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| Pascal Garnier | |
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Auteur | Message |
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Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Sam 29 Mar 2008 - 10:22 | |
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| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 22 Avr 2008 - 9:25 | |
| Voilà, j'ai fini à l'instant La théorie du panda et bien sûr je l'ai trouvé magistral. je ne sais si l'impression durera mais je suis secoué, méditatif, un peu mal : Garnier a un art incomparable pour dépeindre la noirceur d'unn monde où les êtres sont ballotés à l'insu de leur plein gré. C'est noir, noir, noir et surtout - cela mine de rien. A en pleurer presque. Quel auteur ! j'adhère plus que jamais, à 100%. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| | | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| | | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 22 Avr 2008 - 9:53 | |
| - monilet a écrit:
- Je voulais dire : j'adhère à son style, à sa puissance évocatrice (pas forcément à toute la noirceur, quoique....)
Oui, on le comprend comme ça! Il parvient à distiller le désespoir de l'âme humaine par petites touches (tu en a mis un exemple sur 'au fil de nos lectures"mais j'en ai repérés plein d'autres) dans les moindres recoins de la vie, sans appuyer le trait...juste posé là. Pudique et désabusé. Et moi aussi cela me touche parce que justement il le fait l'air de rien, au détour d'une phrase, comme une petite flèche acérée qui frappe plein coeur... | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mar 22 Avr 2008 - 10:16 | |
| Exactement, coeur de cible. C'est ça, il ne théorise rien et c'est toute la force. Les choses sont parlantes en elles-mêmes. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Mer 18 Juin 2008 - 22:23 | |
| La Solution Esquimau - Citation :
- Présentation de l'éditeur
" C'est l'histoire d'un type, Louis, la quarantaine, gentil mais fauché, qui tue sa mère afin de toucher l'héritage. " Tel est le sujet un peu loufoque qui naît dans la tête d'un écrivain réfugié sur la côte normande pour écrire son prochain roman. Avec une générosité et une discrétion exemplaires, Louis se met bientôt à tuer aussi les parents de ses amis ; à eux désormais la belle vie ! Mais notre écrivain taciturne et solitaire se retrouve envahi par la famille, les amis, et une troublante présence féminine. Une étrange confusion s'installe alors entre son quotidien et celui de ses personnages... Attention ! humour noir sur blanche banquise. Ou comment redonner à l'immoralisme un petit goût de fraîcheur. Pascal Garnier marque chez moi déjà des points avec le choix des titres de ses livres. Si par après les livres ne valaient pas plus qu’un bon titre, ce serait dommage – mais ici il y a encore une suite qui fait plaisir.. et quel plaisir ! Je sais qu’on demande souvent aux auteurs de polars quelles fantaisies ils sont en train de vivre sur le papier en inventant des scènes de meurtres atroces, mais je dois dire chez Pascal Garnier on se demande réellement ou il va chercher ses histoires si subtiles et noires. Tout comme dans les deux autres livres que j’ai lu de lui, je retrouve le plaisir de suivre son héros (et cette fois, il y en a deux – l’histoire de l’écrivain qui est en train d’écrire le roman de Louis, qu’on découvre en alternance avec les chapitres sur la vie de l’écrivain sur la côte normande). Pour moi de tels livres sont un pur plaisir – en quelque sorte on ne peut pas s’identifier avec les héros de ses livres, mais on passe un bon moment de lecture sans se demander trop de questions sur la morale des actions de ses personnages. Des extraits:Notre auteur nous dit une phrase qu’on pourrait aussi imaginer que Pascal Garnier lui-même n’est pas seulement l’auteur.. mais aussi bien et bel celui qui prend ici la parole : Rien à voir avec les cimes plus ou moins sanglants de Louis, des crimes de papier, des délits insignifiants qui ne laissent sur les mains que des tâches d’encre.Et quand la voisine demande l’avis de l'auteur sur l’état de santé de son mari : - Alors, comment vous le trouvez ? - Vous savez, je ne suis pas médecin. Il est fatigué, c’est certain, mais.. c’est ce temps aussi, un jour il fait beau, un jour non, ça use. Elle n’a pas l’air entièrement satisfaite de mon diagnostic. Je ne pouvais quand même pas lui répondre : « ça serait une bagnole, elle serait invendable. » | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Pascal Garnier Jeu 19 Juin 2008 - 7:08 | |
| Enfin l'avis de Kéna sur notre chiouchou, 'spa aériale ! | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Jeu 19 Juin 2008 - 8:34 | |
| - monilet a écrit:
- Enfin l'avis de Kéna sur notre chiouchou, 'spa aériale !
