Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Terrence Malick

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Chymère
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyJeu 18 Déc 2014 - 23:46

Dans la mesure où on ne sait vraiment ce que l'on va voir, je crois que c'est un peu sans importance... Cool


Citation :
je ne suis peut être pas assez "intello"... Laughing

Encore une fois de plus, je vais me répéter : mais non, ce ne sont pas des films "intellos". Ce sont des films qui sont basés sur le sensoriel et l'émotionnel, des films qui sont plus pour le cerveau droit et pas le gauche. Qui sont comme une séance d'hypnose, de sophro, de méditation presque. Enfin un truc où justement, on ressent avant de réfléchir.
N'importe qui peut les regarder en fait. Il n'y a absolument aucune besoin d'avoir une connaissance pointue du cinéma ou des références, ou le moindre bagage intellectuel. Mais tout le monde peut ressentir quelque chose... il suffit de se laisser porter.
C'est ce qui rend ce cinéaste fascinant, justement.


J'ai l'air d'être très relou à insister comme ça... mais je pense que si certes on aime ou on aime pas, j'ai le sentiment que souvent, les gens n'aiment pas parce qu'ils prennent le film "à l'envers", en fait.
Il faudrait dire "je ne ressens rien en les regardant, ça ne me fait pas vibrer", que "je ne comprends pas, c'est trop intello"... ce qui est hors-sujet.
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Chamaco
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyJeu 18 Déc 2014 - 23:52

"je ne ressens rien en les regardant, ça ne me fait pas vibrer..." je devrais dire en écoutant cette voix soporifique


Dernière édition par Gnosis le Ven 19 Déc 2014 - 12:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyVen 19 Déc 2014 - 8:16

Gnosis a écrit:
"je ne ressens rien en les regardant, ça ne me fait pas vibrer...
Je ne sais pas si tu parles des sensations à la télé ou au cinéma. Cet effet d'hypnose (pour moi) ne fonctionne pas à la télé. Il faut un grand écran, du son enveloppant pour se prendre de pleine face la beauté des images et de la mise en scène, ses films reposant quasiment exclusivement sur ça.
La Ligne Rouge, au cinéma, c'était incroyablement beau. Du coup, j'étais embêté par la voix off qui racontait des trucs pompeux. Mais il ne reste pas grand chose sur petit écran. Ceci dit, Tree of Life m'avait paru tourner à vide, et avoir une bande-son trop appuyée (musique religieuse sur une scène qu'on comprenait bien d'inspiration religieuse, ça fait double-emploi)
J'espère qu'il n'y aura pas de dinosaures ce coup-ci.
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyVen 19 Déc 2014 - 12:39

eXPie a écrit:

Je ne sais pas si tu parles des sensations à la télé ou au cinéma. Il faut un grand écran, du son enveloppant pour se prendre de pleine face la beauté des images et de la mise en scène, ses films reposant quasiment exclusivement sur ça.
La Ligne Rouge, au cinéma, c'était incroyablement beau. Du coup, j'étais embêté par la voix off qui racontait des trucs pompeux.Ceci dit, Tree of Life m'avait paru tourner à vide, et avoir une bande-son trop appuyée (musique religieuse sur une scène qu'on comprenait bien d'inspiration religieuse, ça fait double-emploi)

La ligne rouge : vue au cinema
Tree of life : vu à la TV..
Tu exprimes parfaitement ce que j'ai ressenti et que je n'ai su décrire...(peut être n'ai je qu'un cerveau gauche et pas de droit..? laugh  (pas frapper it's a joke...)
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MessageSujet: Tree of life   Terrence Malick - Page 24 EmptyMar 25 Aoû 2015 - 7:42

Quelques petites reflexions sur « The tree of life » (et on verra qui lira cela jusqu'au bout…). Bonne lecture !

On m'avait demandé sur un autre fil plus ou moins directement mon ressenti sur ce film. Mais oui, je l'ai vu entre-temps trois ou quatre fois. J'ai hésité pour plusieurs raisons de poster jusqu'à maintenant, car ce film là touche à l'intimité d'un ressenti. Et malheureusement je ne pense pas vraiment qu'un forum même de la qualité des Parfumés, permet d'exprimer ces choses sans souvent arriver à discuter d'une façon qui ne me convient pas de tout. De l'autre coté j'aimerais bien mettre des choses au clair, montrer d'autres possibilités d'un approche de ce film. Finalement je vais essayer alors. Ici plusieurs ébauches, points de départ. Et c'est évidemment pas exhaustif.

