Sandro Veronesi [Italie]

Madame B. a écrit:

La force d'inertie (le chaos calme) du personnage qui attire à lui toutes les confidences. Il est un roc au milieu de la tempête des sentiments, peut-être le seul sensé au milieu de la folie des autres qui le prennent lui pour quelqu'un de dérangé..

C'est une interaction et s'il tend un miroir aux autres, les autres l'aident à garder le lien avec la vie. C'est un roc en surface mais constamment au bord du gouffre et de la dépression. Un deuil quoi!

Est-ce que cela vous arrive?...Je viens d'écrire pour répondre au commentaire sur Chaos calme et mon message n'est pas là!...Ce n'est pas la première fois...

coline a écrit:

Est-ce que cela vous arrive?...Je viens d'écrire pour répondre au commentaire sur Chaos calme et mon message n'est pas là!...Ce n'est pas la première fois...

Peut-être l'as tu envoyé au même moment que le transfert de mon propre message sur ce fil?

Marko a écrit:

coline a écrit:

Est-ce que cela vous arrive?...Je viens d'écrire pour répondre au commentaire sur Chaos calme et mon message n'est pas là!...Ce n'est pas la première fois...

Peut-être l'as tu envoyé au même moment que le transfert de mon propre message sur ce fil?

C'est ce qui a pu arriver...

Je ne disaisrien que du très limité et banal...
Comme le livre m'a moyennement emballée, mais que le sujet ne me laisse pas indifférente, je pense (si j'en ai l'opportunité) aller voir le film (malgré tes réserves)...

coline a écrit:

Comme le livre m'a moyennement emballée, mais que le sujet ne me laisse pas indifférente, je pense (si j'en ai l'opportunité) aller voir le film (malgré tes réserves)...

Rien que pour Nanni Moretti, qui est parfait, ça vaut le coup de le voir! (et Valeria Golino aussi, toujours excellente, même si elle est dans un registre hystérique qu'on lui connait déjà).

Marko a écrit:

coline a écrit:

Comme le livre m'a moyennement emballée, mais que le sujet ne me laisse pas indifférente, je pense (si j'en ai l'opportunité) aller voir le film (malgré tes réserves)...

Rien que pour Nanni Moretti, qui est parfait, ça vaut le coup de le voir! (et Valeria Golino aussi, toujours excellente, même si elle est dans un registre hystérique qu'on lui connait déjà).

Oui, c'est aussi en grande partie pour ces deux artistes que j'aimerais voir le film...

Madame B. a écrit:

Chaos calme était précédé d'une réputation sulfureuse (merci au Vatican). En fait il s'agit d'un roman très subtile, très fin malgré tout, dont on n'a pas fini d'épuiser le sens. Moi j'adore le titre (et bien évidemment la phrase de Beckett) et le style. La force d'inertie (le chaos calme) du personnage qui attire à lui toutes les confidences. Il est un roc au milieu de la tempête des sentiments, peut-être le seul sensé au milieu de la folie des autres qui le prennent lui pour quelqu'un de dérangé.
Eros et Thanatos mélés, c'est un classique, pas quelque chose d'innovant.
Il est vrai qu'il y a quelques longueurs mais j'ai adoré. C'est vraiment un grand livre, pas un truc en toc post-crypto moderne.

Justement j'ai trouvé que la comparaison qu'on pouvait faire avec Beckett à cause de la citation faisait beaucoup de mal au livre: d'un côté le style scintillant, concis, inimitable de l'irlandais, de l'autre un style dilué, inconsistant, qui rame sans cesse, et même se noie. Ce roman pèche par ses lourdeurs, ses redites, et finalement, son absence de fond.

Oui...je suis tout à fait d'accord avec toi Lucretius et pense que comparer Veronesi et Beckett, c'est faire offense à Beckett...

Moi non plus je n'ai pas compris cette comparaison, et je suis d'accord avec toi Lucretius, ce rapprochement maladroit influence défavorablement notre perception du roman.
Alors que Chaos calme est un roman sympathique, sans plus.

L'auteur ne se compare pas à Beckett. Vous avez dit vous-même, à raison, que le style était complètement différent mais je ne vois pas où est l'injure si Veronesi a envie de rendre hommage au dramaturge irlandais et s'il veut montrer à sa manière l'absurdité du monde.

Madame B. a écrit:

L'auteur ne se compare pas à Beckett.

C'est surtout la 4e de couverture de l'éditeur "Sur cette situation digne d'un Beckett loufoque. Sandre Veronesi construit un roman polyphonique...." qui place la barre un peu haut et peut décevoir les attentes.
Oui, le roman en lui-même n'est pas prétentieux.

Et c'est aussi la citation de Beckett au début du roman en exergue, qui m'a causé cette impression fâcheuse. D'habitude même lorsque la citation provient d'un écrivain plus prestigieux et plus génial que celui qui le cite, du moins on peut voir le rapport; je le perçois comme un hommage. Mais là le contraste est si violent que c'en devient gênant. C'est un peu comme si Paco Rabane commençait un livre rempli de ses prophéties, par une citation de Descartes.

Lucretius a écrit:

Et c'est aussi la citation de Beckett au début du roman en exergue, qui m'a causé cette impression fâcheuse. D'habitude même lorsque la citation provient d'un écrivain plus prestigieux et plus génial que celui qui le cite, du moins on peut voir le rapport; je le perçois comme un hommage. Mais là le contraste est si violent que c'en devient gênant. C'est un peu comme si Paco Rabane commençait un livre rempli de ses prophéties, par une citation de Descartes.

Mm, pas trop d'accord, mais c'est intéressant cette idée de l'exergue qui influence fatalement notre lecture (ou pas ?), et des rapports qu'a voulus l'auteur entre cette citation et son propre travail.
Ça mériterait une discussion plus approfondie avec exemples à l'appui (il y a justement un fil consacré aux exergues).
Sur un nouveau fil peut-être ?

Nezumi a écrit:

Ça mériterait une discussion plus approfondie avec exemples à l'appui (il y a justement un fil consacré aux exergues).
Sur un nouveau fil peut-être ?

si tu veux, ouvres en littérature générale.. je te suis par là

Voilà, il est ouvert ici (mais je ne l'alimenterai pas tout de suite, car débordée de boulot ;_; )