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| Claude Ponti | |
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Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Claude Ponti Jeu 4 Nov 2010 - 8:49 | |
| parution le 9/11Soeurs et frères - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Elles et ils sont là, dans nos vies.
Parfois dans notre chambre. Ce sont des personnes comme les autres. Quand ils arrivent, ils ne sont pas finis, pas complets. Elles et ils ont de l’influence sur nous, et réciproquement.
Qui sont-elles et ils ? Des cocktails de traits de caractère, des puzzles de défauts et de qualités.
Il y a le Coeur sur la Main, le Fouilleur, le Pique-Habits, le Chouchou, le Squatteur de télécommande, l’Aîné protecteur.
Comment savoir de quoi sont faits les nôtres, qui elles et ils sont vraiment ? Lisons ! | |
| | | ikebana Espoir postal
Messages : 32 Inscription le : 12/05/2009 Age : 51
| Sujet: Re: Claude Ponti Jeu 20 Jan 2011 - 12:45 | |
| je suis fan du "doudou méchant" de Claude Ponti | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Le monde et inversement. Mar 1 Fév 2011 - 20:06 | |
| Le monde et inversement.
Vite fait, pour commencer. Livre ahurissant, qui fait penser aux airs délirants de Vian dans L'écume des jours. Un monde bizarre, avec des poubelles qui se parlent entre elles. Des chiens qui explosent inopinément. Des animaux doudous qui deviennent de vrais tortionnaires affectifs. Des relations ambigües. Une vraie tendresse. Des pointes acides sur les langues de vipères des immeubles. Sur les manigances capitalistes. Sur les petits vieux bien méchants façon Tatie Danielle. Une écriture qui donne l'impression que ça coule tout seul, qu'on plonge dans un monde où les murs peuvent changer de couleurs, de jolies femmes apparaître soudainement pour humer une bonne tasse de thé, où les gens sont seuls mais arrivent à se croiser. C'était tout doux, un peu fou. Un peu triste. Ça remet bien à sa place la société toute pourrie, sans donner de leçon ni fondre dans le mélodrame social. Je ne m'attendais pas à ça. Merci Rivela ! | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Claude Ponti Mar 1 Fév 2011 - 20:16 | |
| De rien. C'est bien vrai que Ponti nous a sorti là une bonne histoire. Pour ceux qui veulent quelque chose qui sort de l'ordinaire c'est à lire | |
| | | ikebana Espoir postal
Messages : 32 Inscription le : 12/05/2009 Age : 51
| Sujet: Re: Claude Ponti Mer 2 Mar 2011 - 11:09 | |
| tiens, celui-là, il faut que je me le procure | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Claude Ponti Mar 19 Juil 2011 - 15:21 | |
| Je viens de me pencher sur ce fil pour l'index... Seulement 6 pages ! Allez les parfumés, à vos livres, lisez, regardez, carressez les albums ou romans de Ponti. Du bonheur, de la joie et parfois de la poésie. C'estl'été, il ne fait pas beau, allez zou ! A votre Ponti !
Pour ceux qui hésitent, CLaude Ponti, Claude Ponticelli de son vrai nom, doit pouvoir passer lors de la lecture commune Italie. Si, si ! | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Claude Ponti Mar 19 Juil 2011 - 22:38 | |
| OkiléléQuel drôle de nom. Le pauvre garçon l’obtient à sa naissance, quand le voyant, toute sa famille s’écria : « Oh ! Qu’il est laid ! » A travers cet album, on l’a compris, Ponti explore la différence et l’acceptation de celle-ci. Il le fait en faisant appel à l’univers des contes, à la mythologie, aux héros de toutes les époques, des légendes médiévales à ceux de nos films actuels. Okilélé n’est pas beau, il sera rejeté sur son seul aspect - clin d’œil à Riquet à la houppe. Il s’isolera et développera une intelligence remarquable, cherchant par tous les moyens à s’adapter à cette famille qui ne veut pas de lui. Ses deux frères et sa sœur ne le supportent pas, l’un des frères allant jusqu’à cracher des crapauds et des serpents devant tant de laideur. Dans chaque image, dans chaque choix, Ponti place des relations intimes avec le patrimoine culturel que constituent les contes. Okilélé devant ce rejet se retrouve dans un monde souterrain, lieu de êtres différents, enfermé sous les éviers. Son énergie créatrice le pousse à chercher à communiquer avec le monde. Il est enfermé mais aussi ouvert sur le monde extérieur. Son enfermement se trouve dans bien des mythes fondateurs de notre culture ( Créon enfermant Antigone l’insoumise). On retrouve au fil de pages d’une richesse graphique rare toute une foule de référence (Mercure, messager ailé des dieux revisité sous la forme d’une cafteuse ailé, Gradusse, l’éléphant immobile sur son socle qui n’a pas toujours été immobile nous rappelle le sphinx et son énigme, la Boît-Taréponz, une pythie prête à révélé son oracle à qui connaîtra la réponse... Le fil d’Ariane, les tonneaux de Danaïdes, on retrouve tout ça et bien plus au fil de cet album. Tout ça et aussi maître Yoda, Saint-François d’Assise - comme lui Okilélé apprend le langage des oiseaux pour accéder à la vérité - le Petit Prince. Eléphant man est également convoqué dans l’aspect que donne Ponti à Okilélé... Et le plus grand mérite de Ponti est de rendre très claires toutes ces références, de les incorporer à son album sans lourdeur aucune. Okilélé est en quête. Il se cherche et pour cela, il doit quitter le monde souterrain pour trouver qui l’appelle, celui qui a besoin de lui. Pour se trouver, il doit se trouver une utilité, un rôle qui lui permettra de se révéler aux yeux de sa famille et de se sentir enfin accepté. Comme souvent, derrière la jubilation provoquée par les images, on découvre un sens profond, sur la différence, la difficulté de se construire une identité et sur la résilience que peut provoquer le rejet. Cette résilience étonnante, Okilélé en fera une force qui lui permettra d’accomplir sa recherche et de conquérir sa famille. Je pense que si vous lisez cet album, vous découvrirez bien d’autres thèmes encore. Peut-être que chacun, avec ses références culturelles et personnelles y mettra ce qu’il veut. C’est pour ça que j’aime Ponti ! | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 18:33 | |
| Georges LebancGeorges Lebanc est un banc. Depuis bien des années, Georges vit dans le Square Albert-Duronquarré.Voilà. C'est la première phrase de ce sublime album "Georges Lebanc". Un album où les illustrations prennent le dessus sur les textes de Ponti. Mais de quelle manière ! On est en présence d'un travail très recherché, fouillé, détaillé. La première image s'ouvre sur le personnage principal, Georges donc, dans son lieu de vie, le square. Mais autant Georges est banc tout simple (deux planches vertes pour s’asseoir, un dossier composé de deux autres planches vertes, un corps d'acier noir), autant Ponti nous fait de suite découvrir son rôle : celui de témoin, témoin de la vie qui l'entoure, de la vie qui passe et se renouvelle sans cesse pareille mais toujours différente. Le square fourmille de détail, avec la cathédrale Notre-Dame derrière. Sur cette première page tout semble immuable, figé. Mais dès les premières pages, tout change, sauf Georges... et la cathédrale : à 4h25 soixante-dix oiseaux chantent dans le petit air frais du matin. Pour chaque page, Lebanc est présent, mais autour de lui, c'est un feu d'artifice de variations, d'apparitions, de disparitions. Il y a des pages sur lesquelles je suis resté très longtemps, à scruter tous les détails ; sur lesquelles j'ai du revenir aussi, m'apercevant que j'avais raté ce détail dans le coin gauche. 12h00. Il est midi. Georges et le Square sont au milieu du jour. D'un côté le matin, de l'autre l'après-midi. C'est l'heure des miroirs, l'heure de l’instant immobile. Pendant une toute petite seconde, rien ne bouge.Je vous laisse deviner ce que peut faire Ponti de cet instant suspendu. L'album fonctionne comme ça. Un point de départ banal, une phrase qui fait basculer la réalité. Et c'est ce basculement que l'illustration reproduit. Après avoir déroulé la vie passée de Georges (sa famille chez qui on est siège de génération en génération) : il fut banc au bord de la mer, puis sur l’île de beauté... l'auteur s'attache au déroulement de 24 h dans ce square. Ponti alterne les moments simples d'une grande poésie à des moments plus délirants, plus loufoques. C'est lorsqu'il écrit et illustre les premiers moments que je le trouve inimitable et inégalable. Dans les moments loufoques, parfois, il se laisse aller à faire du Ponti. Mais j'aime tellement que j'y vais à fond avec lui. Le Square Duronquarré est magique. Lorsque les gens y entrent, ils deviennent la peluche ou la poupée qu'ils préféraient quand ils étaient petits. Le Square a d'autres magies, mais c'est surtout pour celle-là que Georges l'aimeEt moi aussi. Mais si vous voulez découvrir les autres magies du Square, ouvrez cet album magnifique et partez avec lui quelques instants. Vous tomberez parfois sur des surprises, d'autres fois vous passerez à côté, comme si le livre bougeait une fois fermé. C'est l'heure qui bouge. Elle arrive à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Tout à coup les personnages un peu bizarre de certains livres sortent d'entre les pages et font un petit tour au Square, devant Georges. | |
| | | unmotbleu Sage de la littérature
Messages : 1329 Inscription le : 08/03/2013 Age : 65 Localisation : Normandie Rouen
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 21:03 | |
| - Chatperlipopette a écrit:
"L'île des Zertes"
Le concept d'île déserte sous la plume facétieuse de Claude Ponti prend une dimension pittoresque au possible en devenant "L'île des Zertes"!
Qu'y a-t-il sur cette fameuse île? Des Zertes, bien entendu! Habitants étranges et rigolos qui zertillonnent, boivent de la pétillonnade ou qui ne font rien du tout!
Claude Ponti embarque son lecteur, enfant comme adulte, à la découverte des Zertes en général et de Jules en particulier. Jules est un Zerte ami avec Diouc le clou. Au fil des historiettes en images, on apprend comment Jules et Diouc se sont rencontrés, ce que déteste ou aime Jules, comment Jules est tombé amoureux et on sait tout sur le jour où Jules a été triste.
L'île des Zertes a ses monstres plus ou moins méchants: le Martabaf qui comme son nom ne l'indique est un outil frappeur aimant clouer tout ce qu'il rencontre (aïe, aïe, aïe), les Trous qui adorent avaler tout ce qui se promène en se dissimulant dans l'herbe (pour en sortir, il faut attendre un certain temps sinon un temps certain....que le trou engorgé explose!) et le Couvetouïour qui croit que les Zertes sont ses oeufs (c'est dire l'esprit de la bestiole!) et les enlève pour les couver ad vitam aeternam!
Jules est un Zerte qui a beaucoup d'occupations: jouer à se faire peur en énervant le Martabaf, aller délivrer les Zertes couvés par le Couvetouïour, déclamer son amour à la Brique... Euh, le pauvre Jules, suite à une rencontre fracasante avec le Martabaf en est ressorti tout "sloumpy-sloumpy" , "est tombé fou-amoureux-fou de la Brique"...qui ne lui répond jamais! Et dire qu'une jolie petite Zerte, se prénommant Roméotte, est invisible à ses yeux...Ah! les garçons, tous les mêmes!
"L'île des Zertes" est un album à plusieurs chapitres que l'on déguste avec un plaisir sans cesse renouvelé: les illustrations sont superbes, drôles, à tiroir et plein de clin d'oeils; le texte d'un humour extraordinaire et aux trouvailles langagières d'une drôlerie inimitable!
Je ne saurais trop vous en recommander la lecture....de 3 ans à pas d'âge! Voilà! Depuis que le fil Ponti est ressorti, c'est celui là que je cherchais. Celui qui me ramène quelques années en arrière quand mon fils était petit. Combien de fois je lui ai lu cet album... Je lui en ai parlé tout à l'heure et devinez quoi? Et bien, il s'en souvient!!! il a 15ans Je lui ai rappelé le Martabaf qui poursuivait Diouc le clou, les Zertes qui zertillonent et... Clic clac, il a dit "mais ouiii, je m' rappelle" avec un sourire... Sauf, que l'album, je ne le retrouve plus. Qu'est il devenu? J'ai retourné la maison mais, rien. Enfin si j'en ai retrouvé d'autres avec des souvenirs mais pas celui-là. Ah, celui là. L'univers de Claude Ponti, c'est tout un monde. Sur l'île des Zertes | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 21:15 | |
| ça me rappelle terriblement le jardin de Nantes... soupir. rien que pour ça : merci ! | |
| | | unmotbleu Sage de la littérature
Messages : 1329 Inscription le : 08/03/2013 Age : 65 Localisation : Normandie Rouen
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 21:23 | |
| - animal a écrit:
- ça me rappelle terriblement le jardin de Nantes... soupir. rien que pour ça : merci !
Y'avait des Zertes aussi dans ce jardin? | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 21:27 | |
| Ponti...quelle pointure! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 21:31 | |
| il y a quelques souvenirs de la chose nantaise grâce à nezumi par ici ! je crois qu'à la longue je me fais plus sensible à ce genre de choses... libératrices ? | |
| | | unmotbleu Sage de la littérature
Messages : 1329 Inscription le : 08/03/2013 Age : 65 Localisation : Normandie Rouen
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 21:40 | |
| Ah oui, c'est chouette ce jardin! Génial. | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Claude Ponti Sam 28 Déc 2013 - 23:24 | |
| - animal a écrit:
- ça me rappelle terriblement le jardin de Nantes... soupir. rien que pour ça : merci !
Tiens, maintenant que tu le dis. J'ai aussi le souvenir de quelques balades dans le magnifique jardin de Nantes. | |
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| | | | Claude Ponti | |
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