Andreï Tarkovski

eXPie a écrit:

Juste pour dire que Le Temps Scellé est ressorti en avril 2014 (Editeur : Philippe Rey)

Oui    A lire et relire!

J'aime bien Tarkovski, (Peut-être bien juste pour Stalker et Andrei Roublev) Mais celui-là (Solaris) est un peu décevant. Je partage ton point de vue, colimasson. Après, je ne crois pas que 2001: L'Odyssée de l'espace et Solaris soient comparables non plus, et je suis pas pas tellement fan du Kubrick (et de lui je n'ai vraiment aimé que Barry Lyndon, pas trop les autres)

Enfin dans tout ça, il me reste à voir Nostalghia, et j'aurais vu tout les longs-métrages de Tarkovski. Qu'en pensez-vous de celui-là ?

meilleure scène de sieste de tous les temps.

et prévu de le revoir depuis que je me sens plus à l'aise avec le réalisateur.

animal a écrit:

meilleure scène de sieste de tous les temps.

   C'est louable de relever cette gageure.

je crois qu'on a un lien vers l'extrait plus tôt dans le fil. c'est une sublimation de la sieste.  

Nostalghia

Deuxième vision. En plus réveillé. Les images magnétiques malgré la qualité moyenne du dvd, des plans et temps assez long alors que quand on est réveillé ça peut en fait avoir l'air assez rapide. Un poète russe en Italie sur les traces d'un musicien russe lui aussi et qui serait après deux années finalement retourné en Russie. Il est accompagné par une italienne, amoureuse ?

Toujours est-il que notre bonhomme est là sans être là. Il rencontrera Domenico un vieux pris pour un fou qui s'était enfermé chez lui avec sa famille. Beaucoup de verdure, d'eau, de bruits de verre sur le sol et de respiration du chien.

Il y aurait un mélange de déracinement avec des flash-backs nombreux, visions de la famille laissée derrière soi. D'une identité (terme galvaudé) ou le Andreï du film est un probable double du cinéaste dont c'est un film "italien". D'un rapport au temps qui est plus tordu que la question de mémoire puisqu'il y a mise en oeuvre de ce qui ressemble à un blocage devant le présent, comme une certitude sensorielle qui s'échappe. Et des possibilités de fuites, comme celle de la femme ou celle(s) de Domenico (la scène de "manif" est d'un contraste très particulier avec le reste du film). Question d'acceptation d'un oubli (partiel, ou factuel ?), de foi ?

On ne sait pas toujours où on est avec ces fameuses transitions sans coupe qui font réapparaître un ou des personnages mais tout est ancré dans les murs, dans les lieux pourrissants ou en ruines mais sereins, gardiens du temps passé, une sorte d'inter-temps qui permet de le vivre ce temps mélangé ici et avant, ici et ailleurs. Le problème de l'ailleurs qui ne peut pas être et qui ne serait même pas forcément meilleur, seulement le cœur y est.

Quand même, c'est très chargé, ça peut faire beaucoup de verbe et de signification ? Vous me direz que ce n'est pas pour autant qu'on peut en décoller les yeux ou l'oublier ou y réfléchir pendant et après...

Merci animal ! J'ai un bon souvenir de ce film.
Je me suis sentie très proche de lui quand je l'ai vu.
Je préfère celui-ci à "Sacrifice".
Je veux bien le regarder encore une fois. Mais la qualité du DVD n'est-elle pas bonne ?

la qualité du dvd dépend peut-être de l'édition, j'ai le "films sans frontières", je ne sais plus si ça a été retravaillé quand c'est sorti chez Potemkine.

en regardant le comparatif sur dvdbeaver ce que j'ai ça ressemble fortement aux captures du milieu (plus coloré et un peu flou)...

De tous ces films, se sont peut-être ses deux derniers que je préfère, je compte m'acheter son intégrale que voici !