Expositions

bix229 a écrit:

Qu' ajouter ?
Tu as dit toi-meme que les prétextes étaient de mauvais prétextes puisque les ados ou les gamins pouvaient voir pire ailleurs.
Nimporte quand et nimporte où.

Le problème est peut-être là surtout... Cette absence quasi totale de censure sur le net (il suffit de cocher "je suis adulte" pour avoir accès à tout et n'importe quoi). Que les institutions à travers leurs salles d'exposition se posent la question de la censure est quand même responsable et légitime. On leur reprocherait de ne pas le faire. Ensuite il faut être un peu moins radical. Et interdit aux moins de 18 pour Larry Clark c'est à mon avis trop (à part la vidéo). Pour l'expo à La Maison de la photo je suppose qu'il y avait au moins un avertissement et surtout qu'il n'y avait pas les films vidéos clairement pornos (qui restent interdits aux moins de 18 ans en salle! et en diffusions télévisées).

Un article intéressant et nuancé d'un psychanalyste qui parle bien de l'oeuvre de Larry Clark et de ce débat. Pour le coup cet article m'apporte quelque chose de plus que les polémiques journalistiques.

Citation :

Larry Clark et les adolescents interdits
LEMONDE.FR | 13.10.10 | 09h22 • Mis à jour le 14.10.10 | 09h58

J'ai toujours admiré l'œuvre photographique de Larry Clark. J'ai eu la chance de voir l'exposition que la Maison européenne de la photographie (MEP) lui a consacré, constatant que son œuvre gardait ce mélange de beauté plastique, d'audace et de crudité qui l'a fait scandaleuse. La récente polémique sur l'interdiction aux mineurs de sa rétrospective me fait réagir en tant que praticien de l'adolescence. Tant les arguments avancés par certains, pour d'excellentes raisons, me semblent si faibles qu'ils desservent leur but.

Il serait scandaleux que des photos d'adolescents ne puissent être vues par les adolescents eux-mêmes est le premier arguments avancés. Quel sophisme ! Au même titre, il faudrait alors exposer les enfants à la pédo-pornographie car ils y sont représentés ? Ne devons-nous pas d'abord nous interroger : les adolescents ont-ils un intérêt pour les photos de Larry Clark ? S'agit-il d'images pour les adolescents ? Je ne le crois heureusement pas. Elles vont bien au-delà de l'univers juvénile qu'elles nous dévoilent.

Considérer que les adolescents sont friands uniquement de représentations d'eux-mêmes serait bien méconnaître la complexité psychologique de cet âge où l'on recherche autant des modèles identificatoires dans l'univers adultes, "les idoles", que des images "à la fonction narcissiquement rassurante". Pour prendre l'exemple du cinéma, incontournable de la culture juvénile depuis l'invention de l'adolescence dans le monde moderne occidental, l'adolescent va se passionner pour des films comme La Boum, représentation rassurante et sucrée de ses émois dans une identification simple, comme pour les films d'horreur, à la fois mise en scène de fantasmes, rites groupaux d'initiation, franchissement de limites dans l'imaginaire, où des héros adultes comme Scarface dans un jeu identificatoire complexe d'attirance et d'interdit.

Rien ne dit que l'œuvre de Clark autant fascinante que fascinée, aussi crue qu'esthétisante, aussi ambiguë que dérangeante est ce qu'attend l'adolescent pour "se construire". Car c'est là la deuxième thèse justificatrice. Il serait "pédagogique" de montrer ces images, à la violence aussi indéniable qu'elle est merveilleusement photographiée, aux adolescents. Sa monstration serait alors à voir comme des "repoussoirs" formateurs ? C'est réduire l'œuvre de ce grand photographe au nom d'un argument qui sent la catachrèse, au mieux, Orange Mécanique, au pire !

