| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| António Lobo Antunes [Portugal] | |
|
+26Bédoulène Pointvirgule shanidar jack-hubert bukowski Harelde topocl Igor églantine GrandGousierGuerin tina Avadoro Wittgen bulle eXPie Aeriale Marko coline Sophie Arabella Marie sousmarin Queenie Babelle kenavo bix229 swallow 30 participants | |
Auteur | Message |
---|
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Lun 9 Nov 2009 - 20:14 | |
| - Marie a écrit:
- ça doit lui casser les pieds, de faire de la promo!
voilà, tu viens de le dire - je voulais noter qu'il le dit lui même (et oui.. aussi un peu en répétition ) qu'il n'aime pas être "tiré" devant son public.. il dit qu'il y a tout dans son livre - pourquoi encore en parler.. mais le business mais je voudrais quand même un jour le voir en vrai | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Sam 16 Jan 2010 - 15:28 | |
|
interview sur Je ne t'ai pas vu hier dans Babylone
| |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Jeu 9 Sep 2010 - 23:53 | |
| Le cul de Judas (Os Cus de Judas, 1983, traduit du portugais en 1983 par Pierre Léglise-Costa). Editions Métailié, 214 pages. On commence par une présentation (de qui ? éditeur ? traducteur ?) : - Citation :
- "A Lisbonne, une nuit, dans un bar un homme parle à une femme. Ils boivent et l'homme raconte un cauchemar horrible et destructeur : son séjour comme médecin en Angola, au fond de ce « cul de judas », trou pourri, cerné par une guerre sale et oubliée du monde. Un humour terrible sous-tend cet immense monologue qui parle aussi d'un autre front : les relations de cet homme avec les femmes.
Peu à peu, le style et la mémoire se déploient en une émotion amère et brutale où se mêlent souvenirs d'enfance, d'adolescence et de guerre, passé et présent enchevêtrés dans l'alcool et la drague. " (page 7). Après quoi nous avons quelques repères historiques sur Salazar, l'Angola, les mouvements rebelles, etc. Souvenirs d'enfance, donc. Par exemple du jardin zoologique: - Citation :
- "Je ne sais pas si ce que je vais vous dire vous paraîtra idiot, mais, le dimanche matin, quand nous y allions, avec mon père, les bêtes étaient encore plus bêtes, la solitude de spaghetti de la girafe ressemblait à celle d'un Gulliver triste et des stalles du cimetière des chiens montaient, de temps en temps, des glapissements affligés de caniche." (page 11).
Très vite, c'est l'arrivée en Angola. Le narrateur y est médecin, enfin, il essaye avec les moyens du bord. - Citation :
- "Des noirs défocalisés par l'excès de clarté vibrante s'accroupissaient par petits groupes, nous observant avec cette distraction intemporelle qui est à la fois aiguë et aveugle que l'on trouve dans les photos qui nous montrent les yeux tournés vers l'intérieur de John Coltrane lorsqu'il souffle dans son saxophone sa douce amertume d'ange ivre ; et que moi, j'imaginais devant les grosses lèvres de chacun de ces hommes une trompette invisible, prête à monter dans l'air dense, verticalement, comme les cordes des fakirs. Des oiseaux blancs et maigres se dissolvaient dans les palmiers de la baie ou, au loin, dans les maisons en bois de l'Ile, submergées par les arbustes et les insectes et dans lesquelles des putes fatiguées de tous les hommes sans tendresse de Lisbonne échouaient, buvant leurs derniers mousseux à la manière de baleines agonisantes posées sur une ultime plage, remuant de temps en temps les hanches au rythme de pasodoble d'une indéchiffrable angoisse." (page 26). C'est un pays où "la sueur crépitait sur notre peau comme de l'eau bouillante" (page 31).