Yessssss Monilet!! hé hé Peu à peu on y arrive ...sortir Garnier de l'anonymat - kenavo a écrit:
- Pour moi de tels livres sont un pur plaisir – en quelque sorte on ne peut pas s’identifier avec les héros de ses livres, mais on passe un bon moment de lecture sans se demander trop de questions sur la morale des actions de ses personnages.
Oui je crois qu'il faut laisser tomber la morale Garnier est très irrespectueux envers elle et on y prend un plaisir fou! Il déconcerte toujours mais il sait nous toucher aussi et c'est ce qui fait que l'on le suit tout de même dans son intrigue! Merci Kenavo pour ton com' ...Cet esquimau là m'attend dans la bibli mais je voulais mettre un peu de temps entre le dernier pour ne pas faire overdose de son style et l'apprécier à sa juste valeur (comme un bonbon acidulé ) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Garnier Jeu 19 Juin 2008 - 10:21 | |
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| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Pascal Garnier Sam 12 Juil 2008 - 13:59 | |
| La théorie du panda Gabriel est sur le quai désert et morne d'une gare perdue au milieu de nulle part. La gare est celle d'une petite ville bretonne où la grisaille humide fait briller les rues et les toits d'ardoise. Pas une âme qui vive dans les rues, l'hôtel, modeste, se trouve dans une rue tranquille, le soir tombe....Y-a-t-il un endroit où l'on peut se restaurer? Pas vraiment, peut-être le café du Faro un peu plus loin. Gabriel s'y rend, le patron José est d'humeur morne: sa femme est hospitalisée et c'est elle qui s'occupe de la cuisine, alors vous comprenez bien que question restauration, ce ne sera guère possible! Gabriel prend une bière puis, José lui demande si le reste d'un ragoût de morue lui dirait. Commence alors une étrange histoire entre Gabriel, José, la jolie réceptionniste de l'hôtel, deux paumés, junkies sur les bords, et complètement en bout de course de l'amour et de la vie. Les destins se croisent, se frôlent, s'imbriquent en une danse faite de rires, de joies, de solitudes à combler, de passés que l'on souhaiterait oublier....le tout sous le regard goguenard d'un grand panda en peluche, gagné à la fête foraine. Qui est Gabriel, venu de nulle part et pourtant si familier, si rassurant, virtuose culinaire transformant l'épaule d'agneau en symphonie de senteurs et de goûts? Gabriel est-il un ange annonciateur? Le lecteur apprend, dans les passages en italique, que Gabriel a eu une vie avant l'errance. Une jolie et belle vie, où les siestes estivales se vivent dans le balancement du hamac, dans le bourdonnement des insectes, dans la respiration sereine et douce d'une fillette. Une jolie et belle vie qui part soudain en lambeaux et fait exploser la vie en mille et un morceaux qu'on ne pourra jamais recoller, une vie à jamais éparse, perdue pour toujours. La banalité du malheur, la banalité de la tristesse infinie et de la culpabilité d'avoir été absent. Les passages en italiques distillent, au fil de leur apparition, le malaise qui grandit et étreint, sans en avoir l'air, le lecteur. Gabriel pourrait être un ange: il redonne le sourire à José, l'aide à surmonter sa douleur, est à ses côtés lorsque l'espoir revient; il offre à la jolie réceptionniste, Madeleine, l'opportunité de plaire et de rencontrer enfin le véritable amour; il accompagne Rita, la paumée, dans la joie d'une amitié chaleureuse. Oui, Gabriel a tout de l'ange: le sourire, la gentillesse, le sens du don, la patience et l'amabilité. Mais qu'a-t-il à annoncer? Que le bonheur, ce sentiment de douce plénitude, peut disparaître brusquement? Comment garder la sensation agréable et chaleureuse du bonheur...avant qu'il ne se sauve? Pascal Garnier conte avec son talent inimitable et son humour dévastateur une histoire, des histoires tristes et émouvantes à la fois: au fil de l'histoire, les douleurs de chaque personnages passent de la banalité à l'extraordinaire lors de la chute, inattendue et excellement amenée, du récit. Les derniers passages sont une véritable sarabande où la stupeur édifiante mène la danse. Le quotidien est transfiguré en épopée délirante et grinçante que le lecteur lit avec délectation. L'ordinaire cache, subtilement, les horreurs de la réalité et le panda, avec ses yeux cerclés de noir, cernes de peluche, regarde défiler les aléas et les turbulences inattendues de la vie. Le panda pourrait être un morceau de l'auteur au coeur du roman: il respire l'empathie envers les personnages tout comme Garnier! "Comment va la douleur" avait été une lecture jubilatoire, " La théorie du panda" est aussi un bijou tant sur le plan de la langue ( Pascal Garnier est passé maître dans l'art de la formule) que sur le plan de la construction du récit: le lecteur est happé par le cheminement des personnages, notamment par celui de Gabriel, enigmatique et inquiétant parfois, et reçoit l'estocade finale lors de l'emballement ultime de l'histoire auquel il ne s'y attend absolument pas! Un régal à lire, une écriture douce-amère où la pointe pessimiste ne plombe pas le récit....loin de là même: elle lui donne un véritable souffle de roman noir, très noir! Un superbe roman que l'on n'est pas prêt d'oublier après l'air lu | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pascal Garnier Ven 22 Aoû 2008 - 13:12 | |
| Voilà j'ai terminé la théorie du Panda et comment dire je ne m'attendais pas à ça (la fin quoi). Des flashs back, une drôle d'impression, un malaise. Des personnages malheureux ou heureux, un ange gardien qui decide de donner un sens à leurs vies. La mort est-ce une bonne solution? J'ai accroché malgré tout mais je ne lirais pas le reste. |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Pascal Garnier Ven 22 Aoû 2008 - 13:17 | |
| Il faudrait que tu continue avec Comment va la douleur. Il faut laisser une chance à Garnier de te toucher | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: G Ven 22 Aoû 2008 - 13:26 | |
| - scarpeta a écrit:
- Voilà j'ai terminé la théorie du Panda et comment dire je ne m'attendais pas à ça (la fin quoi). Des flashs back, une drôle d'impression, un malaise. Des personnages malheureux ou heureux, un ange gardien qui decide de donner un sens à leurs vies. La mort est-ce une bonne solution?
J'ai accroché malgré tout mais je ne lirais pas le reste. Dommage Scarpeta! C'est vrai qu'on peut être dérangé par ce revirement à la fin... Perso j'aime bien être surprise et ce malaise m'a paru jouissif. Mais comme dit Chap', tente un autre. Ce dernier est le plus noir... - Chatperlipopette a écrit:
- Comment va la douleur" avait été une lecture jubilatoire, "La théorie du panda" est aussi un bijou tant sur le plan de la langue (Pascal Garnier est passé maître dans l'art de la formule) que sur le plan de la construction du récit: le lecteur est happé par le cheminement des personnages, notamment par celui de Gabriel, enigmatique et inquiétant parfois, et reçoit l'estocade finale lors de l'emballement ultime de l'histoire auquel il ne s'y attend absolument pas!
Un régal à lire, une écriture douce-amère où la pointe pessimiste ne plombe pas le récit....loin de là même: elle lui donne un véritable souffle de roman noir, très noir!
Un superbe roman que l'on n'est pas prêt d'oublier après l'air lu C'est un plaisir de te relire Chappy | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Pascal Garnier Ven 22 Aoû 2008 - 15:16 | |
| Ah, aériale, toujours au créneau pour "notre " Garnier. | |
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| Sujet: Re: Pascal Garnier | |
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| | | | Pascal Garnier | |
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