L'œuvre d'art, quelle qu'elle soit, n'a pas de fonction pédagogique, même si elle nécessite une "culture" pour pouvoir être lue au-delà de la pure émotion. Sommes-nous certains que les adolescents interdits d'exposition possèdent cette culture ? Quels adolescents d'abord ? Ceux qui traînent depuis leur plus jeune âge dans les vernissages, ou les enfants, les petits enfants, de ceux que Larry Clark caressent de son objectif voyeur ? Les adolescents paumés, en dérive, dont le corps est le dernier lieu qui parle de leur souffrance. Corps meurtri par la drogue, le sexe sans amour, dans une exposition complaisante et désabusée ? Comment seraient-ils à même de recevoir ses images, pris eux-mêmes par la violence de leur mal-être, la déshérence de leur vie ?

BIEN PLUS QU'UN "ART MOYEN"

Les images de Larry Clark ne sont ni simples ni immédiates, elles ne cherchent pas à témoigner. Son regard est tordu, torve. Son esthétisme de la mort, du sexe, du corps adolescent dérange le spectateur, l'emmène à s'interroger sur sa place de voyeur, sur le sexuel qui s'en dégage comme sur celui qui le fascine. Oui, il y a du sexuel, de l'interdit dans les images de Clark, et c'est bien là leur force. Le dénier pour en justifier la vision revient à éteindre la puissance de son œuvre. Les réactions à l'interdiction témoignent l'ambivalence des adultes face à ses images complexes où la sexualité n'est jamais absente. Bien sûr, il ne s'agit pas de pornographie mais de la mise en acte d'un double regard voyeur, propre de la photographie, celui du spectateur redoublant celui de l'artiste. Quelle pourrait en être la réception par des adolescents ?

Malheureusement la loi française, aussi stupide qu'inutile, vient faire barrage à cette question. Ce n'est pas parce qu'ils peuvent voir sur Internet des images bien pires, que les images de Clark doivent leur être accessibles. Ce n'est pas parce qu'elles mettent en scène des adolescents, qu'ils y trouveront intérêt, et certainement pas comme mise en garde contre la drogue ou autre ! Mais parce qu'ils trouveront, s'ils en ont le désir, la curiosité, portés par nous les adultes, des photographies qui démontrent que ce médium est bien plus qu'un "art moyen", qu'un regard est une singularité prise dans l'ambivalence, la violence, la révolte juvénile d'un artiste majeur, qu'une photographie peut nous troubler, nous bouleverser et nous fasciner tout à la fois et au-delà de l'anecdote, quand elle est œuvre.

Hugues Paris, psychiatre, psychanalyste, responsable de la maison des adolescents de Strasbourg

LA RUSSIE ROMANTIQUE A L' EPOQUE DE GOGOL ET POUCHKINE

Jusqu' au 16 janvier 2011, le Musée de la Vie romantique à Paris, accuille pour la 1ère fois à
Paris une sélection d' oeuvres du romantisme russe.
Exceptionnellement prétés par la célèbre galerie Trtiakov de Moscou, quelques 80 peintures
et dessins, sculptures et objets d' art...

bix229 a écrit:

LA RUSSIE ROMANTIQUE A L' EPOQUE DE GOGOL ET POUCHKINE

Jusqu' au 16 janvier 2011, le Musée de la Vie romantique à Paris, accuille pour la 1ère fois à
Paris une sélection d' oeuvres du romantisme russe.
Exceptionnellement prétés par la célèbre galerie Trtiakov de Moscou, quelques 80 peintures
et dessins, sculptures et objets d' art...

Je l'ai vue la semaine dernière et j'ai beaucoup aimé.
Déjà j'aime l'endroit, ce petit musée, perdu au milieu de la vie trépidante parisienne, a des airs d'autrefois et c'est charmant!
Et puis on a bénéficié d'une guide super (je me suis glissée discrètement dans le groupe) et ça change tout bien sûr!

Vais chercher sur google des photos peut-être...

Gustave Courbet (1819-1877)
Jusqu'au 30 janvier 2011 à la Schirn Kunsthalle Frankfurt/Main
(l'exposition est différente de la grande rétrospective parisienne de 2007)

Animal, je ne me rappelle plus si on a parlé, mais jusqu'au 7 novembre tu as le temps de voir



Nadar, la norme et le caprice
Au Château de Tours

je sais que tu n'es pas trop pour la photo.. mais qui sait?

par ici : clic

j'attends plutôt la suivante dont je ne connais pas le thème. dans l'ensemble je regrette l'association entre les expos du château et le musée... peut-être l'avenir me fera-t-il changer d'avis ?

