Le Café Littéraire - ici on cause....

Pour ma part, l’écrivain m’importe ni plus ni moins qu’un autre être humain…ce qui m’intéresse, ce sont ses livres et ses personnages et pas dans le but de me voir asséner une leçon de vie ou de philosophie mais pour stimuler mon imagination, ressentir des émotions et me bousculer dans mes préjugés.

bix229 a écrit:

Germaine Tillon vient de disparaitre
J'espère que comme Lucie Aubrac, elles continueront à résister... à l'oubli.

Un peu de lecture à propos de Germaine Tillon...
clic
clic

sousmarin a écrit:

Pour ma part, l’écrivain m’importe ni plus ni moins qu’un autre être humain…ce qui m’intéresse, ce sont ses livres et ses personnages et pas dans le but de me voir asséner une leçon de vie ou de philosophie mais pour stimuler mon imagination, ressentir des émotions et me bousculer dans mes préjugés.

J'ai besoin de savoir un peu qui est celui qui a écrit...Non par aspiration people mais parce que la vie d'un auteur éclaire souvent son oeuvre et peut enrichir la lecture que nous en faisons...
Deux exemples récents pour moi :
- apprendre la part autobiographique dans Le cri du sablier de Chloé Delaume qui donne à cet ouvrage une dimension encore bien supérieure...
- Connaître le lien douloureux qui relie Pascal Quignard à la parole à travers son essai sur le langage ( Petit traité sur Méduse) qui accompagne Le nom sur le bout de la langue.

Babelle a écrit:

Je passe souvent par cette période de déception face à un auteur ou un titre : une période plus ou moins longue où mes lectures ne me plaisent pas. Et c'est une déception, comme pour Bertrand.
Puis arrive un moment où "la chose" se révèle à moi : un titre que je reprends lorsque je suis d'une humeur différente, un petit quelque chose a eu lieu et je découvre avec bonheur le titre qui ne m'aurait pas touchée auparavant. Là, je rentre vraiment en lecture.

Je vis très souvent des expérience semblables à travers des films (les livres, lorsque j'ai été déçue, j'ai du mal à m'y remettre...).
L'état ou le moment de sa vie dans lequel est le lecteur ou le spectateur lorsqu'il découvre un livre ou un film conditionne pour beaucoup la perception donc le jugement qu'il va avoir...

babelle et coline rejoignent mon sentiment

Citation :

...L'état ou le moment de sa vie dans lequel est le lecteur ou le spectateur lorsqu'il découvre un livre ou un film conditionne pour beaucoup la perception donc le jugement qu'il va avoir...

Vous pensez juste

bertrand-môgendre a écrit:

babelle et coline rejoignent mon sentiment

Citation :

...L'état ou le moment de sa vie dans lequel est le lecteur ou le spectateur lorsqu'il découvre un livre ou un film conditionne pour beaucoup la perception donc le jugement qu'il va avoir...

Vous pensez juste

Mais Bertrand est-ce que ce ne sont pas des livres que tu t'es imposés de lire?...Ne font-ils pas partie d'une liste? Est-ce que tu es obligé?...Fais-toi plaisir en choisissant vraiment ce qui te fait envie...

coline, si en ce moment je ne m'imposais pas de livres à lire, je sombrerai, je crois, dans un apomorphisme délirant.
Mes commandes chez la libraire ont été réalisé à partir de listes, c'est vrai, puis d'achat guidés par la sonorité d'un titre, l'élégance d'une tournure de phrase.

sousmarin a écrit:

Pour ma part, l’écrivain m’importe ni plus ni moins qu’un autre être humain…ce qui m’intéresse, ce sont ses livres et ses personnages et pas dans le but de me voir asséner une leçon de vie ou de philosophie mais pour stimuler mon imagination, ressentir des émotions et me bousculer dans mes préjugés.

Je suis un peu comme toi sousmarin, seuls les livres m'importent, c'est pour cela que je ne vais pas aux séances de dédicaces dans les salons ou les librairies. Cela me laisse indifférente.
J'aime découvrir les livres d'un auteur d'abord, sa vie plus tard (et peut être...) et parfois, il est vrai que cela donne un éclairage différent sur un livre. Mais ce n'est pas pour moi une nécessité.

J'aime aussi entendre les auteurs parler d'un livre qu'ils ont écrit, mais je préfère le faire après lecture du livre - sinon je trouve que cela pipe les dés, que mon impression n'aurait pas été la même. Parfois cela donne aussi des résultats surprenants : on a pas du tout lu ce que voulait faire passer l'auteur!! Cela élargit le champ de nos perceptions....ou pas du tout d'ailleurs. Vive les livres !

domreader a écrit:

Je suis un peu comme toi sousmarin, seuls les livres m'importent, c'est pour cela que je ne vais pas aux séances de dédicaces dans les salons ou les librairies. Cela me laisse indifférente.
J'aime découvrir les livres d'un auteur d'abord, sa vie plus tard (et peut être...) et parfois, il est vrai que cela donne un éclairage différent sur un livre. Mais ce n'est pas pour moi une nécessité.

