Woody Allen

Husbands and Wives / Maris et Femmes

Citation :

Jack et Sally annoncent à leurs amis Gabe et Judy qu'ils se séparent. La nouvelle fait l'effet d'un coup de tonnerre et remet en cause les certitudes de ce quatuor d'intellectuels new-yorkais.

J’arrive lentement vers la fin de ma « rétrospective » des films de Woody Allen qui n’ont pas de commentaire sur ce fil et je me suis gardée naturellement quelques bonbons pour les derniers jours.
Ce film fait définitivement partie de ma catégorie ‘bonbons’ et se trouve dans mon top 10 des créations Woody.

Même si je dois dire que j’ai maudit lors de la séance au cinéma le choix de son maître derrière la caméra, Carlo di Palma, de filmer avec une « caméra en main » (hand-held camera, je n’ai pas trouvé le mot français ?) – cela donnait la nausée ! Tandis que cela marche très bien sur un écran plus petit ! Et cela marche parfaitement.

C’est un bon scénario, il y a tout plein de bons acteurs… malheureusement cela va aussi rester le film qui était en quelque sorte la prédiction ce qui allait se produire quelques mois seulement après dans la vie réelle de Woody Allen et Mia Farrow, bien que leur séparation a fait beaucoup plus de vagues que celle des personnages dans le film.

Mais je ne l’aime pas à cause de ce côté « people », on y passe vraiment un bon temps, ce n’est pas trop de « comédie » et surtout pas trop de « sérieux », mais un Woody avec tous les ingrédients qu’il aime. Si on l’aime on ne peut qu’adorer ce film !



Il a toujours une bonne main pour choisir des endroits pour filmer, mais l’appartement de Judy et Gabe est un rêve. Extra !

En fait on dit "Caméra à l'épaule"

ça m'énerve quand on utilise ce procédé.

darkanny a écrit:

En fait on dit "Caméra à l'épaule"

ça m'énerve quand on utilise ce procédé.

ah oui, merci.. j'ai cherché le mot en vain dans mes 2-3 dictionnaires fiables
oui, tout comme toi je n'aime pas trop.. et celui-ci débute vraiment avec une scène dans ce petit appartement et cela bouge et agite tellement... au cinéma c'était assez dur à m'y mettre... mais sur l'écran ordinateur cela passe
mais sinon c'est un de ses meilleurs!

Hollywood Ending

Citation :

Synopsis
Val Waxman, cinéaste américain de talent ayant connu des moments plus exaltants, est désormais devenu un tâcheron ne se voyant plus proposer que des tournages publicitaires. Toutefois, son ancienne femme, qui a toujours estime et affection à son égard, songe à lui remettre le pied à l'étrier en manœuvrant pour convaincre son amant, Hal Yeager, producteur à Hollywood, de l'engager comme réalisateur dans une production importante.
Le projet se monte, mais, un peu comme ces acteurs de théâtre souffrant de boules à l'estomac ou de nausées de plus en plus fréquentes à l'approche de la « générale », Val Waxman sent monter en lui l'angoisse au point de devenir aveugle juste avant le premier tour de manivelle...

Après avoir vu ce film pour la première fois, je me suis dit qu’il n’existe que pour la seule raison de la dernière phrase (ou presque) : Thank God the French exist (Dieu merci que les Français existent) !

Un clin d’œil pour son public français (et en même temps un envie de se moquer de l’industrie Hollywood), il aurait pu le faire d’une autre façon qu’avec ce film.

114 minutes (un des plus longs de ses films, trop long dans ce cas), une équipe d’acteurs qui semble souvent ne pas trop savoir quoi faire ou dire, lui-même cette fois plus agaçant que jamais (et je peux vivre très bien avec lui en tant qu’acteur dans tous ses autres films).

Je ne l’ai revu probablement plus depuis une bonne dizaine d’années (et si je compte qu’il est sorti en 2002, cela se peut que je ne l’ai vue qu’une ou deux fois, un record négatif dans mon cas en ce qui concerne les films de Woody) et je sais que cela ne va se refaire que dans 10 ans pour une prochaine fois !

New York Stories

Projet en commun avec Martin Scorcese et Francis Ford Coppola. Trois courts métrages ayant pour thème central New York.

La contribution de Woody Allen :
Oedipus Wrecks / Le Complot d'Œdipe

Citation :

Synopsis : La mère envahissante de Sheldon disparaît pendant un spectacle de magie. Mais son visage continue à apparaître dans le ciel de New York

Voilà un Woody pur jus. Pas besoin d’en dire plus que cette petite phrase de résumé. C’est tout à fait cela. Assez drôle du côté de l’idée mais sinon rien d’autre qu’un bon divertissement.