Premières considérations d'ordre générale (?) :

- je reste émerveillé comment une telle œuvre se déploie même après plusieurs visionnages. Donc, de là aussi loin de moi de prétendre de « résumer » le tout, et de pouvoir « expliquer » entièrement ce film. Je trouverais cela assez prétentieux. Je m'amuse un tout petit (?) peu que certains s'attachent à analyser tel ou tel détail, critique un certain choix ou pas, parle de la volonté du réalisateur ou du « sens de l'oeuvre ». Le film est d'abord à prendre dans l'ensemble, une analyse, une avancée par le regard du détail peut nous même gâcher la vie. Une grande oeuvre échappe aux simplifications d'une interprétation unique.

- Si je dis qu'il faut prendre un tel film dans l'ensemble, cela va pour l'ensemble du film (au-délà des détails encombrants) comme aussi pour l'ensemble de l'être humain. Dans cet approche tout a une place : pas juste le raisonnement si surestimé, mais aussi le coeur, les tripes, la beauté, les émotions...

- A mon avis chaque chef d'oeuvre dépasse l'intention du créateur. Pour les choses ratées – comme disait un grand potier de notre temps – il se reconnaît facilement. Mais là où on touche à une expression sublime, l'oeuvre nous dépasse. A mon avis « The tree of life » dépasse donc des analyses de détails et même l'assemblage volontariste du réalisateur. Ce qui se passe dans le coeur de celui qui regarde est infiniment au-délà de tout cela. Et a sa place dans une « interprétation » (s'il faut utiliser ce mot), dans une tentative de « situer » ce film.

- Qu'à chaque visionnage un tel film (comme chaque œuvre sublime) peut nous apporter du nouveau, voilà une bonne nouvelle. Ce n'est pas avec un seul et un premier regard qu'on épuise les possibilités de tout ce qui nous dépasse. Mais il nous manque souvent le temps, ou disons plutôt : la patience, de tenir devant une telle œuvre. On est tellement habitué au Fast Food qu'on vit pareillement pour les nourritures spirituelles. Malheureusement cela ne marche pas. Si nous ne pouvons pas donner de la place et du temps pour ces messages-là, on peut courir comme on veut : on va probablement rater toutes les occasions pour grandir qui pourtant se présentent.

- soit dit on passant que concernant par exemple la Bible, c'est cela p.ê le signe de ce qu'on appelle « inspiration ». On lisant les mêmes textes des centaines de fois, on y découvre une profondeur insoupçonnée.

- Il est probable, et même certain, que pour apprécier un tel film il n'est pas d'abord néccessaire de « comprendre » telle ou telle choix, détail, idée. Si alors vous êtes troublés par la multiplicités des références et des effets d'images, de musique etc, laisser tomber cette inclination de vouloir tout comprendre d'abord pour ensuite éventuellement arriver à des conclusions. Pourquoi pas pouvoir accepter qu'on s'approche à une œuvre sublime (ou je dirais : de vérité) pas à pas ? Est-ce qu'on ne fait pas des approches, des spirales, des pirouettes, comprenant un peu plus de fois en fois, avec l'âge et… la sagesse grandissante ?

- dans ce contexte je dirai un premier mot sur des remarques trouvées dans ce fil : on n'a pas besoin d'avoir tous les répères de la foi chrétienne pour pouvoir apprécier ce film! Certains l'ont exprimé. La beauté des vraies grandes œuvres, et certainement aussi des beautés de la foi, c'est qu'elle peut parler à tous, dans une immédiateté.

- Par contre dans une analyse même très superficielle de ce film, il est évident que ce film fourmille de références bibliques, paroles, images, personnages... Si quelqu'un ne le voit pas cela montre nullement l'absence de ces répères, mais son ignorance complète de certaines allusions. Et une manque de culture, suite à une méconnaissance complète de nos propres racines. Pour aller plus loin dans la compréhension (n'oublions pas l'idée d'une marche de compréhension!), il s'avère doucement utile de faire connaissance de telle ou telle allusion, de tel ou tel mot biblique cité.