C'est exactement la même chose pour moi Domreader, j'évite de voir les écrivains en vrai dans les salons ou autres, j'ai comme peur que la personne vivante fasse écrant entre moi et l'oeuvre, je ne me souviendrai plus que d'un visage, d'un geste, de quelqu'un de désagréable ou autre et que ne n'arrive plus à faire abstraction et de m'immerger dans un livre.

Cela me gêne moins de lire des choses sur la vie des écrivains, sur le contexte dans lequel les écrits ont été conçus, au contraire quand j'apprécie un écrivain, je trouve que cela enrichi souvent la façon de lire ou encore plus de relire. Ce sont les écrivains en chair et en os qui me posent le plus problème, ou alors des gens qui les connaissent et qui en parlent. Par exemple, la mère d'une amie qui est médecin, s'est occupé d'un très célébre écrivain et elle nous a raconté des horreurs sur lui. J'ai eu du mal à en faire ensuite abstraction.

bertrand-môgendre a écrit:

coline, mes commandes chez la libraire ont été réalisé à partir de listes, c'est vrai, puis d'achat guidés par la sonorité d'un titre...

Non non non, ce n'est pas ça qu'il faut faire. Je propose un nouveau fil amusant mais qui doit aussi nous produire des résultats concrets, genre : "voilà dans quel état j'erre, que me conseillez-vous en lecture?"
Si quelqu'un a le temps, je verrais ce fil dans nos modules un peu confidentiels ("sur la litt. en général" ou "Pratiques culturelles".
Je n'achète pas, j'emprunte, et lorsque je vais en biblioth et que le nom d'un auteur me fait tilt, j'avoue que ds 60 % des cas le nom retient mon attention parce qu'on l'a évoqué ici quelque part, mais je prends toujours le temps de lire les 1ères phrases du roman pour être sûre que l'écriture cadre avec mon envie du moment. Il y a des moments où le genre introspection me déprimerait même si le sujet évoqué m'intéresse, etc.
On va te trouver Bertrand quelque chose Bertrand.

bertrand-môgendre a écrit:

coline, si en ce moment je ne m'imposais pas de livres à lire, je sombrerai, je crois, dans un apomorphisme délirant.
Mes commandes chez la libraire ont été réalisé à partir de listes, c'est vrai, puis d'achat guidés par la sonorité d'un titre, l'élégance d'une tournure de phrase.

En fait, je croyais que tu avais une liste à lire pour participer à un vote pour un prix ...Tu l'as fait déjà , il me semble?...

C'est quoi l'apomorphisme délirant Bertrand?...Comme je ne connais pas, je suis allée voir dans mon dictionnaire encyclopédique Larousse en 16 volumes...Eh bien...je n'ai pas trouvé...

Arabella a écrit:

Par exemple, la mère d'une amie qui est médecin, s'est occupé d'un très célébre écrivain et elle nous a raconté des horreurs sur lui. J'ai eu du mal à en faire ensuite abstraction.

...

coline a écrit:

- Connaître le lien douloureux qui relie Pascal Quignard à la parole à travers son essai sur le langage ( Petit traité sur Méduse) qui accompagne Le nom sur le bout de la langue.

Là tu attises ma curiosité Coline. Mais comme j'ai du mal avec Quignard, que je ne lis pas car il ne me semble pas accessible au tout venant, je sais que, si je te demande ce qu'il en est de ce lien douloureux, tu ne voudras pas répondre... et tu auras raison.
Je te comprends cependant. Face à de tels auteurs il est évident qu'on se pose légitimement des questions, et qu'une fois lus & assimilés on doit avoir plaisir à les croiser...

domreader a écrit:

seuls les livres m'importent, c'est pour cela que je ne vais pas aux séances de dédicaces dans les salons ou les librairies.

La plupart du temps, on ne peut pas parler vraiment de rencontres dans ces circonstances-là...La tête de l'écrivain ou son style vestimentaire importent peu...

Babelle a écrit:

coline a écrit:

- Connaître le lien douloureux qui relie Pascal Quignard à la parole à travers son essai sur le langage ( Petit traité sur Méduse) qui accompagne Le nom sur le bout de la langue.

Là tu attises ma curiosité Coline. Mais comme j'ai du mal avec Quignard, que je ne lis pas car il ne me semble pas accessible au tout venant, je sais que, si je te demande ce qu'il en est de ce lien douloureux, tu ne voudras pas répondre... et tu auras raison.
Je te comprends cependant. Face à de tels auteurs il est évident qu'on se pose légitimement des questions, et qu'une fois lus & assimilés on doit avoir plaisir à les croiser...

Si si... je veux bien répondre quand je sais...En l'occurence, ici, ce n'est pas un mystère car Pascal Quignard explique clairement dans son Essai sur Méduse qu'il a perdu deux fois le langage(à la suite de choc, de traumatisme).
L'Essai sur Méduse accompagne Le nom sur le bout de la langue et l'éclaire... C'est pour cela que j'ai voulu, lorsque nous l'avons donné en lecture aux Parfumés qui sont venus en Auvergne, qu'une partie de l'essai soit lu aussi.
Même si nous ne savons pas pourquoi, la deuxième fois, il a perdu l'usage du langage. La première oui. Il l'explique et c'est passionnant (enfin...je trouve... ).
(Je vérifie si j'ai posté là-dessus dans mon commentaire sur Le nom sur le bout de la langue..)