Terrence Malick

pas impossible que j'aille le voir.

Merci pour ton commentaire, Marko.
La seule chance que j'ai d'aimer au moins un peu ce film, ce serait de le voir au cinéma, je crois, et pas à la télévision, alors j'irai peut-être...

J'hesite, à la lecture du commentaire ce dernier film serait en plein dans l'ésoterisme Malickien, j'attend plus de commentaire pour prendre une decision : oui ou non je vais au ciné...?

Je pense que beaucoup le trouveront insupportable avec ce défilé de femmes sublimes qui dansent ou s'agitent cheveux au vent,,, mais c'est évidemment voulu pour mieux souligner cette traversée des apparences. Malick ne moralise jamais et il essaie seulement de suggérer la manière dont on cherche une forme de bonheur en répétant les mêmes erreurs et ce que cette dérive doit à notre histoire et aux liens familiaux notamment. J'aime la façon dont il suggère la révolte du frère cadet contre le père que l'aîné tente de comprendre, auquel il s'identifie peut-être aussi. Un père qui dit que malgré le temps passé il est toujours aussi paumé et conscient de ses erreurs. Malick regarde ses personnages et leur monde intérieur avec lucidité et empathie sans les juger. Le fils poursuit sa quête et trouve peut-être une issue ou un apaisement dans sa propre paternité. il y a une initiation spirituelle qui passe par la contemplation de la nature mais c'est pour mieux revenir aux fondamentaux et avancer dans sa vie. Tout ça raconté de façon kaléidoscopique et hypnotique. Vraiment ça vaut la peine.

Malick divise de plus en plus mais étant toujours sensible à son style depuis ses débuts, j'attends beaucoup de ce film.
Merci Marko pour ton commentaire enthousiaste, je devrais pouvoir le voir en début de semaine prochaine.

Rien que ses choix musicaux suffisent à me faire passer un bon moment de toute façon. Il fait de bonnes compils!

C'est toujours difficile de décrire et d'expliquer de manière rationnelle ce qu'on a pu comprendre d'un Malick... il y a tellement de clés d'entrées...
Je souscris à tout ce qu'à dit Marko...
Et pour ma part, j'ai bien aimé qu'il fasse appel au Tarot de Marseille (comme son titre l'indique, d'ailleurs, puisque que le Cavalier de Coupe est aussi une arcane mineure du Tarot. Et d'ailleurs, le Tarot présenté n'est pas le Tarot de Marseille original, mais le Rider Waite, un tarot qui s'inspire très fortement du Marseille, mais avec 2 ou 3 différences.)... j'avoue que je n'ai pas encore tout creuser la signification du découpage et des titres de chapitres (puisque ce n'e ou st pas du tout dans l'ordre, même si, pour la fin, le fait de passer d'abord par la Mort pour arriver à la Liberté - qui est le seul chapitre qui n'a pas un nom d'arcane d'ailleurs - est riche de signification).  

Et d'un autre côté, si on se laisse porter sans réfléchir, on ressort de ses films comme en état d'apesanteur, il faut toujours un petit moment pour redescendre sur Terre...

Marko a écrit:

Je pense que beaucoup le trouveront insupportable avec ce défilé de femmes sublimes qui dansent ou s'agitent cheveux au vent,,, mais c'est évidemment voulu pour mieux souligner cette traversée des apparences. Malick ne moralise jamais et il essaie seulement de suggérer la manière dont on cherche une forme de bonheur en répétant les mêmes erreurs et ce que cette dérive doit à notre histoire et aux liens familiaux notamment. J'aime la façon dont il suggère la révolte du frère cadet contre le père que l'aîné tente de comprendre, auquel il s'identifie peut-être aussi. Un père qui dit que malgré le temps passé il est toujours aussi paumé et conscient de ses erreurs. Malick regarde ses personnages et leur monde intérieur avec lucidité et empathie sans les juger. Le fils poursuit sa quête et trouve peut-être une issue ou un apaisement dans sa propre paternité. il y a une initiation spirituelle qui passe par la contemplation de la nature mais c'est pour mieux revenir aux fondamentaux et avancer dans sa vie. Tout ça raconté de façon kaléidoscopique et hypnotique. Vraiment ça vaut la peine.

Avadoro a écrit:

Malick divise de plus en plus mais étant toujours sensible à son style depuis ses débuts, j'attends beaucoup de ce film.
Merci Marko pour ton commentaire enthousiaste

J'utiliserais les mêmes mots qu'Avadoro...J'attends avec impatience de le voir (mais sera-t-il programmé chez nous?)

Knight of Cups

Terrence Malick poursuit une démarche entamée dans The Tree of Life puis To The Wonder, à la recherche d'une d'épure au-delà de l'éclatement narratif. Knight of Cups est composé de fragments entremêlés, d'instants sans cesse au bord de la rupture et ce flot d'images, miroir de souvenirs imbriqués, provoque une fascination presque constante même si l'entame du film peut déboussoler. Il faut accepter de plonger dans cet univers de réminiscences, qui révèle des fragilités et des blessures pour combler la sensation d'une perte, d'une absence, d'une incompréhension.

La caméra est toujours en mouvement, suivant les nuances et le rythme d'une partition musicale. La silhouette alourdie et figée de Christian Bale reste à la fois proche et lointaine, bouleversante et inaccessible, marquée par des conflits familiaux (la figure du père et du frère) remontant brièvement à la surface. Knight of Cups forme ainsi un cycle autour d'une recherche de soi se renouvelant en permanence, confrontée aux mêmes défis. Malick prend beaucoup de risques dont celui de perdre d'entrée le spectateur, mais il révèle surtout une vulnérabilité pleine d'humilité derrière la rigidité d'une construction complexe. Si je n'ai pas été emporté par chaque idée de mise en scène (l'utilisation de la GoPro me gêne toujours au cinéma), le film laisse une trace fragile et atypique...poursuivant l'idéal d'une brève transcendance à travers l'unité d'un geste artistique.

Ah enfin! Tu l'as vu