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| Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] | |
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Auteur | Message |
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Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Sam 30 Avr 2011 - 10:27 | |
| - Arabella a écrit:
- Bon, je vais quand même me décider pour écrire quelques lignes sur La grande peur dans la montagne.
Malgré ce qu'on pu craindre certains, je ne suis pas vraiment réticente au style de Ramuz. Ces répétitions, lenteurs, s'accordent finalement très bien au contexte de son roman. On les voit ces paysans au pas lourd, ces bêtes tirant leurs charges dans la terre un peu collante, le rythme du sentier de montagne, ces montées que l'on doit prendre à une vitesse raisonnable. L'écriture nous ramène à ce paysage et à ces hommes et finalement c'est ce que j'ai trouvé le plus intéressant dans le livre.
Le style de ramuz est en effet très adapté à " la grande peur dans la montagne" que j'ai lue récemment. Effectivement, cela ne fait pas peur au lecteur puisque la catastrophe est proclamée dès le titre et que tout le texte progresse vers elle inéluctablement. Mais il reste cette ambiance de la vie en montagne et l'idée forte de la lutte incessante de l'homme avec les forces de la nature qui le surpassent, thème où je vois, moi, la modernité de l'ouvrage, aujourd'hui où les colères terrestres et les dérèglements climatiques menacent la maîtrise technique par ailleurs presque totale de l'homme sur son environnement. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Sam 30 Avr 2011 - 10:52 | |
| Evénement à Pontarlier dans le 25 : Du 13/05/2011 au 15/05/2011
Durant 3 jours. Organisée par le Ciné-Club J. Becker de Pontarlier. Rencontre en hommage à Charles-Ferdinand Ramuz au cinéma. En présence du cinéaste Francis Reusser. Avec la projection des films suivants : "Derborence" (F. Reusser), "Si le soleil ne revenait pas" (C. Goretta), "Rapt" (D. Kisanoff), "Adam et Eve" (M. Soutter), "La Guerre dans le Haut Pays" (F. Reusser), "Farinet ou l'or dans la montagne" (M. Haufler) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Ven 13 Mai 2011 - 20:10 | |
| La beauté sur la terreJuliette, jeune métisse cubaine, débarque un jour dans un village vaudois des bords du lac Léman. Elle est recueillie par son oncle aubergiste, seule famille qui lui reste puis, suite à l’hostilité de sa femme, doit se réfugier chez Rouge, un pêcheur. Dès son arrivée, la beauté exotique de Juliette sème le trouble parmi la population, éveillant le désir de tous les hommes, jeunes comme vieux. Certains veulent se l’approprier par la force, d’autres de façon plus douce et amicale, mais la volonté de posséder ce bel objet (car c’est son physique qui fascine, on ne sait rien d’elle) est la même. Ce qui est étonnant c’est qu’en dépit de sa beauté éclatante et solaire, Juliette est, comme le dit Rivela plus haut, un personnage discret et en retrait, souvent réfugiée dans sa chambre, n’apparaissant que par brefs moments. Les villageois l’épient de loin, depuis une falaise. L’auteur ne décrit d’ailleurs que des parties d’elle, une épaule, une jambe, sa chevelure, des yeux, une bouche. Comme si elle ne pouvait pas décrite dans sa totalité mais seulement par petites touches, pour préserver son mystère (comme les dragons sur les peintures asiatiques) ou plutôt pour démontrer que la beauté est insaisissable. Voici un passage qui vire presque au mystique où la fille apparaît quasiment comme une divinité, sa beauté radieuse et celle de la nature se font écho. Et à nouveau Ramuz laisse planer le doute sur son apparence, est-elle nue ou habillée ? - Citation :
