Woody Allen

Queenie a écrit:

il n'aura jamais le talent de Kiarostami !

même pas besoin.. il fait des bons films sans ce talent

kenavo a écrit:

Queenie a écrit:

il n'aura jamais le talent de Kiarostami !

même pas besoin.. il fait des bons films sans ce talent

Si on lit vite : il fait des films sans talent (huhu)

Non, mais en plus, j'en ai aimé des Woody.
(J'aime trop te taquiner)

Queenie a écrit:

Si on lit vite : il fait des films sans talent (huhu)

n'ose pas de lire vite

Queenie a écrit:

Non, mais en plus, j'en ai aimé des Woody.
(J'aime trop te taquiner)

mais je sais.. et c'est bien ainsi.. j'adore

Je confirme... J'aime bien l'affiche moi aussi !
Elle est kitsch !

J'ai regardé Match Point...

Enfin, un film de Woody Allen qui se laisse voir sans trop de grimaces ?
Je n’ai jamais vraiment détesté les films de Woody, mais ceux que j’ai regardés jusqu’à présent, et dans lesquels Woody tenait toujours un rôle en tant qu’acteur, m’avaient laissée frustrée, avec un sentiment d’inachevé quant au potentiel de ce réalisateur (il a de la verve mais il l’utilise pour mettre en place un humour que je trouve nauséabond et un discours démagogique).

Avec Match Point, premier point positif, on ne voit pas Woody Allen s’accaparer les meilleurs rôles, ce qui nous évite de nous coltiner le personnage un peu maladroit mais mignon parce qu’il a de l’humour, quand même, malgré ses gros handicaps.
Bon, ce n’est pas vraiment un compliment, je suis bien d’accord…

Disons que le film gagne en intérêt dans sa dernière partie, lorsque Chris Wilton décide d’en venir aux gros moyens pour remettre sa vie sur le droit chemin.
La première partie n’est pas inintéressante pour autant, surtout dans le formatage subi par Chris de la part de la famille de Chloé et qui dénonce toutes les hypocrisies de la bourgeoisie, ses faux-semblants et ses principes érigés en règle de vertu. Le double jeu mené par Chris pour jongler entre la naïve Chloé et la brûlante Nola diffuse aussi sa petite dose d’adrénaline, mais malheureusement, les dialogues entre Nola et Chris en période prénuptiale sont tout juste à la hauteur d’un Harlequin.
Merci à la morale de la fin de l’histoire qui m’a laissé un souvenir plutôt agréable du film… Disons qu’il se termine en apothéose, après avoir connu quelques passages d’essoufflement…

Match Point, un film qui a presque réussi à me réconcilier totalement avec Woody… Et ce n’était pas une mince affaire !


J’ai trouvé sur le site Film et Culture une analyse intéressante de ce film, dont voici quelques extraits…

Côté références littéraires :

Citation :

La référence à Crime et Châtiment au début du film annonce d'emblée le parallèle entre le destin de Raskolnikov, tuant une vieille usurière pour échapper à la médiocrité, et celui de Chris Wilton, qui connaîtra, comme le héros de Dostoievski, les affres du remord. Mais c'est aussi à Balzac que l'on pense, en assistant à l'irrésistible ascension de ce Rastignac bien décidé à conquérir une City que le réalisateur dépeint avec cruauté.

Côté références cinématographiques :

Citation :

L'apparition finale des fantômes de Nola et de la voisine, émanations de la conscience coupable de Chris, emprunte à l'univers de Ingmar Bergman (Cris et chuchotements), réalisateur fétiche de Woody Allen dont il parvient à retrouver la puissance d'évocation dans cette séquence saisissante. La préparation du meurtre, le vol du fusil de chasse comme l'attente inquiète de l'arrivée de Nola, manifeste un sens du suspense qui recourt avec efficacité aux recettes d'Alfred Hitchcock (L'Inconnu du Nord Express).

