Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Henry Bauchau [Belgique]

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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptySam 30 Jan 2010 - 15:04

Pour ma part je termine tout doucement " Le Présent d'incertitude" mais oui, je l'ai encore en main. J'en suis aux dernières pages.
Henry Bauchau: Je pense que l'histoire du monde est forcément imcomplète car nous ne pouvons y inclure l'histoire du sommeil, des rêveurs, des dormeurs. Pourtant ce qui se passe dans cette période inéluctable de la vie humaine agit puissamment sur l'histoire, comme l'avait bien compris Napoléon en disant qu'il remportait ses victoires grâce aux rêves de ses soldats endormis.
Henri Michaux écrit que "c'est par le rêve que l'humanité forme malgré tout un bloc, une unité - d'où l'on ne peut s'évader - et qui se comprend. L'un se retrouve dans l'autre, quoi qu'il veuille, le juge dans l'assassin, le sage dans le fou(...) non pour s'être bien observés, les uns les autres, mais pour avoir tous été dormeurs. "

CLOCHES DU VERT PROFOND
Cloches que hantent
Vives tourmentes
Courbes, dérives
Forêt pensive
Musicienne

Armes patientes
Le temps, l'attente
Les oeuvres lentes
Atlantes pentes
Du vert profond

Cloches qui tintent
Actes et feintes
Les vies conjointes
Athlètes fêtes
Du son pur



Henry Bauchau versus d'autres auteurs
Avec Sylvie Germain
23 octobre 2002
Hier matin j'apprends soudain que j'ai obtenu le prix de littérature de L'Union latine. Il faut que je me presse pour m'habiller et rejoindre à la Maison de l'Amérique latine les dirigeants du prix. Cavalcade en taxi. Plaisir de revoir un Paris qui fut autrefois le mien et où je ne vais plus que trop rarement. Accueil très chaleureux, plaisir de rencontrer Sylvie Germain qui fut l'artisan de l'attribution de ce prix au caractère très international.
Je m'étais levé très tôt, je ne m'attendais à rien de tel et cette fin de matinée heureuse m'a fort fatigué.
C'est seulement le soir, en téléphonant à mes fils et à des amis proches, qu'une gaieté amusée et ironique m'a pris. J'ai ri de joie, j'ai ri aussi de ma joie. J'ai ri de ma chance d'être encore vivant et aussi d'être reconnu. Vraiment une joie spontanée, non sans humour gai vis-à-vis de mon contentement naïf. Non sans la pensée: j'ai bien le droit d'être heureus, voilà tant d'années que je travaille, aussi honnêtement que je l'ai pu, à écrire. On a bien le droit d'en rire et d'en être heureux. Tous seul avec son rire.

