Ca fait rire les oiseaux – Livres

Nezumi a écrit:

Il est réédité ? Car je l'avais entendu présenter à la radio l'an dernier. Et ça m'avait donné très envie. Vais-je craquer ? Genre à Paris....

hm.. peut être tu avais entendu à propos de la version anglaise - en tout cas celle que je viens d'acheter est tout nouveau - et grand format.. assez lourd pour trimballer dans Paris

kenavo a écrit:

et grand format.. assez lourd pour trimballer dans Paris

Je croyais qu'on se trouvait des excuses pour acheter, pas pour ne pas acheter.

En effet, ce sera peut-être pour plus tard. Je sais déjà ce que je vais commander au Père Noël.

kenavo a écrit:

Celle-ci, je l'adore !

J'ai envie de craquer aussi...

Nezumi a écrit:

Je croyais qu'on se trouvait des excuses pour acheter, pas pour ne pas acheter.

je vais t'en trouver 150 excuses pour acheter d'autres ce jour-là

Nezumi a écrit:

En effet, ce sera peut-être pour plus tard. Je sais déjà ce que je vais commander au Père Noël.

oui.. c'est tout à fait un livre que le Père Noël devrait adorer
heureusement que le Père Noël passe du 19 septembre au 24 décembre plusieurs fois au Luxembourg

Epi a écrit:

J'ai envie de craquer aussi...

presque 200 pages avec 300 dessins.. c'est vraiment un plaisir

kenavo a écrit:

je vais t'en trouver 150 excuses pour acheter d'autres ce jour-là

Je compte sur toi.

Nezumi a écrit:

Je compte sur toi.

ça marche

Hum, très bon fil en effet ! De quoi alourdir ma LAL de quelques bonnes dizaines de titres !

chrisdusud a écrit:

Et n'oublions pas La conjuration des imbéciles de Toole : oui je sais, je reviens encore à ce livre mais c'est pour une bonne cause thérapeutique!

+ 1 ! Ce livre a joyeusement égayé mes longues de cours lorsque je m'ennuyais

Fantaisie héroïque a écrit:

Une bonne satire sociale,c'est vraiment très drôle !!
(je peux le mettre au cerclage si cela intéresse du monde).

+ 1 encore ! Le début est très bon, la période stupide l'est encore plus, mais l'histoire faiblit un peu à la fin. Je lui pardonne toutefois pour m'avoir autant amusée auparavant !

Sinon, je rajoute à la liste :

- Le plombier kidnappé de Stephen Leacock (que je suis en train de lire)
- Ubu Roi d'Alfred Jarry (évidemment !)
- La cantatrice chauve d'Ionesco
- Gargantua de Rabelais

Dans un autre genre de comique, je pourrais rajouter l'Ultime secret de Dan Brown... ^^

tiens, il y a quelques semaines qu'on avait parlé de ce livre.. humour very british mais trop bon



Evelyn Waugh, Le cher disparu

L'homme qui fait rire dans les cimetières


Etienne De Montety

Le cher disparu d'Evelyn Waugh est une comédie impitoyable où il est question d'une entreprise de pompes funèbres qui fonctionne comme Disneyland.

Il fallait être Evelyn Waugh pour s'aventurer dans un funérarium, l'humour en bandoulière. Pour accepter sans ciller d'être l'homme qui fait rire dans les cimetières. Waugh joue ce rôle avec maestria dans Le Cher disparu. Âmes en deuil, s'abstenir. Dennis Barlow travaille aux Bienheureux Halliers, une entreprise de funérailles pour animaux. Il n'y a pas de sot métier. Pour préparer les obsèques d'un de ses amis scénariste de cinéma, Barlow entre en contact avec ses homologues, les pompes funèbres pour êtres humains:les Célestes Pourpris. Cette entreprise aurait pu être imaginée par un Orwell à l'heure de Disneyland:la préparation des corps, le lieu de l'enterrement, en passant par le rituel et la musique, tout est à la carte, tout est pris en charge. Mourez, nous ferons le reste, disait un célèbre slogan. Nous y sommes. Et le patron, Mr Wilbur Kenworthy, tient plus du gourou que du croque-mort. À cette occasion, Barlow fait la connaissance d'Aimée Thanatogenos et de Mr Joyboy, pompeusement dénommés morticiens et fiers de leur art. Leur professionnalisme fait froid dans le dos. Et l'amour dans tout ça ? Il va naître dans le cœur de ces trois personnages, Dennis, Aimée et Joyboy. À l'austère Joyboy habitant chez son dragon de mère, Dennis oppose sa fantaisie de poète hâbleur, composant et récitant des vers. Devant les assauts de ses deux chevaliers, Aimée ne sait plus à quel saint se vouer. Elle s'en remet donc aux conseils du courrier du cœur de la presse locale, tenue par un certain Brahmane Guru. Ce «brahmane» n'a d'oriental que le pseudonyme et guère plus de psychologie que la boîte aux lettres où il dépose son imposante correspondance quotidienne.