- C’est alors qu’elle était reparue ; et il y avait eu une grande joie sur les montagnes. Elle s’est avancée, elle s’avançait sous le châle de soie ; dans le mouvement en avant de la marche, on voyait les longues franges monter en glissant le long de ses jambes, puis aller de chaque côté de leur rondeur en s’écartant. Elle a posé ses beaux pieds nus sur les cailloux. Et tout à coup le châle jaune l’a quittée, en même temps Décosterd pousse à l’eau la Juliette, en même temps les montagnes brillaient, les poissons sautaient hors de l’eau, mais elle brillait à présent elle aussi, elle brillait de ses bras nus, elle brillait de ses larges épaules. On a entendu crier les enfants sur le radeau : c’est qu’elle leur venait droit dessus, par jeu. Elle s’était mise aux rames, elle avait dirigé sur eux la pointe de la Juliette : alors ils ont essayé d’abord de lui échapper en ramant aussi, puis, voyant qu’ils n’y réussissaient pas, ils se jettent à l’eau l’un et l’autre…
Lui, là-haut, regarde toujours. Il a vu que les montagnes en ce moment avaient été atteintes sur leur côté par le soleil qui descendait, en même temps que la lumière était moins blanche ; il y avait comme du miel contre les parois de rocher. Plus bas, sur la pente des prés, c’était comme de la poudre d’or ; au-dessus des bois, une cendre chaude. Tout se faisait beau, tout se faisait plus beau encore, comme dans une rivalité. Toutes les choses qui se font belles, toujours plus belles, l’eau, la montagne, le ciel, ce qui est liquide, ce qui est solide, ce qui n’est ni solide, ni liquide, mais tout tient ensemble, il y avait comme une entente, un continuel échange de l’une à l’autre chose, et entre toutes les choses qui sont. Et autour d’elle et à cause d'elle, comme il pense et se dit là-haut. Il y a une place pour la beauté… (p.142) Comme Avadoro, j'ai été frappée par le style saccadé et fragmenté, et cela s'accentue au fil du roman, comme pour montrer l'explosion de cette communauté gagnée par le désordre. Par contre le thème de l’intégration et de l’identité de l’étranger m’ont parus secondaires, en tout cas ils ne m’ont pas semblé être au centre de l'histoire. Car on ne sait pas vraiment ce que pense Juliette, l’auteur ne nous fait pas partager ses pensées, on assiste à son malaise de l'extérieur. C'est plutôt ce thème de la beauté insaisissable, de superbes descriptions de paysages et toujours ce style surprenant bousculant les conventions narratives (mélange des personnes, des temps) que je retiendrai de ce beau roman. |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Ven 13 Mai 2011 - 20:19 | |
| C'est un effet un bien beau roman. Très bien ton commentaire Nezumi. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Ven 13 Mai 2011 - 20:22 | |
| Merci Rivela, c'est gentil! |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Lun 30 Mai 2011 - 9:49 | |
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mar 7 Juin 2011 - 23:45 | |
| Présence de la Mort. L'Aire bleue. 160 pages. Publié en 1922. Préface de Philippe Renaud. "Chef-d'oeuvre méconnu", dit la quatrième de couv'. Le livre commence ainsi : - Citation :
- "Alors les grandes paroles vinrent ; le grand message fut envoyé d'un continent à l'autre par-dessus l'océan.
La grande nouvelle chemina toute cette nuit-là au-dessus des eaux par des questions et des réponses. Pourtant, rien ne fut entendu. Les grandes paroles passèrent inaperçues, ne trouvant rien dans l'air au-dessus des vaisseaux chargés de marchandises et des transatlantiques blancs, dans un ciel seulement remarqué à cause de ses étoiles plus grandes, - et, au-dessus de la houle du large, elles passèrent dans un complet silence." (page 13). On a très rapidement plus d'explications, en fait un peu plus bas sur la même première page : - Citation :
- "Par un accident survenu dans le système de la gravitation, rapidement la terre retombe au soleil et tend à lui pour s'y refondre : c'est ce que le message annonce.