- pour continuer dans cette voie je ne peux qu'exprimer mon plus grand étonnement d'avoir lu ici chez quelqu'un (quelques uns?) l'idée d'une critique complète de la foi par ce film etc. C'est vraiment ridicule, pardon pour l'expression. Moi, me déclarant croyant, je dirais que j'ai vu rarement un film plus sublime et vrai sur beaucoup de questions de la foi.

- - - - - - - - - - -

Quelques idées sur certaines notions probables du film :

(j'écris tout cela sans revisionner maintenant encore une fois le film, donc de memoire ; veuillez-moi excuser des petits défauts de mémoire !) :

- vu la place de la mort du petit frère comme jeune adulte, se pose comme une des questions clés de ce film la question de la souffrance, de la mort. Perdre tout…, être écrasé par la mort d'un être cher… Dans les sequences d'entrée on pourrait voir ce sujet comme le coté obscur, comme la non-compréhension complète de la volonté de Dieu. Car – si le spectateur français le veut ou pas – dans le cadre de ce film, cette question se pose dans nos tripes qui renvoient vers l'essentiel. Ce qui est ici alors d'une manière cachée (pour ceux sans références) et d'une manière évidente (pour ceux avec certaines connaissances bibliques) présent dans le rapport avec Dieu.

- Dans ce cadre-là de souffrance vient une scène bizarre : une nebuleuse d'étoile (?) et juste la citation du livre de Job :
« Où étais-tu quand je déployais les cieux ? » (c'est Dieu qui parle!)
De Job, on a plus ou moins une idée, mais probablement certaines associations vont dans le mauvais sens. Il est l'innocent, accablé d'un coup par la perte de tout… Il va clamer l'innocence, et IL EST INNOCENT. Alors, moi non plus, je ne vais pas répondre à la question « d'où la souffrance ? », mais ces quelques indications vont indiquer un chemin de se taire un peu. L'esperons. Le film donne (ra) encore d'autres pistes...

(- pour ceux qui compteront Dieu toujours responsable pour la souffrance, voir comme petit sadiste ctc: ils oublient toujours que dans et par le Christ il est de coté de ceux qui souffrent... - remarque laterale)

- Dans ce contexte (il y en a d'autres, je pense) on peut comprendre ces images de la nature. Mais c'est plus : c'est la création, dans le sens de la Génése. On suit, pour l'essentiel, la suite des événements comme décrits (ah, les pauvres d'il y a deux mille ans ne connaissaient pas encore Darwin et autres ? Ils sont méchants ! Donc, ils n'ont pas raison de parler? Alors qu'ils se taisent! Nous, on a la vérité, une fois pour tout. .. Et qu'est-ce qu'on va dire de nous en mille ans???) : les étoiles, le soleil, la terre, le feu (premièrs signes de plantes), l'eau (premières formes de vie, puis de plus en plus compliquées)…, jusqu'au « Léviathan » qui sort de la mer ! Vie débutante sur la terre ferme. Etc….

- Ces images devraient nous fasciner, nous parler de la beauté, nous émerveiller! Certains disent : mais oui, sans être humain, sans mal... Eh bien : les forces de feu, de terre, de météroites etc, ne sont-ils pas une violence qui, dans l'évolution des éléments chimiques, et de la terre, ont été néccessaires pour contribuer à l'émergence de la vie ??? Je ne vais pas faire un dessein, mais ce sont des éléments de base d'une compréhension moderne de la vie et de l 'évolution.

- je dis ces dernières choses pas pour expliquer le mal, mais pour demander : mais où nous en sommes ? Qu'est-ce qu'on sait vraiment ? Ce film devrait dans ces séquences aussi nous rendre un peu plus modestes : face aux immensités de l'univers et des forces engagés, qui sommes-nous pour nous mettre au centre (voir même avec nos peines?)? Encore une fois : je ne le dis pas pour justifier le mal ou la souffrance !!!