Dans ce roman cinglant, Waugh n'épargne guère. Le jargon technico-métaphysique des pompes funèbres, le cynisme du milieu du cinéma, le portrait de la petite société américaine, les cadavres jonchent le livre, abattus par la plume acérée de l'auteur. Pour ne rien dire des funérailles animales mises sur un pied d'égalité avec celles de l'homme. Avec ces niaiseries, Waugh est impitoyable. L'on pouffe sous cape et l'on se surprend à avoir le rire grinçant.

Evelyn Waugh, écrivain catholique, envoie un coup de semonce à ses lecteurs : quels rapports entretient la société moderne avec la mort ? Les fastes funéraires sont-ils un hommage sincère rendu au défunt ou un décorum destiné à masquer un mystère que l'on n'ose pas affronter? Et si les discours lénifiants ou grandiloquents avaient pour objet de cacher le désarroi contemporain? Mort, où est ta victoire ? Aux Célestes Pourpris? Waugh a une autre idée en tête qu'il se garde bien de livrer. C'est dans le dernier décès, qui clôt le livre, pour ainsi dire le seul vrai, le seul émouvant, dépouillé de tout fatras «obséquieux» que se trouve la clé de ce récit traversé de bout en bout - faut-il le rappeler - par une savoureuse ironie.




source

J'avais lu ce livre en librairie et il m'avait déjà intriguée, mais ta critique a finie de me convaincre.

Et voilà, un livre de plus dans ma LAL !

Cette semaine sur le site de l'Internaute j'ai trouvé un article qui présente une liste de 20 livres drôles. Les choix sont intéressants et on y retrouve entre autres Comment je suis devenu Stupide, La Conjuration des Imbéciles, Mon Chien Stupide, et d'autres que je ne connais pas encore, mais s'ils sont aussi bons que ceux que je viens de citer, je ne devrais pas avoir de crainte à m'y plonger rapidement.

Le lien de l'article est ici

Le brave soldat Chveik de Jaroslaw Hasek me semble particulièrement bien :

Citation :

Satire célèbre en Europe de l'Est, "Le Brave Soldat Chvéïk" est une fable douce-amère sur la décadence de l'Empire Austro-Hongrois. Les aventures de cet officier, aussi roublard que désespérément naïf, sont une ballade dans l'absurdité de l'administration et des hiérarchies infondées.

En bref : "Tout a commencé pour Chvéïk quand l'héritier d'Autriche mourut à Sarajevo. Cet honnête marchand de chiens au pedigree douteux connaît la prison et l'asile de fous pour avoir trop parlé au cabaret. En dépit de ses démêlés avec la police sourcilleuse, et de ses rhumatismes, il s'en va offrir ses services à l'empereur. Mais rien n'est simple dans la vie. Tel un Don Quichotte sentencieux comme Sancho Pança, le candide Chvéïk court d'aventure en mésaventure sans jamais perdre le sourire."

A tenter

colimasson a écrit:

Le brave soldat Chveik de Jaroslaw Hasek me semble particulièrement bien :

il a même son fil sur Parfum: ici

Le Seigneur des Porcheries, franchement drôle ?! Heu...


Faut lire du Tom Sharpe si tu veux vraiment te poiler (mais Hasek c'est très très bien aussi).

Merci pour le lien vers le fil

Je n'ai pas lu Le seigneur des porcheries, mais c'est vrai que l'histoire a l'air quand même sinistre. Après, en la prenant avec du recul, il est peut-être bien possible d'en rire ?

colimasson a écrit:

Merci pour le lien vers le fil

Je n'ai pas lu Le seigneur des porcheries, mais c'est vrai que l'histoire a l'air quand même sinistre. Après, en la prenant avec du recul, il est peut-être bien possible d'en rire ?

Va zieuter le fil sur Parfum, tu pourras peut-être te donner une idée.

Pour moi c'est plutôt de l'ordre du rire noir, du grinçage de dents, que de la franche rigolade, recul ou pas recul.

Queenie a écrit:

Pour moi c'est plutôt de l'ordre du rire noir, du grinçage de dents, que de la franche rigolade, recul ou pas recul.

Sans doute. Je suis toujours tenté de faire le parallèle entre Le seigneur des porcheries et La conjuration des imbéciles. Derrière le rire il y a le malaise, le seul contre tous. Et ce tous, c'est aussi le lecteur, ce sont les gens dits normaux, le rapport de ces gens dits normaux face à ce qui ne leur ressemble pas. A des degrés divers et en réagissant à des stimulis différents, on se comporte tous parfois comme les boeufs bas du front qui sont décrits dans ces romans. Et dans ce sens, ça devrait même plutôt provoquer un rire jaune.