Toute vie va finir. Il y aura une chaleur croissante. Elle sera insupportable à tout ce qui vit. Il y aura une chaleur croisante et rapidement tout mourra. Et néanmoins rien encore ne se voit. Rien encore ne s'entend ; le message lui-même à présent s'est tu. Ce qui devait être dit l'a été ; silence. Le matin est venu sur la mer où le navire va remonter vers l'horizon la grande pente faite de beaucoup de petites pentes contrastées, auxquelles il s'attaque successivement comme la fourmi aux ornières." (page 15). On retrouve le style de Ramuz, avec des répétitions. Et, tout comme dans La Grande Peur, les gens sont simples : - Citation :
- "Il faut passer devant la ferme. [...] Les gens sont deux ou trois ; ils vont et viennent. Ils n'imaginent rien au delà de ce qu'ils sont. Ils considèrent une certaine fixité des choses comme étant tellement fixe qu'elle ne pourra jamais changer." (page 22)
Le monde va mourir, au début les gens n'y croient pas, ils continuent leur petite vie. Ensuite ils y croient. On voit des scènettes, plutôt descriptives qu'actives, généralement. Il ne se passe quasiment rien, on voit un monde qui va mourir. On a aussi quelques descriptions de la nature, tendance avalanche : - Citation :
- "L'avalanche descend, les grands blocs qui dégringolent sur le devant sont comme un troupeau de moutons.
La détonation lentement nous venait, à nous autres, s'arrêtant à flâner au-dessus du lac, quelquefois même oubliant de passer, s'arrêtant en route, renonçant à aller plus loin ; - et, les autres fois, quand elle venait, c'était longtemps après, revant mollement pour nous dans le fond de l'air, comme quand une grosse bulle monte à la surface de l'étang..." (pages 32-33). D'autres passent à l'action, quand même. - Citation :
- "On achevait de piller les banques. L'une des trois grandes banques, qui se trouvent sur la place d'en haut, brûlait. Monuments à colonnes, en pierre de taille et faux marbre, à grillages de fer doré, espèces de forteresses qui provoquaient l'envie en même temps qu'elle l'interdisaient ; - alors tous les moyens de protection qu'on a trouvés, mais aucun n'a servi à rien." (pages 99-100).
Comme souvent, ces formes grammaticalement curieuses... Il y a de bons passages, notamment la "scène" de l'aviateur qui veut chercher du frais en altitude, mais c'est un livre qui tient uniquement sur le style : il n'y a pas d'histoire, pas de suspens, c'est une sorte de chronique d'une mort annoncée - globalement résignée. Pas de cris vers le ciel, pas de "Dieu est mort" une dernière fois, non. Si on entre dans le livre, si on aime ce style, je conçois que ce puisse être très beau. Mais je suis resté un peu à l'extérieur (mauvais moment de lecture ? c'était pourtant l'idéal : il faisait chaud), le temps m'a paru un peu long, alors que j'affectionne ces histoires de fin du monde, les hommes confrontés à leur disparition inéluctable et à brève échéance : que vont-ils faire ? que pensent-ils ? que regrettent-ils ? que ferait-on (que fera-t-on) à leur place ? Malgré quelques rares personnes qui réagissent vraiment, ce n'est pas le sujet du livre : les paysans sont "simples" (trop ?), il n'y a pas de personnages forts, de portraits marquants, mais une succession de vignettes, de personnages qui viennent brièvement et qui repartent tout aussitôt. Présence de la mort n'est pas un roman, c'est plus une vision poétique, un peu abstraite, extérieure (inhumaine, dans le sens de plus proche de la nature, de l'espèce humaine vue de très haut plus que prise en particulier), presque une longue description, une élégie en prose qui aurait pour thème la fin de la Terre : pas celle des grands bâtiments de la ville, mais plutôt celle de la Nature : la forêt, les lacs et les montagnes. Sans jeu de mots, on peut dire que la ville est hors champs ("La mort est maintenant partout. Sur les places publiques des grandes viles, loin des villes ; là où c'est plein d'hommes, là où il n'y point d'hommes du tout, ici", page 118 ; même quand on en parle, on ne la voit pas vraiment), les scientifiques, la presse à sensation, la rumeur du monde est mise à l'écart. Il y a des auteurs avec lesquels on a plus ou moins d'affinités. Je ne dois pas en avoir beaucoup avec Ramuz, sans doute. Ou bien Ramuz n'en a pas beaucoup avec moi, je ne sais pas... (désolé, Animal !) | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mer 8 Juin 2011 - 7:03 | |