15 août 2004
Lettre de Sylvie Germain à propos de l'Enfant bleu:
" Votre livre m'est parvenu, et je vous remercie d'avoir pensé à me l'envoyer.
Je viens d'en achever la lecture, avec admiration et émotion.
Admiration pour l'ample respiration de votre écriture - celle de tous vos romans-, où s'introduit ici une vivacité nouvelle: celle de dialogues où vous mêlez des mots puisés à diverses sources, et la langue parlés se glisse dans le récit en dynamisant sont rytme. Il y a surtout la langue un peu folle, " bombardifiée, bazardifiée" d'Orieon; langue étrange, blessée, et si juste dans ses inventions qu'elle semble évidente. Langue "poétifiée:..., très belle.
Admiration pour votre façon si personnelle de revisiter les mythes, de les redéployer dans le présent, de souffler sur leurs braises toujours vives, et d'allumer avec elles de nouveaux feux. Orion, et ses labyrinthes, fait courir un étonnant feu follet à travers le roman. (...) Votre enfant Orion est un éclat d'étoile chu sur la terre, et le feu stellaire, divin (hautement humain), qui irradie dans on corps "bouillonisé", dans son coeur 'rayonnisé", lance des fulgurances poétiques qui lui sont aussi des échardes brûlantes . On pense à l'Hölderlin, à Artaud, à Van Gogh, à Rothko... à tous les grands visionnaires " bazardifiés" à
la folie, à mort, par leurs démons intérieurs. (...)
Admiration pour votre art de tisser les fils si complexes du psychisme, des êtres appartenant au "peuple du désastre" sur une solide trame romanesque. Et émotion, car votre connaissance de ce peuple du désastre ne se limite pas à un savoir d'analyse mais est soulevée, irriguée, éclairée par une compassion profonde, une fraternité authentique. Et cette intelligence de fraternité (comme on parle d'intelligence de l'amour), qui préserve l'esprit d'enfance (au sens évangélique, et aussi d'Antigone), fait se déployer toute la force - aussi douce que ferme - de jeunesse qui est en vous - force de jeunesse sans cesse épurée et vivace avec l'âge."
Henry Bauchau: Je lui ai répondu:
"Votre très belle lettre sur L'Enfant bleu m'a vraiment bouleversé. Quel beau signe d'amitié, qu'elle proximité de coeur et d'esprit.
Votre compréhension répond, comme cela est si rare, au très long travail que j'ai dû faire sur moi-même, avant de me mettre au travail. pour écrire ce livre de douleur, d'attente et d'espoir qui couvre tant d'années. Vos mots sont si justes et, venant d'un écrivain que j'admire, ils me donnent confiance avant que mon travail soit donné au public.
Vous parlez à propos de ce livre de Rothko et cela me frappe car mon livre, comme ses tableaux, est fait de couches successives et longuement superposées- non sans obscurité - pour donner le jour à des couleurs nouvelles en allant par les chemins obscurs que sans doute il a connus lui-même. Je suis heureux que vous ayez aimé le langage de plus en plus "bombardifié " d'Orion. J'ai cru souvent, tant dans la réalité que dans l'écriture, qu'il manquait une ironie
sauvage et inconsciente vis-à-vis du langage lui-même et de sa capacité à exprimer les tumultes des profondeurs que nous connaissons tous si nous ne nous abanconnons pas à l'absurde-banalité de tant de vies.
Comme vous l'avez senti l' Enfant bleu ne raconte par une analyse telle qu'elle se pratique d'habitude. Il s'agit d'une vie avec l'autre pour laquelle il faut être proche et cependant ne pas sortir des limites tout en acceptant le délire. Il faut de la compassion ferme, donc de la patience, patience très longue, espérant sans espoir assigné ni but. Il s'agit de marcher en accompagnant l'autre à travers désastre et chaos. Pour cela peut-être faut-il l'invisible secours de l'Autre, mais on ne peut- ou je ne peux- dépasser la question. "
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptySam 30 Jan 2010 - 16:12

bulle a écrit:
Henry Bauchau: Je pense que l'histoire du monde est forcément imcomplète car nous ne pouvons y inclure l'histoire du sommeil, des rêveurs, des dormeurs.

Bauchau pense peut-être qu'on n'en parle pas, mais avec l'histoire contemporaine, ça risque bien de ne plus durer (et c'est même déjà fait dans certains cas!). Les historiens s'intéressent de plus en plus aux croyances populaires, aux rêves, aux peurs, aux pratiques culturelles telles que la cuisine, les bonnes manières, etc.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyMar 16 Fév 2010 - 16:47

LA DECHIRURE

" On peut vivre aussi dans la déchirure.
On peut très bien."


La déchirure est liée à un deuil.
Henry Bauchau est appelé auprès de sa mère qui va mourir. Au cours des derniers jours en sa compagnie, il repense à ce qu’elle représentait pour lui, ce qu’il voyait, connaissait d’elle et aux souvenirs qui les lient ainsi qu'à ce qui les a séparés.

