Drôles d'oiseaux

La leçon du moineau

"Le peuple des oiseaux est vaste, et parmi eux il s’en trouve de somptueux. Le moineau n’appartient pas à l’assemblée des « grands » ; il ne pèse rien, son plumage est terne, son pépiement discret. D’ailleurs les hommes, dans leur perpétuelle folie des grandeurs et leur insatiable soif de puissance, n’ont jamais songé à prendre ce banal passereau pour emblème de leurs royaumes et de leurs empires.
[…] Le moineau n’en impose pas, il fait plutôt sourire à sautiller sans cesse et en tous sens, occupé à grappiller des miettes ici ou là. Il est drôle et gracieux, un brin insolent.
Mais si on le regarde bien, ce n’est pas seulement d’amusement que l’on sourit, c’est surtout de ravissement. Son corps minuscule exulte de légèreté et de simplicité.
[…] A première vue, rien de singulier chez le moineau, et cependant une extrême originalité. Grâce à lui il devient possible d’apprendre qu’on se différencie d’autrui par l’accès à la parfaite simplicité.
[…] Le moineau ne picore pas seulement ce que la nature ou les gens lui laissent distraitement à portée de bec, il rend au centuple ce qu’il reçoit- tout aussi distraitement- en offrant à tous, à toute heure et en toute saison, le spectacle de sa joie. La joie nue d’habiter le ciel et la terre, de se baigner dans les flaques de pluie et celles de soleil, de flotter au gré du vent, de fréquenter les arbres et les broussailles qui lui sont autant de forêts profondes et d’abris enchantés. La joie pure d’être en vie, libre de toute attache, sans souci du lendemain ; et pourtant les lendemains sont souvent rudes en hiver. Dans souci de lui-même ni du regard des autres. Il se contente d’être en harmonie avec le monde. Ce n’est rien, et cependant c’est une immense leçon que prodigue le moineau : comment transfigurer sa pauvreté en fête, sa vulnérabilité en grâce. »

Sylvie Germain (Songes du temps)

Hum, voilà une description poétique du moineau !

Pour etre franc, c' est le seul oiseau que j' ai détesté pendant mes premières années à la campagne.
Pépiement discret ? Que nenni !
C' est le passereau le plus bruyant et de loin, surtout en groupe.
Et en été, ils faisaient un vacarme insensé dans les gouttières,
dès l' aube, et l' insomniaque que je suis n' appréciait pas...
Jamais compris ce qu' ils trafiquaient !
Les tambours du Burrundi dans sa maison !
Je me levais parfois, j' ouvrais les fenetres, agitais un mouchoir, une serviette, hurlais des insanités...
J' avais meme pris un bambou pour taper sur la gouttière...
Ils se contentaient de me regarder d' un air étonné.
J' ai du recouvrir les gouttières d' un filet métallique... parce qu' ils ne se contentaient pas de gigoter, ils crottaient aussi.

Bon, ça va mieux... On a trouvé un modus vivendi et je les aime presque
autant que les autres oiseaux, et quand ils ne sont pas là, ils me manquent.
En été, ils s' en vont pendant quelques semaines, je ne sais où...
Peut etre à la mer, ou à la montagne...
C' est mystérieux les oiseaux, ils reviennent au début de l' automne. Et je suis content de les revoir.
Ils ont une personnalité bien à eux, une vitalité inouie et une voracité
implacable...
Et une sexualité épanouie. Très... Deux nidifications par an...
Excellents parents par ailleurs. Dévoués et nouriciers.
Je crois meme qu' ils continuent à alimenter les jeunes sortis du nid.

Bref, les oiseaux, c' est comme les gens, il faut les voir dans de bonnes conditions !

bix229 a écrit:

Hum, voilà une description poétique du moineau !

Pour etre franc, c' est le seul oiseau que j' ai détesté pendant mes premières années à la campagne.
Pépiement discret ? Que nenni !
C' est le passereau le plus bruyant et de loin, surtout en groupe.
Et en été, ils faisaient un vacarme insensé dans les gouttières,
dès l' aube, et l' insomniaque que je suis n' appréciait pas...
Jamais compris ce qu' ils trafiquaient !

Allons bon...Pour une fois que je croyais te faire plaisir Bix!

Heureusement, avec le temps, ton regard sur eux a changé ...

je me suis inquiétée aussi au début de ton récit Bix !

