingembre et épices, servi avec du riz à l’ail // Mongo Lav Diaz : Soupe de lentilles philippine, façon Lav Diaz // Biko : Gâteau de riz gluant au lait de coco // Ligaya Cocktail : jus de goyave, jus d’ananas, rhum, gingembre
à 14h : Projection Partie 2
à 17h30 : Goûter
à 18h : Projection Partie 3


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N'est-ce pas que c'est tentant ?
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