Du lot, c’est la partie de Scorcese que je préfère. Mais ceci n’est pas son fil

Sweet and Lowdown / Accord et Désaccords

Citation :

Synopsis
Dans les années trente, Emmet Ray est le deuxième meilleur guitariste de jazz au monde, seulement devancé par Django Reinhardt, qu'il ne peut pas écouter sans pleurer, voire sans s'évanouir. Comme lui, il est fantasque, joueur de billard, inconstant, ce qui lui vaut l'ire des directeurs de club qui l'emploient. Il fait la connaissance d'une jeune muette, qui tombe amoureuse de lui...

Avec ce film on se trouve dans la catégorie des top-films de Woody. Bien que je pense qu’il faut tout de même aimer un peu la musique de Django Reinhardt, il y en a pas mal tout au long de ce chef-d’œuvre.

En ce qui me concerne, c’est un pur délice. Que du bon.
Un scénario, tout comme Zelig, construit comme un (faux) documentaire, des acteurs de rêve (surtout un Sean Penn qui est absolument extraordinaire), de la bonne musique et une histoire où on perçoit le talent de « fabulieren » (mot allemand qui n’a pas de traduction, à part que c’est : raconter avec fantaisie) de Woody.

Pour moi Sweet and Lowdown est au même sommet que Purple Rose of Cairo. Il crée une histoire tout à fait fabuleuse et arrive à mêler les bons moments avec une petite dose de nostalgie. Tout comme pour Purple Rose of Cairo, parts de mon cœur meurent à chaque fois quand je revois ces films.


Voici le « Dream Team » de ce film !

Quelqu’un qui a aussi chassé après le mystère d’Emmet Ray est Alain Geber avec son livre Je te verrai dans mes rêves

Everyone says I love you / Tout le monde dit I love you

Citation :

Synopsis
Les péripéties amoureuses d'une famille new-yorkaise de Park Avenue racontées par la jeune Djona, dite « D. J. » (Natasha Lyonne), sur fond de standards américains.
Holden (Edward Norton) aime Skylar (Drew Barrymore) mais celle-ci aspire à plus d'aventures et tombe dans les bras de Charles Ferry (Tim Roth), un dangereux repris de justice secouru « naïvement » par Steffi Danridge (Goldie Hawn). De son côté, Joe Berlin (Woody Allen), l'ex de Steffi, va d'histoire en histoire sans jamais retrouver l'âme sœur. Par l'entremise de sa fille D.J., Joe va faire la connaissance de Von (Julia Roberts) à Venise et la séduire par des moyens peu conventionnels.

Avant de terminer avec les trois bijoux que je me suis gardée pour terminer ces séances avec les films de Woody, il fallait bien encore passer par la case « Everyone says I love you »

J’apprécie énormément que Woody a tenté de faire un film musical, en plus d’y intégrer ses idées de films (situations loufoques et scènes de mariage/amour) ce qui représentait un certain challenge.
Malheureusement j’ai dépassé l’âge d’apprécier les films musical depuis 30 ans et ainsi je ne revois pas trop souvent ce film.
Ce qui est d’un certain côté dommage parce qu’il y a tout plein de très bons acteurs, un scénario qui fait vraiment plaisir et je dirais même qu’il figurerait dans mon top 10… sans les chansons.



Peu habitué de voyager avec Woody, on découvre dans ce film ses villes favorites : New York, Venise et finalement Paris où on termine avec une danse ‘magique’ près de la Seine.

September

Citation :

Synopsis
Lane, en proie à la dépression, vient trouver refuge dans la maison de son enfance. Elle y héberge un écrivain débutant, Peter, dont la présence la distrait. Alors que son indomptable mère refait irruption dans sa vie, qu'une idylle se noue entre sa meilleure amie et l'écrivain, l'horizon doucereux de Lane se déchire à nouveau.

Quand Woody goes Tchekhov

Voilà une des cerises sur le gâteau de tous les films de Woody.

En quelque sorte il s’agit d’une pièce de théâtre, joué devant la caméra. Pendant tout le film, on ne va pas sortir d'une maison de campagne (désolant de s’imaginer qu’il ne s’agit que d’un décor de film, j’emménagerais demain dans cette maison !) qui se trouve quelque part dans le Vermont.

Dialogues et scènes sont filmés avec très peu de changement de caméra, surtout de longues prises qui donnent en plus des couleurs très claires dans la maison, une tranquillité à ce film. Qui fait du bien. Parce que ce qui est dit et ce qui va se dérouler est tout sauf calme.

En fait toutes les personnes sont plutôt malmenées par le sort qui leur est désigné, mais tous vont réaliser qu’ils vont devoir continuer avec leur vie et sortir de cette « bulle de savon» qu’ils ont vécu pendant quelques semaines à la campagne.

Fait assez étonnant autour de ce September: Woody l'a filmé deux fois. Entre autre avec Sam Shephard dans le rôle de Peter. Mais après l’avoir édité, il a engagé quelques autres acteurs et rebelote pour le tout. J’espère qu’il n’a pas détruit cette version et qu’on va un de ces jours l’avoir en ‘spécial’ !