- le fil de narration de la « création » est depuis des lustres mis ensemble avec l'histoire de la chute, ou l'Histoire toute courte. On en trouve des éléments ici, mais le film semble mettre en apparente contre-point l'histoire de cette famille, père, mère, trois fils. Dans un certains sens cette famille « jouera » chute, division, mort et aussi redemption, vie, réconciliation, amour. Je m'exprime maladroitement. Chaque être humaine refait le chemin de l'évolution et de la cellule unique vers un être plus complexe, de la violence vers l'apaisement.

- le garçon ainé sera tourmenté rapidemment. Il y a des signes de jalousie, de comparaisons. C'est compréhensible. Mais cela peut aussi virer vers une « vengeance » possible. Quand il blessera son frère innocent, on pourrait y voir l'histoire d'Abel et Caïn. Le cadet semble être plus aimé : il jouera la musique, la guitarre, peut être plus proche de son père pour des raisons mystérieuses ?! Pourtant l'ainé, qui avait parlé ouvertement de sa haine envers son père, qui voulait même sa mort, dira plus tard au Père « Je suis comme toi »!

- parlons un peu des figures du père et de la mère, vaste champs ! Beaucoup ne peuvent que les juxtaposer : ici la dureté, l'inflexibilité, un père odieux (mais quels mots certains ont trouvé ici, c'est pas mal!) ; là une mère radieuse, entière, aimante. Bien sûr, en partie c'est vrai. Mais la réalité est plus complexe ; j'essaie de m'expliquer un peu : Bien sûr que le père incarne la loi, l'exigence, une certaine responsabilité. Qui le nierait ? Mais qui nierait que c'est justement depuis la nuit des temps le rôle d'un père ? Cela n'en fait pas toujours la personne la plus aimée du couple des parents, néanmoins on a besoin de lui pour qu'on puisse avoir des marques, des démarcations (scène du jardin : ici – là, nous – le voisin). Dans des societés où manquent souvent les pères on voit les conséquences catastrophiques. Cerf nos banlieus...Vraiment besoin de vous en faire un dessein ???

- Ceci dit : mais oui, il est dur, et cela fait du mal. Mais on le montre lui-même étant victime de la pression au travail, du fait d'avoir manqué sa vocation. Car comment ne pas le voir ? Ce père est créateur et productif ! Il est musicien excellent (execution de la Toccata) et inventeur de procédé technique. Il n'est donc pas juste un minable. Donc, l'origine du mal, vous dites ? C'est alors où?

- Ce père est par presque tous dans ce fil, et avec le plus grand naturel, associé à la religion ! Et la mère ? Mais c'est une figure positive, donc elle ne peut pas être associée avec la foi… Aîe, aîe. C'est si simple que ça ? Bien sûr, comme incarnant la loi, ce père peut-être le réprésentant d'un coté de l'éthique, du savoir vivre, faire respecter etc. Dans ce sens-là il peut-être une figure de l'Ancien Testament ou disons du coté "loi", d'une éthique de la foi. Pourtant – pour être clair – le Nouveau Testament dit nullement que la Loi soit abolie, mais (comme le montre actuellement à merveille le Pape François,) est ou doit être présidée, mue par la charité.

- il y a certainement certes un coté obscur, inachevé, maladroit (…) dans la réligiosité du père. A voir de près, on voit aussi des débuts d'hypocrisie, le fait de ne pas accorder sa vie avec ses propres exigences envers ses enfants : il fume, il joue, il maudit, il est violent, il se cramponne vers un extérieur de règles et de bons comportements de table par exemple.
Néanmoins ce même père est admiratif devant les bébés successifs. On le montre aussi un moment donné, pensif, dans l'église paroissiale : moment de doute, de prière sincère ?!

- Ce que je veux dire : ne reduisons pas quelqu'un à un coté de ses actions ou ses paroles. L'être humain en générale est plus complexe. Et peuvent coexister en lui justement la lumière et des choses plus sombres. C'est là sa lutte, et peut-être même un signe de liberté et de grandeur. Il est possible que ces tiraillements entre les pôles sont normalement un peu plus grands chez les hommes que chez les femmes...