Mais l'Afrique peut avoir du bon : le changement. - Citation :
- "Avez-vous déjà souffert la mort quotidienne de vous réveiller tous les jours auprès de quelqu'un que vous détestez tièdement ? Aller tous les deux en voiture au travail, les yeux cernés de sommeil, lourds de déception et de fatigue anticipées, sans mots, ni sentiments, ni vie ? [...] les liens qui vous attachent à des gens qui vous ennuient se brisent, et vous vous réveillez dans une camionnette pas très confortable, c'est sûr, et pleine de bidasses, c'est vrai, mais qui circule dans un pays inimaginable où tout flotte, les couleurs, les arbres, les contours gigantesques des choses, le ciel qui ouvre et ferme sur de grands escaliers de nuages dans lesquels le regard trébuche et tombe sur le dos comme un grand oiseau extasié." (page 37).
Et c'est rapidement les tueries épisodiques, les maladies. "[...] le désir commun de ne pas mourir constituait, vous comprenez, l'unique fraternité possible [...]" (page 69). Au Portugal, c'est la médiocrité qui emporte le quotidien. "Et, en effet, les voisins qui se compriment avec moi dans l'ascenseur exigu ont la bouche ouverte, les cornées ternies, la peau jaune et le rire d'incompréhension gaie des êtres trop quotidiens pour être véritablement malheureux qui traversent le désert des week-end devant des appareils de télévision en buvant avec une paille le jus de leur médiocrité." (pages 126-127). Nous sommes chez lui : - Citation :
- "Et puis, c'est un soulagement, vous comprenez, car on ne voit pas la mer, il n'y a pas le danger du regard qui s'allonge jusqu'à l'horizon à la recherche d'îles à la dérive ou des inquiétants voiliers de l'aventure intérieure toujours prêts à appareiller vers l'Inde de nos rêves." (page 134).
Et par moments, dans le récit, on revoit le bar dans lequel le narrateur raconte son histoire à la femme. - Citation :
- "D'ailleurs, une de choses qui m'enchante en vous, permettez-moi de vous l'affirmer, c'est l'innocence. Non point l'innocence innocente des enfants et des flics, faite d'une sorte de virginité intérieure obtenue à force de crédulité ou de stupidité, mais l'innocence savante, résignée, quasi végétale, dirais-je, de ceux qui attendent des autres et d'eux-mêmes, la même chose que vous et moi, assis ici, attendons du barman qui se dirige vers nous, hélé par mon bras levé de bon élève chronique : une attention vague et distraite, et un mépris souverain pour le maigre pourboire de notre gratitude." (page 28)
Dans ce livre, la lumière est souvent oblique, éclairant curieusement les souvenirs imbibés d'alcool (leur apportant tour à tour précision et flou), la moiteur de l'Angola, avec ses scènes d'horreur, et la banalité sordide et désespérante du quotidien du Portugal. C'est très sombre, quasi désespérant, extrêmement bien écrit, les images sont souvent très originales, frappantes, de celles dont on se dit qu'elles sont non seulement belles, mais inédites. Le livre demande une bonne attention, et un bon temps de cerveau disponible (pour mon cerveau, en tout cas). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Ven 10 Sep 2010 - 1:44 | |
| Sur ! Mais ça vaut le déplacement... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Ven 10 Sep 2010 - 7:37 | |
| - bix229 a écrit:
- Sur ! Mais ça vaut le déplacement...
C'est bien vrai ! J'ai lu aussi un peu de son premier livres de Chroniques, je n'ai pas du tout retrouvé le même style, et en fait ça m'avait un peu ennuyé, j'ai trouvé les textes vraiment mineurs... Et puis, j'avais Les Maia (d'Eça de Queiroz) à portée de main, alors le choix avait été vite fait... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Ven 10 Sep 2010 - 8:28 | |
| - eXPie a écrit:
- C'est très sombre, quasi désespérant, extrêmement bien écrit, les images sont souvent très originales, frappantes, de celles dont on se dit qu'elles sont non seulement belles, mais inédites.