| oh ! ça m'intéresse toujours les avis différents, apparemment je ne me suis quand même pas trop planté en pensant que l'écriture saurait compenser le fait de ne pas trop y entrer. Je crois que la simplicité de ses personnages est une manière réservée (qui est une manière en soi et une manière d'écriture) de leur restituer leur stature, qu'il témoigne de son amour pour eux. c'est vrai que ce n'est pas vraiment une histoire ! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Lun 20 Juin 2011 - 23:51 | |
| J'ai lu le recueil de nouvelles intitulé Les servants et autres nouvelles... J'aime beaucoup le charme un peu désuet de ces histoires et de ce style qui touche parfois à la perfection, et parfois surprend avec des tournures étranges... Merci encore à Rivela! | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mar 21 Juin 2011 - 11:10 | |
| De rien Coline Comme tu dis Expie le style Ramuzien n'est pas fait pour toi tout simplement, c'est normal ça arrive qu'il n'y ait pas d'affinité, j'ai relus ton commentaire du 15 décembre 2008 les signes étaient déjà bien présent sur tes difficultés pour accepter son oeuvre, ta deuxième lecture n'a fait que confirmer ta première impression. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mar 21 Juin 2011 - 20:59 | |
| - rivela a écrit:
- De rien Coline
Comme tu dis Expie le style Ramuzien n'est pas fait pour toi tout simplement, c'est normal ça arrive qu'il n'y ait pas d'affinité, j'ai relus ton commentaire du 15 décembre 2008 les signes étaient déjà bien présent sur tes difficultés pour accepter son oeuvre, ta deuxième lecture n'a fait que confirmer ta première impression. J'ai "Paris, Notes d'un Vaudois", c'est je l'imagine fort différent. Peut-être y trouverai-je plus mon compte, qui sait ? (au pire, je m'occuperai à couper les pages). | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mar 21 Juin 2011 - 21:07 | |
| - eXPie a écrit:
- J'ai "Paris, Notes d'un Vaudois", c'est je l'imagine fort différent. Peut-être y trouverai-je plus mon compte, qui sait ? (au pire, je m'occuperai à couper les pages).
Dommage que ce texte ne fasse pas partie de l'édition de la Pléiade, je le relirais bien mais mon bouquin traine justement dans le pays de Vaud. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mar 21 Juin 2011 - 21:47 | |
| il ne l'ont pas inclus dans la pléiade ??? c'est dommage, je pense que motivé ou non par les choix stylistiques de l'auteur le lecteur trouve dans Paris, note d'un vaudois à la fois un point de vue culturel intéressant et un manifeste de l'auteur, l'énoncé d'un choix littéraire conscient. (quand tu coupes les pages tu touches ce beau papier, c'est agréable. quelque part sur le forum la définition de l'inchoatif). | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] Mar 21 Juin 2011 - 22:02 | |
| En début du tome II de la Pléiade "Paris, Notes d'un Vaudois" est bien mentionné dans la chronologie sous l'année 1938. Un extrait fait justement très envie de retrouver tout le texte de Ramuz. - Citation :
- Je songeais particulièrement à notre patois et, faisant appel à mes souvenirs, j'entendais encore les vieux de chez nous s'exprimer à leur façon et cette fois dans leur propre langue, le soir, assis sur un banc dans nos villages, quand la journée était finie, quand les chauves-souris vont béquillant dans l'air rose autour des maisons, et admirais dans mon souvenir l'aisance de leur langage, son allure dégagée et jusqu'à la rapidité de leur débit : car notre lenteur à nous s'explique peut-être par l'effort que nécessite une manière de traduction. Alors, me dis-je, il faudrait tâcher de ne plus traduire. Il faudrait tâcher de transporter dans le français et dans le français "littéraire" les vertus toutes vives encore d'une espèce de patois natal, bien qu'il ne soit plus guère parlé, mais il continue peut-être bien aussi à vivre dans notre sang où il s'impatiente de ne plus servir.
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| | | | Charles Ferdinand Ramuz [Suisse] | |
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