- ces idées nous mènent vers la mère qui incarne la grâce, la beauté, la souplesse, la bonté etc. Le spectateur attentif trouvera à son égard des citations de la même Bible, mais plutôt du Nouveau Testament, surtout l'hymne de la charité/l'amour dans 1 Cor 13 (à lire!). Cette mère est ce que nous souhaitons, dans un certain sens, pour les enfants, pour nous tous. Elle voit tout, elle supporte tout (voir le texte biblique!). Donc, de l'opposer purement à son mari est un non-sens. Ils forment un couple. Malgré tout. Et même si elle prend le coté de ses propres enfants (et c'est si souvent comme ça dans les familles! Au moins dans la mienne aussi...), c'est comme couple qu'ils ont été à l'origine de ces vies, et qu'ils les accompagnent chacun avec ses dons, et comme il/elle peut.
Et qu'ils se retrouvent sur la plage de la sequence finale...

- c'est peut-être par le père (terrestre) que nous apprenons plutôt l'exigence forte de la vie, de la Loi. C'est peut-être par la mère (terrestre) que nous apprenons plutôt la grâce et l'amour, la gratuité : voir les soliloques splendides en voix off de Sean Penn sur sa mère : Comment tu as fait ? D'où est-ce que tu tirais ta force ? Comment tu as tenu ? Etc Le père est révolte, derrière les apparences, un lutteur qui veut s'emparer de la vie en luttant (leçons de boxes aux petits !…) La mère-elle, transforme autrement ses enfants, se place autrement vis-à-vis des contre-temps et les tribulations de la vie, de la souffrance.

- La complementarité des rôles respectives du père et de la mère (en soulignant ici quelques uns de ces traits) n'est pas juste une idée de ce film ou biblique, mais trouverait, je le pense, un fondement dans une psycholgie, une pédagogie saines. Je laisserai à d'autres développer ce sujet.

- cette même complementarité n'est pas seulement un fait humain, terrestre, mais peut-être lue comme un image de l'action de Dieu: exigence et gratuité, la loi et la grâce.

- l'eau apparaît à plusieurs reprises. Dans les scènes de la création/évolution comme mer, comme fleuve, comme chute d'eau. Soit dit en passant qu'un certain cadre laisse nous penser que la rivière de la rencontre du dinosaure avec sa proie épargnée, est la même que celle de l'enfant noyé et celle des jeux des enfants (lieu ou le voile volée de la voisine est lâchée…) !

- Associée au père l'eau paraît dans le jardinage, et l'arrosage de l'arbre (réprésentant la vie d'un des enfants?!), donc associée à la création. Associée à la mère l'eau apparaît dans ce jeu splendide avec le tuyau d'arrosage : legèreté, grâce, jeu…, voir justement la danse avec la vie, le goût de l'instant.

- dans les scènes finales nous sommes devant plusieurs images/paraboles pour la vie, l'apaisement,
pour l'espérance d'un après : libération d'une chambre sous l'eau et montée vers le haut (nouvelle naissance); rêverie éveillée/prémonition de l'adulte qu'est devenu l'ainé, du passage par une porte étroite et sans empêchements au même moment (la porte comme lieu de passage, voir aussi un image que le Christ s'attribue) : il voit d'un coup son frère qui le précède ; réconciliation avec la mort de ce frère mort si jeune et contre lequel il a porté une culpabilité ; la plage et des images de retrouvailles, réconciliation apaisement, tendresse. Les gestes d'offrande de la mère, environnée et portée (par des "anges", des présences nous soutenant?), parlent pour elles-même. Elle peut confier son fardeau, connaîtra un apaisement. Un sourire, la joie et la sérenité la marquent.


Juste quelques remarques supp :
- la ressemblance avec Kubrick me semble une leurre. Kubrick dans l'Odyssée véhicule une histoire plutôt circulaire (si j'ai bien compris …), tandisque Malick ici est plutôt dans une compréhension linéaire, finalisée de l'histoire

- je me retrouve dans beaucoup de remarques de Chymère (merci!), surtout en ce qui concerne de comment aborder, s'approcher le film. J'essayais de développer ces sujets en haut un petit peu.