Source : ICI

colimasson a écrit:

Match Point, un film qui a presque réussi à me réconcilier totalement avec Woody… Et ce n’était pas une mince affaire !

je peux te dire aussi maintenant de laisser tomber tout autre essai avec un autre film de lui.. parce qu'il n'y a pas un film qui ressemble à Match Point (si, Crimes and misdemeanors, mais là tu devrais faire l'effort de voir de nouveau Woody dans un rôle)
Je connais tout plein de gens qui ont adoré Match Point et pas d'autre de lui.. donc, tout comme ceux-là, tu n'es pas un candidat pour Woody Allen.. mais simplement pour un film en passant

Ah, c'est désespérant ce que tu me dis là Kenavo !
Parce que comme je l'ai dit, je sens qu'il y a du potentiel, même dans les films de lui qui me déplaisent le plus ! Peut-être pourrais-je m'acharner sur ces prochains films, si ton expérience te fait dire qu'aucun de ceux qu'il a déjà réalisés ne me conviendra?

colimasson a écrit:

Ah, c'est désespérant ce que tu me dis là Kenavo !
Parce que comme je l'ai dit, je sens qu'il y a du potentiel, même dans les films de lui qui me déplaisent le plus ! Peut-être pourrais-je m'acharner sur ces prochains films, si ton expérience te fait dire qu'aucun de ceux qu'il a déjà réalisés ne me conviendra?

ah mais il y a tant de films à voir.. pourquoi te concentrer sur un réalisateur qui ne te convient apparamment pas trop?

il y du potentiel tu sais que le bonhomme va avoir 76 ans en décembre..donc, bien que j'espère qu'il va faire des films jusqu'à 102 comme Manoel de Oliveira, dont Marko nous a ouvert un fil, je ne sais pas si ce potentiel va suffir pour te satisfaire

je pense que je l'ai déjà dit sur ce fil.. mais si sa présence est tellement insupportable, tu as quand même encore quelques choix à faire:
le top des top (et ce film aurait mérité le prix de la meilleur idée de toute l'histoire du film ): Purple Rose of Cairo
très bon (mais faut aimer la musique) Sweet and Lowdown
et très bon aussi: Celebrity avec un Kenneth Brannagh qui fait du Woody Allen, sans lui ressembler
et un très peu typique et très noir de son exploit à Londres: Cassandra's Dream

rien qu'en prononcant ces titres, j'ai envie de les revoir

kenavo a écrit:

il y du potentiel tu sais que le bonhomme va avoir 76 ans en décembre..donc, bien que j'espère qu'il va faire des films jusqu'à 102 comme Manoel de Oliveira, dont Marko nous a ouvert un fil, je ne sais pas si ce potentiel va suffir pour te satisfaire

Je sais, je sais...
C'était un peu ironique comme expression, mais j'aime bien l'utiliser, j'ai l'impression que ça fait prof
Et puis comment dire les choses autrement ? Ce n'est quand même pas de ma faute si j'ai l'impression qu'il n'a pas su utiliser son talent pour en faire une œuvre mémorable ! On peut avoir bientôt 76 ans et n'être toujours pas parvenu à réaliser son chef d'œuvre, beaucoup sont dans le même cas que lui !

Citation :

rien qu'en prononcant ces titres, j'ai envie de les revoir

Merci pour tous tes conseils ! Si je vois un de ces films qui traîne à la bibliothèque, pourquoi pas ? Mais je n'irais pas les chercher de mon plein gré je pense...

Contente en tout cas de t'avoir donné envie de les revoir !

merci pour cela.. faudra maintenant patienter encore un peu

Citation :

Woody Allen embauche !

Alors que Minuit à Paris (sortie le 11 mai) assurera l’ouverture du prochain festival de Cannes, Woody Allen planche déjà sur le casting de son prochain film qu’il tournera à Rome cet été.

Woody Allen n’a jamais eu besoin de sortir le carnet de chèque lorsqu’il convoque un acteur; c’est à se demander si ce ne serait pas plutôt le contraire. Preuve en est avec le casting de son nouveau film romain qui s’épaissit semaine après semaine. Rejoignent donc Penélope Cruz (qui obtint un Oscar pour sa prestation dans Vicky Cristina Barcelona en 2008) : Jesse Eisenberg (The social network, 2010), Alec Baldwin (déjà aux ordres du cinéaste binoclard dans Alice en 1990) et Ellen Paige. On ignore toujours le titre et le contenu de l’intrigue de ce nouveau projet.

source

Commandé le 8 mars, je n'ai reçu le paquet qu'hier.. on pourrait penser que l'Amérique se trouve dans une autre galaxie

traversay a écrit:

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Ce n'est pas un Allen drôle, trois ou quatre saillies amusantes en tout et pour tout, ni particulièrement original. En même temps, il y a cette petite musique de fond bien présente, qui rend le cinéaste unique. Les Allenophiles seront peut être un soupçon désappointés (mais pas les purs et durs qui y trouveront leur bonheur, d'une façon ou d'une autre) et les Allenophobes (mais oui, il y en a) peuvent éviter le voyage, ils ne tomberont pas en pâmoison devant ce Woody-là.