Je ne suis pas certain de me trouver dans le bon fil pour ce genre d'annonce.

Le 14e festival de la photo animalière et de la nature se tiendra à Montier-en-Der (Haute-Marne) du 18 au 21 novembre 2010. Et vous pourrez profiter de l'occasion pour faire une visite naturaliste au célébrissime Lac du Der, l'un des grands sites français pour l'ornithologie : c'est l'une des grandes escales sur la route migratoire des Grues cendrées.


Le site officiel est ici

EXPOSITION BASQUIAT

Musée d' art Moderne, du 15 octobre 2010 - 30 janvier 2011

Mort à 27 ans, Basquiat laisse une oeuvre importante et abondante.
"La légnde s' est emparée de lui parce que son oeuvre est un autoportrait, dans lequel, paradoxalement, la société que le peintre attaque est sommée de se reconnaitre. Fut-ce dans
la confusion : jeu et drame, cris et chants, graffitis et griffures ...
La violence de Basquiat récèle un fond d' allégresse qu' il doit à sa représentation de l' histoire : la sienne, celle de la couleur de la peau, celle de la politique."

Georges Raillard, La Quinzaine littéraire.

la prochaine à Tours :

Émile Zola photographe / André Kertész. L’intime plaisir de lire
Au Château de Tours

du 28 novembre 2010 au 29 mai 2011

Lire, écrire, photographier… trois activités qui donnent accès à la compréhension, à la représentation et à l’interprétation du monde. Tels sont les sujets de cette rencontre au Château de Tours entre un écrivain, Émile Zola, qui découvre la photographie, et un photographe, André Kertész , qui célèbre l’intime plaisir de lire.

clic de paume !

Que de bonnes choses à voir en ce moment!

De notre côté on a entre autres réjouissances:

Tadeusz Kantor à L'Hospice Comtesse

Citation :

Du 16 octobre 2010 au 17 décembre 2010 au musée de l'Hospice. Cette exposition nous présente Tadeuz Kantor, homme de théâtre, sous un aspect rare et intime en exposant ses peintures, dessins et croquis de scénographie autour d'une thématique centrale : le personnage du jeune garçon.

Tadeusz Kantor est sans aucun doute l’un des plus éminents artistes polonais du XXème siècle. A trois reprises, avec le Théâtre Cricot 2, il présente son œuvre théâtrale à Lille. L’histoire des liens de Tadeusz Kantor avec Lille entame aujourd’hui un nouveau chapitre avec la présentation de L’exposition Tadeusz Kantor, l’Epoque du Garçon au Musée de l’Hospice Comtesse.

Né en 1915, Kantor suit une formation de peintre et de scénographe. En 1975 Kantor publia son manifeste « Le Théâtre de la Mort », et c’est conformément aux idées et conceptions formulées dans ce texte qu’il crée son spectacle La Classe morte, devenu rapidement légendaire. Homme de théâtre à part entière, il se considérera toujours comme un plasticien.
Dans la seconde moitié des années 80, Tadeusz Kantor travaille à la composition d’un album et d’une collection de dessins représentant toute sa création plastique. Il rassemble ainsi ses œuvres en cycles. L’une de ces séries est celle des Garçons, qui constitue le point de départ de cette exposition.

Tadeusz Kantor, l’époque du garçon, nous présente donc cet homme de théâtre en tant que peintre, dessinateur et scénographe, autour d'un thème récurrent de sa création : le jeune garçon, véritable métaphore de la condition humaine.

Parallèlement aux dessins, peintures et objets présentés, des projections de la seule version intégrale existante aujourd’hui de la Classe morte, film réalisé par Jacquie Bablet, seront proposées les jours d’ouverture du musée, à 14h30. Une série de photos de Caroline ROSE accompagne cette présentation et saisit les acteurs côté salle et côté coulisses.