Voilà quelques petites pistes personnelles, pas de tout exhaustives, mais avant de ne déborder le cadre d'un fil (haha!) je vais poster tel quel, et ne pas trop tarder.
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyMar 25 Aoû 2015 - 10:23

Merci pour ce ressenti habité et enrichissant. Je pense que les détracteurs du film ont bien perçu la foi de ce cinéaste et les allusions bibliques du film mais lui trouvent une trop grande littéralité. En ce qui me concerne j'ai aimé le souffle transcendantaliste de ce cinéaste poète et l'incroyable beauté qui en résulte. Mais je peux aussi comprendre que des non-croyants puissent être perplexes devant ce film tellement animé de cette spiritualité. Ce qui est peut-être dommage car bien des œuvres inspirées par la foi peuvent nous toucher au plus profond sans qu'il soit nécessaire d'adhérer à ce qui les irrigue. Ou d'en accepter une part de mystère.

En ce qui concerne Kubrick les films n'ont rien à voir mais ce sont des cinéastes qui proposent des expériences intellectuelles et sensorielles en dehors des chemins balisés du cinéma plus traditionnel. Kubrick est un grand sceptique très cérébral qui n'est pas vraiment traversé par la question de Dieu mais 2001 était aussi à sa manière un poème s'interrogeant sur la finalité de la destinée humaine. Ils attachent tous les deux beaucoup d'importance aux choix des musiques utilisées et à leur sens théorique ou esthétique. Malick a aussi volontairement fait appel à Douglas Trumbull pour la partie cosmique en se souvenant certainement de 2001.
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyMer 26 Aoû 2015 - 21:32

Voilà qui donne envie de re-regarder ce film.

J'ai lu avec grand intérêt en particulier tes considérations sur le rôle du père et de la mère, et ça me fait beaucoup penser à C. G. Jung qui écrit sur l'animus et l'anima. Récemment encore, dans les Sept sermons aux morts, il parlait des figures de la Mère et du Phallos, les appelant les démons :

« Aucun homme ne peut […] échapper à ces démons [la Mère et le Phallos]. Ainsi les considérerez-vous comme des démons, et vous saurez qu’ils sont pour vous tous un danger ; ils sont un danger et une tâche commune ; vous saurez aussi que c’est la vie qui a mis sur vos épaules ce lourd fardeau. »

Sans fatalité :

« La différenciation mène à la singularité. La singularité est opposée à la communion. Mais la communion est nécessaire à cause de la faiblesse de l’homme face aux démons, aux dieux et à leur loi invincible. »


Pour la différence entre Kubrick et Malick, bien vu.
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyMer 26 Aoû 2015 - 21:56

colimasson a écrit:
et ça me fait beaucoup penser à C. G. Jung qui écrit sur l'animus et l'anima. Récemment encore, dans les Sept sermons aux morts, il parlait des figures [...]
rire
J'aime bien ton concept de récemment... c'était en 1916, il y a 99 ans... Ça ne nous rajeunit pas !
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyMer 26 Aoû 2015 - 23:11

j'ai vu les "moissons du ciel" hier soir à la télé (jamais vu au cinéma, et je le regrette car quelle beauté), et autant "la ligne rouge" m'avait déçu et lassé autant "les moissons du ciel" est une splendeur. De somptueuse images, encore une fois une voix off, là celle de la petite fille, mais j'ai aimé le ton de cette voix qui donnait du relief au film et dessinait les silhouettes des personnages alors que dans "la ligne rouge" la voix impersonnelle, sans grande differences entre les emotions ressenties tenait plus de la berceuse. J'ai aimé l'étude de la condition humaine à une époque qui m'a fait penser à "la grande dépression" ou à du Steinbeck (les plus érudits que moi, dites moi si je me trompe, merci), le jeu des faux coupant les blés, l'incendie ce sont des images grandioses comme les cinéastes russes d'avant 1960 savaient le faire (Quand passent les cigognes" de Mikhail Kalatozov)..Enfin en trois mots j'ai adoré
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyMer 26 Aoû 2015 - 23:23

Chamaco a écrit:
j'ai vu les "moissons du ciel" hier soir à la télé (jamais vu au cinéma, et je le regrette car quelle beauté), et autant "la ligne rouge" m'avait déçu et lassé autant "les moissons du ciel" est une splendeur. De somptueuse images, encore une fois une voix off, là celle de la petite fille, mais j'ai aimé le ton de cette voix qui donnait du relief au film et dessinait les silhouettes des personnages alors que dans "la ligne rouge" la voix impersonnelle, sans grande differences entre les emotions ressenties tenait plus de la berceuse. J'ai aimé l'étude de la condition humaine à une époque qui m'a fait penser à "la grande dépression" ou à du Steinbeck (les plus érudits que moi, dites moi si je me trompe, merci), le jeu des faux coupant les blés, l'incendie ce sont des images grandioses comme les cinéastes russes d'avant 1960 savaient le faire (Quand passent les cigognes" de Mikhail Kalatozov)..Enfin en trois mots j'ai adoré