« La mort n’y a rien changé. Le silence ne s’est pas rétabli entre nous, ni l’absence ni le froid qui nous ont séparés pendant tant d’années. Elle demeure en moi sans ses méfiances passées, avec le rire charmant qui parfois jaillissait d’elle et ce geste un peu vague de sa main encore vivante. Un geste humble, un peu ironique et qui semblait dire qu’elle ne savait pas très bien, qu’elle n’était pas très sûre. Comme moi. »

Il découvre sa mère et se trouve lui-même à travers ses souvenirs d’enfance.
Il est aidé en cela par une psychanalyse qu’il va effectuer avec Blanche Jouve (épouse du poète Pierre Jean Jouve) à partir d’un « petit cahier de toile grise » où il a consigné ses souvenirs.

« On ne sait pas comment les rails qui, jadis, conduisaient tout naturellement vers la chaleur, ont bifurqué dans l’autre direction, vers la fausse maison qui vous saisissait entre ses murs de briques. »

« Il faut remonter, une à une, les voies, les lignes désaffectées de ce train mort. Retrouver l’aiguillage et le lieu de l’erreur. On ne peut pas faire cela tout seul. On peut appeler à l’aide. »


Il réalise que l’histoire de leur famille impliqua, pour sa mère comme pour lui, une rupture, un difficile passage de la « maison chaude » protégée, d’origine maternelle, à la maison de briques froides, maison froide comme l’univers paternel.

Il s’agit du premier « roman » de Henry Bauchau (1966) et il s’avère assez douloureux.

« Depuis je n’ai plus jamais pu penser à maman sans que tous les temps vécus, et d’autres peut-être, d’avant et d’après moi, ne se mêlent en mon esprit dans une grande confusion. Ce qui provoque un mouvement de tendresse mais aussi le désir de m’excuser pour ce désordre, cette pénombre, ces larmes enfin que je m’efforçais de refouler en raccrochant le téléphone et qui étaient à la fois celles de la surprise et celles de la douleur.
Ces larmes que je croyais les miennes mais qui, en réalité, s’échappaient inlassablement des yeux de maman chaque fois que nous nous retrouvions. Il y eut alors de nombreux voyages, des réunions, des consultations de médecins, une très forte pression du réel mais toujours voilée par ce doux réseau de larmes sous lequel elle attiédissait peu à peu et dissolvait le froid ancien. Ces larmes ouvraient une faille dans les glaces accumulées par les années. On ne pouvait pourtant pas progresser très loin dans cette voie, le temps de la parole était passé. Et c’était la parole qui avait été blessée jadis quand elle accourait vers la mère, le grand accueil et la terre familière. Elle s’était trouvée soudain devant une femme froide, presque inconnue et les mots en étaient demeurés interdits. »


Dois-je ajouter une fois de plus que ce roman est très beau, touchant d’une simplicité jusqu’à l’impudeur de sa sincérité. Henry Bauchau confesse avec un naturel étonnant ses faiblesses, les difficultés familiales. Elles rendent ce sage profondément humain et proche de son lecteur.
Je l'encenserai toujours... content
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyMar 16 Fév 2010 - 18:59

Je te comprends de l'encenser ainsi coline sourire

Je lirai "La déchirure" un jour, bientôt.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptySam 27 Mar 2010 - 20:06

DELUGE

En exergue du roman : «Noé ne put si bien voir le monde que de l’arche, malgré qu’elle fût close et qu’il fît nuit sur terre ». (Marcel Proust)

A 97 ans, Henry Bauchau ne laisse pas de nous surprendre et de nous émerveiller.
A la lecture des premières pages de Déluge, son dernier roman paru en mars dernier, je me suis dit que c’était peut-être le roman de trop…Mais très vite le récit monte en densité, en intérêt et puissance, avec une folle énergie, et n’en finit pas de nous interpeler bien après avoir refermé le livre.

