[2016] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Un moment très fort, ce film. Et malgré la réalité décrite, très dure et pas édulcorée, j'en suis sortie heureuse. C'est l'art du réalisateur, d'avoir réussi à capter une part d'humanité incroyable.

Arabella a écrit:

Pas vraiment adhéré à Carol, mais enthousiasmée par Toto et ses soeurs :

Vous me faites trop envie, Eglantine et toi...et il ne passe pas chez nous, bouHou! Je veux le voir!

Pour Carol, j'ai adoré la photographie, à un point tel que je le verrais presque une seconde fois. Mais il y a des longueurs, je trouve. Pas mal! Je vais en parler sur le fil, et voir vos com...

Vu sinon

L'histoire d'une famille recomposée, partie tant bien que mal sur les routes du Sud Ouest pour l'enterrement du grand père avec qui ils avaient rompu les ponts depuis plus de 10 ans. Tout ce petit monde, obligé de cohabiter le temps du voyage, va voir ses rancoeurs plus ou moins visibles grandir au fil du week end, forcément s'entretuer et évidemment finir par se pardonner dans la joie et l'allégresse. Amen!

C'est meugnon, c'est pas le film du mois ni même de la semaine, mais si on aime bien Stéphane De Groodt (je l'adore   ) et la toute fraiche Isabelle Carré, on va quand même passer un moment pas désgréable. Et la petite dernière est carrément craquante. J'ai pas mal ri, merci Stéphane!

Et maintenant je connais un village de rugbymen de plus: Willouby ;-)



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Dans un autre registre : Le Convoi...
Un go-fast, comme on dit dans le jargon, qui de petites erreurs en coup de pas de bol, va tourner à la catastrophe.

Un film d'action de bonne facture, je dirais. La réalisation de Frédéric Schoendoerffer est toujours léchée, avec une belle photo, qui évolue au fil de l'histoire.
A travers les huis-clos des habitacles de voiture et les conversations téléphoniques/SMS, il arrive à faire exister ses personnages, et à rendre le suspens accrocheur.

j'en ai pourtant vu quelques uns de ses films, je me souviens bien ne pas avoir ouvert de fil mais je pensais avoir au moins laissé un mot sur Switch mais même pas.

la plupart de ses films ont ça d'étrange qu'ils me donnent généralement l'impression qu'ils auraient du être meilleurs (et plus sobres dans la réalisation comme dans les scénarios... ).

Pour ma part, c'est justement que sa réalisation soit travaillée qui me plaît...

le travail et l'excès sont deux notions différentes. autres temps autres mœurs mais Jean-Pierre Melville (je ne demande pas non plus à F. Schoendoerffer de faire du Melville ou de faire les films de son père) par exemple, pour rester chez les gangsters, c'est un excès de travail qui se traduit à l'écran par une certaine (ou relative ?) austérité ou sobriété.

J'entends bien... mais pour ma part, je n'ai pas trouvé "d'excès" en l’occurrence.

Je ne sais pas trop où le mettre, alors pourquoi pas ici.

A partir du 12 février, le Musée Guimet propose un cycle de cinéma japonais, centré sur les films de Nagisa Oshima. C'est compliqué, parce qu'en journée, mais il y a des choses passionnantes, et à l'auditorium du musée, on peut vraiment voir les films dans des conditions idéales.

Plus ici

Toto et ses soeurs-




Un film qui aurait tout pour être glauque mais qui ne l'est pas, triste mais qui ne l'est pas vraiment non plus. Pas même moralisateur  car il échappe à tout jugement. D'entrée le cinéaste nous plonge dans un milieu très dur, quasi insoutenable, un monde sur lequel on détourne pudiquement le regard lorsque l'on tombe dessus. Là, pas de quartier, c'est la vie cash. La crasse, la détresse. la drogue et la débrouille. La prison au bout. Parfois comme échappatoire, et dont on ne cherche même plus à sortir..