Oui, Les Moissons du Ciel était ressorti sur grand écran il y a quelques années, c'était magnifique (la scène de l'incendie !) et la bande-son (ou bande-bruit) frappante. Il n'en faisait pas encore trop dans le surlignage (il faut que je lise attentivement les posts qui précèdent) et dans l'abandon des personnages au profit d'autre chose.
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyMer 26 Aoû 2015 - 23:28

Dommage en effet, sur la guerre, le viet nam il aurait pu faire beaucoup mieux j'en suis persuadé plutôt qu'une lourde philosophie un rendu de paysages, de personnages interessants, de figures moins de bla bla et le film aurait été digeste
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyVen 28 Aoû 2015 - 14:58

eXPie a écrit:
colimasson a écrit:
et ça me fait beaucoup penser à C. G. Jung qui écrit sur l'animus et l'anima. Récemment encore, dans les Sept sermons aux morts, il parlait des figures [...]
rire
J'aime bien ton concept de récemment... c'était en 1916, il y a 99 ans... Ça ne nous rajeunit pas !

rire Je voulais dire que je l'ai lu récemment...
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyVen 28 Aoû 2015 - 17:50

colimasson a écrit:

« La différenciation mène à la singularité. La singularité est opposée à la communion. Mais la communion est nécessaire à cause de la faiblesse de l’homme face aux démons, aux dieux et à leur loi invincible. »



Bien tourné!
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptySam 29 Aoû 2015 - 10:28

ouuuuh les souvenirs sont estompés, je suis allé me rafraîchir les idées quelques pages avant mais ça reste flou.

Citation :
- Dans ce contexte (il y en a d'autres, je pense) on peut comprendre ces images de la nature. Mais c'est plus : c'est la création, dans le sens de la Génése. On suit, pour l'essentiel, la suite des événements comme décrits (ah, les pauvres d'il y a deux mille ans ne connaissaient pas encore Darwin et autres ? Ils sont méchants ! Donc, ils n'ont pas raison de parler? Alors qu'ils se taisent! Nous, on a la vérité, une fois pour tout. .. Et qu'est-ce qu'on va dire de nous en mille ans???) : les étoiles, le soleil, la terre, le feu (premiers signes de plantes), l'eau (premières formes de vie, puis de plus en plus compliquées)…, jusqu'au « Léviathan » qui sort de la mer ! Vie débutante sur la terre ferme. Etc….

- Ces images devraient nous fasciner, nous parler de la beauté, nous émerveiller! Certains disent : mais oui, sans être humain, sans mal... Eh bien : les forces de feu, de terre, de météorites etc, ne sont-ils pas une violence qui, dans l'évolution des éléments chimiques, et de la terre, ont été nécessaires pour contribuer à l'émergence de la vie ??? Je ne vais pas faire un dessein, mais ce sont des éléments de base d'une compréhension moderne de la vie et de l 'évolution.
Sur le contraste des visions, le manque de souvenir précis est un gros manque, entre "l'évolutionniste" et le message du film, je crois que j'y avais vu le choix d'une certaine dualité, si on devait anticiper au passage sur l'image du père et de la mère, entre un profit par la force et un renoncement ou une alternative, un choix différent, qui serait "d'amour" etc.