Que ceux qui ont lu Œdipe sur la route, et ont considéré que le passage de la sculpture sur la falaise était un passage d’anthologie, sachent que Déluge possède ce souffle, et les personnages (et l’auteur ?) ont cette passion créatrice qui épuise, ravage puis transfigure et sauve, de beaucoup de souffrances, et jusqu’au bout de la vie.

Comme Henry Bauchau, le personnage principal du roman, Florian, est un homme âgé, fragile, et avide de créer encore coûte que coûte….
Florian est peintre et Henry Bauchau qui dessine, peint et sculpte aussi, a écrit avec une limpidité, une clarté absolue, les pages évocatrices du dernier Grand Oeuvre de l’artiste…

Florian est malade… réputé fou et pyromane car il brûle chacun de ses dessins, chacune de ses toiles.

Dans un ville du Sud (Marseille ?) est arrivée Florence. C’est elle la narratrice. Enseignante à Science-Po, elle ne travaille pas, elle est soignée pour la maladie grave dont elle est atteinte. Un cancer sans doute mais il n’est pas nommé.
En promenade vers les bassins plus ou moins abandonnés de l’ancien port, elle rencontre Florian. Il est en train de peindre à l'encre de Chine blanche une mouette, puis une autre, puis une autre encore…
"Un tableau, il faut qu'on l'entende."dit-il et il met le feu à ses œuvres.
" C'est un moment merveilleux. Les dessins, en se recroquevillant, montrent leurs traits martyrisés qui me transportent."

Florence et Florian vont se prendre d’amitié l’un pour l’autre. Et assistée d’autres amis ( c’est un véritable "petit hôpital" qui va se constituer autour d’eux), Florence va accepter ce que lui demande le Docteur Hellé qui suit à distance Florian. Démissionner de Science-Po, se mettre au service de Florian et peindre avec lui.

Florian est en dépression :
« Dans sa chambre, Florian ne pleure pas, peut-être qu’il n’a plus de larmes, il sanglote éperdument, un sanglot sec qui tord le corps. ». Mais il a le désir invincible de créer encore, et il veut réaliser un tableau monumental dont le sujet est le déluge.
Peindre le déluge!…Pourra-t-il le livrer ensuite comme toutes ses autres toiles aux flammes ?...

Avec Florence et Simon ( jeune homme qui sort de prison, lui aussi rencontré sur le port), Florian réalise une "action painting » collective, dit-on chez Actes-Sud..
"La peinture, je la sens circuler entre nous, de son bras à mon bras."dit Florence
Qui soigne qui ?
Il est arrivé qu’Henry Bauchau dise ( je ne l’ai pas oublié car je trouve cette citation si juste) : "Une blessure, écoute toujours plus finement qu'une oreille."
Et des trois peintres, qui aime qui ?

« Qu'allons-nous peindre ? » demande Simon à Florian qui répond : « On saura quand ce sera fait. »

L’entreprise dure des mois, peut-être des années. Et rien n’arrête plus le trio . Il y a des jours de joie, de rêve, des jours d’interrogation, de remises en question, des jours de découragement, et même de désespoir.
L'œuvre avance, évoluant sans cesse.
Chacun, pourtant fragile, met dans la peinture sa rage de vivre, survivre, et créer une œuvre puissante… jusqu’au délire, jusqu'à frôler la folie…

Ce qui a lieu depuis l’échafaudage, ce n’est pas seulement la réalisation d’une fresque…On s’aime, on souffre, on se soutient, on partage les émotions, et on transmet…

« Il y avait trois blessés, trois blessures, on s’aime aussi par ses blessures. »

Ce récit ressemble à un conte, une fable…Comme un écho à ce qu’ Henry Bauchau a déjà écrit…Il y met une nouvelle fois tout ce à quoi il tient, les thèmes auxquels son œuvre se rattache...
Je ne crois pas qu’il faille commencer avec Bauchau par cet ouvrage-là, il peut dérouter...Mais ceux qui ont aimé ses précédents ouvrages ne seront pas déçus par celui-là…Je ne crois pas…En tout cas, je ne l’ai pas été…