Toto et ses sœurs tentent de survivre dans ce chaos sans nom, et chacun de leurs sourires rayonne et illumine l'ensemble. Car la vie est bien là, elle défie la misère, dans ces pas de hip hop, dans ces connivences filmées à deux, où ces étreintes fraternelles. L'amour bien sûr, parfois à reconstruire, car sortir du marasme laisse aussi des traces. La fin nous laisse sur ce constat, entre incompréhension et rancoeur, espoir et renouveau.

Merci Joanna, de m'avoir incitée à le voir. Du cinéma qui nous force à ouvrir les yeux, un très beau moment d'humanité!

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En dehors de Lav Diaz, qui est hors catégorie, c'est le film qui m'aura le plus marqué depuis le début de l'année. Merci de ton commentaire, Aériale.

Franchement, il n'y a pas grand chose qui me tente au cinéma en ce moment, mis à part Carol et Janis, Little Girl Blue, dont les programmations sont quasi-inexistantes par chez moi. Ça vaut bien la peine d'habiter dans une grande ville ... !

Il aura fallu du temps à l'acteur Ryan Reynolds pour faire exister dignement à l'écran le personnage de comics réputé le plus inadaptable (et le plus indomptable dans un univers souvent commercial et policé...), et convaincre les studios que oui, le taré bavard au masque rouge pouvait aussi donner un film qui marche...
Et au final, le pari est réussi (déjà parce qu'en effet, le film marche).
Alors, autant être claire tout de suite : si vous aimez le langage châtié, le luxe, le calme et la volupté, vous pouvez passer votre chemin, on vous en voudra pas.

Parce que Deadpool est comme ça : vulgaire, violent, jem'enfoutiste de tout (sauf de sa bien-aimée Vanessa, serait-il un peu fleur bleue, finalement ?... ), amoral, irrévérencieux, et politiquement incorrect... et le film respecte ça.
Malgré une histoire ultra simple (mais c'était aussi une façon d'en expliquer la genèse et d'introduire le personnage), Deadpool caracole pendant 2 heures, dézingue et décapite à tout va, se fait couper une main (il s'en fout, elle repousse... si vous aviez manqué un épisode, Deadpool se régénérè et est de ce fait immortel) vanne à peu près tout et tout le monde (à commencer par ses camarades des X-Men, la production, le ton est d'ailleurs donné dès le générique puisque le film est réalisé par "un blaireau surpayé" sic   ), oublie ses armes dans un taxi... et puis souffre, est torturé physiquement, et se torture moralement devant son apparence qu'il ne veut pas infliger à sa belle. Sans pour autant perdre son bagout pour tenir le crachoir au spectateur...

Au final, je n'ai pas vu les dites 2 heures passées, j'ai bien rigolé et même je trouve ce Deadpool attachant... Il a l'avantage qu'avait les bouffons à la lointaine époque : il est fou, il peut tout dire, il se permet tout, il n'a pas de limite... il peut nous choquer, mais au fond, on l'envie tous un peu d'exploser comme ça le cadre de la bienséance, de faire ce qu'il veut (et de ne pas toujours sauver la veuve et l'orphelin). Et pourtant, à travers la passion qu'il voue à Vanessa, il redevient très humain. Plus humain finalement que les combattants héroïques et sans reproches.

J'y suis allée sans enthousiasme, et ce fut d'autant plus une bonne surprise. Vraiment un chouette film, d'un humour fin et décalé.

Sinon il y a deux très belles choses à voir en ce moment, Death in the land of Encatos (mais je reconnais que ce n'est pas facile de trouver un cinéma qui le projette) et Toto et ses soeurs, vraiment très fort et très touchant.

Et demain sort :



Animal est dispensé.

Il y a de très bonnes choses, mais il faut les chercher dans la masse de diverses sorties.

pourquoi dispensé ? en plus les vacances approchent.