Citation :
- parlons un peu des figures du père et de la mère, vaste champs ! Beaucoup ne peuvent que les juxtaposer : ici la dureté, l'inflexibilité, un père odieux (mais quels mots certains ont trouvé ici, c'est pas mal!) ; là une mère radieuse, entière, aimante. Bien sûr, en partie c'est vrai. Mais la réalité est plus complexe ; j'essaie de m'expliquer un peu : Bien sûr que le père incarne la loi, l'exigence, une certaine responsabilité. Qui le nierait ? Mais qui nierait que c'est justement depuis la nuit des temps le rôle d'un père ? Cela n'en fait pas toujours la personne la plus aimée du couple des parents, néanmoins on a besoin de lui pour qu'on puisse avoir des marques, des démarcations (scène du jardin : ici – là, nous – le voisin). Dans des sociétés où manquent souvent les pères on voit les conséquences catastrophiques. Cerf nos banlieues...Vraiment besoin de vous en faire un dessein ???
(...)
- c'est peut-être par le père (terrestre) que nous apprenons plutôt l'exigence forte de la vie, de la Loi. C'est peut-être par la mère (terrestre) que nous apprenons plutôt la grâce et l'amour, la gratuité : voir les soliloques splendides en voix off de Sean Penn sur sa mère : Comment tu as fait ? D'où est-ce que tu tirais ta force ? Comment tu as tenu ? Etc Le père est révolte, derrière les apparences, un lutteur qui veut s'emparer de la vie en luttant (leçons de boxes aux petits !…) La mère-elle, transforme autrement ses enfants, se place autrement vis-à-vis des contre-temps et les tribulations de la vie, de la souffrance.
Je garde l'impression que la dualité l'emporte dans le film, au moins par l'image, mais expliqué comme ça c'est intéressant (sans que je partage pour autant le point de vue hors film).

Merci en tout cas singe
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MessageSujet: Re: Terrence Malick   Terrence Malick - Page 24 EmptyVen 27 Nov 2015 - 1:26

Terrence Malick - Page 24 Knight10

Je sors de ce dernier opus de Terrence Malick complètement envoûté. C'est son film le plus planant, morcelé, psychédélique, ésotérique et il ne le réconciliera pas avec ses détracteurs.

Le titre et les différents chapitres sont des allusions assumées au tarot qui est traditionnellement une sorte de jeu de piste symbolique visant la quête de la connaissance de soi. Le héros du film est à la fois un alter ego de Malick, qui poursuit son autobiographie poétique (le film pouvant être le prolongement direct des 2 précédents), et un pèlerin qui traverse la vacuité de son existence en quête de sens. Il y est aussi question de paternité, de fraternité et de renaissance (de commencement comme il est dit au dernier plan). De Dieu aussi évidemment.

Terrence Malick - Page 24 C85b1e10

La construction reprend le principe des multiples voix off qui fragmentent la pensée, le discours, les sensations. C'est un flux de pensée à l'agencement purement impressionniste. La bande son faisant appel à de nombreuses musiques des répertoires minimaliste (Kilar, Pärt, Gorecki, certaines compositions électroniques) et impressionniste ou post-impressionniste (Debussy, Grieg...). C'est souvent très beau même s'il reprend peut-être trop souvent de façon volontairement cyclique les thèmes de Kilar et de Grieg.

J'avais écouté l'émission la dispute de France Culture qui ironisait bêtement sur certains dialogues du film alors que ce qui est dit est souvent elliptique, à double sens, parfois franchement mystérieux et hermétique. J'attendais de ces critiques qu'ils apportent des éclairages ou un réflexion en profondeur et ils se sont contentés de prêter au film des intentions et une vacuité à la hauteur des limites de leur propre vision. Aucune volonté de creuser, de nuancer... Je ne comprends pas. C'est bien triste. Et avec une méchanceté presque suspecte à force de mépris. Lui en voudraient-ils de les laisser au bord de la route? J'y comprends rien donc c'est nul? Tant pis.

Un film dont il me manque pas mal de clés mais en l'état je l'ai trouvé très beau. Même dans ces étonnantes séquences de peep-show quasi métaphysiques (si si!). Il n'y avait que Malick pour réussir ça.

Terrence Malick - Page 24 C7949410

Sinon il y a certains plans qui me convainquent moins que d'autres mais ce ne sont que des détails. L'ensemble est d'une cohérence, d'une précision et d'un rythme époustouflants (comme le flux des vagues qui s'agitent et retombent dans des moments de pure contemplation). Malick est prêt à adapter Les vagues de Virginia Woolf! On n'en est pas très loin finalement.

Faut-il le recommander? Aux amoureux de son cinéma certainement en tout cas. Les autres ne sont pas allés voir le précédent de toute façon.

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