"Tout n’est pas en dehors mais en toi. "
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyLun 29 Mar 2010 - 16:29

A presque 100 ans arriver encore à écrire un livre je lui tire mon chapeau à Bauchau
Coline maintenant il te reste encore à lire l'excellent Régiment noir Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 32962
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyLun 29 Mar 2010 - 21:38

rivela a écrit:
A presque 100 ans arriver encore à écrire un livre je lui tire mon chapeau à Bauchau
Coline maintenant il te reste encore à lire l'excellent Régiment noir Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 32962

Oui, oui, je sais, je n'ai pas oublié...Et je le lirai!... Very Happy
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyLun 24 Mai 2010 - 14:00

Un tout petit peu déçue de " Poésie complète" J'aurais aimé, qu'il glisse quelques phrases avant chaque poème.
Ses poèmes, sont "une parcelle de lui". De très beaux textes. content

Dépendance amoureuse du poème
Survient un son, un rythme, une image, une intuition et j'ai soudain le désir, l'espérance d'écrire un poème. Je ne sais d'où viennent ces impressions inattendues, je vois seulement qu'elles sont en mouvement et que pour les retenir je dois me faire mouvant comme elles. Je m'avance dans la pesanteuret la limpidité des mots, j'entre dans leur jeu. J'entrevois que si je parviens à quitter mes chemins battus je pourrai, par attirances et dissociations, assonances et dissonances, découvrir entre eux des convenances et des ruptures qui me sont encore étrangères.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyLun 24 Mai 2010 - 14:21

bulle a écrit:
Un tout petit peu déçue de " Poésie complète" J'aurais aimé, qu'il glisse quelques phrases avant chaque poème.
Ses poèmes, sont "une parcelle de lui". De très beaux textes. content


Il livre déjà tous ces poèmes...je ne sais pas quelles "petites phrases" tu attendais...
Il faut y revenir Bulle, de temps à autres, un ou deux poèmes à la fois peut-être parmi ceux qui t'ont le plus marquée... Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 32962
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyLun 24 Mai 2010 - 18:56

coline a écrit:
DELUGE

Hey coline, je n'avais pas vu que Bauchau avait encore écrit un livre à 97 ans !! Super, il m'en restera encore un de plus à lire. Ce qui ne gâte rien c'est que tu dis qu'il n'a rien perdu en force, je suis trop contente ! cheers
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyLun 24 Mai 2010 - 20:37

domreader a écrit:
coline a écrit:
DELUGE

Hey coline, je n'avais pas vu que Bauchau avait encore écrit un livre à 97 ans !! Super, il m'en restera encore un de plus à lire. Ce qui ne gâte rien c'est que tu dis qu'il n'a rien perdu en force, je suis trop contente ! cheers

Tu peux y aller... Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 32962
Je serais maintenant tentée par L'atelier spirituel.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyMar 25 Mai 2010 - 1:29

coline a écrit:
bulle a écrit:
Un tout petit peu déçue de " Poésie complète" J'aurais aimé, qu'il glisse quelques phrases avant chaque poème.
Ses poèmes, sont "une parcelle de lui". De très beaux textes. content


Il livre déjà tous ces poèmes...je ne sais pas quelles "petites phrases" tu attendais...
Il faut y revenir Bulle, de temps à autres, un ou deux poèmes à la fois peut-être parmi ceux qui t'ont le plus marquée... Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 32962
J'y reviendrai , n'aie crainte.
Je crois que j'aurais aimé un mélange de "Présent d'Incertitudes avec ses poèmes. "

J'ai tellement aimé Présent d'Incertitudes. aime Un livre gravé dans ma mémoire.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyMar 8 Juin 2010 - 13:43

J'ai aimé poésie complète, mais je crois que la force première de Monsieur Bauchau est dans le roman. a

Chaque poème est relié à une personne, à une partie de sa vie et à ses livres, ses personnages.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyMar 15 Juin 2010 - 20:37