Exposition organisée par La Cricoteka :centre de Documentation de l’Art de Tadeusz Kantor: (Cracovie) en coopération avec le Musée de l’Hospice Comtesse et Consulat Général de la République de Pologne à Lille.

Et en attente de commentaires cette expo visitée avec Nathria et Coline au musée de La Chartreuse de Douai consacrée à Edgard Maxence, peintre symboliste inspiré des préraphaëlites, d'Odilon Redon ou de Gustave Moreau:

Citation :

Le Musée de la Chartreuse de Douai présente l'exposition "Edgard Maxence 1871-1954. Les dernières fleurs du symbolisme".

Cette exposition est la première rétrospective du dernier peintre symboliste français : Edgard Maxence (Nantes 1871 - La Bernerie-en-Retz 1954).

Elle apporte un nouveau regard sur ce peintre dont le travail fut décrié par la critique. Les dernières fleurs du symbolisme aborde pour la première fois dans sa diversité l’oeuvre ambigüe de Maxence qui, indifférent aux évolutions artistiques de son époque, resta fidèle au symbolisme jusqu’à la fin de sa carrière.

Cet artiste héritier de Gustave Moreau, occupe une place à part dans le contexte artistique de la fin du XIXe siècle.

L’exposition rassemble une cinquantaine de peintures et de dessins provenant de collections publiques et privées européennes. Sujets symbolistes, oeuvres religieuses et ésotériques, portraits, natures mortes et paysages retracent de manière thématique et chronologique le parcours de Maxence des années 1890à 1954.

Cette exposition est coproduite avec le musée des Beaux-arts de Nantes où elle est présentée du 21 mai au 19 septembre 2010.

Egalement les sculptures de Degas à Roubaix et surtout la fabuleuse collection Saatchi "La route de la soie" au Tri Postal:

Alors pour ceux qui ne l'ont pas vu à Bruxelles ou qui voudrait la revoir :

Arabella a écrit:

Alors pour ceux qui ne l'ont pas vu à Bruxelles ou qui voudrait la revoir :

C'était une très belle exposition. Dommage qu'ils la reprennent à Paris dans ce musée du Luxembourg que je n'aime pas du tout. C'est très mal fichu et un vrai parcours du combattant en général. Je me souviens de l'expo Modigliani qui était un sabotage!

Marko a écrit:

Et en attente de commentaires cette expo visitée avec Nathria et Coline au musée de La Chartreuse de Douai consacrée à Edgard Maxence, peintre symboliste inspiré des préraphaëlites, d'Odilon Redon ou de Gustave Moreau:

Citation :

Le Musée de la Chartreuse de Douai présente l'exposition "Edgard Maxence 1871-1954. Les dernières fleurs du symbolisme".

Cette exposition est la première rétrospective du dernier peintre symboliste français : Edgard Maxence (Nantes 1871 - La Bernerie-en-Retz 1954).

Elle apporte un nouveau regard sur ce peintre dont le travail fut décrié par la critique. Les dernières fleurs du symbolisme aborde pour la première fois dans sa diversité l’oeuvre ambigüe de Maxence qui, indifférent aux évolutions artistiques de son époque, resta fidèle au symbolisme jusqu’à la fin de sa carrière.

Cet artiste héritier de Gustave Moreau, occupe une place à part dans le contexte artistique de la fin du XIXe siècle.

L’exposition rassemble une cinquantaine de peintures et de dessins provenant de collections publiques et privées européennes. Sujets symbolistes, oeuvres religieuses et ésotériques, portraits, natures mortes et paysages retracent de manière thématique et chronologique le parcours de Maxence des années 1890à 1954.

Cette exposition est coproduite avec le musée des Beaux-arts de Nantes où elle est présentée du 21 mai au 19 septembre 2010.

En effet, j'ai eu le bonheur de découvrir en compagnie de Nathria et MarkoLa Chartreuse de Douai : un très beau lieu, riche de nombreux tableaux de grands maîtres.
Et de tomber sous le charme de l'exposition temporaire consacrée aux oeuvres de Edgard Maxence .
Mon coup de coeur: