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| António Lobo Antunes [Portugal] | |
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Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 20 Mar 2011 - 17:11 | |
| L'obsession du traumatisme de la colonisation demeure particulièrement intense tant Antunes nous fait ressentir, à chaque page, qu'il s'agit de la source de sa vocation d'écrivain. Mais en effet, il faut pouvoir être réceptif à l'ampleur, à l'ambition de la démarche, et accepter d'abandonner certains repères. J'y reviendrai aussi à l'occasion, par petites touches, avec ses oeuvres des années 1980. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 20 Mar 2011 - 17:34 | |
| - Marko a écrit:
- Un grand auteur certainement mais il faut s'accrocher! Je continuerai à le lire mais à dose homéopathique.
- Marko a écrit:
- Du grand art un peu inconfortable mais après tout il y a des livres qui méritent un effort.
- Avadoro a écrit:
- J'y reviendrai aussi à l'occasion, par petites touches, avec ses oeuvres des années 1980.
cela fait tellement plaisir de voir que ses livres sont lus et appréciés.. je suis d'accord avec vous, un auteur qui demande un peu plus, mais qui vaut certainement 'le travail' Avadoro, j'avais noté sur ce fil, page 2 ici la chronologie de ses livres.. ce n'est pas absolument important de suivre ce parcours.. mais cela aide en tout cas pour mieux faire connaissance (surtout si on lit Cul de Judas qui est à mon avis un peu la clé pour pas mal de ses autres livres - bix229 a écrit:
- En lisant ses chroniques qui sont très agréables, mais plus accessibles.
je pense que tu te réfères toujours à son premier volume de chroniques.. on est entre-temps au tôme 4 et je peux dire que ses chroniques ressemblent de plus en plus à ses romans.. plus trop d'accessibilité si on ne veut pas se laisser emporter par son écriture.. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Dim 3 Avr 2011 - 8:36 | |
| Grand entretien avec Antonio Lobo Antunes dans le Magazine Littéraire d'avril Vous n'aimez pas répondre à des entretiens, n'est-ce pas?- (Un sourire, mais songueur) Oui, c'est compliqué de répondre à des entretiens. Je me dis parfois que, si je dis n'importe quoi, alors on me laissera enfin en paix. Parce que d'ordinaire, tout ce que j'ai à dire, je le mets par écrit, je laisse mes livres se défendre tout seuls. Comme dans une corrida, c'est le livre qui commande. Vous ne m'aidez pas beaucoup!- Je suis déconcertant, j'en ai bien conscience, pour la critique. Mes romans n'ont rien de traditionnel. Il n'y a ni début, ni milieu, ni fin, et souvent pas d'histoire. Le travail avec les mots me tourmente et m'intéresse davantage. Là est le pari. Les commentateurs veulent se tenir à l'histoire, au squelette de la narration, c'est-à-dire à rien! .... la suite dans le Magazine Littéraire | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Lun 18 Avr 2011 - 16:25 | |
| Je commence les Lettres de la guerre... Quelques lettres tous les soirs... Pendant 2 ans Antonio Lobo Antunes a été envoyé comme des milliers d' autres jeunes portugais en Angola, une sale guerre coloniale qui le marquera pour la vie...
Elle était belle Mme Antunes ... Elle était très belle en ces années 70... Quelle tristesse, le temps passé !
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mar 15 Mai 2012 - 14:36 | |
| Le monde selon António Lobo Antunes
Par Baptiste Liger (Lire), publié le 04/05/2012
Esthète radical de la langue, l'auteur portugais décrit depuis plus de trente ans la décrépitude du monde, l'écoulement du temps, les tensions sociales et la folie sous toutes ses formes.
L'une des grandes qualités d'António Lobo Antunes, c'est qu'il n'est pas forcément aimable. Non, il n'est pas de ces auteurs au sourire affecté, qui recherchent à tout prix la sympathie de leurs interlocuteurs en les séduisant à coups de petites attentions calculées, de passions communes mensongères, de joliesses démagogiques et autres hypocrisies intéressées. C'était à l'automne 1998, à l'occasion de la parution française de La Splendeur du Portugal* - l'un de ses plus beaux livres. Pendant les interviews, l'écrivain disait à qui voulait bien l'entendre que son oeuvre pouvait -qui sait? - être prochainement saluée par l'Académie de Stockholm. Au feu, la fausse modestie! Il n'avait d'ailleurs pas tout à fait tort, car les rumeurs le donnaient potentiellement gagnant. Cette année-là, le prix Nobel revenait bel et bien à un écrivain portugais. Sauf que le lauréat ne s'appelait pas António Lobo Antunes, mais José Saramago, celui qu'on présente, ou, tout du moins, la presse, comme son rival, pour ne pas dire son ennemi juré -paix à son âme.
Quelques années plus tard, alors que le "perdant" revenait faire la promotion d'un autre roman, mieux valait ne pas aborder le sujet, même avec des pincettes, sous peine de réveiller l'ours en semi-hibernation. Il y a parfois des choses difficiles à avaler, des supposées injustices, des rendez-vous ratés avec l'Histoire. On tient justement là l'un des thèmes récurrents de la littérature d'António Lobo Antunes, hantée par les erreurs qui ne sauraient être rattrapées, la mécanique du temps sur lequel l'homme n'a qu'une domination illusoire -sauf, peut-être, en littérature. A l'image de La Nébuleuse de l'insomnie, dernier bijou de l'écrivain.
On ne peut pas changer le passé qui, de toute manière, nous conditionne, nous construit. Ainsi, António Lobo Antunes n'était pas forcément né sous une mauvaise étoile, même s'il a vu le jour en pleine Seconde Guerre mondiale. Aîné d'une famille de six garçons, il n'est autre que le fils d'un grand neurologue de Lisbonne, qui lui a rapidement transmis -à force de promenades dans les hôpitaux- le virus médical et la fascination pour les mécanismes du cerveau. Enfant, il a ainsi grandi dans la bourgeoisie férue de culture, et c'est ainsi que, sous l'influence de ses parents, il s'est très jeune plongé dans la lecture des grands classiques -la légende voudrait même qu'il ait commencé à écrire à l'âge de... cinq ans!
Au tout début des années 1970, alors que la dictature salazariste vit ses derniers feux, António Lobo Antunes part accomplir ses obligations militaires en Angola, où la guerre coloniale bat son plein. Cette expérience durera vingt-sept mois, mais bien plus longtemps dans la tête de cet étudiant en médecine. La révolution des Oeillets passe par là, le jeune homme se spécialise en psychiatrie et exerce à l'hôpital Miguel-Bombarda de Lisbonne. Mais la fibre littéraire ne l'a jamais quitté et, en 1979, paraît son premier roman, Mémoire d'éléphant. Quelques mois plus tard, c'est Le Cul de Judas qui arrive dans les librairies portugaises et, dans la foulée, Connaissance de l'enfer. Cette trilogie d'inspiration autobiographique, mêlant le bourbier d'Angola, les déboires intimes, les normes sociales et la question de la folie, vaut immédiatement à António Lobo Antunes, à sa grande surprise, une réelle popularité dans son pays. En 1982, il enchaîne avec un roman n'ayant rien à voir avec ce qu'il avait écrit jusqu'alors, Explication des oiseaux. Ce beau livre sur l'échec paraît toutefois la même année que... Le Dieu manchot, qui vaut à José Saramago -on y revient- une gloire internationale. Le vrai début d'un duel entre ces deux monstres sacrés, dont les démarches littéraires sont, en fin de compte, à l'opposé l'une de l'autre. Si le futur nobélisé a toujours joué la carte d'une narration plutôt "traditionnelle", son rival, lui, préfère s'en éloigner et, au fil des livres, casser les intrigues pour mieux se focaliser sur les voix intérieures.
En effet, lorsqu'on ouvre un roman d'António Lobo Antunes, ce qui frappe dès les premières pages, c'est une langue lancinante -osera-t-on sortir le cliché du "fado"? -qui semble tout droit sortie, brute de décoffrage, du cerveau des personnages. Un grand flux faulknérien presque musical, dénué de points mais gorgé de tirets, de parenthèses, de dialogues qui débarquent au milieu d'une phrase dont on ne sait plus exactement où elle a commencé et si, entre-temps, elle n'a pas changé de narrateur, d'unité de lieu ou de temps. Et ça n'a rien d'un artifice gratuit: cette voix, c'est bel et bien la sienne, lorsqu'il répond aux questions des journalistes, dans un français quasi impeccable, entre deux silences. Tout juste est-il troublé par le bruit strident de ses Sonotones, qu'il doit sans cesse régler, ou par quelque jupon qui fait inévitablement dévier son regard et peut stopper sa voix en plein milieu d'un mot. Le désir, lui aussi, est un flux, et l'un de ses thèmes récurrents. Comme la certitude de la mort, la décrépitude du monde, la petitesse d'une certaine bourgeoisie, l'histoire récente de son pays ou, bien entendu, la folie.
S'il a officiellement arrêté la psychiatrie en 1985 pour se consacrer exclusivement à l'écriture (au quotidien, jusqu'à dix heures par jour), cet homme taciturne n'a jamais cessé d'explorer les tréfonds de l'inconscient et de l'âme humaine, jusque dans leurs recoins les moins glorieux, les plus secrets. Sa bibliographie -parue un peu dans le désordre en France, mais qu'importe- a de quoi faire pâlir bien des vaniteux, et on citera, pêle-mêle et de manière très subjective, quelques-uns de ses plus beaux romans (aux titres magnifiques): L'Ordre naturel des choses, Traité des passions de l'âme, La Mort de Carlos Gardel, Le Manuel des inquisiteurs, N'entre pas si vite dans cette nuit noire, Que ferai-je quand tout brûle?, ou le récent Mon nom est légion -probablement l'un des textes les plus forts parus ces derniers temps sur le racisme, que Lobo Antunes a toujours vomi (il a des racines brésiliennes et allemandes, par ses grands-parents).
La famille est d'ailleurs au coeur de La Nébuleuse de l'insomnie qui, au départ, pourrait n'être qu'une fresque campagnarde sur plusieurs générations, comme on en a lu beaucoup, avec son patriarche tyrannique, ses employés considérés comme du bétail -même lorsqu'ils sont aussi dévoués que le contremaître-, sa descendance plus ou moins abâtardie, et son grand domaine agricole qui perd de sa superbe. Mais c'était sans compter sur l'art poétique de Lobo Antunes qui s'écarte du récit stricto sensupour, au fond, peut-être mieux trouver son essence, et creuser le même sillon de ses obsessions. L'essentiel de la trame est ainsi vu (a priori) du côté de l'un des deux petits-fils, autiste, surnommé "l'idiot", qui attend qu'on vienne hypothétiquement lui rendre visite à l'établissement où il a été interné. Il se souvient de la cruauté du quotidien, dans cette microsociété où règne le chaos et où l'affection, tant recherchée, n'a guère sa place. Aussi bien pour les humains (les femmes, notamment) que pour les animaux -cheval, mulet, pigeons, chèvres, cailles, agneaux ou tous ces milans attendant de se ruer sur des charognes. Les déviances et les trahisons se succèdent dans un grand maelström sensoriel, où les souvenirs se mêlent aux divagations et fantasmes. Les morts surgissent sans prévenir, les voix ne sont pas forcément celles que l'on croit, et d'autres personnages (pas si secondaires) viennent soudain s'interposer pour donner leurs versions, parfois contradictoires, des faits rapportés.
Jamais peut-être la langue, onirique et brutale, d'António Lobo Antunes n'a été si belle que dans La Nébuleuse de l'insomnie, et on admirera la traduction, époustouflante, de Dominique Nédellec, qui restitue formidablement le rythme de l'écriture, l'incroyable richesse thématique et la puissante tétanisante de ces images mélancoliques et crépusculaires. Comme ces derniers mots: "Je me suis tapi dans un coin les joues et les paumes et j'ai pensé/- Le Jour ne va pas tarder à se lever/alors que le jour ne se lèvera jamais."
*Réédité ce mois-ci en Points
source | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 14:36 | |
| Le manuel des inquisiteurs
Un titre sombre pour une saga magistralement mise en scène, contenant une pléthore de personnages liés par des rapports d’intérêt, de sang ou d’affection. Plus encore, l’histoire de la déchéance humaine, de l’inanité de tout, et surtout du pouvoir.
Le livre s’ouvre sur un domaine. Domaine qui fut riche et fabuleux, appartenant à un ministre proche du terrible Salazar. Cet homme est un dictateur domestique, violant ses cuisinières, cumulant les conquêtes féminines, doublé d’un homme de pouvoir autoritaire, envoyant au cachot ceux qui lui déplaisent, applaudissant à quelques exécutions utiles. Un salaud ordinaire.
A travers son histoire, on assiste à la très mouvementée période révolutionnaire (dite révolution des « œillets ») de 1974 et à la chute de ce tyran. Sa femme le quitte, il ne s’en remet pas.
Et l’auteur de donner la parole à tous les protagonistes : la cuisinière, la fille illégitime, le fils (un raté pathétique), Salazar et tant d’autres. Tous racontent, subissent, monologuent.
L’écriture est une symphonie où chaque voix représente un destin, un déclin, des espoirs et les désillusions incontournables. C’est d’une virtuosité étourdissante, parfaitement maîtrisée.
On est touché par les itinéraires individuels qui finissent dans la pauvreté, à l’hôpital, dans la plus grande déréliction. La mort clôture le tout, le livre se refermant sur les dernières paroles du ministre, qui n’a pas le temps de finir, délire, décrépit et hagard.
Il y a du Shakespeare là-dedans : dans cette hébétude propre aux grandes tragédies. Tragédies de la finitude, de la solitude et de la violence.
Un IMMENSE écrivain que cet auteur portugais, aussi émouvant dans la vie que dans ses écrits.
Il a dit qu’il arrêtait d’écrire. Une seule envie : prendre l’avion et aller le convaincre de ne pas tenir parole !
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| | | GrandGousierGuerin Sage de la littérature
Messages : 2669 Inscription le : 02/03/2013
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 20:09 | |
| Je découvre cet auteur ... Quel livre pourriez-vous me conseiller pour débuter ? | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 20:38 | |
| Super commentaire tina. Un auteur difficile à aborder mais qui décolle! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 20:42 | |
| - tina a écrit:
- Il a dit qu’il arrêtait d’écrire.
Une seule envie : prendre l’avion et aller le convaincre de ne pas tenir parole ! je vais embarquer le même avien merci pour ton commentaire, il était temps de reparler de lui... - GrandGousierGuerin a écrit:
- Je découvre cet auteur ... Quel livre pourriez-vous me conseiller pour débuter ?
Le cul de Judas | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 20:45 | |
| - tina a écrit:
- Le manuel des inquisiteurs
Un titre sombre pour une saga magistralement mise en scène, contenant une pléthore de personnages liés par des rapports d’intérêt, de sang ou d’affection. Plus encore, l’histoire de la déchéance humaine, de l’inanité de tout, et surtout du pouvoir.
Le livre s’ouvre sur un domaine. Domaine qui fut riche et fabuleux, appartenant à un ministre proche du terrible Salazar. Cet homme est un dictateur domestique, violant ses cuisinières, cumulant les conquêtes féminines, doublé d’un homme de pouvoir autoritaire, envoyant au cachot ceux qui lui déplaisent, applaudissant à quelques exécutions utiles. Un salaud ordinaire.
A travers son histoire, on assiste à la très mouvementée période révolutionnaire (dite révolution des « œillets ») de 1974 et à la chute de ce tyran. Sa femme le quitte, il ne s’en remet pas.
Et l’auteur de donner la parole à tous les protagonistes : la cuisinière, la fille illégitime, le fils (un raté pathétique), Salazar et tant d’autres. Tous racontent, subissent, monologuent.
L’écriture est une symphonie où chaque voix représente un destin, un déclin, des espoirs et les désillusions incontournables. C’est d’une virtuosité étourdissante, parfaitement maîtrisée.
On est touché par les itinéraires individuels qui finissent dans la pauvreté, à l’hôpital, dans la plus grande déréliction. La mort clôture le tout, le livre se refermant sur les dernières paroles du ministre, qui n’a pas le temps de finir, délire, décrépit et hagard.
Il y a du Shakespeare là-dedans : dans cette hébétude propre aux grandes tragédies. Tragédies de la finitude, de la solitude et de la violence.
Un IMMENSE écrivain que cet auteur portugais, aussi émouvant dans la vie que dans ses écrits.
Il a dit qu’il arrêtait d’écrire. Une seule envie : prendre l’avion et aller le convaincre de ne pas tenir parole !
Bien dit, Tina ! Si l' homme t' interesse tu peux lire les lettres qu' il adressa à sa femme du Mozambique où il était militaire embarqué dans une sale guerre de libération. Une lettre par jour. Mais quelle était belle, la dame ! | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 21:11 | |
| Tout comme GGG , la lecture de ce fil me donne une furieuse envie de découvrir cet écrivain ....Est-ce bien raisonnable ? Je suis déjà ensevelie sous des PALS monstrueuses .....Et puis je crains de m'enfoncer dans des lectures sombres qui m'attirent irrésistiblement ....... | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 21:18 | |
| Genre de com à proscrire. Il donne pour résultat une commande express en occasion. Livre semble-t-il épuisé et absent à la médiathèque du coin... Je voudrais le commencer dés ce soir! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 21:21 | |
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| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mer 3 Juil 2013 - 22:36 | |
| - Marko a écrit:
- Super commentaire tina.
Au passage, tes commentaires remarquables sur Proust m'accompagnent car je suis en pleine relecture de son chef d'oeuvre. J'y reviendrai. Quant à ALA, oui, j'ai l'impression que ce livre est bien rare. J'ai entendu une interview de lui où il évoque la magie de la littérature, en citant Dickens. Il dit "vous pouvez ouvrir à n'importe quelle page, et il vous emmène...". Ben, il peut se regarder ! Je suis encore imprégnée de son livre. Les personnages féminins sont très sensibles. J'ai omis de mentionner l'humour (parfois noir) et j'ai bien reconnu les familles de Portugais moyens, qu'on a tous croisés dans les années 70, avec leurs paniers de victuailles, leur sans-gêne, leur gouaille. Mais tout ceci avec tendresse. On sent un grand amour de son peuple et de son pays, malgré ses nombreuses dérives colonialistes. Pour rebondir sur l'ouvrage que j'ai lu à propos de l'esclavage, les Portugais ont été les derniers à y renoncer. | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: António Lobo Antunes [Portugal] Mar 9 Juil 2013 - 20:56 | |
| Le manuel des inquisiteurs (1/2) Je suis revenu par ici afin de relire l'excellent commentaire de Tina. Arrivé au milieu du livre, je commence à comprendre mais un éclaircissement ne fait pas de mal. Parce qu'il faut quand même s'accrocher. Antunes à une plume bien caractéristique qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Enfin en ce qui me concerne... La répétition est le signe particulier de cette écriture. Répétition qui souligne l'obsession. Ces répétitions en deviennent graphiques tellement elles sont assénées sans relâche. Mais on avance et l'histoire qu'il nous raconte prend forme. Loin de moi l'idée de critiquer cette forme (ce style?): je découvre une écriture. | |
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