Figures toi que les mésanges viennent piquer le mastic des vitres ; c'est vrai que nous l'avons posé il y a un mois environ

coline a écrit:

La leçon du moineau

C'est très joli, j'aime beaucoup les moineaux même si, comme le dit Bix, ils peuvent être très énervants quand ils s'y mettent. Mais j'aime beaucoup ce texte

Faut leur mettre du beurre sur le mastic, Bédou !
Elles adorent ça les mésanges...

J'aime bien les moineaux moi aussi, je trouve ça amusant lorsque 'ils sont en groupes et qu'ils discutent, on a l'impression d'assister à une assemblée d'hommes politiques, non mais c'est vrai des fois j'ai l'impression qu'ils s'engueule

Il en va des moineaux comme des "Auvergnats"...hum...comme dirait ce cher Brice Hortefeux , "quand il y en a un ça va...c'est quand ils sont en groupes que ça pose problème!"...

Le froid nocturne, plutot vif et le vent du Nord à 100km/h perturbent les
oiseaux du coin, tout heureux de trouver un abri sur le snack du coin,
le pin, qui a résisté à la tempete de l' an dernier...

Aujourd' hui, visite de deux geais, quelques pinsons et surtout sept verdiers.
Quand ils ont eu terminé, le rouge gorge, selon son habitude est arrivé, s' est planté dans le plat aux graines de tournesol en proclamant haut
et fort qu' il était le seul maitre à bord...

Et ça fait toujours rire les -autres- oiseaux !

Le froid le froid toujours, la neige, le vent du Nord...
Les humains ont du mal et les oiseaux aussi.
Ils sont plus nombreux que jamais aujourd' hui, meme les corneilles et les pies en général plus méfiantes.
Les merles aussi sortent de leur prudente réserve. Les geais sont à présent des habitués. Ils nous regardent pas génés du tout.
Je m' imagine qu' ils sont facétieux...
Mais les mésanges bleues sont les plus familières, elles mangent sur le
rebord de la fenetre, picorant le beurre et la boulle de graisse.
Je les vois de tout près. Ce sont les plus colorées, les plus jolies avec les chardonnerets qui eux, ont une légèreté et une grace particulières.
Verdiers, moineaux et pinsons majoritaires.¨
Quelques bruants isolés.
Pas de grives cette année. Pourtant la neige les fait souvent descendre
en plaine. Fautes de grives, on se contera des merles...

Merci pour le spectacle, les oiseaux !

les oiseaux vident les mangeoires à un rythme effréné !

les mésanges sont nombreuses et le rouge-gorge timide. les pies et tourterelles ne se gênent pas.

tous se cachent dans l'épaisse ramure des pins et des chênes verts.

je pense que les écureuils viennent aussi sur le muret, je vais mettre des fruits secs.

Vivement le retour du printemps doivent se dire les rapaces.

Citation :

Avec le gel et
la neige qui persistent dans les champs cet hiver, les volatiles
peinent à localiser les campagnols et autres mulots qui sont leurs mets
préférés. Affamées, les buses se ruent sur le bord des routes. «Elles
y trouvent des charognes, explique François Turrian. Souvent, les talus
sont dégagés, ce qui leur permet aussi de trouver des petits rongeurs»,
poursuit le directeur de l’Association suisse pour la protection des
oiseaux. Mais ce terrain de chasse est dangereux. «C’est presque
toujours l’aile gauche qui est accidentée: le côté de la circulation,
observe Patrick Jacot. Les oiseaux guettent sur le bas côté de
l’autoroute avant de plonger au milieu de la chaussée et d’être
percutés de plein fouet par un véhicule.» Pour ne rien arranger, le
froid engourdit les bêtes qui perdent ainsi leurs réflexes pour éviter
les voitures. L’hiver dernier avait déjà décimé les rangs des rapaces. La population n’a, d’ailleurs, pas réussi à se reconstituer depuis

Les oiseaux commencent à chanter et à se conter fleurettes.

Notamment les roucouleuses tourterelles...
Coucouroucoucou chantent celles qui connaisssent Joan Baez !

Je ne sais malheureusement pas le nom de ces oiseaux en français - mais en tout cas chez nous, dès le moment qu'on les aperçoit, on dit que le printemps n'est plus loin..
les premiers cette années ont été vu le 21/22 février