Le livre demande une bonne attention, et un bon temps de cerveau disponible (pour mon cerveau, en tout cas). merci pour ton commentaire.. trop contente que tu as aimé.. - eXPie a écrit:
- J'ai lu aussi un peu de son premier livres de Chroniques, je n'ai pas du tout retrouvé le même style, et en fait ça m'avait un peu ennuyé, j'ai trouvé les textes vraiment mineurs...
bon.. faut pas non plus oublier qu'il écrit ses chroniques pour le journal.. il se fait à lui-même un plaisir et ce n'est certe pas LA grande référence pour Antonio Lobo Antunes.. moi j'aime bien alterner de temps en temps pour retrouver cet auteur de 'bonne humeur' | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Ven 10 Sep 2010 - 21:50 | |
| Moi, j' ai beaucoup aimé Dormir accompagné, je crois que c' est le 1er vol des Chroniques. C' est vrai c' est différent des romans comme style... Il y a un coté plus familier sur ce qu' il voit, et quand meme, on le reconnait... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Ven 10 Sep 2010 - 21:59 | |
| - bix229 a écrit:
- Moi, j' ai beaucoup aimé Dormir accompagné, je crois que c' est le 1er vol des Chroniques.
C' est vrai c' est différent des romans comme style... Il y a un coté plus familier sur ce qu' il voit, et quand meme, on le reconnait... Ah, c'est le deuxième volume des Chroniques (le premier s'appelle... Livre de chroniques). J'y jetterai mes deux yeux ! C'est très différent de ses romans, c'est vrai ; au moment où je l'avais entamé, il me fallait autre chose, en fait... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Ven 11 Fév 2011 - 8:44 | |
| «Écrire pour être le meilleur» Interview à lire ici | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 13 Mar 2011 - 17:41 | |
| La splendeur du Portugal
Une lecture fascinante mais difficile et douloureuse. L'écriture de Lobo Antunes se révèle dans le chaos, et c'est la confusion qui peu à peu fait sens....dans la répétition de motifs jusqu'à l'incantation. Face à la vision d'un cauchemar (l'Angola et son souvenir), les liens familiaux ne sont que l'instrument de la colère et du désastre. Par ce flot de paroles, les personnages cherchent à enfouir et vaincre un traumatisme, bien qu'ils soient conscients de la permanence de leurs blessures. Le résultat est marquant, mais laisse parfois la sensation de retenir sa respiration à chaque page. Lobo Antunes ne donne aucun répit, exprime une violence épuisante, mais qui reste jusqu'au bout cohérente avec ses intentions. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 13 Mar 2011 - 18:35 | |
| Antunes c' est l' écriture du désastre et du ressassement... Il a fini par renoncer à raconter des histoires. Il a changé de style. Il entelace des voix, des visions, des bribes de destins, des fragments de narration. En fait ses derniers livres sont des poèmes, des longs poèmes qui surgissent après que l' auteur ait écrit de très longs brouillons, et qu' il ait effacé, épuré longuement. Et alors le texte finit par se dessiner et prendre forme.
A ceux qui le jugent hermétique, Antunes répond :
Ce que je cherche, simplement, c' est mettre dans mes livres tous les ages, tous les temps. Toute la vie en somme. Je suis toujoiurs surpris que l' on trouve mes livres compliqués ou difficiles Pour moi, c' est tellement clair. Le problème est que nous lecteurs - et je m' y inclus -, avons tendance à ouvrir un livre avec notre propre clé, notre expérience, nos lectures antérieures. Or, il ne faut pas. Quand j' ai commencé à lire Conrad, je n' y comprenais rien. J' avais l' impression de marcher dans le brouillard. Et soudain, tout s' est illuminé; parceque j' ai renoncé à le lire avec ma propre expérience de la vie, de la lecture, pour accepter de suivre ses règles. Si vous suivez les règles d' un livre, alors il devient votre livre. Un livre qui vous reflète, où vous voyez des parties, des régions, des provinces de vous-meme, que vous ne connaissiez pas et qui soudain vous sont révélées. Car nous sommes tellement riches ! comme des grandes maisons, dont nous n' habitions que quelques pièces. Nous avons peur d' ouvrir certaines portes, mais en réalité, nous sommes beaucoup plus vastes que ce que nous pensons. Cela, la littérature nous le révèle.
Interview à Télérama, 12 mars 2011.
| |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Lun 14 Mar 2011 - 1:13 | |
| - bix229 a écrit:
Et alors le texte finit par se dessiner et prendre forme.
C'est aussi l'impression que l'on ressent à la lecture. La sensation de se perdre, de confondre les voix, puis l'éclaircissement d'un édifice qui se construit sous nos yeux. Le style demande beaucoup de patience, mais Antunes reste limpide dans la structure de son expression. L'extrait de Télérama est très beau. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 20 Mar 2011 - 0:19 | |
| Mon nom est légion
Un livre qui explore le coeur d'un quartier de Lisbonne. A travers une enquête policière, confrontée à un groupe de délinquants mineurs, miroir d'une désagrégation sociale et d'une solitude. Très vite, les voix se croisent et il faut se laisser emporter par des plaintes, des regrets, la fragilité d'un souvenir et le mirage d'un avenir. Antunes exprime avec force la difficulté pour l'homme de se confronter à l'héritage de la violence. Celle-ci devient presque abstraite, enfouie dans ces lieux qui ont accueilli tant de désillusions. Les phrases se dévoilent telles des vagues, laissent une impression de douceur, vision d'une tendresse qui ne parvient pourtant pas s'imposer face à la rudesse du quotidien. La lecture est toujours exigeante, ainsi il faut enchaîner les chapitres si l'on ne veut pas perdre un rythme, sortir d'un récit éclaté qui ne prend sens que dans la durée. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 20 Mar 2011 - 12:48 | |
| - Avadoro a écrit:
La lecture est toujours exigeante, ainsi il faut enchaîner les chapitres si l'on ne veut pas perdre un rythme, sortir d'un récit éclaté qui ne prend sens que dans la durée. Je l'ai terminé également récemment et je dois avouer que la lecture de Lobo Antunes demande une sacrée concentration. J'étais préparé après "L'ordre naturel des choses" mais cet éclatement et ce côté tentaculaire et circulaire du récit peuvent vite nous égarer. Comme tu le dis il faudrait le lire dans sa continuité pour ne pas perdre le fil conducteur. Il y a un peu de ce que fait Virginia Woolf dans Les Vagues par exemple mais elle le fait sur à peine 300 pages alors qu'ici c'est terriblement dense sur plus de 500 pages. On en sort avec un sentiment de fascination devant un objet complexe et passionnant mais en même temps un peu harassé d'avoir accompagné pas moins d'une vingtaine de voix différentes qui s'expriment à tour de rôle. On ne distingue plus le réel du fantasme, la vérité du mensonge... Le récit embrasse peut-être trop de choses du spectre du colonialisme à l'héritage de la violence et au racisme primaire... Il cherche une sorte de dimension universelle et mythologique qui est à la fois brillante et épuisante. Un grand auteur certainement mais il faut s'accrocher! Je continuerai à le lire mais à dose homéopathique. On a le sentiment qu'il se laisse aller à une sorte de libre association comme s'il était sur un divan de psychanalyste (il est lui-même psychiatre) et qu'il convoque à la fois son inconscient, sa mémoire, celle de son pays... Un grand maelstrom émotionnel auquel il donne une structure discrète mais qui infiltre tout le récit. Du grand art un peu inconfortable mais après tout il y a des livres qui méritent un effort. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 20 Mar 2011 - 15:09 | |
| Le romancier Hermann Broch notait que la logique de l' évolution dans la création artistique poussait l' artiste à écrire toujours davantage dans une langue de plus en plus subjective et par là meme plus difficile à appréhender, sauf par lui. Je pense que dans le cas de Lobo Antunes, il faut essayer de s' habituer progressivement à son style en suivant l' évolution chronologique de ses livres. En lisant ses chroniques qui sont très agréables, mais plus accessibles. Et puis attendre d' etre vraiment disponible ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] | |
| |
| | | | António Lobo Antunes [Portugal] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|