| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Todd Haynes | |
|
+14animal Avadoro Marko Marie kenavo darkanny Maryvonne Queenie eXPie sousmarin coline Bédoulène Babelle Aeriale 18 participants | |
Auteur | Message |
---|
ArenSor Main aguerrie
Messages : 516 Inscription le : 16/11/2014
| Sujet: Re: Todd Haynes Dim 17 Jan 2016 - 20:06 | |
| - Avadoro a écrit:
Carol
Enchaîner le roman de Patricia Highsmith puis son adaptation permet de particulièrement d'apprécier la qualité du scénario de Phyllis Nagy, qui s'approprie la richesse thématique d'une trame et d'une ambiance tout en recherchant une forme d'épure. La situation de Carol est connue ici dès le départ, et l'entourage de Thérèse est beaucoup moins présent. Todd Haynes se concentre sur le lien fragile qui unit les deux femmes, et qui semble menacer de s'effondrer à chaque instant.
Le film marque par la minutie de sa réalisation, son attention aux détails et sa fluidité esthétique. Mais loin de s'enfermer dans une rigueur étouffante, la mise en scène compose un ballet intimiste où chaque geste, chaque regard devient potentiellement décisif. La portée d'une main posée sur l'épaule, l'intensité des visages aux traits cachés par une vitre ou un miroir sont autant de signes d'un bouleversement affectif qui envahit chaque scène. Cate Blanchett et Rooney Mara s'approprient leur rôle avec beaucoup de sensibilité et de justesse, tant les contrastes de leurs personnalités renforcent une complémentarité et la perception d'un équilibre indicible. J'ai aussi été touché par l'interprétation de Sarah Paulson et Kyle Chandler, car leurs interventions sont essentielles pour ressentir l'impact d'un passé, de non-dits et de souffrances accumulées.
Carol est pour moi le plus abouti de Todd Haynes, à l'image d'une magnifique dernière séquence en forme de nouveau départ. Je ne saurais mieux dire C'est "également le terme de fluidité qui m'est venu tout de suite à l'esprit ; chaque geste ou attitude portent. Malgré des scènes de violence physique et psychique, il règne dans ce film une sensibilité à fleur de peau d'une grande délicatesse. Effectivement Maryvonne c'est un film qui fait du bien. Arabella n'hésite pas ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Todd Haynes Mar 19 Jan 2016 - 15:33 | |
| Tout pareil. C'est beau, doux, ça glisse tout seul. On se croirait parfois devant des photos de Saul Leiter. C'est sensuel et cérébral. C'est parfaitement mené, incroyablement bien interprété. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Todd Haynes Sam 23 Jan 2016 - 11:59 | |
| Vu Carol. Tout dans la forme est impeccable : reconstitution (décor, vêtements, coiffures), interprétation, image... Mais... tout ou presque est attendu, il n'y a quasiment pas d'enjeu pour le spectateur. Je suis resté extérieur, tout en trouvant que c'était bien fichu. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Todd Haynes Dim 24 Jan 2016 - 19:22 | |
| - eXPie a écrit:
- Vu Carol. Tout dans la forme est impeccable : reconstitution (décor, vêtements, coiffures), interprétation, image...
Mais... tout ou presque est attendu, il n'y a quasiment pas d'enjeu pour le spectateur. Je suis resté extérieur, tout en trouvant que c'était bien fichu. Je signe des deux mains. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Todd Haynes Lun 25 Jan 2016 - 16:47 | |
| -Carol-Avadoro le décrit bien, c'est un film intimiste où chaque geste/regard compte. Tout est lent, chargé en émotion potentielle, chaque scène prend sa place jusque dans ses silences. La lourdeur des codes de cette époque est retransmise dans cette façon de filmer, et la reconstitution est absolument parfaite. Moi qui raffole de ces années 50/60 propres aux US, de ces photos à la Saul Leiter comme le dit Queenie très justement (J'ai pensé aussi à des tableaux de Hopper) j'ai eu un plaisir visuel immense. Par contre, du fait peut être de cette lenteur, de ce recul très soft, et aussi de l'enjeu (ou plutôt de son manque) je n'ai pas eu d'émotions, je n'ai pas été touchée on peut dire. Sauf peut être à la dernière scène, lorsque Terry retrouve Carol dans ce bar très hype.. L'échange des regards, la musique, tout est superbe. Dommage qu'il y ait des longueurs! | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: Todd Haynes Lun 25 Jan 2016 - 19:23 | |
| Tout cela me fait bien envie Aériale . Et puis question émotions j'ai eu ma dose ces temps ici au ciné : voilà quelque chose qui pourrait me reposer un peu . Je vais surveiller son passage chez moi . | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Todd Haynes Dim 7 Fév 2016 - 10:45 | |
| Carol
L'image est belle, magnifique, sublime. Au point que cela m' a totalement asphyxiée. Il y a une époque, la Nouvelle Vague, où l'on parlait avec une hauteur méprisante de la Qualité Française. Et bien c'est ça, des tonnes de Qualité Américaine, de classicisme maniaque et vernissé …
En outre, à part qu'il s'agit de deux femmes, l'histoire est sans surprises, écrite d'avance, prévisible (comme le fait que Therese va prendre la même chose que Carol au restaurant ou se faire offrir un super appareil photo très cher pour Noël).
Peut-être que si Todd Haynes avait envisagé, par petits moments, de faire une pause dans la démonstration de sa capacité à filmer "beau", s'il avait parfois renoncé à filmer à travers une fenêtre ou une porte, en somme, s'il avait su maquiller un tant soit peu sa course à la récompense, j'aurais été tenue moins à distance.
Peut-être que si Cate Blanchett avait arrêté par moments de surjouer, si elle avait laissé parfois son visage ou son corps au repos, j'aurais pu aimer cette, quand même, belle histoire d'amour.
Mais cela ne m'aurait pas empêchée d'être atterrée par cet effroyable ralenti pathético-pathétique final, comment ose-t-on encore ralentir la caméra sur ce genre de scène, musique en prime ? | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Todd Haynes Dim 7 Fév 2016 - 19:18 | |
| Cela ne m'étonne pas que le film provoque des impressions très contrastées. Mais j'ai ressenti de mon côté beaucoup de respirations, loin d'une sensation de distance ou d'asphyxie. La beauté extérieure est le reflet d'un conflit, d'une tension et ne m'apparait pas comme un artifice gratuit (et je ne crois pas que le style réponde à une recherche intéressée de récompenses, Haynes restant en plus un cinéaste assez rare...quatre films en plus de quinze ans). Le jeu de Cate Blanchett est toujours proche d'un excès mais son personnage est bouleversé par la nécessité de se protéger, pour ne pas se retrouver face à un gouffre.... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Todd Haynes Dim 7 Fév 2016 - 22:14 | |
| Pas encore vu mais je vais combler cette lacune. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Todd Haynes Lun 8 Fév 2016 - 9:37 | |
| Avadoro, je crois que la frontière entre asphyxie et envoûtement est très perméable! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Todd Haynes | |
| |
| | | | Todd Haynes | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|