Grand plus aussi dans ce film, les images agrémentées par la musique d’Art Tatum et Ben Webster

Celebrity

Citation :

Synopsis
À travers l'histoire de deux personnages, la célébrité est abordée sous toutes ses formes, depuis la renommée nationale jusqu'à l'admiration locale d'un cercle restreint. Cette comédie est un regard amusé sur ce que les gens sont prêts à faire pour devenir célèbres ou le rester.

Un film qui n’a été pas trop bien réceptionné, ni de la critique, ni du public, mais qui figure parmi mes préférés.

Tout d’abord j’aime bien le part de Kenneth Branagh qui fait un très bon sosie de Woody! Jusqu’au bégaiement il le ‘remplace’ à merveille.

Et puis j’aime bien l’approche de Woody envers cette société qui est prête à mettre tous et chacun dans la lumière des projecteurs, n’importe s’il a vraiment accompli quelque chose ou comme l’anecdote raconté dans le film avec le jeune homme qui est devenu une célébrité à cause du fait qu’il a été enlevé…

Et je suis certainement aussi influencée par le fait qu’il l’a tourné en noir et blanc, j’adore la qualité de certaines prises.

En plus qu'on retrouve un groupe d'acteurs qui font bien plaisir de les rencontrer dans un film de lui (Woody est au stade que certains acteurs demandent de faire partie de ses films, tellement il est une "icône")



et la lovely Charlize est un ‘eye catcher’

Hannah and her sisters / Hannah et ses sœurs

Citation :

Synopsis
Elliott et Hannah forment apparemment un couple sans histoires et vivant dans l'aisance, entourés de quatre enfants. Mais Elliott est secrètement amoureux de la sœur de Hannah, Lee, qui vit de son côté une relation pesante avec Frederick, un homme plus âgé qu'elle, artiste peintre et misanthrope. La tribu se complète de la troisième sœur, Holly, qui est un peu la « ratée » de la famille, en raison de son « papillonnage » amoureux et professionnel. L'ancien mari de Hannah, Mickey, producteur de télévision hypocondriaque complète le tableau. Les passions vont franchir les barrières pour, toutefois, revenir à un certain ordre final...

Voilà la crème de la crème ! Autant que j’aime presque tous les films de Woody, autant que je les revois de temps en temps, je pense que c’est Hannah que j’ai vu le plus.

Sans pouvoir exactement dire pour quelles raisons. Probablement c’est juste ce mélange de tous ses sujets qu’il aime autant mettre dans les films, à mon avis il a réussi d’en mettre ici la bonne dose de chacun et le résultat est tout simplement exquis.

Je pense qu’il n’y a peu d’autres scènes d’un film de Woody Allen qui sont devenues aussi célèbres que la chasse de Michael Caine autour du pâté de maisons



et surtout cela va aboutir dans une sublime librairie à New York et un des plus beaux poèmes de E.E. Cummings


somewhere i have never travelled, gladly beyond
any experience,your eyes have their silence:
in your most frail gesture are things which enclose me,
or which i cannot touch because they are too near
your slightest look easily will unclose me
though i have closed myself as fingers,
you open always petal by petal myself as Spring opens
(touching skilfully, mysteriously) her first rose
or if your wish be to close me, i and
my life will shut very beautifully, suddenly,
as when the heart of this flower imagines
the snow carefully everywhere descending;
nothing which we are to perceive in this world equals
the power of your intense fragility: whose texture
compels me with the color of its countries,
rendering death and forever with each breathing
(i do not know what it is about you that closes
and opens; only something in me understands
the voice of your eyes is deeper than all roses)
nobody, not even the rain, has such small hands

e.e.cummings

Hannah and her sisters, celui-là je l'adore, il est dans mon top 3

Epi a écrit:

Hannah and her sisters, celui-là je l'adore, il est dans mon top 3

de même
bien que je suis incapable de les classer vraiment.. en quelque sorte je les aime -presque- tous, pour différentes raisons... et ainsi 34 de ses films se retrouvent dans mon top 10

kenavo a écrit:

et ainsi 34 de ses films se retrouvent dans mon top 10

Dans une liste des 100 films les plus attendus en 2013, le nouveau Woody se trouve à la place 71
vous avez raison de deviner qu'il se trouve dans ma liste au numéro 1

D'après les dernières informations il va s'appeler Blue Jasmine
cela peut encore changer, pas inhabituel que ses films changent de nom avant de venir au cinéma

Il a été filmé à New York et San Francisco, il y aura Alec Baldwin, Cate Blanchett, Bobby Cannavale, Louis C.K., Andrew Dice Clay, Sally Hawkins, Peter Sarsgaard et Michael Stuhlbarg

Sortie prévue: en cours de la 2e moitié 2013

comme vous le savez probablement tous, Woody a débuté avec de la stand up comedy... rares sont les exemples qu'on a encore aujourd'hui de ces années, n'étant pas la célébrité N°1, clair qu'on ne faisait pas des enregistrements... mais parfois, on tombe sur une pépite