Diotime et les lions (récit publié en 1991). Babel. 61 pages.
On peut lire, en exergue : "Si personne ne m'avait dit que c'était l'amour, j'aurais pensé que c'était une épée nue. (Texte attribué par Rudyard Kipling à un ancien poète indien et cité par Jorge Luis Borges)" (page 7).
On ne peut s'empêcher de sourire lorsque l'on sait à quel point Borges pouvait inventer des citations, ou bien les transformer selon son gré ou son humeur du moment...
"Dans mon lointain souvenir, je vois toujours mon grand-père Cambyse arriver chez nous au galop, son faucon sur le poing, suivi de serviteurs armés. Il salue ma mère avec beaucoup de respect, inspecte tout comme s'il était chez lui et s'en va, tourbillon de poussière, dans un grand tumulte de chevaux. Mon père, Kyros, que j'admirais tant, qui avait commandé une flotte et gagné des batailles sur l'océan des Indes, semblait parfois interdit et presque effrayé en sa présence. Tous redoutaient Cambyse, tandis que moi, sans doute parce que je ressemble à ma mère, je n'ai jamais eu peur de lui." (page 9).

La narratrice, Diotime, semble tenir du garçon manqué : elle aime les chevaux, la vitesse, se dépenser physiquement. Toute petite, elle demande à Cambyse de monter avec lui.
Citation :
"Nous sommes partis au galop, entourés par ses gardes et ce qui n'était pour lui qu'une chasse après tant d'autres a été pour moi l'ivresse, l'invention de la vie. J'ai découvert alors la joie de la vitesse dans l'air brûlant et l'odeur des chevaux. Je n'ai retrouvé pareil plaisir qu'en haute mer, par grand vent, quand Arsès gouvernait le navire."(page 10).

Mais Diotime n'est pas que garçon manqué.
Citation :
"Ainsi j'ai passé mon enfance et le début de ma jeunesse en vivant deux vies. Une vie douce et harmonieuse où, comme ma soeur, j'apprenais la danse, la poésie, la musique, tandis que ma mère nous initiait aux travaux de la maison. Je menais, de façon parallèle et presque à l'insu de mes parents, une autre existence toute d'activités physiques, de chevauchées dans la brousse, la forêt et les sables, de séjours parmi les tribus des montagnes où m'entraînaient l'affection que me portait mon grand-père et sa passion effrénée de la chasse et du pouvoir." (page 11).
Vient la chasse aux fauves, et la mythologie des ancêtres :
Citation :
"Par sa mère, Cambyse appartenait à une lignée perse dont les plus lointains ancêtres étaient des lions. [...] Il en avait étrangement transmis, à mon père et à moi, le culte qui faisait horreur à ma mère et à ma soeur aînée. La lutte avec les lions ne durait qu'une partie de l'année et on ne pouvait s'attaquer qu'à un fauve à la fois. Une fois par an, avait lieu entre eux et nous une guerre rituelle qui durait deux jours et une nuit." (page 12).

L'écriture est un peu hiératique, d'une élégance précise, un peu détachée.
Le récit est un conte qui comporte son lot d'épreuves, de symboles, de règles immémoriales à respecter (pourquoi ? parce que c'est comme ça dans les histoires)
Court et très agréable à lire, il a pour limite son classicisme hors du temps.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 EmptyMer 16 Juin 2010 - 0:01

eXPie a écrit:
Diotime et les lions (récit publié en 1991). Babel. 61 pages.
L'écriture est un peu hiératique, d'une élégance précise, un peu détachée.
Le récit est un conte qui comporte son lot d'épreuves, de symboles, de règles immémoriales à respecter (pourquoi ? parce que c'est comme ça dans les histoires)
Court et très agréable à lire, il a pour limite son classicisme hors du temps.

eXPIe, si je ne me trompe, tu es prêt pour Oedipe sur la route... Henry Bauchau [Belgique] - Page 17 32962
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