Allen ne doit pas forcément être drôle.. je peux très bien vivre avec un film sérieux (Le rêve de Cassandre est extra!), mais cela ne doit pas manquer d'intérêt.. et ici c'était un peu le cas

Marko a écrit:

Un tout petit Woody Allen grossièrement écrit et peu subtil. Le film est sauvé du naufrage par ses acteurs tous excellents (sauf Banderas très fade). Rien à dire de plus. ça n'est vraiment pas bon. (Allez! je ne me suis ennuyé qu'un tiers du film et je me suis parfois amusé. On voit bien pire c'est vrai...).

oui.. pour moi aussi un tout petit Woody.. mais pas grave, il va rejoindre ceux que je ne revois qu'une fois tous les 2 ans.. peut être qu'il va gagner au cours des années..

aeriale a écrit:

Bon, je ne parlerais pas de naufrage quand même, mais j'ai parfois baillé j'avoue. De bons moments quand même (notamment avec la belle doche chez la voyante ou les visites impromptues chez le jeune couple ou bien encore la chute finale à l'hosto) et de bons acteurs, de l'humour toujours...vous ne perdrez pas votre temps de toutes façons!

non, pour un naufrage c'est encore trop bon.. en tout cas pour moi

Marie a écrit:

Je dois être plus kénavienne que Kenavo, mais je l'ai beaucoup aimé, celui-là!

En ce qui concerne ce film, je pense que c'est en effet le cas.. J'aurais vraiment voulu te rejoindre pour dire que les autres avaient tout simplement pas vu le bon film et que c'était bien et bon et extra..
Malheureusement ce n'est pas tout à fait le cas..
Disons, je suis tellement Allenophile pour dire que c'est agréable à voir (grâce aux acteurs!), mais j'ai peur que cela va s'arrêter là...
Je ne me suis pas ennuyée mais il me manquait quand même quelque chose..

Marie a écrit:

si ailleurs l'herbe n'était pas un peu plus verte. C'est très..amer.

voilà une des scènes que j'adore, probablement la meilleure du film (pour moi): le moment où Roy emménage chez Dia et il voit sa femme de l'autre côté.. tout comme il a vu Dia, vivant avec sa femme de l'autre côté.. et oui.. l'herbe qui est plus verte de l'autre côté


Colimasson, n'y pense même pas de vouloir voir celui-ci

Me voilà prévenue ! Mais tu sais que tu risquerais presque de tenter mon côté masochiste...

Spoiler:

Minuit à Paris

Un virage par rapport à tout ce qu'a pu proposer Woody Allen récemment. Le réalisateur se joue des représentations et clichés liés à Paris, et s'offre une bulle d'euphorie, particulièrement enthousiasmante dans sa fraîcheur et ses nuances. Minuit à Paris exprime la force d'une illusion et le vertige d'une imagination, libérées par le symbole de lieux qui créent les conditions d'un enchantement.
La mise en scène parvient à renouveler en permanence cette dynamique entraînante, qui emmène le personnage d'Owen Wilson de surprises en surprises. Si celui-ci peut faire penser, comme souvent dans les films d'Allen, à un double du réalisateur...il s'agirait d'un double qui aurait quitté une angoisse existentielle pour obtenir la lucidité du rêve, même si sa séduction ne peut être qu'une parenthèse.
On peut certes regretter des séquences plus ternes lorsque Allen retrouve la tonalité d'un quotidien...le récit est dès lors plus attendu, emprunte des chemins plus effacés. Mais c'est peu de choses face au tourbillon de l'éphémère.
Minuit à Paris rappelle inévitablement La rose pourpre du Caire (mon Woody Allen favori), où Paris aurait remplacé le cinéma en tant qu'instrument d'un accomplissement. Cela peut sans doute expliquer mon attachement pour ce nouveau film.