Dennis Hopper

moins surprenant que de se découvrir un coach personnel dans la figure de Tony Montana ? les soirées tranquilles et enfumées au coin du feu et du milieu de nulle part ça fait un bon côté du voyage... sans nier le reste, c'est ce qui fait que ça prend plus que si ça ne devait être que le "fun".

Dennis Hopper par Jim Goldberg, 2004

The Hot Spot (1990)

Tout le charme de l'ovni ? ou le charme sulfureux de ses femmes fatales antinomiques au possible ? Ou un peu de tout ça arrivant à l'écran avec une étonnante simplicité. Adapté par Charles Williams d'une nouvelle de Charles Williams, le fil nous fait débarqué un bonhomme à l'air louche mais pas trop (Don Johnson) qui à peine débarquer de sa fort jolie Studebaker s'incruste vendeur de voitures d'occasions. La jeune, fraîche et jolie employée (Jennifer Connely) d'un côté. L'infernale mante religieuse sous perfusion d'alcool qui sert de femme au patron de l'autre (Virginia Madsen). Ajoutez une banque et une histoire de chantage dans une petite bourgade du Texas et...

Oui, à la réflexion vous êtes devant un film noir en recette originale qui n'a que sur les marges un air de 1990. Accent texan, pas trop de mots, action contenue, plus que tout un sens de la langueur et d'une séduction (tension ?) omniprésente (c'est bouillant !) à peine rafraîchie par des cocas qu'on imagine plutôt tièdes et on reste légèrement hypnotisé par le résultat. Étrange, sans grandes surprises mais ce drôle d'effet, cette langueur, ce temps retrouvé d'un jeu passé de mode, de laisser passer son personnage principal au second plan. Le temps de prendre le plaisir de démontrer des présences, de choisir quelques images qui veulent dire atmosphère.

Pas de doute, je l'ai revu avec plaisir et d'autant plus que depuis j'ai vu des choses et que je connais un peu mieux le cinéma américain.

Un coup d'oeil chez Roger Ebert pour les curieux rogerebert.com

une bande-annonce :





et un extrait de la BO qui compte pour une belle part de l'ambiance :

Catchfire / Backtrack / Une trop belle cible (1990)

Oui, trois titres possibles pour un seul et même film, film dont il reste à voir un director's cut... En attendant revoir la version de base pas mal d'années après l'avoir découverte en deuxième partie de soirée tv ça fait du bien.

Pas le scénario qui casse des briques : un tueur à gages qui tombe amoureux de sa cible qui est une jeune artiste qui travaille dans la publicité et l'art moderne et a eu le malheur d'être témoin d'un meurtre.

Même pas le casting fort appréciable : Jodie Foster et Dennis Hopper entouré d'un qui est-ce du second rôle et du cameo.

Non le souvenir qui restait c'était celui d'un film qui ne quitte pas sa belle actrice et qui n'a pas pour dernier objectif de montrer sa beauté. Ca aide à comprendre ce Milo, tueur à gages énigmatique qui ne s'en remet pas et tire un troquer son existence confortable pour un kidnapping amoureux. Joueur le film s'en donne à plaisir dans les réinventions et déguisements de cette femme. Le très improbable mélange très série B et film qui n'a rien à voir et esquive toute vulgarité marche au mieux, la fiction amoureuse pas nette et surréaliste (en fait) c'est un beau bonheur qui se marie bien avec les sourires que l'on voit à l'écran.

Ca c'était le souvenir et le retrouver aussi bon c'est déjà énorme (on ne peut pas ne pas tomber sous le charme !). Découvrir avec des yeux plus ouverts toute l'autre partie du jeu qui est un jeu esthétique avec des images très américaines et de différentes phases de la modernité, sans se priver de quelques points d'interrogation artistique (engueulade sur le statut de l'artiste qui joue avec des lampes)... un jeu qui brasse tout l'univers de Dennis Hopper et ses goûts d'artiste et de collectionneur, dans ce contexte apaisant et réjouissant on n'est pas loin du pied. Et cet assez obscur film de seconde zone s'offre une bien belle collection de très chouettes images très très bien arrangées et fait un détour par le Nouveau Mexique avec en vue Georgia O'Keefe (et probablement pas que, vous savez cette fameuse petite ville de Taos ?).

Semi-remorque et Georgia O'Keefe ça pourrait être un raccourci pour donner une idée du film.

On peut souligner au passage que le directeur de la photographie est Edward Lachman qui a bossé avec des gens comme Wim Wenders ou Werner Herzog et récemment sur Carol (que certains ont l'air d'attendre avec impatience).

J'adore ce film. Un brin loufoque et plein de coups d’œils décomplexés, c'est vivifiant, tranquillisant, stimulant.

Et Kena t'es où ????

(je reviendrai avec des images, huhu).

Échauffement :

Du ktischou d'époque :




Il faudrait compter les utilisations de phrases types et slogans :






rentrons dans le vif du sujet :








et la suite plus tard...

Petits effets de contrastes (je pense qu'ils se sont fait plaisir avec la première) :






La classe non ?






Le paysage n'est pas salaud :




(et c'est toujours pas fini !)

je ne sais plus quoi dire !

animal a écrit:

je ne sais plus quoi dire !

Pas besoin de dire grand-chose...les images se suffisent à elles-mêmes
Mais si tu veux écrire un commentaire, n'hésite pas, je le lirais certainement avec plaisir.

c'est ce que j'avais essayé de faire le 4 janvier.

Ça attire l'œil tout ca !

animal a écrit:

Et Kena t'es où ????

me voilà

scusi, je parcours rarement les fils cinéma/films... je suis si souvent à l'opposé de vos goûts, je laisse donc tout ce volet de côté

mais voilà un film que je n'ai jamais vu, mais intriguant... je vais voir de plus près pour pouvoir le visionner

héhé. ce que ça peut être que les a priori des fois.

animal a écrit:

c'est ce que j'avais essayé de faire le 4 janvier.

Oui, mais celui-là a été lu. Et le film va certainement rentrer dans mon pavé de P.A.V.